EN DIRECT – Présidentielle: des ONG veulent plus d’écologie lors du débat d’entre-deux-tours – Libération

Election Présidentielle 2022dossier

Duel à distance par médias interposés, déplacement dans le Sud pour Marine Le Pen, visite sur le chantier de Notre-Dame pour Emmanuel Macron… Retrouvez toutes les informations sur ce vendredi de campagne.

En résumé :

– Les deux finalistes à la présidentielle Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés vendredi par médias interposés.

– La candidate du RN a enchaîné les matinales sur France Bleu Vaucluse, puis France Bleu Provence avant de passer sur RMC-BFMTV et de faire un déplacement dans le Sud.

– Emmanuel Macron était l’invité de France Info. Entre les deux, avec sa casquette de président, il doit visiter le chantier de reconstruction de Notre-Dame, trois ans jour pour jour après l’incendie de la cathédrale.

15h55

Instant confession pour les deux candidats, dimanche, sur TF1. Emmanuel Macron et Marine Le Pen répondront aux questions de la journaliste Audrey Crespo-Mara dimanche soir, lors de l’émission «Sept à huit», sur TF1. Pas d’affrontement direct, mais un échange avec la journaliste durant lequel ils pourront aborder notamment leur état d’esprit trois jours avant le débat d’entre-deux-tours. Quelques questions d’ordre personnel leur seront également posées.

15h42

Emmanuel Macron invité de l’émission «C à vous» lundi.

15h39

Législatives : EE-LV souhaite «a minima un pacte de non-concurrence» avec LFI. Les discussions se poursuivent entre les mouvements de gauche. Après la lettre envoyée par LFI à destination d’EE-LV, du PCF et du NPA, le mouvement de Yannick Jadot a annoncé ce vendredi souhaiter pouvoir trouver un accord avec LFI «a minima sur un pacte de non-concurrence, de non agression» pour les législatives, et éventuellement «un socle commun de propositions», a dit le secrétaire national du parti, Julien Bayou. Pour ce dernier, le parti de Jean-Luc Mélenchon avait «une grande responsabilité» pour construire «un axe de résistance et d’alternance» au sein de l’Assemblée. Et le secrétaire national a ainsi proposé «une nouvelle démarche» qui pourra déboucher, «si les discussions s’y prêtent, sur un socle commun de quelques propositions phares, sur l’environnement, la justice sociale, la démocratie». Si Bayou considère par ailleurs le courrier de LFI comme «une ouverture au dialogue», tout en soulignant que les écologistes n’allaient pas «retirer pas grand chose» de ce qu’ils ont dit pendant la campagne présidentielle, il a concédé «être bien conscient […] que les mots ont été plus irritants et urticants que nécessaires». Concernant, enfin, le point crucial de la répartition des investitures, Bayou plaide pour «une proportionnelle, pondérée, lissée», qui tiendra compte du résultat de la présidentielle, mais aussi «des scrutins intermédiaires», comme les européennes ou les régionales, où les écologistes avaient fait de bons scores.

14h50

Kylian Mbappé soutien d’Emmanuel Macron ? Les rumeurs bruissent d’un soutien du champion du monde au président-candidat. Du moins c’est ce dont rêverait l’Elysée, selon RTL. «On peut tout à fait imaginer qu’en cas de second tour face à l’extrême droite il prenne publiquement position en notre faveur», glissait un macroniste à Challenges début février. Pour l’heure, la star du ballon rond ne s’est pas exprimée. Reste qu’entre le fan d’Olympique de Marseille qu’est Macron et la star du PSG, les relations sont bonnes. A Clairefontaine, en juin dernier, le chef de l’Etat l’avait remercié d’avoir encouragé à la vaccination via une photo. Devant les youtubeurs McFly et Carlito, le président avait blagué en faisant croire que le joueur parisien quitterait prochainement son club. En coulisses, Macron pousserait plutôt pour que le joueur reste au PSG…

