le chef de l’ONU dénonce une “catastrophe humanitaire monumentale”

Le ministère palestinien de la Santé accuse l’armée israélienne d’avoir tué un enfant de huit ans et un adolescent de 15 ans à Jénine, ville du nord de la Cisjordanie occupée.

Des images de vidéosurveillance mises en ligne montrent un enfant fauché par une balle dans une rue alors que le tir fait fuir en courant d’autres enfants alentour. D’autres images montrent un adolescent également touché par une balle.

Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a dit “vérifier” ces informations. Elle a toutefois fait état d’un raid nocturne dans le camp de réfugiés de Jénine au cours duquel elle a “tué deux terroristes de haut rang” dont l’un était recherché pour deux attaques ayant tué et blessé des Israéliens.

L’armée israélienne a déclaré “vérifier” l’annonce par le mouvement islamiste palestinien Hamas, de la mort d’un bébé de dix mois, le plus jeune des otages enlevés le 7 octobre, de sa mère et de son frère de 4 ans.

L’armée “vérifie la véracité de l’information” et ses représentants ont “parlé avec la famille Bibas”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

“La responsabilité de la sécurité de tous les otages dans la bande de Gaza incombe au Hamas qui met en danger la vie des otages dont neuf enfants. Le Hamas doit les rendre immédiatement”.

Malgré la “lueur d’espoir” apportée par la trêve entre Israël et le Hamas, les habitants de la bande de Gaza vivent “une catastrophe humanitaire monumentale”, a dénoncé le secrétaire général de l’ONU, réclamant un “véritable cessez-le-feu humanitaire”.

“Nous ne devons pas détourner les yeux”, a martelé Antonio Guterres devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

“Le système alimentaire s’est effondré et la faim se propage, en particulier dans le nord”, a-t-il noté, soulignant également la situation sanitaire “atterrante” dans les abris, qui représentent “une grave menace à la santé publique”.

Alors que 5 Français restent retenus en otages par le Hamas, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré devant le Sénat que “la France n’abandonne jamais les siens”.

Le gouvernement reste “pleinement mobilisé” pour obtenir leur libération.

“Nous ne relâcherons pas nos efforts”, ajoute-t-elle en rappelant qu’elle souhaitait que “la trêve soit prolongée” et qu’elle “soit un premier pas vers un cessez-le-feu”.

Devant le Sénat, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna exprime son “immense soulagement” face à la libération des trois enfants français lundi dernier.

“Aujourd’hui, nous partageons la joie des familles, mais c’est aussi une joie mêlée de douleur en pensant à ce que ces enfants ont vécu”, déclare-t-elle.

Elle ajoute: “Ce qui leur est arrivé est profondément inhumain, et cela doit nous rappeler qu’elle est la vraie nature du Hamas, une organisation terroriste dénuée de tout scrupule”.

À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à “avancer de manière déterminée et irréversible vers une solution à deux Etats”, sur la base du droit international, avec “Israël et la Palestine vivant côte à côte, avec Jérusalem comme capitale”.

S’il réaffirme “condamner sans ambiguïté” les attaques du 7 octobre, il déclare qu’elles ne “sauraient justifier la punition collective du peuple palestinien”.

“Cette journée doit avant tout être l’occasion de réaffirmer la solidarité de la communauté internationale avec le peuple palestinien et le droit des Palestiniens à vivre dans la paix et la dignité”, ajoute-t-il.

“Nous devons exiger à l’unisson la fin de l’occupation et du blocus de Gaza,” a affirmé Antonio Guterres.

Dans un tweet publié hier soir, le président américain Joe Biden affirme que “continuer sur la voie de la terreur, de la violence, des meurtres et de la guerre, c’est donner au Hamas ce qu’il recherche”.

Il ajoute: “Nous ne pouvons pas faire ça”.

Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy, a affirmé que 161 otages sont encore détenus dans la bande de Gaza.

Parmi eux, se trouvent 146 Israéliens et 15 otages étrangers non-binationaux.

126 sont des hommes et 35 des femmes. 4 ont moins de 18 ans et 10 plus de 75 ans.

Au total, 86 otages ont déjà été libérés dont 66 Israéliens. 60 ont été libérés dans le cadre de la trêve négociée.

Les forces israéliennes ont détruit, lors d’une nuit de tensions et de heurts, deux maisons lors d’un raid contre le camp de réfugiés de Jénine, au nord de la Cisjordanie.

Une douzaine de blindés et 4 bulldozers sont entrés en action dans le camp de réfugiés vers 20h30, a rapporté Al Jazeera.

