Malaise à EDF autour d’un projet de centrale hydroélectrique en Arabie saoudite

Au sein d’EDF, parmi les initiés, on l’appelle le projet Nestor. Il s’agit de concevoir et de construire, au beau milieu du désert saoudien, loin du front de mer et de toute source d’eau naturelle, une centrale hydroélectrique. Un véritable défi technique. Mais s’il enthousiasme les dirigeants de l’entreprise publique, ce projet, que révèle la cellule investigation de Radio France, heurte la conscience environnementale de nombreux salariés. Ils sont abasourdis par la démesure de Neom, la mégalopole saoudienne en construction, au cœur de laquelle cette centrale d’EDF sera implantée.

Un projet pharaonique

“Ambitieux”, “futuriste”, “démesuré”, “dystopique”, les qualificatifs ne manquent pas depuis le lancement du projet Neom par Mohammed ben Salmane (MBS) en octobre 2017. Le prince héritier d’Arabie Saoudite annonce alors au monde entier la création ex nihilo d’une mégalopole de 26 000 km², soit quasiment la superficie de la Belgique. Elle sortira de terre dans la province désertique de Tabuk (nord-ouest du pays). C’est le programme phare du plan Vision 2030, qui vise à rendre le royaume moins dépendant au pétrole.

Rien que son nom annonce la couleur. Neom est la contraction de Neo (“nouveau” en grec) et de M (la première lettre de Mustaqbal, “futur” en arabe). “Nouveau futur” donc. Les 500 milliards de dollars nécessaires à sa construction seront apportés par un fonds public saoudien et des investisseurs locaux et étrangers. Pour les attirer, MBS déploie de gros moyens. À grand renfort de clips produits façon Hollywood, le prince annonce pêle-mêle que Neom regroupera une station de ski (Trojena, où auront lieu les Jeux asiatiques d’hiver 2029), une île de luxe pour les touristes sur la mer Rouge (Sindalah), un complexe industriel avec un port flottant (Oxagon) et surtout : The Line, la futuriste “ville immeuble”. Elle devrait culminer à 500 mètres de haut (soit une fois et demie la taille de la tour Eiffel), et s’étendrait sur 200 mètres de large et 170 kilomètres de long.

The Line (la ligne, en français) sera une ville de 500m de haut, 200m de large et 170 km de long. Modélisation 3D datée du 26 juillet 2022.
The Line (la ligne, en français) sera une ville de 500m de haut, 200m de large et 170 km de long. Modélisation 3D datée du 26 juillet 2022.

– AFP – NEOM

D’après les architectes de renom qui œuvrent à sa conception, The Line sera une ville verticale, avec des modules empilés : appartements, commerces, équipements sportifs… Le million d’habitants qui est attendu (9 millions à terme), se déplacerait davantage de haut en bas qu’horizontalement, grâce notamment à des “taxis volants”, comme dans le film de Luc Besson Le Cinquième élément. Il n’y aura pas de rues, pas de voiture… et aucune émission carbone, promettent les Saoudiens.

C’est là qu’intervient EDF. “The Line est censée fonctionner uniquement avec des énergies renouvelables, le vent et le soleil”, raconte un bon connaisseur du projet au sein d’EDF. “Or l’éolien et le photovoltaïque sont des énergies intermittentes. Pour qu’il y ait de l’électricité, même quand il fait nuit ou qu’il n’y a pas de vent, ils ont besoin de notre STEP.”

Derrière cet acronyme, se cache un type particulier de centrale hydroélectrique : une station de transfert d’électricité par pompage-turbinage. EDF en exploite six en France et plusieurs autres à l’étranger. Les STEP permettent de produire de l’électricité (turbinage) et d’en stocker (pompage) grâce à deux réservoirs d’eau, l’un situé en hauteur, l’autre en aval, et ainsi d’ajuster l’offre et la demande d’électricité, sans coupure de courant. Cette technologie est 100% verte et c’est en cela qu’elle intéresse les Saoudiens.

“Ce n’est pas notre EDF”

EDF, via sa filiale EDF Renouvelables, exploite déjà un parc solaire au sud de Jeddah et un parc éolien dans la région d’Al Jouf. Ces deux installations n’ont souffert d’aucune contestation, car elles alimentent en électricité les foyers saoudiens. Ce qui ne semble pas être l’objectif principal de la future STEP. “Le problème, ce n’est pas de construire une centrale hydroélectrique en Arabie Saoudite, c’est de la construire à Neom”, explique Jean-Yves Ségura, représentant du personnel et délégué Force Ouvrière (FO) à EDF Hydro. “Bien évidemment, l’Arabie Saoudite, comme tous les pays, doit se décarboner. Et les centrales hydroélectriques, notamment les centrales de pompage-turbinage, peuvent participer à cette décarbonation”, estime le délégué syndical. “Mais Neom nous gêne parce que c’est un projet pharaonique qui ne bénéficiera pas à la population saoudienne. Ce sera pour faire du tourisme de luxe au milieu du désert. Et ça, ce n’est pas du tout durable.”