14h11

Plus d’écologie dans le débat présidentiel, plaident des associations écologistes. Une lettre ouverte et un cri d’alarme. A l’approche du débat d’entre-deux-tours, mercredi soir, plusieurs organisations et défenseurs de l’environnement réclament aux deux journalistes qui présenteront le débat télévisé de consacrer une part plus importante à l’écologie. «Plus que jamais, la crise écologique est à notre porte. Or le temps médiatique accordé à la question n’est pas à la hauteur», écrivent les signataires dans un courrier adressé à Gilles Bouleau et Léa Salamé. Ils demandent aux deux journalistes de dédier «au minimum 20 % [des] questions à la crise écologique» et de ne pas lâcher les deux candidats sur le sujet. Et ce afin d’obtenir «des réponses articulées, chiffrées, cohérentes et surtout à la hauteur des enjeux». Parmi les signataires, on trouve The Shift Project, QuotaClimat, WWF, France Nature Environnement, ou encore Attac et Extinction Rebellion. Durant la campagne, l’absence de débats autour des questions climatiques et environnement a été vigoureusement pointée du doigt par des ONG et des jeunes engagés pour la défense du climat notamment. La veille du premier tour, plusieurs milliers de manifestants avaient manifesté à la veille du premier tour de l’élection présidentielle à Paris et dans toute la France.

13h11

Et pendant ce temps, dans le Vaucluse…

12h48

Si elle est élue, Marine Le Pen expulsera plus de 1 million de locataires étrangers. C’est la 142e proposition du programme de Marine Le Pen, et elle tient en une ligne : «Réserver prioritairement aux Français l’attribution du logement social, sans effet rétroactif, et le mobiliser vers les publics qui en ont le plus besoin.» Sans effet rétroactif, vraiment ? Dans son livret thématique sur la famille, la candidate frontiste tient pourtant un autre discours : «La mise en place de la priorité nationale pour les foyers dont au moins l’un des parents est Français permettra de remettre rapidement sur le marché les 620 000 logements sociaux occupés par des étrangers, selon les chiffres de l’Insee pour 2017.» Remettre sur le marché, cela veut dire très concrètement résilier le bail de ces ménages, et les expulser. Or, un logement HLM étant occupé en moyenne par 2,6 personnes, «cela impliquerait de les sortir de leur domicile, manu militari avec le concours de la force publique le cas échéant, et à priver ainsi de logements environ 1,6 million de personnes en situation régulière sur le territoire, y compris des enfants», fait valoir Frédérique Lahaye, responsable du pôle logement du think tank Terra Nova, dans une note parue jeudi. Lire notre article ici.

12h17

Nicolas Sarkozy fossoyeur de sa famille politique ? C’est l’analyse que fait dans Libération Emilien Houard-Vial, enseignant à Sciences-Po et spécialiste des droites : selon lui, l’ancien Président, en refusant de soutenir la candidate LR Valérie Pécresse puis en appelant au «rassemblement» derrière Emmanuel Macron, a incidemment planté le «dernier clou dans le cercueil» de sa famille politique. Lire son analyse ici.

11h54

La droite repeinte en vert ? Du côté de LR, on se cherche après la cinglante défaite de Pécresse. C’est la chasse aux modèles et ceux-ci peuvent être surprenants. Ainsi, le maire LR d’Ecully (Rhône) Sébastien Michel aimerait bien que son parti s’inspire un peu plus des écolos. «EE-LV incarne un projet d’avenir, qui n’est pas le mien et que je combattrai de toutes mes forces. Leur vision est claire et leur électorat s’en rend bien compte. La droite est devenue une nostalgie dans ce pays», juge l’édile dans Lyon Mag. Et Michel de lourdement critiquer son camp, réclamant un «électrochoc». «On dit aux gens ce qu’ils veulent entendre. Et après chaque défaite, on explique que l’on a compris, alors qu’en fait on reproduit les mêmes erreurs, ajoute l’élu LR. […] La droite ne travaille plus depuis 15 ans. On n’a pas sorti une idée majeure depuis 15 ans. On rabâche des idées que Nicolas Sarkozy avait sorties en 2007. Il faut reprendre un travail de fond, se retrousser les manches et rebâtir un projet qui donne envie aux électeurs.» Sarkozy or not ? Faudrait savoir. [Dans le Chez Pol du jour].