La chaîne panarabe rapporte 6 blessés et une vingtaine d’arrestations, dont certains figurent sur la “wanted” liste de l’armée israélienne.

Le renseignement intérieur allemand a mis en garde contre le risque “réel” et “au plus haut depuis longtemps” d’attentats islamistes dans le pays en raison de la guerre entre Israël et le Hamas.

“Nous voyons des appels dans la mouvance djihadiste à des attaques et à ce qu’Al-Qaïda et l’Etat Islamiste (Daesh) s’associent au conflit du Moyen-Orient”, a déclaré Thomas Haldenwang, patron du renseignement intérieur allemand, dans un communiqué.

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré aujourd’hui à Bruxelles qu’il se rendait en Israël, notamment pour tenter de prolonger la trêve entre Israël et le Hamas.

“Nous souhaiterions voir cette pause prolongée”, a-t-il affirmé en marge d’une réunion de l’Otan, soulignant que la trêve avait permis la libération d’otages aux mains du Hamas et l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza.

La trêve entre le Hamas et Israël devait se terminer au bout de six jours. Le mouvement terroriste serait prêt à prolonger la pause pendant encore quatre jours, Ghazi Hamad, haut responsable du bureau politique du Hamas, en interview à Al-Jazeera.

Il se dit prêt à des négociations approfondies pour “un accord global” qui permettrait la libération de tous les prisonniers palestiniens détenus par Israël en échanges des otages détenus à Gaza.

Bien que “la situation ne soit pas facile” et qu’elle “change d’heure en heure”, Ghazi Hamad serait, selon la chaîne qatarie, optimiste quant à une prolongation de la trêve entre le Hamas et Israël.

L’OCDE alerte sur le fait qu’une aggravation du conflit entre Israël et le Hamas risquerait de plomber l’économie mondiale.

“Si le conflit devait s’intensifier et s’étendre à l’ensemble de la région, les risques de ralentissement de la croissance et d’augmentation de l’inflation seraient beaucoup plus importants” qu’actuellement, comme l’estime l’institution basée à Paris dans ses dernières prévisions.

Israël réglera ses comptes avec le Qatar après avoir rempli son rôle de médiateur, comme l’a déclaré Joshua Zarka, directeur adjoint des affaires stratégiques du ministère des Affaires étrangères israélien.

“Le Qatar a joué un mauvais rôle dans tout ce qui est lié à l’accueil et à la légitimation des activités du Hamas. Nous avons besoin de lui en ce moment”, a mis en avant ce responsable avant d’ajouter:

“Mais lorsque cette affaire sera passée aux yeux du monde, nous réglerons nos comptes avec eux”.

À l’issue de son audience hebdomadaire, le pape François a appelé à une extension du cessez-le-feu à Gaza:

“Je souhaite que la trêve en cours à Gaza se poursuive, afin que tous les otages soient libérés et que l’aide humanitaire nécessaire puisse être acheminée”.

Le souverain pontife dit avoir échangé avec la paroisse catholique de Gaza. “Ils n’ont pas d’eau, pas de pain, les gens ordinaires souffrent, le peuple souffre”, déplore François.

La bande de Gaza est exposée à un fort risque d’une “épidémie explosive des maladies infectieuses” alerte l’OMS. Selon l’agence onusienne pour la santé, l’enclave compte actuellement 1,3 million de réfugiés et rapporte:

• 111.000 cas d’infections respiratoires aiguës
• 12.000 cas de gale
• 75.000 cas de diarrhée (dont 36.000 ont moins de 5 ans)
• 2.500 cas de varicelle
• 1.100 cas de jaunisse

“Il nous faut immédiatement un cessez-le-feu, c’est une question de vie ou de mort pour les civils”, exhorte Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS.

La presse israélienne rapporte des propos de Musa Abu Marzouk, un haut responsable du Hamas. Il affirme que deux otages de nationalité russe seront libérés aujourd’hui, en plus des personnes inclues dans l’accord avec Israël.

Le Israël Yahom assure que ces libérations représentent un signal “d’appréciation pour les positions du président russe Vladimir Poutine”.

Depuis le 7 octobre, Yarden et Shiri Bibas sont retenu par le Hamas avec leurs deux enfants Ariel, 4 ans et Kfir, 10 mois. Les Israéliens réclament leur retour au pays.

À Tel-Aviv, sur la “place des otages”, des manifestations pour la famille Bibas sont organisées, avec des photographies des enfants sur des affichettes.

“Est-ce qu’ils sont les ennemis de qui que ce soit? C’est eux les ennemis du Hamas?”, s’émeut Eylon Keshet, membre de la famille, photos des enfants dans les mains.

