Israël dénonce “l’impasse des négociations” sur une nouvelle trêve

Des milliers de soutiens au peuple palestinien sont de nouveau descendus dans la rue à Paris avec des slogans réclamant un “cessez-le-feu permanent” dans le conflit entre Israël et le Hamas et dénonçant un “génocide” des Palestiniens.

Une quarantaine de rassemblements de soutien au peuple palestinien étaient organisés en France, au lendemain de la reprise des bombardements de la bande de Gaza par l’armée israélienne et l’expiration d’une trêve avec le Hamas, qui a permis la libération d’otages.

“Nous sommes tous des enfants de Gaza”, ont scandé les manifestants, qui ont bravé le froid hivernal en marchant derrière une banderole appelant à un “cessez-le-feu permanent”.

En Israël, des juristes et des militantes dénoncent le silence d’organisations internationales de défense des droits des femmes sur les accusations de viols commis par les combattants du Hamas lors de leur attaque le 7 octobre.

La police israélienne enquête cependant sur de possibles violences sexuelles, dont des viols en réunion ou des mutilations de cadavres et les enquêteurs ont jusqu’ici recueilli “plus de 1.500 témoignages choquants et pénibles”, selon un policier au Parlement israélien.

Et immédiatement après l’attaque, des juristes israéliens ont communiqué des éléments à des organisations notamment onusiennes, particulièrement ONU Femmes ou le Comité onusien pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (Cedaw). Mais les réponses ont été dérisoires ou tardives, affirment-ils.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan oppose une fin de non-recevoir aux appels de l’administration américaine pressant la Turquie de rompre ses liens avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.

“Tout d’abord, le Hamas est une réalité en Palestine, c’est un parti politique là-bas, qui s’est présenté aux élections en tant que parti politique et les a gagnées”, a déclaré le président turc, alors que le Hamas est classé comme organisation terroriste aux États-Unis.

“Nous élaborons et concevons notre politique étrangère à Ankara uniquement en fonction des intérêts de la Turquie et des attentes de notre peuple”, a-t-il poursuivi.

Les États-Unis avaient fait part de leur “profonde” inquiétude au regard des liens entretenus par Ankara avec le Hamas, alors que la Turquie a aidé le Hamas à accéder à des financements par le passé.

Le président Emmanuel Macron prévient Israël que l’objectif d’une “destruction totale du Hamas”, mouvement islamiste palestinien à Gaza, devait être “précisé”, car il risquait d’engendrer “dix ans” de guerre.

“La destruction totale du Hamas, qu’est-ce que c’est? Est-ce que quelqu’un pense que c’est possible? Si c’est ça, la guerre durera dix ans et je crois que personne ne sait définir sérieusement cet objectif. Donc il faut que cet objectif soit précisé”, a exhorté Emmanuel Macron.

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu annonce sur X (anciennement Twitter) qu’une nouvelle livraison d’aide acheminée par la France est arrivée à Gaza.

“L’aide humanitaire au profit des civils de Gaza continue: un poste de secours médical pédiatrique et 3 tonnes de médicaments viennent d’être acheminés en Égypte pour le Service de santé des armées sur le Dixmude par un A400M de l’armée de l’air”, se félicite-t-il.

Le président Emmanuel Macron, appelle à “redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable” dans la bande de Gaza, pilonnée de nouveau par l’armée israélienne après l’expiration vendredi d’une trêve avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.

“La reprise des combats dans la bande de Gaza (…) est un sujet d’inquiétude qui a été dans beaucoup de discussions” lors de la COP28 à laquelle participe Emmanuel Macron à Dubaï.

Les négociateurs israéliens, qui poursuivaient au Qatar les discussions sur une nouvelle trêve avec le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, sont rentrés en Israël car le dialogue était “dans l’impasse”, indique aujourd’hui le bureau du Premier ministre israélien.

Vendredi matin, les bombardements israéliens et les tirs de roquettes palestiniens ont repris après une semaine de trêve et d’échanges d’otages et de prisonniers.

Sur BFMTV, Claire Magone, directrice de Médecins sans frontières, explique que les hôpitaux sont “saturés de morts et de blessés” à Gaza.

“Les quelques jours de trêve ont à peine suffi pour prendre la mesure des dégâts humains et matériels”, déplore-t-elle. “Au sud, des blessés et des morts arrivent en très grand nombre”, ajoute-telle, évoquant “énormément d’enfants brulés”.

Médecins sans frontières a dénoncé dans un communiqué une “attaque délibérée” contre plusieurs véhicules clairement identifiés de l’ONG le 18 novembre dernier à Gaza.

“Deux semaines plus tard, après avoir recueilli les témoignages du personnel MSF présent ce jour-là dans le convoi, MSF considère que tous les éléments pointent vers la responsabilité de l’armée israélienne dans cette attaque”, écrit l’ONG.

Deux membres de la famille du personnel de MSF sont morts dans cette attaque. “Des snipers ont tiré sur un véhicule dûment identifié, dont le passage avait été signalé aux autorités israéliennes, qui avaient accepté le mouvement du véhicule”, rappelle Rony Brauman, ancien président de MSF sur BFMTV.

Les véhicules concernés, qui “auraient pu constituer des preuves” ont été détruits par Tsahal. L’organisation “condamne fermement” l’attaque, “demande une explication formelle sur cette attaque aux autorités israéliennes et réclame une enquête indépendante pour établir les faits et les responsabilités”, écrit-elle dans son communiqué.