11h45

Des nouvelles d’Anne Hidalgo. Depuis son échec fracassant au premier tour de la présidentielle, la socialiste ne s’est pas cachée et a surtout remis son costume de maire de Paris. Depuis lundi, tous ses tweets sont concentrés sur la capitale où la droite attend son retour le couteau entre les dents. Jeudi, c’est donc en tant qu’édile parisienne qu’Hidalgo était à Kyiv, après un passage par la Pologne, pour répondre en direct à BFMTV avec le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko. «Je remercie mon amie Anne [Hidalgo] d’être venue ici», a lancé l’ancien champion du monde de boxe, qui l’avait invitée et à qui elle a remis la citoyenneté d’honneur accordée par le Conseil de Paris. La candidate rose évincée de la course à la présidentielle a décrit le «spectacle de désolation» constaté dans le pays envahi par la Russie depuis le 24 février. Interrogée aux côtés de Klitschko vêtu d’un treillis kaki, elle a évoqué le «sentiment qu’on a vraiment visé des civils». [Dans le Chez Pol du jour].

11h35

Déplacement tendu pour Marine Le Pen dans le Vaucluse. Après son meeting à Avignon jeudi soir, la candidate du Rassemblement national poursuit sa campagne d’entre-deux-tours à Pertuis, dans le Vaucluse, ce vendredi. Sur place, des échanges tendus entre un militant RN et une étudiante antifasciste rythment le déplacement. Sur le marché de la ville, le service d’ordre de la candidate a également été confronté à des manifestants. Marine Le Pen, elle, a été interpellée sur le voile par une femme voilée. «C’est un uniforme», répète Le Pen. Enchaînant les selfies, la déambulation de la candidate est rythmée par les «Marine présidente», les «on va gagner», et les «nazis» ou «racistes» lancés aux abords du marché. «Un second tour de la présidentielle, c’est toujours un peu plus tendue, c’est normal, ce n’est pas très grave», a répondu Le Pen aux journalistes présents sur place.

11h21

LREM, LR et le Printemps républicain petites mains de Le Pen ? Selon la Voix du Nord, un député les Républicains du Grand Est aurait rédigé des fiches sur l’industrie pour aider Marine Le Pen à préparer son débat d’entre-deux-tours face à Emmanuel Macron. Deux députés LREM et ex-LREM auraient également transmis des notes, ainsi que des membres du Printemps républicain, un mouvement (de gauche) lancé en 2016 et tenant d’une ligne ferme sur la laïcité. Selon la VDN, les élus LREM auraient transmis à la candidate du Rassemblement national des dossiers «ennuyeux» pour le président-candidat, dont un portant sur l’industrie. Concerne-t-il Alstom ? Le rachat du fleuron industriel par l’américain General Electric à l’époque autorisé par Macron (alors ministre de l’Economie) colle à la peau du chef de l’Etat depuis son accession à l’Elysée. La boule puante sortera-t-elle des chemises cartonnées mercredi prochain ? «On regarde si ça vaut le coup de les sortir», tempère une source citée par la VDN.

11h18

11h13

Les Verts ont déjà collecté 1,2 million d’euros après le premier tour. «Après le vote utile, le chèque utile !», a lancé le secrétaire national d’EE-LV Julien Bayou, ce vendredi lors d’une conférence de presse. L’écologiste a annoncé que son parti avait déjà collecté 1,2 million d’euros depuis dimanche. Les Verts s’étaient donné un objectif de 2 millions d’euros. «Mais on doit en rembourser 5 au total», précise sur Twitter la conseillère municipale à Hénin-Beaumont Marine Tondelier.

