Macron a échangé avec les autorités israéliennes et palestiniennes

Les États-Unis et la France accentuent leur pression dans l’espoir d’une libération prochaine des otages détenus par le Hamas. Pour Yaël Tamir, dont des proches sont disparus depuis le 7 octobre, il est trop tôt pour se réjouir.

“Tant que nous n’avons pas vu les otages sur le territoire israélien, je me contiens (…) J’espère (qu’ils seront libérés, NDLR) mais on ne se précipite pas”, se réserve-t-elle.

Ces dernières semaines, des otages américains et israéliens ont été libérés au compte-goutte par le Hamas. Plusieurs rumeurs d’accords de libération plus larges se sont soldées par des échecs.

Reuven Rivlin, l’ancien président de l’État d’Israël ( 2014-2021), sera reçu à l’Élysée lundi à l’occasion d’un entretien avec Emmanuel Macron.

“À l’occasion de cet entretien, le président de la République exprimera une nouvelle fois sa solidarité avec Israël face à l’horreur des attaques terroristes perpétrées par le Hamas, en Israël, le 7 octobre, qui ont fait 1200 victimes, dont 40 Français”, annonce un communiqué du Palais.

Le président de la République Emmanuel Macron s’est entretenu ce jour avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Il a attiré son attention sur “les trop nombreuses pertes civiles liées aux opérations militaires” à Gaza.

Le président de la République a également fait part (…) de sa grande préoccupation concernant la montée des violences contre les civils palestiniens en Cisjordanie et les a condamnées”, explique un communiqué de l’Élysée.

Le Palais a en parallèle annoncé un entretien avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Emmanuel Macron lui a “rappelé la nécessité” de “condamner sans équivoque” les attaques du Hamas le 7 octobre dernier.

“Le chef de l’État a rappelé le soutien de la France à l’Autorité palestinienne, seule autorité légitime à représenter le peuple palestinien”, précise l’Élysée.

Cinq soldats israéliens ont été tués dans des combats dans la bande de Gaza, a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué, portant à 64 le nombre de militaires morts depuis le début de la guerre.

Quatre des nouvelles victimes étaient des réservistes et ont été tuées dans le nord de la bande de Gaza, a précisé l’armée.

L’armée israélienne a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux montrant un tunnel de 55 mètres de long à une dizaine de mètres de profondeur sous l’hôpital Al-Shifa de Gaza, évacué ce samedi par de nombreux patiens et membres du personnel.

“L’entrée du tunnel contient plusieurs mécanismes de défense, tels qu’une porte anti-explosion et un trou de tir pour permettre au Hamas d’empêcher les forces israéliennes d’y pénétrer”, affime-t-elle dans un message publié sur X. Tsahal juge que c’est “une preuve” de l’utilisation militaire de l’hôpital.

Le gouvernement du Hamas a fait état de 13.000 morts depuis le début de la guerre contre Israël le 7 octobre dernier, dimanche dans son nouveau bilan publié.

Parmi les morts recensés à ce jour figurent plus de 5.500 enfants et 3.500 femmes, a détaillé le gouvernement. En outre, 30.000 personnes ont été blessées, selon le ministère, un chiffre inchangé depuis la veille.

Le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien a par ailleurs annoncé la mort de 41 personnes d’une même famille dans une frappe israélienne sur leur maison du quartier de Zeytoun survenue à l’aube dans le centre de la ville de Gaza.

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé via un message posté sur X que le porte-hélicoptères amphibie Dixmude appareillait vers l’Égypte “pour apporter un appui sanitaire aux populations civiles de Gaza” après l’accord entre Emmanuel Macron et son homologue égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.

“Équipé d’une fonction hospitalière complète, avec 2 blocs opératoires, 40 lits médicalisés, un scanner et un laboratoire, le Dixmude accueillera notamment les enfants de Gaza en besoin de soins d’urgence”, a précisé le ministre.

Une frappe israélienne a partiellement détruit une antenne-relais de l’un des deux opérateurs de téléphonie mobile au Liban, Alfa, a annoncé la société dimanche, entraînant l’arrêt de ses services dans plusieurs localités du sud du pays.

Le service a été interrompu dans l’ensemble des zones alimentées par six centrales, dont la principale de Mhaibib, a ajouté l’opérateur sur Instagram. Cette annonce intervient au moment où les violences transfrontalières s’intensifient, l’Agence de presse officielle ANI faisant état de “violents bombardements” contre plusieurs localités dans le sud du Liban.

