Joe Biden et Xi Jinping d’accord sur leur « opposition » à tout recours à l’arme nucléaire

La reprise de Kherson est une « victoire importante », salue Joe Biden

Le président américain, Joe Biden, a salué lundi la reprise de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, comme une « victoire importante » de Kiev face à la Russie. Toutefois, il a estimé que l’évolution de la situation sur le terrain allait « ralentir » pendant l’hiver. « Je pense qu’on va voir les choses ralentir à cause de l’hiver (…) mais je pense que l’issue [du conflit] reste à voir, outre que je suis confiant dans le fait que la Russie ne va pas occuper » l’Ukraine, a déclaré M. Biden devant la presse sur l’île indonésienne de Bali.

Le service de sécurité ukrainien dit avoir arrêté à Kherson un militaire russe « déguisé en civil »

Le service de sécurité ukrainien, SBU, a affirmé avoir arrêté à Kherson un militaire russe. « L’homme était déguisé en civil et a tenté de se faire passer pour un “local” », a fait savoir cette structure dans un communiqué, quelques heures après la visite surprise du président, Volodymyr Zelensky.

Selon le SBU, « il a admis qu’il était un soldat professionnel » des forces russes, chargé de « recueillir des renseignements (…) et d’effectuer [des opérations] de sabotage ». Dans une vidéo accompagnant le communiqué sur les réseaux sociaux, ce militaire russe, les yeux bandés, se dit être « né en 2002 dans la région de l’Altaï », dans le sud de la Russie, et opéré pour une unité basée « à Birobidjan » dans l’Extrême-Orient russe.

Dans la ville de Kherson, libérée vendredi, les craintes que des soldats de Moscou soient toujours présents incognito sont fortes.

Joe Biden et Xi Jinping disent leur « opposition » à tout recours à l’arme nucléaire

Joe Biden et son homologue chinois, Xi Jinping, se sont mis d’accord lundi sur leur « opposition » à tout recours à l’arme nucléaire en Ukraine, alors que Pékin refuse de condamner l’invasion russe. « Le président Biden et le président Xi ont réitéré leur accord sur le fait qu’une guerre nucléaire ne devrait jamais être menée et ne peut jamais être gagnée, et ont souligné leur opposition à un recours ou à une menace de recours aux armes nucléaires en Ukraine », a fait savoir la Maison Blanche dans un communiqué.

« C’est le début de la fin de la guerre », estime Volodymyr Zelensky

Lors de sa visite dans la ville de Kherson pour se féliciter de sa reprise à l’armée russe, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a estimé que cette récupération annonçait le « début de la fin de la guerre ». « Nous avançons pas à pas à travers notre pays (…) occupé temporairement », a-t-il ajouté. Les forces russes s’étaient retirées quelques jours plus tôt de Kherson après huit mois d’occupation, laissant le champ libre aux soldats ukrainiens pour entrer dans la ville vendredi.

Un étudiant zambien prisonnier en Russie tué au combat en Ukraine

Un étudiant zambien de 23 ans, condamné en Russie et qui purgeait une peine de neuf ans et six mois de prison près de Moscou, a été tué au combat en Ukraine, a annoncé lundi le gouvernement zambien. Lemekhani Nathan Nyirenda « est décédé le 22 septembre 2022 en Ukraine », a signalé dans un communiqué le ministre des affaires étrangères, Stanley Kakubo, en précisant avoir demandé à la Russie « des informations sur les circonstances dans lesquelles un citoyen zambien, qui purge une peine de prison à Moscou, a pu être recruté pour combattre en Ukraine ».

La Biélorussie est « de facto » sous occupation russe, selon la cheffe de l’opposition en exil Svetlana Tsikhanovskaïa

Après avoir rencontré les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (UE) à Bruxelles, l’opposante biélorusse en exil Svetlana Tsikhanovskaïa a jugé lundi que son pays était « de facto sous occupation militaire » de la Russie, exhortant Bruxelles à maintenir la pression sur le régime du dirigeant, Alexandre Loukachenko. Ce dernier ne « contrôle pas la présence des troupes russes » ni le stationnement des équipements militaires de Moscou en Biélorussie, a-t-elle souligné, ajoutant : « Il doit simplement être d’accord avec tout, car il sait que, sans le soutien du [président russe Vladimir] Poutine, il ne pourra pas survivre politiquement en Biélorussie. »

Sveltana Tsikhanovskaïa vit en exil après avoir fui à l’étranger face à la répression brutale lancée par Alexandre Loukachenko, qui a revendiqué la victoire lors de l’élection présidentielle de 2020, considérées comme « volées » par l’Occident.