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Les autorités thaïlandaises annoncent que les 17 otages libérés ces derniers jours par le Hamas pourront retourner au pays jeudi 30 novembre.

Les captifs libérés dans différentes vagues grâce à des accords sont depuis en convalescence dans un hôpital israélien.

Selon le ministère des Affaires étrangères thaïlandais, 13 ressortissants sont toujours aux mains du Hamas depuis l’attaque du 7 octobre. 

Un “symbole de résilience”. Le Times of Israel raconte la sortie de l’hopital de Yaffa Adar, une ex-otage du Hamas de 85 ans. On la voit souriante, saluée par une haie d’honneur du personnel médical.

Yaffa Adar était l’otage la plus âgée aux mains du groupe terroriste. Elle a retrouvé la liberté dans la première vague de libération d’otages du Hamas vendredi dernier.

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Prolongée de deux jours, la trêve dans la bande de Gaza, qui a permis la libération de plusieurs dizaines d’otages kidnappés par le Hamas lors des attaques terroristes du 7 octobre, a été vécue comme une bouffée d’oxygène pour la population gazaoui, où la situation humanitaire est toujours extrêmement compliquée.

Pour beaucoup, l’arrêt des combats a également été l’occasion de tenter de regagner leur domicile situé au nord de la bande de Gaza pour récupérer certains effets personnels. Fréquemment, les quartiers sont méconnaissables et les logements détruits par les bombardements.

“Nos appartements ont été rasés de la carte. Où puis-je aller? Que puis-je faire? Avec ma femme j’ai six enfants, qu’allons-nous faire?”, demande Yaser Felfel, un autre habitant.

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Chaque jour depuis vendredi, le Hamas relâche une dizaine de femmes et d’enfants enlevés lors de son attaque sanglante du 7 octobre en Israël, contre la libération de trois fois plus de prisonniers palestiniens. Douze otages (dix Israéliennes et deux Thaïlandais) et trente prisonniers palestiniens ont ainsi encore été libérés mardi soir.

En coulisses, les médiateurs s’activent pour prolonger la trêve au-delà de jeudi. Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est attendu de nouveau en Israël et en Cisjordanie cette semaine.

“Notre objectif principal à l’heure actuelle, et notre espoir, est de parvenir à une trêve durable qui mènera à de nouvelles négociations et, finalement, à la fin de la guerre”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Majed Al Ansari.

Les chefs des services de renseignement américain et israélien se trouvaient mardi à Doha pour discuter avec le Premier ministre du Qatar de la “prochaine phase” d’un accord potentiel entre le Hamas et Israël, rapportent nos confrères de l’AFP.

La première prolongation de la trêve à Gaza a permis l’entrée de nouveaux camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, assiégée et bombardée sept semaines durant par l’armée israélienne.

Selon un responsable de la Maison Blanche, la quantité d’aide humanitaire arrivée par la route dans la bande de Gaza totalise désormais 2.000 camions de nourriture, de carburant, de médicaments et de matériel nécessaire au fonctionnement des infrastructures de dessalinisation de l’eau de mer.

Le président américain Joe Biden a averti Israël que l’offensive prévue dans le sud de la bande de Gaza devait éviter les déplacements de civils en masse, ont fait savoir de hauts responsables américains.

“Il ne faut pas que l’ampleur des déplacements qui ont eu lieu dans le nord se répète dans le sud” de Gaza, a notamment déclaré à la presse un responsable américain.

Trente prisonniers palestiniens, tous des femmes et des jeunes de moins de 19 ans, ont été libérés mardi soir par Israël après la libération de dix otages israéliens dans la bande de Gaza, a annoncé l’autorité pénitentiaire israélienne.

Chaque jour depuis vendredi, le Hamas libère une dizaine de femmes et d’enfants otages, enlevés lors de son attaque sanglante du 7 octobre en Israël, en échange de la libération de trois fois plus de détenus palestiniens.

L’accord sur ces échanges, qui inclut un arrêt des combats et l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, est censé courir jusqu’à jeudi matin.

Un nouveau groupe d’otages retenus à Gaza a été relâché mardi en échange de la libération de 30 Palestiniens emprisonnés par Israël, après la prolongation pour 48 heures de la trêve entre le Hamas palestinien et l’armée israélienne.

Plusieurs otages israéliennes, accompagnées par des combattants palestiniens masqués du Hamas et du Jihad islamique, ont été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Rafah, dans le sud du territoire palestinien près de la frontière égyptienne.

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