Israël va intensifier ses frappes après l’arrivée d’un premier convoi humanitaire

L’armée israélienne, qui se prépare à une offensive terrestre, a annoncé samedi intensifier ses frappes sur la bande de Gaza menées depuis deux semaines en riposte à l’attaque sanglante du Hamas, quelques heures après l’entrée d’un premier convoi d’aide humanitaire, venant d’Egypte, dans le territoire palestinien.

Le poste-frontière de Rafah, seule issue de la bande de Gaza à ne pas être contrôlée par Israël, s’est refermé, selon des témoins, après le passage de ce convoi de 20 camions, largement insuffisant selon l’ONU pour qui il faudrait au moins 100 camions par jour pour répondre aux besoins des 2,4 millions d’habitants du territoire.

Israël, qui a promis “d’anéantir” le Hamas, se prépare pendant ce temps à une offensive terrestre à Gaza contre le mouvement islamiste. L’armée veut “augmenter les frappes” sur le territoire dès ce samedi, a déclaré un porte-parole.

Samedi, les bombardements israéliens se sont poursuivis sur Gaza tandis que des tirs de roquettes de groupes palestiniens ont continué à viser Israël.

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet doit décoller pour Israël, ce samedi soir, pour un voyage “de solidarité” avec le pays meurtri par les attaques du Hamas, et destiné également à “encourager les convois humanitaires pour les populations civiles”, a indiqué son entourage.

Yaël Braun-Pivet sera accompagnée du président de LR et député Eric Ciotti, du député des Français de l’étranger Meyer Habib, et du député Renaissance Mathieu Lefèvre, président du groupe d’amitié France-Israël.

Quinze jours après l’offensive du Hamas, des premiers camions humanitaires commencent à arriver à Gaza en provenance de l’Égypte, samedi 21 octobre.

“C’est une abomination d’observer qu’il y a une aide qui est là, côté égyptien et, de l’autre côté, des Gazaouis qui n’ont accès à rien, qui vont encore prendre des bombes cette nuit et en masse, car en général quand l’armée israélienne l’annonce, ça se passe”, a déclaré Jean-François Corty, vice-président de Médecins du Monde.

“L’effet d’annonce de l’entrée de ces vingt camions laisse un goût amer aujourd’hui dans la non-volonté des Occidentaux de faire pression pour que le drame humanitaire s’atténue à Gaza”, a-t-il ajouté.

“Je suis inquiet parce que mes équipes vont mourir si les choses ne changent pas”, a-t-il conclu.

De nouveaux échanges de tirs samedi entre l’armée israélienne et des combattants du Hezbollah libanais ont fait des morts et des blessés dans la zone frontalière, un secteur sous très haute tension depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas.

Au Liban, le mouvement chiite Hezbollah, allié du Hamas, a affirmé que quatre de ses combattants avaient été tués dans les affrontements. Le Jihad islamique, un groupe armé palestinien, a annoncé la mort d’un de ses combattants.

L’agence nationale de presse libanaise (NNA) a dit en soirée que l’armée de l’air israélienne avait mené des raids près de la frontière notamment à Alma al-Shaab, Yarin et Dhayra, et parlé aussi de “bombardements importants près de Yarun”, à côté de Bint Jbeil.

L’armée israélienne a elle fait état d’une série d’incidents samedi dans le nord d’Israël, comme le tir d’un missile antichar en direction du village agricole de Baram par des combattants du Hezbollah.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté, ce samedi 21 octobre dans les rues d’Ashdod, pour réclamer la libération des 210 personnes encore otages du Hamas.

“On demande à tous les gouvernements du monde de faire tout ce qu’ils peuvent pour libérer tous les otages”, a déclaré Jules, un proche d’une des otages du Hamas, à BFMTV.

Sa cousine, Shani, a été enlevée samedi 7 octobre dans Gaza. “On a eu des vidéos d’elle horribles, toute nue, sur un camion des armées du Hamas”, a-t-il expliqué.

Pour Jules, la libération des deux otages Américaines, vendredi soir, est “un message d’espoir”: “On a vu que c’était possible, on espère que ça va continuer comme ça. Chaque jour compte, il y a des gens blessés”, a-t-il plaidé.