“Quantité de voyants sont au rouge écarlate”, renchérit Edouard*, ingénieur chez EDF Hydro. Il voit dans Neom un projet “délétère”, “dans lequel on joue au golf et on organise des Jeux d’hiver au milieu du désert. Le tout éclairé par une lune artificielle et où on se déplace en taxi volant”, dénonce-t-il, faisant référence aux annonces les plus osées et sûrement irréalistes de MBS. “Tout cela, ce n’est pas EDF. Ce n’est pas notre EDF. C’est un paradoxe de demander la sobriété en France et de s’impliquer dans un projet à ce point délirant à l’étranger.”

Vue 3D de l’intérieur de Neom (ou The Line), une ville ultra-technologique tout en hauteur, dans le désert saoudien.
Vue 3D de l’intérieur de Neom (ou The Line), une ville ultra-technologique tout en hauteur, dans le désert saoudien.

– AFP PHOTO – NEOM

D’après cet ingénieur expérimenté, “toutes les voies de recours disponibles en interne ont été activées, sans succès”. Interrogé, le représentant syndical Jean-Yves Ségura confirme avoir déclenché en mai 2022 une “alerte éthique auprès de la direction”, qui a été “classée sans suite”. En novembre de la même année, le syndicat FO lance un sondage auprès des 860 salariés du centre d’ingénierie hydraulique (CIH), l’unité d’EDF Hydro chargée de concevoir la centrale en question. Une centaine d’agents y a répondu. “73% d’entre eux souhaitent qu’EDF quitte le projet. 17 % considèrent qu’EDF doit continuer”, explique le syndicaliste. Autre enseignement de cette enquête, 78% des sondés estiment que Neom est “contraire à la responsabilité sociétale d’EDF”, et 80% que le risque est “fort” pour l’image du groupe vis-à-vis de la protection de l’environnement. “Nous ne souhaitons pas qu’EDF soit traînée devant les tribunaux pour non-respect du devoir de vigilance. Mais pour nous, il y a un risque”, déplore Jean-Yves Ségura.

“Management à la France Télécom”

Malgré ce malaise, EDF semble déterminée à s’engager dans Neom. “Notre direction nous a fait comprendre que si on voulait avancer professionnellement et financièrement dans l’entreprise, il valait mieux qu’on accepte de travailler sur Neom”, raconte Antonio*, ingénieur chez EDF Hydro. “On nous a un peu mis le couteau sous la gorge. On a l’impression de retrouver à EDF Hydro une forme de management à la France Télécom d’il y a 20 ans”, poursuit-il, amer. Son collègue Edouard confirme : “La direction est ferme sur Neom. On nous dit que si cela nous pose trop de problèmes de travailler sur ce projet, il faut quitter l’entreprise.” Résultat, “on évite d’aborder le sujet à la pause déjeuner et de dire ce que l’on pense vraiment”, raconte un autre agent qui a appris par inadvertance qu’une délégation d’EDF Hydro s’était rendue en Arabie Saoudite en cette fin janvier 2024.

Contactée, la direction d’EDF dément avoir exercé une quelconque pression sur ses agents. “EDF a laissé le choix aux salariés de ne pas contribuer au projet s’ils le souhaitaient. Le groupe respecte l’opinion de tous les salariés (…) et offre de nombreuses opportunités professionnelles en interne pour permettre un épanouissement personnel dans d’autres projets et services”, écrit le service communication du groupe.

De l’eau dans le désert

Selon les informations de la cellule investigation de Radio France, confirmées par la direction d’EDF, la construction de la centrale Nestor est bel et bien entérinée. En partenariat avec les entreprises Tractebel (filiale d’Engie) et Artelia (conseil en ingénierie), EDF a fait une offre pour concevoir l’installation et lancer les appels d’offres pour les travaux. Le contrat a été signé par les Saoudiens début 2024. Mise en service prévue en 2029. Le calendrier est ambitieux.

Le prince saoudien Mohammed ben Salman fait la promotion de son projet titanesque “une ville verte” au milieu du désert : The Line, le 10 janvier 2021.
Le prince saoudien Mohammed ben Salman fait la promotion de son projet titanesque “une ville verte” au milieu du désert : The Line, le 10 janvier 2021.

© AFP – Bendar Al-Jaoud

Car de l’eau, dans le désert, il faut en trouver, et à défaut, en acheminer. “Située dans une région aride, Nestor aura besoin d’une quantité importante d’eau pendant les phases de construction, de mise en service et d’exploitation”, peut-on lire dans l’offre soumise à Neom Company par EDF. “L’eau sera prélevée dans le grand pipeline d’adduction d’eau dessalée situé à proximité”, est-il écrit. Et en amont, “une usine de dessalement sera construite près de la mer Rouge”.