L’accord céréalier est « essentiel pour la sécurité alimentaire mondiale », selon l’ONU

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a jugé lundi « essentiel » l’accord permettant l’exportation de céréales ukrainiennes, qui expire cette semaine. « L’initiative en faveur des céréales de la mer Noire et les efforts visant à garantir que les denrées alimentaires et les engrais russes puissent circuler sur les marchés mondiaux sont essentiels pour la sécurité alimentaire mondiale », a averti M. Guterres lors d’une conférence de presse avant le sommet du G20 sur l’île indonésienne de Bali, appelant à « agir de toute urgence pour éviter la famine et la faim dans un nombre croissant d’endroits dans le monde ».

Emmanuel Macron affirme qu’il va continuer à parler à Vladimir Poutine

Le président français va « continuer » à parler avec son homologue russe, grand absent du sommet du G20 à Bali, en Indonésie, a fait savoir lundi l’Elysée. « Il y a une série de tensions et un isolement (…) qui est une des causes de ce choix » de Vladimir Poutine de ne pas venir, mais Emmanuel Macron « l’appellera après ce G20 », a relevé la présidence française, à la veille de l’ouverture du sommet.

La Russie revendique la conquête d’une localité de l’est de l’Ukraine

Lundi, l’armée russe a affirmé avoir pris Pavlivka, une localité de l’Est ukrainien située dans la « république populaire de Donetsk ». Après des semaines de revers et de retraites, c’est un rare succès revendiqué par Moscou. Au début de novembre, des médias s’étaient fait l’écho de violents combats près de ce bourg et qui auraient fait des centaines de morts, de blessés et de disparus du côté russe. Une responsable russe avait reconnu des pertes, mais pas d’une telle ampleur.

La prise de Pavlivka a été annoncée quelques jours après la retraite des troupes russes d’une partie de la région administrative ukrainienne de Kherson, dont la ville éponyme, où le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu lundi. L’armée russe a, en outre, abandonné, au début de septembre, l’essentiel de la région de Kharkiv, dans le Nord-Est ukrainien, un autre revers de taille.

« Les mois à venir seront difficiles » pour l’Ukraine, avertit le chef de l’OTAN

Alors que l’Ukraine célèbre la libération de Kherson, ville-clé du sud du pays reprise aux Russes la semaine dernière, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg a averti que « les mois à venir seront difficiles » pour le pays. « Nous ne devons pas commettre l’erreur de sous-estimer la Russie », a déclaré M. Stoltenberg lors d’une conférence de presse à La Haye. Et de poursuivre :

L’objectif de Poutine est de laisser l’Ukraine froide et sombre cet hiver.

« Il est impossible de tuer l’Ukraine », affirme Volodymyr Zelensky à Kherson

« Il est impossible de tuer l’Ukraine », a assuré lundi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, cité dans un communiqué de la présidence ukrainienne alors qu’il était en visite dans la ville de Kherson, reprise aux Russes en fin de semaine dernière :

[La Russie] a montré au monde entier qu’elle peut tuer. Mais nous tous, nos forces armées, notre garde nationale et les services de renseignement ont montré qu’il est impossible de tuer l’Ukraine.

L’Ukraine a payé « un prix élevé » pour reprendre Kherson aux Russes, a-t-il par ailleurs affirmé. « Des gens ont été blessés, un grand nombre de personnes sont mortes », a-t-il dit, soulignant « les combats acharnés » pour reprendre la ville. « Nous allons pas à pas dans tous les territoires temporairement occupés de notre pays. (…) C’est un chemin long et difficile », a-t-il ajouté.