La situation humanitaire à Gaza est désormais “catastrophique”, alertent cinq agences de l’ONU, dont l’Organisation mondial de la santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Unicef, assurant que les hôpitaux sont “submergés” de blessés et que les enfants “meurent à un rythme alarmant”.

“La situation humanitaire à Gaza était désespérée avant les récentes hostilités. Elle est aujourd’hui catastrophique”, ont indiqué dans un communiqué ces cinq agences.

La Russie a fait part samedi de son intention de convoquer une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation humanitaire à Gaza et la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.

La Russie a convoqué une réunion sur la guerre lundi, mais sa résolution de cessez-le-feu a échoué en raison de l’opposition de quatre membres du Conseil, dont les Etats-Unis, qui ont critiqué son projet pour ne pas mentionner le Hamas.

“Nous allons certainement convoquer une nouvelle réunion du Conseil de sécurité. Comme l’a montré la pratique, personne d’autre que nous n’ose le faire”, a déclaré le représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitri Polyansky.

Il n’a pas précisé quand la Russie, l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, souhaitait la tenue d’une telle réunion.

L’armée israélienne a annoncé ce samedi soir qu’elle comptait “augmenter” ses bombardements sur Gaza, en vue des préparations de la prochaine phase de son offensive sur le territoire palestinien contrôlé par le Hamas.

“Dès aujourd’hui nous allons augmenter les frappes (…)”, a indiqué le général Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne.

Plusieurs rassemblements de soutien aux Palestiniens et aux habitants de la bande de Gaza ont eu lieu samedi en France, à Metz, Rennes et Lyon, où se sont réunies plus d’un millier de personnes dans une manifestation autorisée au dernier moment.

Un drapeau géant a été déployé sur la place des Terreaux, devant l’Hôtel de ville de Lyon, au son de “Gaza, on est là!” et “Palestine vivra, Palestine vaincra”. Quelque 1.100 personnes, selon le décompte de la préfecture, se sont retrouvées quelques heures seulement après que le tribunal administratif a retoqué l’interdiction initiale de cette manifestation.

Sébastien Lecornu affirme, dans les colonnes du Parisien, que le sort des otages français et des disparus est la “priorité absolue” du gouvernement.

“Le président de la République a échangé avec les familles ce vendredi en visioconférence. Nous avons des échanges avec nos homologues israéliens. Le sort de nos otages et disparus est notre priorité absolue. Nous menons aussi des actions discrètes sur lesquelles je ne peux pas m’étendre, par nature”, a indiqué le ministre des Armées.

Plus de mille manifestants se sont de nouveau rassemblés ce samedi devant l’ambassade de France à Tunis, réclamant le départ de l’ambassadeur et exprimant leur soutien aux Palestiniens dans leur guerre avec Israël.

“Le renvoi de l’ambassadeur est un devoir”, “pas d’ambassade française sur le sol tunisien”, “les Français et les Américains, alliés des sionistes”, ont notamment scandé les manifestants réunis à l’appel de la centrale syndicale UGTT.

De nombreux Tunisiens reprochent à Paris de soutenir, selon eux, Israël dans sa guerre avec le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

En tout, 210 personnes sont encore otages du Hamas, annonce Olivier Rafowicz, porte-parole du Tsahal pour la presse française, sur BFMTV.

“La priorité de libération des otages est évidente. Nous ferons tout pour libérer tous les otages, les personnes avec une double-nationalité, les Israéliens… Nous voulons qu’ils rentrent tous sains et saufs à la maison”, a-t-il ajouté.

“Je suis content que vous rentriez à la maison.” Joe Biden s’est adressé ce samedi à Natalie et Judith, les deux otages américaines libérées par le Hamas, dans un appel diffusé en vidéo sur Twitter.

“Je suis rassuré que nous ayons réussi à vous libérer. Nous y travaillions depuis longtemps. Nous allons faire libérer tous les otages”, a-t-il ajouté.