Eau prélevée dans la mer, dessalée pour éviter la corrosion des installations, puis transportée par pipeline dans le désert pour alimenter la centrale… C’est le schéma retenu par EDF. “Cela pose des questions éthiques”, admet un syndicaliste pourtant favorable à la construction de cette centrale. “On capte de l’eau pour un projet qui ne bénéficiera pas à la population générale.” Selon nos informations, dans un premier temps, EDF ne fera que concevoir cette centrale et supervisera les travaux. Mais elle devrait par la suite l’exploiter et se rémunérer en vendant l’électricité produite. “Si on exploite la centrale, ça rapportera plusieurs milliards. Ce sera une machine à cash”, nous explique-t-on en interne.

L’affaire Khashoggi en arrière-plan

Cela fait déjà plusieurs années que l’entreprise publique souhaite s’investir dans Neom. Elle a d’abord réalisé en 2021 un inventaire des lieux (“screening”) où pourrait être construite la centrale Nestor. Puis elle a effectué des études de pré-faisabilité et de faisabilité, en 2022 et 2023. C’est le cheminement normal des grands projets d’infrastructures à l’international. Mais un document dérange au sein de l’entreprise. Il a été rédigé le 16 octobre 2018 par le centre d’ingénierie hydraulique. Intitulé “Principes conceptuels d’une STEP marine en Arabie Saoudite”, il est destiné à la direction internationale du groupe. “C’est une prestation intellectuelle, pour se vendre auprès du royaume saoudien, montrer ce qu’on sait faire”, raconte une source au sein d’EDF à Paris.

Le problème, c’est que deux semaines plus tôt, le 2 octobre 2018, le journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi, était assassiné au consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul. Son corps, qui n’a jamais été retrouvé, aurait été démembré. Le renseignement américain considère que le prince héritier en personne a commandité cet assassinat. À cette époque, l’Arabie Saoudite devient persona non grata au sein de la communauté internationale. MBS, lucide, aurait prédit, selon un aveu rapporté dans le Financial Times que “personne n’investira dans Neom pendant des années”. EDF ne semble pourtant pas avoir pris ses distances avec le royaume puisque la note technique d’octobre 2018 est complétée par une autre note datée du 11 février 2019, dans laquelle l’entreprise propose d’étudier les endroits susceptibles d’accueillir une centrale hydroélectrique.

Marche en mémoire du journaliste Jamal Khashoggi devant le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, pour le 2e anniversaire de son assassinat, le 2 octobre 2020.
Marche en mémoire du journaliste Jamal Khashoggi devant le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, pour le 2e anniversaire de son assassinat, le 2 octobre 2020.

© AFP – Ozan KOSE

Ce positionnement est d’autant plus étonnant que dans le même temps, le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy** choisissait de boycotter, comme bon nombre de patrons français et internationaux, le “Future Investment Initiative” (surnommé le “Davos du désert”) organisé par MBS à Riyad. Un rendez-vous auquel le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait lui-même renoncé, horrifié par l’assassinat de Jamal Khashoggi.

De nombreuses arrestations

Au-delà du cas du journaliste assassiné, on s’émeut aussi désormais, au sein d’EDF, du sort des populations locales de la province de Tabuk. Dans la tribu des Howeitat, nombreux sont ceux qui refusent de vendre leurs terres à l’État saoudien pour laisser la place à Neom. En avril 2020, Abdul Rahim al-Huwaiti, a été abattu par les forces de sécurité, alors qu’il s’opposait à son expulsion. Depuis, de nombreux membres de la tribu ont été arrêtés, et cinq d’entre eux ont été condamnés à mort, officiellement pour “atteinte à la sûreté de l’État”.

“Des Saoudiens vont se faire couper la tête pour avoir refusé de quitter leur maison. C’est grave”, s’alarme Lina Al-Hathloul, militante saoudienne des droits de l’Homme exilée à Bruxelles, où nous l’avons rencontrée. Avec l’ONG Alqst, elle documente les atteintes aux droits de l’Homme provoquées par la construction de Neom. “Ce projet n’est pas souhaité par le peuple saoudien. Ce n’est pas sa priorité. Nos villes existantes n’ont pas de transports en commun. C’est peut-être là-dessus qu’il faut travailler, plutôt que sur ce projet vaniteux qui se fait sur le sang du peuple saoudien.”

