Les deux gardes à vue levées dans l’affaire du viol d’une touriste au Champ-de-Mars

L’affaire avait conduit la droite à demander la clôture du Champ de Mars à Paris, et fait réagir jusqu’au Premier adjoint de la maire de Paris. Vendredi, le parquet de Paris annonçait que deux individus avaient été interpellés dans le cadre d’une enquête pour le viol en réunion d’une touriste mexicaine dans ce parc aux pieds de la Tour Eiffel. Mais ce samedi, la garde à vue des deux hommes mis en cause a été levée, a appris 20 Minutes le même jour auprès du parquet de Paris, confirmant une information de l’AFP.

« En l’état de la procédure, deux mesures de gardes à vue ont été levées. Bien entendu, toutes les investigations utiles à la manifestation de la vérité se poursuivent », a précisé le ministère public, ajoutant ne pouvoir communiquer davantage d’éléments sur les raisons de la fin de ces gardes à vue.

Ces deux hommes avaient été interpellés jeudi matin « dans le cadre d’une enquête de flagrance diligentée du chef de viol en réunion », pour des faits « commis au préjudice d’une femme, touriste, d’origine mexicaine ». L’enquête a été confiée au 3e district de police judiciaire parisienne. Le Parisien indique que la jeune femme est âgée de 27 ans et aurait été victime d’un groupe de cinq hommes.

« Clôturer ne résoudrait rien au problème »

« C’est un coupe-gorge, soit on surveille correctement, soit on ferme » indiquait vendredi à 20 Minutes Aurélien Véron, le porte-parole du groupe Changer Paris, à droite, indiquant que la mise en place d’un grillage « au moins à titre provisoire » pouvait être réalisée « immédiatement », avec « à moyen terme » une mesure de « vidéo protection du Champ de Mars avec un centre de supervision unique dédié et le recours lorsque c’est nécessaire, à la sécurité privée pour appuyer les polices nationale et municipale. ». En 2022, la leadeuse de la droite parisienne Rachida Dati avait demandé à faire installer une clôture autour du Champ-de-Mars « afin de lutter contre les trafics, protéger ce jardin et la tranquillité des riverains, et éviter la surexploitation commerciale ».

« Combien d’agressions sexuelles et de viols attend #Anne Hidalgo avant d’accepter de fermer le #ChampdeMars la nuit pour que les parisiens et les touristes soient en sécurité ? Je demande à la #MairiedeParis de faire passer la sécurité avant la politique politicienne », a réagi vendredi sur X Rachida Dati dans la foulée de l’article.

« La politique politicienne c’est d’instrumentaliser un drame pour proposer un non-sens. Clôturer ne résoudrait rien au problème des agressions sexuelles et sexistes. Et c’est un drame partout, pas seulement au Champs de Mars », lui a répondu Emmanuel Grégoire, le Premier adjoint de la maire.


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