Près de 100.000 personnes ont participé à une marche pro-Palestine à Londres, ce samedi après-midi, rapporte le Guardian, s’appuyant sur des chiffres donnés par la police.

Les manifestants sont partis de Marble Arch pour se rendre à Parliament Square. Ils ont demandé l’arrêt immédiat de la guerre.

Une soirée, en présence notamment de plusieurs ministres et personnalités politiques de tous bords, se tiendra mardi à l’Assemblée afin d’appeler à la “libération des otages” détenus par le Hamas depuis les attaques contre Israël, a annoncé ce samedi Radio J, organisateur de l’événement.

Cette soirée de “mobilisation contre le terrorisme, pour la libération des otages du Hamas et pour la paix” doit se dérouler en salle Colbert à l’Assemblée nationale.

Sont attendus, selon la radio communautaire juive, l’ancien président François Hollande, les ministres actuels Éric Dupond-Moretti, Olivier Véran, Sabrina Agresti-Roubache, Gabriel Attal, mais également l’ex Premier ministre Bernard Cazeneuve, les patrons de LR et du PS Eric Ciotti et Olivier Faure, ainsi que plusieurs présidents de groupe à l’Assemblée, comme l’écologiste Cyrielle Chatelain.

Le rassemblement prévu dimanche après-midi place de la République à Paris à l’appel d’un collectif pour demander l’arrêt des opérations militaires d’Israël à Gaza pourra bien se tenir, a assuré samedi la préfecture de police, prévenant qu'”aucun débordement ne sera toléré”.

“Les appels à manifester pour demain (dimanche) condamnent les attaques terroristes perpétrées par le Hamas. Le rassemblement déclaré place de la République pourra donc avoir lieu”, a indiqué la préfecture de police.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken exhorte toutes les parties prenantes au conflit israélo-palestinien à laisser ouvert le poste-frontière de Rafah, point de passage de l’aide humanitaire internationale vers Gaza.

“Nous pressons toutes les parties de laisser le point de passage de Rafah ouvert pour que soit acheminée de manière continue une aide indispensable au bien-être de la population de Gaza”, a déclaré dans un communiqué le secrétaire d’État Antony Blinken.

La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a demandé aujourd’hui lors du “Sommet pour la paix” au Proche-Orient, qui se tient au Caire, en Égypte, un “couloir humanitaire” vers Gaza.

“La distribution de l’aide aux populations civiles, en commençant par les plus vulnérables, suppose un couloir humanitaire, qui peut conduire à un cessez-le-feu”, a-t-elle estimé devant de nombreux dirigeants internationaux.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré, lors du “Sommet pour la paix” au Proche-Orient, organisé aujourd’hui au Caire, espérer “un accord” permettant de “relancer le processus de paix”, devant les dirigeants étrangers réunis, rapporte CNN.

“Je vous ai invités aujourd’hui pour qu’on discute ensemble et qu’on travaille à obtenir un accord spécifique sur une feuille de route qui vise à mettre fin à la tragédie humanitaire actuelle et à relancer le processus de paix”, a-t-il indiqué.

Pour cela, il entend notamment “commencer par assurer l’aide humanitaire continue, rapide, sécurisée et complète à la population gazaouite”.

La justice suisse enquête depuis plusieurs semaines sur un éventuel financement du Hamas depuis la Suisse, bien que cette organisation ne soit pas qualifiée de terroriste par Berne, a indiqué le procureur général à la radio.

L’enquête a été ouverte “quelques semaines” avant les attaques du Hamas du 7 octobre en Israël, a déclaré Stefan Blättler, sur les ondes de la radio suisse publique SRF, sans toutefois fournir de détails.

Le ministère public de la Confédération (MPC, bureau du procureur général) a ensuite précisé à l’AFP que l’enquête portait “sur des soupçons de financement du Hamas depuis la Suisse”.

Le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus clame, après la livraison de l’aide humanitaire internationale aujourd’hui à Gaza, que l’aide nécessaire est en réalité plus élevée que ce qui a été fourni.