A Kherson, le drapeau ukrainien est hissé

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a chanté l’hymne national à Kherson, ville libérée du sud de l’Ukraine, où le drapeau bleu et jaune a été hissé devant le bâtiment de l’administration régionale. Selon une vidéo postée sur Twitter par le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriy Yermak, on pouvait voir M. Zelensky, main sur le cœur, entonner devant des militaires et des habitants les paroles de l’hymne national :

Nos ennemis périront, comme la rosée au soleil, et nous aussi, frères, allons gouverner, dans notre pays.

Kherson appartient à la Russie, affirme Moscou après la venue de Volodymyr Zelensky

Réagissant à la venue du président Volodymyr Zelensky à Kherson quelques jours après la retraite des forces russes, le Kremlin a affirmé lundi que cette cité du Sud ukrainien appartenait à la Russie. « Nous ne commenterons pas, vous savez bien que c’est le territoire de la Fédération de Russie », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les forces russes se sont retirées la semaine passée de cette ville, capitale de la région de Kherson, dont Moscou revendique l’annexion.

La Russie dément l’hospitalisation de Sergueï Lavrov

La Russie a démenti lundi, vidéo à l’appui, des rumeurs d’hospitalisation de son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à son arrivée au G20 à Bali, en Indonésie. « C’est du “fake” du plus haut niveau », a déploré sur Telegram la porte-parole du ministre, Maria Zakharova, après la diffusion d’informations sur l’hospitalisation du chef de la diplomatie russe. Elle a ensuite publié une vidéo du ministre, assis en short sur une terrasse, dans laquelle il balaye les rumeurs sur sa santé et conseille aux journalistes occidentaux d’« écrire plus souvent la vérité ».

Un peu plus tôt dans la matinée, l’agence de presse Associated Press (AP) avait fait état de cette hospitalisation en citant des responsables indonésiens. S’appuyant sur deux sources, AP avait précisé que le chef de la diplomatie russe avait été pris en charge en raison de problèmes au cœur.

La situation sur le terrain en Ukraine

Dans Kherson libérée vient le temps de recenser les disparus et les déportés en zone d’occupation russe avant la reconquête de la ville par les forces ukrainiennes.

Le fils de Vitaly et Ielena, engagé dans l’armée ukrainienne, a été hospitalisé à la suite d’une blessure sur le front, actuellement ils ne savent pas où il est, à Kherson, le 13 novembre 2022.
« Kherson ville russe », sur un panneau dans le centre-ville, le 12 novembre 2022.
La tombe d’un soldat ukrainien de 30 ans, mort le deuxième jour de l’invasion russe, à Kherson, le 13 novembre 2022.

Lire aussi : Dans la ville libérée de Kherson, des récits d’horreur après l’occupation russe

Volodymyr Zelensky a visité la ville de Kherson, reprise aux Russes

Lundi, le président ukrainien a visité Kherson, ville-clé du sud du pays, reprise aux Russes la semaine dernière, selon une source au sein de la présidence ukrainienne. Les forces russes s’étaient retirées quelques jours plus tôt de Kherson après huit mois d’occupation, laissant le champ libre aux soldats ukrainiens pour entrer dans la ville vendredi.

« Nous avançons », a lancé Volodymyr Zelensky aux soldats ukrainiens auxquels il s’adressait. « Nous sommes prêts pour la paix, pour la paix dans tout notre pays », a-t-il ajouté, avant de remercier l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord pour son soutien.

M. Zelensky s’est promené en tenue de style militaire dans les rues de la ville, entouré de gardes du corps lourdement armés, sans toutefois porter lui-même de casque ni de gilet pare-balles, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. « Gloire à l’Ukraine ! », lui ont crié des habitants du balcon d’un immeuble. « Gloire aux héros ! », ont répondu conformément à la tradition le chef de l’Etat et ceux qui l’accompagnaient.

Où en est la situation sur le terrain à Kherson ?

Coups, gégène et simulacres d’exécution : dans une prison de Kherson, les forces russes avaient installé un centre de torture.

Dans le reportage de Rémy Ourdan, notre envoyé spécial à Kherson, des habitants témoignent des mauvais traitements qu’ont fait subir les forces d’occupation à leurs prisonniers ukrainiens.

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