Le jeune homme de trente ans était attiré par les « sommets » urbains. Cette ivresse des hauteurs l’a conduit à sa mort à Hongkong, jeudi dernier, lorsqu’il a chuté d’un immeuble de 68 étages. Rémi Lucidi, connu sur les réseaux sociaux sous le nom de Rémi Enigma, a tenté l’ascension d’un nouveau gratte-ciel haut de 220 mètres, rapporte Le Parisien. Cette escalade, qui n’était pas inhabituelle pour cet adepte de l’« urban climbing » qui consiste à grimper sur des bâtiments sans protection et en toute illégalité, aurait commencé à 18 heures.
A 19h38, une femme de ménage aurait aperçu le jeune homme frapper aux fenêtres de la tour Tregunter. Cette témoin a appelé la police mais, malheureusement, le grimpeur a perdu l’équilibre avant de pouvoir être secouru. D’après la police hongkongaise, Rémi Lucidi se serait retrouvé piégé à l’extérieur du building.
Une discipline souvent mortelle
Afin de déjouer la sécurité, le jeune homme avait prétendu retrouver un ami au 40e étage de la tour mais les caméras de sécurité l’ont filmé dans les escaliers du 49e étage où la trappe permettant d’accéder au toit a été retrouvée ouverte et forcée. Ce passionné d’adrénaline pratiquait cette escalade urbaine depuis ses 22 ans.
L’urban climbing a déjà laissé de nombreux morts dans son sillage aussi exaltant que dangereux pour ses adeptes. En 2017, un jeune chinois est mort après une chute du 62e étage d’un immeuble, un accident filmé en direct. La même année, le Lyonnais Maxime Sirugue, surnommé « Siirvgve », âgé de seulement 18 ans, a péri après une chute accidentelle depuis le pont de la Mulatière. Quant à Alain Robert, le grimpeur le plus connu de cette discipline à risques, il continue de tutoyer les sommets à 60 ans.