“L’aide médicale de l’OMS a franchi le point de passage de Rafah. Mais les besoins sont bien plus élevés”, clame-t-il, appelant à ce que d’autres convois puissent passer la frontière “en toute sécurité”, la “protection de tous les travailleurs humanitaires” et demandant un “accès durable à l’aide sanitaire” à Gaza.

La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna assure sur X (anciennement Twitter) “travailler à la sortie” des Français de Gaza, alors que les camions d’aide humanitaire internationale sont entrés aujourd’hui dans l’enclave.

“Soutien à nos agents et compatriotes à Gaza, qui doivent pouvoir sortir s’ils le souhaitent. Nous sommes en contact avec eux et travaillons à leur sortie”, écrit-elle.

Le ministère de la Santé du Hamas affirme aujourd’hui que le bilan du nombre de Palestiniens tués depuis l’attaque du 7 octobre en Israël grimpe à 4.385 personnes.

Selon ce nouveau bilan communiqué par le mouvement islamiste palestinien, 1.756 enfants et 967 femmes figurent parmi ces décès.

Depuis le sommet en Égypte, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré que les Palestiniens ne seraient pas déplacés ou chassés de leurs terres.

“Nous ne partirons pas, nous ne partirons pas”, a-t-il martelé.

Depuis le début du conflit, plus d’un millions de Gazaouis ont été déplacés, selon l’ONU.

La France a salué l’ouverture du point de passage de Rafah pour l’aide humanitaire à Gaza. “Cet accès doit être durable pour couvrir l’ensemble des besoins humanitaires de la population civile”, écrit le ministère des Affaires étrangères sur X.

“Nous appelons à une trêve humanitaire”, ajoute-t-il.

“Il faut agir maintenant pour mettre fin au cauchemar”, plaide le patron de l’ONU Antonio Guterres au “Sommet pour la paix” du Caire, réclamant un “cessez-le-feu humanitaire”.

“Les Gazaouis ont besoin de beaucoup plus, un acheminement massif d’aide est nécessaire” a ajouté le secrétaire général des Nations-Unies.

Au moins 307 soldats ont été tués depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre et 210 otages sont détenus à Gaza, annonce l’armée israélienne lors d’un briefing télévisé.

La porte du terminal de Rafah, côté égyptien, a été refermée après le passage du convoi, ont indiqué des témoins à l’AFP, alors que des dizaines de bi-nationaux attendent côté palestinien d’être autorisés à gagner l’Egypte.

Pour ce premier convoi d’aide humanitaire, seuls vingt camions devaient se rendre dans la bande de Gaza.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies indique que le premier convoi humanitaire destiné à la bande de Gaza contient 60 tonnes de nourriture.

“Les fournitures comprennent du thon en conserve, de la farine, des pâtes, des haricots et du concentré de tomates”, écrit le PAM.

“Ces vingt camions constituent un premier pas important, mais ce convoi doit être le premier d’une longue série”, affirme la directrice exécutive, Cindy McCain.

Le PAM dispose encore de 930 tonnes de nourriture du côté égyptien du point de passage de Rafah.

Le soutien français à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) représentait 33,5 millions d’euros en 2022 et 35 millions d’euros en 2023.

Face à la situation très préoccupante, une aide additionnelle de 10 millions d’euros supplémentaires a été annoncée en faveur de la population palestinienne. Voici le détails donné par l’Élysée à BFMTV.

• 4 millions d’euros à l’UNRWA. (eau, nourriture, abris, santé et protection des femmes et des enfants) 
• 2 millions d’euros au Programme Alimentaire Mondial pour la distribution d’aide alimentaire d’urgence.
• 1 million d’euros au CICR. (abris, alimentaire, médicaments, abris) 
• 3 millions d’euros pour des ONG françaises et internationales partenaires. (abris, santé, eau-hygiène-assainissement, sécurité alimentaire).

Jean-François Corty, vice-président de Médecins du monde, estime sur BFMTV que cette aide à Gaza est “largement sous proportionnée par rapport à la réalité des besoins”.

“C’est au moins 100 à 150 camions qui doivent arriver quotidiennement”, explique-t-il.