Interrogé dans l’émission Meet the Press sur NBC News, le conseiller adjoint à la sécurité nationale américaine, Jon Finer, a annoncé qu’un accord pour la libération d’otages et l’obtention d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est “proche”.

“Nous sommes plus proches que nous ne l’avons été depuis un certain temps, peut-être plus proches que nous ne l’avons été depuis le début de ce processus”, a-t-il assuré, rappelant malgré tout que “les négociations peuvent échouer à la dernière minute”.

Le président de la République a fait le point sur la situation actuelle au Proche-Orient dans un message publié sur X ce dimanche.

“L’aide humanitaire doit pouvoir arriver le plus rapidement et le plus sûrement possible. Pour cela, il nous faut obtenir une trêve humanitaire immédiate conduisant à un cessez-le-feu”, a rappelé Emmanuel Macron, évoquant une “urgence”.

Concernant les enfants blessés ou malades de Gaza, le chef de l’État a assuré que le pays “mobilise tous les moyens à sa disposition pour qu’ils puissent être soignés en France, si cela est utile et nécessaire, où des dispositions sont prises pour recevoir jusqu’à 50 patients” dans les hôpitaux de l’Hexagone.

À Tel-Aviv, les familles d’otages espèrent toujours revoir leurs proches aux mains du Hamas depuis le 7 octobre, mais restent prudents, après la déclaration du Qatar qui a affirmé être proche d’un accord pour les libérer.

Déborah Cohen, dont le neveu Ethan, 12 ans, et son père, sont otages, dit au micro de BFMTV “croire qu’ils vont revenir”.

Pour autant, “ça fait deux semaines qu’ils parlent d’accord et ils ne sont toujours pas là”, déplore-t-elle, inquiète, avant de rencontrer demain le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le président du Crif Yonathan Arfi s’est inquiété d’une “inversion accusatoire” visant les juifs après l’attaque du Hamas contre Israël du 7 octobre, dimanche en ouverture d’une convention annuelle empreinte d’inquiétude face à la résurgence des actes antisémites.

Israël, “victime de l’attaque la plus violente de son histoire, est en position d’accusé, affirme-t-il. Or Israël est une démocratie” et “comme les États-Unis en 2001, comme la France en 2015, elle se défend comme une démocratie”, a-t-il ajouté.

Quant aux juifs “ils sont assignés à leur soutien à Israël” ce que “nos ennemis veulent utiliser pour nous ostraciser”, a-t-il lancé.

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk estime que les “événements horribles” survenus à Gaza ces derniers jours “dépassent l’entendement”.

“Le meurtre de tant de personnes dans des écoles transformées en abris, des centaines de personnes fuyant l’hôpital al-Chifa pour sauver leurs vies alors que des milliers d’autres continuent d’être déplacées dans le sud de Gaza, sont des actions qui vont à l’encontre des protections élémentaires que le droit international doit accorder aux civils”, a-t-il averti dans un communiqué.

Environ 500 personnalités de la culture ont appelé à une “marche silencieuse, solidaire, humaniste et pacifique” cet après-midi à Paris.

Parmi ces artistes, on compte notamment l’actrice Isabelle Adjani, le réalisateur Claude Lelouch ou la productrice Julie Gayet.

“On voudrait que cette marche de toutes les humanités, sans slogan politique, nous permette d’être solidaires tous ensemble”, a expliqué Julie Gayet.

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Le roi de Jordanie Abdallah II appelle aujourd’hui en faveur d’un “cessez-le-feu immédiat” à Gaza, écrit-il sur X (anciennement Twitter), après avoir reçu la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Il demande “la protection des civils” et une “livraison continue d’aide humanitaire” dans la bande de Gaza.

“La poursuite par Israël de sa guerre hideuse contre Gaza et de ses violations illégales en Cisjordanie et à Jérusalem conduira à une explosion de la situation dans toute la région”, affirme-t-il.

L’ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité de l’Iran, affirme aujourd’hui que “la défaite” d’Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza est “un fait”.

“Pénétrer dans des hôpitaux et des maisons ne représente pas une victoire parce que la victoire signifie la défaite de l’autre camp, ce qu’il n’a pas réussi à faire jusqu’à présent et qu’il ne réussira pas à l’avenir”, a déclaré l’ayatollah dans un discours.