“On a le sentiment de jouer à la roulette russe avec la vie de nos humanitaires”, a réagi Claire Magone, directrice de Médecins sans frontières sur BFMTV.

Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué samedi avoir “réceptionné des camions d’aide” via le terminal égyptien de Rafah, poste-frontière avec Gaza. Il s’agit du premier acheminement d’aide humanitaire depuis la fin de la trêve dans le petit territoire assiégé.

L’organisation avait annoncé dans la nuit qu’Israël avait “informé toutes les ONG et agences” que “l’entrée de camions d’aide était suspendue jusqu’à nouvel ordre”.

Invité sur BFMTV, Olivier, cofondateur de l’Association 7 octobre – Vies brisées en Israël, a donné des nouvelles de ses petits-cousins, Erez et Sahar, deux otages du Hamas de 12 et 16 ans libérés en début de semaine.

“Les nouvelles sont bonnes car ils sont maintenant en Israël en sécurité avec leur mère (…) c’est un soulagement”, a-t-il déclaré.

Mais les deux adolescents ont “vécu des situations extrêmement difficiles”.

“Les enfants de ma cousine n’ont plus un regard d’enfants: ils ont cru que leur mère était morte, ils ont vu leur père blessé puis ils ne l’ont plus vu, (…) ils ont du apprendre que leur grand-mère a été assassinée le 7 octobre, que leur cousine est morte aussi, elles ont été brulées”, a-t-il poursuivi, avant d’ajouter: “Leur rescontruction va être difficile”.

Le père des deux adolescents est toujours porté disparu.

Après la fin de la trêve, Emmanuel Macron doit faire escale ce samedi soir au Qatar. Il dinera avec cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, l’émir de ce pays au coeur des négociations pour la trêve et la libération d’otages.

Yahya Sinouar a été élu à la tête du bureau politique du Hamas en 2017 après avoir passé plus de vingt ans en prison en Israël.

Il est soupçonné d’être l’un des organisateurs des attaques du 7 octobre mais il est introuvable depuis des mois. Le gouvernement israélien a promis de le “trouver” et de “l’éliminer”.

> Notre article complet à ce sujet.

Deux combattants syriens pro-Hezbollah ont été tués samedi dans des frappes israéliennes contre des sites appartenant au mouvement armé libanais soutenu par l’Iran près de Damas, la capitale syrienne, a indiqué à l’AFP l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

“Deux combattants syriens oeuvrant pour le Hezbollah ont été tués et sept autres (…) blessés dans des frappes aériennes israéliennes sur des sites du Hezbollah près de Sayyida Zeinab”, a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.

L’armée israélienne affirme ce samedi matin avoir frappé “plus de 400 cibles” depuis la fin de la trêve à Gaza.

Dans un communiqué, elle a écrit avoir “frappé” avec ses “avions de combat plus de 50 cibles dans la région de Khan Younès.

Le gouvernement dirigé par le Hamas dans la bande de Gaza a annoncé samedi que 240 personnes avaient été tuées dans le territoire palestinien depuis l’expiration de la trêve des combats vendredi entre le mouvement islamiste palestinien et Israël.

650 autres personnes ont été blessées lors de “centaines de frappes aériennes, d’artillerie et de bombardements navals, partout dans la bande de Gaza”, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que les forces israéliennes avaient “particulièrement ciblé Khan Younès, où des dizaines de maisons ont été détruites avec les habitants à l’intérieur”

L’armée israélienne bombarde samedi la bande de Gaza pour une deuxième journée consécutive depuis l’expiration d’une trêve avec le mouvement islamiste palestinien Hamas qui avait permis la libération d’otages et l’acheminement d’une aide d’urgence.

“Nous frappons actuellement des cibles militaires du Hamas à travers l’ensemble de la bande de Gaza”, a déclaré tôt samedi Jonathan Conricus, un porte-parole de l’armée israélienne.

L’armée israélienne a mené des frappes nocturnes tôt samedi près de la capitale syrienne Damas, a annoncé le ministère syrien de la Défense sans faire de victimes dans l’immédiat.

“A environ 01h35 (10h35 GMT vendredi), l’ennemi israélien a mené un assaut aérien depuis le Golan syrien occupé en ciblant différents lieux près de la capitale Damas”, a indiqué le ministère syrien de la Défense dans un communiqué, sans faire état de victimes.

Un correspondant de l’AFP dans les environs de Damas a dit avoir entendu le son de bombardements. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté ces informations.

Rami Abdel Rahman, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, a indiqué à l’AFP que l’aviation israélienne avait frappé des “cibles du Hezbollah” dans le quartier de Sayyida Zeinab, situé dans le sud de Damas.

La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a affirmé hier que la France juge “indispensable” une reprise de la trêve entre Israël et le Hamas.

Alors que le chef de l’ONU “regrette profondément” la reprise des hostilités à Gaza, les États-Unis affirment qu’ils “continuent à travailler” en vue d’une nouvelle trêve humanitaire.

L’armée israélienne dit avoir confirmé la mort de cinq otages à Gaza et informé les familles. Selon les autorités israéliennes, il reste désormais 136 otages à Gaza entre les mains du Hamas.

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à l’évolution du conflit entre Israël et le Hamas. Après la fin de la trêve, les combats ont repris entre Tsahal et le groupe terroriste.

Hier, des bombardements dans la bande de Gaza ont fait près de 200 morts, selon le Hamas.