“Une partie des équipes de Médecins du monde boit de l’eau de mer aujourd’hui, à l’image des civils dans Gaza, les médecins opèrent sans anesthésiant…”, détaille Jean-François Corty.

Il appelle surtout à ce que l’aide puisse être distribuée de manière sécurisée, demandant ainsi un cessez-le-feu.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié d’étape “bonne et importante” l’arrivée dans la bande de Gaza de premiers camions transportant de l’aide humanitaire.

“Il est bon et important qu’une première aide humanitaire arrive maintenant pour les habitants de Gaza. Ils ont besoin d’eau, de nourriture et de médicaments – nous ne les laissons pas seuls”, a écrit le dirigeant allemand sur X (ex-Twitter).

Il a ajouté que l’Allemagne “continue à s’engager par tous les moyens pour atténuer les souffrances dans ce conflit”.

Judith Tai Raanan, 59 ans, et Natalie Shoshana Raanan, 17 ans, sont restées aux mains du Hamas pendant près de deux semaines avant d’être libérées. Les deux Américaines étaient en vacances pour rendre visite à leur famille en Israël.

Retrouvez plus de détails dans cet article.

“Le premier convoi ne doit pas être le dernier”, prévient le patron de l’humanitaire de l’ONU Martin Griffiths, présent au Caire pour un “Sommet pour la paix”, après le passage de 20 camions de l’Egypte vers Gaza.

“Je suis confiant que ce chargement sera le début d’un effort durable pour fournir des biens essentiels – notamment de la nourriture, de l’eau, des médicaments et du carburant – aux Gazaouis de façon sécurisée, inconditionnelle et sans obstacle”, a-t-il ajouté.

Vingt camions du Croissant-Rouge égyptien, qui se charge de l’acheminement de l’aide des différentes agences de l’ONU, sont entrés dans le terminal égyptien, a constaté un correspondant de l’AFP sur place.

Côté terminal palestinien, des semi-remorques vides sont entrés dans le terminal en direction de l’Egypte, en préparation du chargement de l’aide.

Quatre ambulances, deux véhicules de l’ONU et deux véhicules de la Croix-Rouge étaient également visibles côté palestinien.

Le président américain, Joe Biden, avait affirmé mercredi avoir obtenu du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, la garantie de “laisser jusqu’à 20 camions traverser”.

Le directeur général de l’OMS annonce que des fournitures médicales devraient être acheminées à Gaza aujourd’hui.

“Les fournitures comprennent des médicaments contre les traumatismes et les maladies chroniques, ainsi que des médicaments essentiels de base”, détaille Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X.

Des camions d’aide humanitaire ont commencé samedi à traverser le terminal de Rafah côté égyptien, vers l’enclave palestinienne de Gaza, rapportent une source de sécurité et un responsable du Croissant-Rouge égyptien à l’AFP.

La télévision d’Etat égyptienne a montré plusieurs camions traverser l’immense porte du poste-frontière, alors que des tonnes d’aide s’entassent depuis des jours dans l’attente d’un passage vers les 2,4 millions de Gazaouis, pour moitié des enfants, sans eau ni électricité ni carburant.

Au moins 17 employés de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, a indiqué son patron, Philippe Lazzarini.

“Jusqu’à présent, la mort dans cette guerre brutale de 17 de nos collègues a été confirmée. Malheureusement, le véritable chiffre sera probablement plus important”, écrit le commissaire-général de l’UNRWA dans un communiqué.

Israël appelle ses citoyens se trouvant en Egypte et en Jordanie à les quitter “le plus rapidement possible” en raison d’une “aggravation des manifestations contre Israël”.

Une alerte similaire, de niveau 4, le plus élevé, avait déjà été émise pour la Turquie et les recommandations ont été relevées au niveau 3 pour le Maroc, conseillant aux Israéliens de ne pas s’y rendre.

Des pays et des organisations internationales sont attendus au “Sommet du Caire pour la paix” qui se tient ce samedi en Égypte pour empêcher une escalade du conflit.

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna sera présente, ce sommet ayant pour objectif de réunir des poids lourds du monde arabe et des représentants des pays du Conseil de sécurité.