“Cette incapacité est aussi celle des États-Unis et des pays occidentaux”, a-t-il ajouté.

L’Élysée annonce que la France va accueillir dans ses hôpitaux des enfants malades venus de la bande de Gaza, dans un communiqué aujourd’hui, après un échange téléphonique entre Emmanuel Macron et son homologue égyptien.

“La France mobilise tous les moyens à sa disposition contribuer à évacuer depuis la bande de Gaza vers ses hôpitaux des enfants blessés ou malades et qui ont besoin de soins urgents”, dit l’Élysée.

À la suite du déplacement du ministre des Armées au Proche-Orient, le président de la République s’est entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, rapporte l’Élysée.

Emmanuel Macron a annoncé le “nouvel affrètement d’un avion transportant plus de 10 tonnes de fret médical en début de semaine”, le quatrième avion français envoyé à Gaza.

“Il a également annoncé l’appareillage du Dixmude, porte-hélicoptères amphibie configuré pour du soutien hospitalier, qui arrivera en Égypte dans les prochains jours”, précise l’Élysée.

Alors qu’ils seront 120 à pouvoir s’entretenir avec Benny Gantz, membre du cabinet de guerre et ancien ministre de la Défense, ce soir, seuls 30 proches des otages pourront rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu demain, d’après leurs représentants.

“MSF condamne avec la plus grande fermeté une attaque délibérée contre un convoi cherchant à évacuer son personnel, faisant un mort et un blessé”, a écrit l’association médicale humanitaire sur X (ex-Twitter) dans la nuit.

Médecins sans frontières affirme pourtant avoir “informé les deux parties au conflit” de l’évacuation de “137 personnes, bloquées depuis une semaine dans les locaux de MSF situés près de l’hôpital Al-Shifa”.

L’organisation humanitaire déplore que leurs deux voitures “clairement identifiées par des logos” “ont été délibérément ciblées par des tirs”.

Les 31 bébés prématurés qui étaient encore dans l’hôpital Al-Shifa de Gaza après son évacuation hier ont été extraits de l’établissement, a indiqué à l’AFP Mohammed Zaqout, directeur général des hôpitaux de la bande de Gaza.

Selon lui, “trois médecins et deux infirmiers les accompagnent” et “des préparatifs sont en cours pour les évacuer vers l’Égypte” via le terminal de Rafah, l’unique ouverture sur le monde du territoire palestinien qui ne soit pas aux mains d’Israël.

Trois soldats israéliens ont été tués dans des combats dans la bande de Gaza, a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué, portant à 62 le nombre de militaires morts depuis le début de la guerre.

Les trois nouvelles victimes étaient toutes des réservistes et ont été tuées dans le nord de la bande de Gaza, a précisé l’armée, qui pilonne sans relâche le territoire palestinien et y a lancé une offensive terrestre pour “éradiquer” le mouvement islamiste du Hamas.

La conclusion d’un accord sur la libération des otages enlevés par le Hamas repose désormais sur des questions pratiques “mineures”, a affirmé le Premier ministre qatari, sans toutefois fournir de calendrier.

“Les défis qui subsistent dans les négociations sont très mineurs (…) Ils sont plus logistiques, ils sont plus pratiques”, a déclaré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani lors d’une conférence de presse à Doha au côté du chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell.

Des propos en contradiction avec ceux de Benjamin Netanyahu qui affirmait hier soir lors d’une conférence de presse que “pour l’instant, il n’y a pas d’accord”.

Après leur marche de quatre jours de Tel-Aviv à Jérusalem afin de faire pression sur le gouvernement, les proches des otages israéliens du Hamas attendent de s’entretenir avec le Premier ministre, Benjamin Netanyahu. Une rencontre prévue demain soir.

“J’espère qu’il (Netanyahu, NDLR) me prendra dans ses bras et qu’il me dira que tout va bien, que le gouvernement nous protège et qu’il ne nous laissera plus seuls désormais”, affirmait Afik hier soir, la cousine d’une otage, au micro de BFMTV.

De même pour Iyar Kalderon, le cousin d’un otage: “J’attends de lui qu’il agisse. Nous sommes 43 jours après cet holocauste, ce n’est pas croyable que mon cousin et sa famille soient toujours là-bas dans les tunnels et qu’on ne sache rien à leur sujet”, a-t-il déclaré.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères a annoncé sur X (ex-Twitter) le début d’une tournée diplomatique demain afin de plaider en faveur d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Une tournée qui commencera par la Chine.

