La croissance française progresse de 0,5% au deuxième trimestre, plus que prévu

La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la France a atteint 0,5 % au deuxième trimestre, bien plus que prévu, tirée par les exportations tandis que la consommation des ménages reste en berne, a indiqué vendredi l’Insee. Cette première estimation de l’Institut national de la statistique est supérieure à sa prévision d’une croissance de 0,1 % de l’économie entre avril et juin, après une hausse de 0,1 % au premier trimestre, révisée en baisse de 0,1 point.

Bonne tenue des exportations…

Cette embellie repose sur la bonne tenue des exportations, surtout des matériels de transport, alors que les importations rebondissent moins fortement. Ainsi, le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance trimestrielle. Cette dernière a aussi bénéficié du dynamisme de l’industrie manufacturière, du secteur des services marchands et de la production d’énergie, soutenue par la réouverture de centrales nucléaires.

… Mais la consommation des ménages reste en berne

A l’opposé, la consommation des ménages a fléchi de 0,4 % au deuxième trimestre, avec un repli marqué (-2,7 %) dans l’alimentaire qui recule pour le sixième mois consécutif, toujours affecté par une inflation à deux chiffres. Dans une publication distincte, l’Insee a toutefois fait état d’un net rebond (2,5 %) de la consommation alimentaire sur le seul mois de juin.

L’Insee a par ailleurs revu en hausse de 0,1 point à 0,1 % la croissance pour le quatrième trimestre 2022, sans que cela n’affecte la hausse du PIB de 2,5 % enregistrée pour l’ensemble de l’année dernière. Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a salué cette embellie de l’économie française qu’il qualifie de « performance remarquable ». Et si cette croissance est tirée beaucoup plus par les exportations que par la consommation, « ça engage un cercle vertueux où c’est la production qui finance notre modèle social et la redistribution », veut croire Bruno Le Maire.

Enfin, la hausse des prix à la consommation a une nouvelle fois ralenti en juillet en France, s’établissant à 4,3 % sur un an après avoir atteint 4,5 % en juin et plus de 6 % en début d’année, a indiqué vendredi l’Insee. Cette décélération s’explique à la fois par une moindre augmentation des prix alimentaires (+12,6 % sur un an contre +13,7 % en juin) et un recul plus marqué qu’en juin des prix de l’énergie (-3,8 % après -3 %), détaille l’Institut national de la statistique et des études économiques.

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