Elle réitèrera “l’exigence” de la France d’une ouverture des accès humanitaires de manière à ce que la population palestinienne de Gaza puisse avoir accès aux produits de premières nécessités, et ce “de manière durable”, selon une source diplomatique.

Le poste frontière de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte ouvrira ce samedi à 10 heures, heure locale, selon l’ambassade des États-Unis.

C’est par ce point de passage que l’aide humanitaire doit transiter, alors que les habitants de l’enclave palestinienne subissent un siège total et des bombardements réguliers.

“Si la frontière est ouverte, nous ne savons pas combien de temps elle restera ouverte pour permettre aux citoyens étrangers de quitter Gaza”, écrit l’ambassade.

Le pilonnage de la bande de Gaza s’est poursuivi dans la nuit de vendredi à samedi. L’armée israélienne a indiqué sur Telegram avoir frappé “des centres de commandement, des lanceurs de missiles antichar et des infrastructures stratégique du Hamas”, et également ciblé des tireurs et des observateurs postés dans des immeubles.

Natalie, 17 ans, et sa mère Judith, prises en otage il y a deux semaines, ont été libérées par le Hamas. “J’attendais ce moment depuis longtemps”, s’est exprimé Uri Raanan, le père de Natalie et l’ex-mari de Judith.

“J’ai parlé avec ma fille plus tôt, elle a l’air très bien et était très heureuse, elle attend de pouvoir rentrer à la maison”, a-t-il raconté.

“Sa mère a une petite égratinure à la main mais elle m’a dit que ce n’était rien”, complète-t-il.

Le Hamas a attaqué Israël afin, entre autres, de saper des pourparlers visant à la normalisation des relations entre l’Etat hébreu et l’Arabie saoudite, a déclaré Joe Biden.

“L’une des raisons pour lesquelles ils ont agi de la sorte (…) pour laquelle ils s’en sont pris à Israël (…) est que j’étais sur le point de m’asseoir avec les Saoudiens”, a affirmé le président américain, précisant que Ryad songeait dans ces discussions à reconnaître officiellement l’Etat hébreu.

Les Etats-Unis ont salué la libération de deux otages américaines retenues par le Hamas, et appelé le groupe islamiste palestinien à relâcher les autres ressortissants qu’il détient.

“Nos compatriotes ont vécu une terrible épreuve ces quatorze derniers jours et je suis au comble de la joie qu’elles soient bientôt réunies avec leurs familles”, a déclaré Joe Biden dans un communiqué.

Il s’est entretenu vendredi avec les deux femmes, qui avaient été prises en otages le 7 octobre. Lors de leur conversation, il leur a, selon la Maison Blanche, promis “toute l’assistance du gouvernement américain.”

Emmanuel Macron a dit vendredi qu’il n’excluait pas un déplacement au Proche-Orient “dans les prochains jours, les toutes prochaines semaines”, s’il parvenait à “obtenir des choses utiles” grâce à ce voyage.

Ce déplacement “sera dépendant des échanges que j’aurai dans les prochaines heures, les prochains jours avec tous les dirigeants de la région”, a précisé le chef de l’État, lors d’un entretien avec quelques journalistes autour du conflit entre Israël et le Hamas.

Une Française a été emmenée “avec certitude” par le Hamas à Gaza et six autres Français sont présumés otages, “sans certitude”, a déclaré vendredi soir Emmanuel Macron à quelques journalistes, se disant “confiant” dans les canaux utilisés “par le truchement du Qatar” pour obtenir leur libération.

“La jeune Mia Shem est la seule dont le statut d’otage est confirmé. Pour les six autres il y a une présomption de prise en otage mais sans certitude”, a dit le président.

Bonjour et bienvenue dans ce direct sur le conflit qui oppose Israël au Hamas. Deux semaines après les attaques du groupe terroriste, l’espoir d’une libération des otages retenus à Gaza a été ravivé par la libération de deux Américaines.

Joe Biden s’est dit “au comble de la joie”, tandis que le chef de la diplomatie américaine a exhorté le Hamas à libérer les 10 autres ressortissants américains encore retenus.