“La première étape sera la Chine, puis nous nous rendrons dans un certain nombre de capitales pour délivrer le message clair qu’il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat”, a déclaré le ministre Faisal bin Farhan.

Il ajoute: “tout comme l’aide humanitaire doit être immédiatement acheminée à Gaza et nous devons travailler pour mettre fin à cette guerre au plus vite”.

Au moins deux Palestiniens ont été tués aujourd’hui par l’armée israélienne au cours d’incursions nocturnes dans au moins cinq villes et camps de réfugiés en Cisjordanie occupée, a indiqué le Croissant-Rouge palestinien.

Hier, l’armée israélienne y avait tué cinq combattants palestiniens dans une très rare frappe aérienne.

Contactée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat.

Alors que les échanges de tirs sont quotidiens entre Israël et le Hezbollah dans le sud du Liban, le ministre français des Armées a annoncé au JDD avoir débloqué lors de son déplacement au Proche-Orient “une aide nouvelle” pour “les forces armées libanaises, dernière véritable colonne vertébrale du pays”.

Le ministre a fait part de son “inquiétude” face aux tensions israélo-libanaises.

“Lors de mon déplacement à Tel-Aviv, j’ai repassé un certain nombre de messages sur les risques d’escalade et la nécessité d’éviter un embrasement sur la ligne bleue séparant les deux pays”, a souligné Sébastien Lecornu.

Interrogé par le Journal du dimanche, le ministre français des Armées rappelle que 54 tonnes de fret, “soit la moitié de l’aide française”, sont arrivées depuis le début de la guerre à Gaza via le passage de Rafah en Égypte à bord de trois vols “d’A400M de l’armée de l’air et de l’espace”.

Sébastien Lecornu annonce qu’un quatrième avion “est en cours de préparation pour les tous prochains jours”.

En pleine visite au Proche-Orient, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu a réitéré auprès du Journal du dimanche, “la priorité absolue” faite par Emmanuel Macron de libérer les otages

“J’ai eu des réunions de travail au sujet de leur libération, en Égypte, au Qatar puis en Israël”, explique-t-il tout en affichant son soutien aux familles des victimes.

Le ministre ajoute: “Nous devons faire preuve d’espérance et de lucidité, et en même temps, tout le monde peut comprendre notre impatience plus de quarante jours après l’enlèvement de nos compatriotes”.

Alors que la guerre entre dans son 44e jour dimanche, l’armée israélienne “continue à étendre ses opérations dans de nouveaux quartiers de la bande de Gaza”, a-t-elle annoncé, indiquant avoir mené hier des opérations dans les zones de Jabaliya et de Zaytoun, dans le nord du territoire.

La Maison Blanche a affirmé “continuer à travailler dur” pour parvenir à un accord entre Israël et le Hamas en vue de libérer des otages et marquer une pause dans les combats.

“Nous ne sommes pas encore parvenus à un accord, mais nous continuons à travailler dur” en ce sens, a écrit sur X (ex-Twitter) la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Adrienne Watson, démentant une information du Washington Post selon qui un accord prévoyant des libérations d’otages contre une pause de cinq jours dans les combats avait été conclu entre les belligérants.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé avoir mené hier une mission à l’hôpital Al-Shifa de Gaza, cible de raids de l’armée israélienne, et travailler à un plan d’évacuation de l’établissement qu’elle a qualifié de “zone de mort”.

“L’OMS et ses partenaires élaborent d’urgence des plans pour l’évacuation immédiate des patients restants, du personnel et de leurs familles”, a indiqué l’organisation dans un communiqué, précisant qu’il restait samedi 291 patients et 25 soignants dans l’hôpital.

Bonjour à tous et à toutes, bienvenue dans ce direct consacré à la guerre opposant Israël et le groupe terroriste du Hamas.

Voici les informations importantes de la veille:

• Le président Joe Biden veut “à terme” réunir la Cisjordanie et la bande de Gaza sous l’égide de l’Autorité palestinienne.

• L’hôpital d’Al-Shifa a été évacué par la majorité de ses occupants, au moins 120 malades dont des bébés seraient encore présents.

• Emmanuel Macron s’est entretenu avec les présidents égyptiens et Qataris pour accélérer le retour des otages détenus par le Hamas.