Lina Al-Hathloul insiste sur le climat de “terreur” qui entourerait l’émergence de Neom. “L’Arabie Saoudite s’est transformée en État policier. Tous les procès ont lieu à huis clos, et on ne sait pas ce qu’il s’y passe”, dénonce la jeune femme, dont la sœur Loujain a passé plusieurs années en prison pour s’être opposée au pouvoir***. “Les gens ont tellement peur, ils sont tellement surveillés que simplement faire passer une information sur Neom peut leur porter préjudice. Ils peuvent être incriminés pour cela.” Lina Al-Hathloul ne demande pas pour autant aux entreprises françaises comme EDF de boycotter Neom. Simplement “d’oser aborder publiquement auprès des autorités saoudiennes les atteintes aux droits de l’Homme”.

1,8 milliard de tonnes de Co2

Dans l’offre qu’elle a soumise à Neom Company, EDF a pris soin d’insérer sa charte éthique. Le groupe s’engage à “promouvoir et respecter la protection des droits de l’Homme” et à “ne pas être complices de violations des droits de l’Homme”. “Pas sûr qu’avec Neom, on coche toutes les cases”, ironise un agent d’EDF Hydro. D’autant que l’impact environnemental de ce méga projet pose aussi question. Certes, une fois construite, la mégalopole doit être “zéro émission nette”. Mais sa construction, tout de béton, d’acier et de verre, -surtout concernant The Line-, sera extrêmement énergivore.

Modélisations 3D de la ville The Line (à gauche) et d’une vue aérienne de l’infrastructure (à droite).
Modélisations 3D de la ville The Line (à gauche) et d’une vue aérienne de l’infrastructure (à droite).

– NEOM – AFP

“Bâtir une nouvelle ville pour neuf millions d’habitants aura forcément une empreinte carbone très élevée”, estime le professeur Philip Oldfield, directeur de recherche sur l’environnement et l’architecture à l’Université de Nouvelle Galles du Sud (UNSW) à Sydney. C’est un spécialiste de la conception durable et de l’architecture des grands bâtiments. “Les matériaux utilisés comme l’acier et le béton sont très gourmands en carbone”, explique-t-il. “Selon mes estimations, la construction de Neom dégagera 1,8 milliard de tonnes de dioxyde de carbone. C’est l’équivalent de quatre fois les émissions annuelles du Royaume-Uni.”

Laurent Lambert, professeur au Doha Institute for Graduate Studies, dont les travaux portent notamment sur la transition énergétique, s’interroge lui aussi sur l’opportunité de ce projet. “En Arabie Saoudite, on a un gros problème de transports en commun et d’infrastructures, notamment pour la gestion des eaux usées. Il y a aussi un problème d’accessibilité au logement. Neom va certes créer des logements, mais ce seront des logements chers”, explique le chercheur.

“La France doit travailler avec l’Arabie saoudite”

Alors pourquoi EDF se lance-t-elle dans un projet aussi contesté ? “Ne pas le faire serait une erreur”, affirme Bertrand Besancenot, ambassadeur de France en Arabie saoudite de 2007 à 2016, avant d’occuper un poste de conseiller diplomatique lors du premier mandat d’Emmanuel Macron. Jusqu’à l’affaire Khashoggi, il communiquait en direct avec MBS via Whatsapp. “Depuis, le prince héritier a changé de numéro”, précise-t-il.

Pour Bertrand Besancenot, “nous sommes dans une période de ralentissement économique mondial, et beaucoup de grands projets aujourd’hui disponibles se trouvent dans le Golfe”. Mais au-delà de ça, l’Arabie Saoudite est redevenue un partenaire fréquentable, surtout depuis le 7 octobre 2023 et le nouvel embrasement au Proche-Orient. “Comment peut-on s’orienter vers la création d’un État palestinien qui permettra de reconstruire ce qui a été détruit ? La première puissance qui sera en mesure de le faire, c’est l’Arabie Saoudite. Si on recherche la stabilisation de la région, on doit travailler avec elle”, estime le diplomate.

Loin de ces considérations économico-diplomatiques, les sources interrogées au sein d’EDF sont amères. “Nos effectifs en hydro sont limités. On s’engage dans un projet discutable à l’étranger au lieu d’investir dans des projets de centrales hydroélectriques en France qui seraient nécessaires à la souveraineté énergétique de notre pays”, dénonce Jean-François*, manager chez EDF Hydro. Pour Antonio, “l’ADN d’EDF, c’est le service public. Fournir de l’énergie aux gens pour leurs besoins quotidiens. Ce n’est pas de créer un nouveau Dubaï au milieu du désert saoudien”. Un constat que ne partage pas la direction du groupe qui estime qu’en construisant la centrale Nestor à Neom, EDF “contribue à la transition énergétique” de l’Arabie saoudite.

Retrouvez les réponses complètes d’EDF en cliquant ici.

*Prénoms d’emprunt 
**Jean-Bernard Lévy a été remplacé par Luc Rémont à la tête d’EDF en septembre 2022. 
*** Lina Al-Hathloul est l’autrice de Loujain rêve des tournesols, aux Éditions Les 400 coups.

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