11h01

«Ne jouons pas avec le feu» : le PS appelle à voter Macron. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure appelle dans un communiqué à voter Emmanuel Macron au second tour pour faire barrage à l’extrême droite. «On a tous envie de dire merde, mais le 24 avril, on vote «Macron» pour faire barrage à l’extrême droite», écrit-il. «Le Rassemblement national a beau bouger, il ne change pas. Son logiciel reste identitaire, xénophobe, populiste et anti-européen», avance-t-il. Alors que la question du «front républicain» pour faire barrage à Marine Le Pen se pose chez de nombreux électeurs, le PS assure de son côté que «ce qui est en jeu entre les deux tours, c’est l’essentiel, c’est notre idée de la France et notre manière de faire nation». L’ex-président François Hollande a déjà appelé, jeudi, à voter pour Macron. «Le 24 avril, on sauve la démocratie, on ne choisit pas un programme», note par ailleurs le PS, en ajoutant qu’il fera «obstacle au projet d’Emmanuel Macron» lors des législatives. Le PS lance ce vendredi une campagne d’affiches pour faire barrage au RN.

10h33

La France insoumise écrit aux Verts, aux communistes et au NPA pour les législatives. Le parti de Jean-Luc Mélenchon, arrivé en troisième position du premier tour dimanche avec 22 % des voix, avance déjà ses pions pour les législatives. «Nous voulons stabiliser et enraciner davantage encore le pôle populaire pour le rendre disponible et majoritaire aussitôt que possible, notamment pour les prochaines élections législatives», écrivent les insoumis dans un courrier. Forts de leur score écrasant les autres partis (le PS, EE-LV, le PCF), les insoumis veulent désormais prendre les devants pour reconstruire une gauche en lambeaux. Ils veulent ainsi «rencontrer» les autres dirigeants pour «discuter» du «bilan de l’élection présidentielle» et de «l’attribution du label commun pour des candidatures aux élections législatives» notamment. Le but ? «Construire une nouvelle majorité gouvernementale, c’est à dire une majorité politique à l’Assemblée nationale», notent LFI, sur la base d’un «programme commun partagé». Quid des socialistes dans cette main tendue ? «A ce stade, nous n’avons pas envoyé de courrier au PS, glisse-t-on chez les insoumis. En effet, les déclarations de Carole Delga contre Jean-Luc Mélenchon à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle sont claires : il n’y a pas de volonté de travailler avec nous.»

10h23

Que feront les élus les Républicains pour le second tour ? La question agite la droite, défaite historiquement au premier tour. Dimanche, Valérie Pécresse n’a recueilli que 4,8 % des voix. Une claque. Depuis, ténors du parti, parlementaires et élus locaux expriment leurs positions pour le second tour. Certains appellent sans barguigner à voter pour Emmanuel Macron. D’autres réclament des conditions, comme une «coalition» pour les législatives. D’autres enfin, une minorité, ont déjà annoncé qu’ils ne voteront pas pour le Président sortant. Notre journaliste Dominique Albertini tient une liste régulièrement mise à jour.

10h13

L’Elysée, «ce n’est pas l’enfer», selon Brigitte Macron. L’épouse d’Emmanuel Macron a confié à des journalistes de l’AFP quelques ressentis après cinq années passées au Palais. «Je n’ai pas vécu ce qu’on m’avait dit, ce n’est pas l’enfer», assure-t-elle, en ajoutant que «bien sûr, il y a des contraintes». «Si je reste [à l’Elysée], je voudrais faire plus pour lutter contre le harcèlement scolaire et l’addiction des jeunes aux écrans», qui font «d’immenses dégâts» dans la société ajoute celle qui s’est déjà engagée pour des causes comme le handicap, l’enfance ou les décrocheurs scolaires. Elle a ainsi succédé en 2019 à Bernadette Chirac à la tête de la Fondation des Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, qui gère la populaire opération «Pièces jaunes».

9h57

Le Pen n’est pas «l’incarnation de la douceur» selon Macron. Le second tour se jouera-t-il mercredi soir, lors du débat face à Marine Le Pen ? «Un entre-deux tours, ça dure 15 jours, pas qu’une soirée», répond Macron sur France Info. Il estime toutefois que Marine Le Pen «s’est beaucoup préparée à ce débat». Façon de la renvoyer sans le dire à sa prestation catastrophique d’il y a cinq ans. De son côté, le président-candidat prépare l’exercice «avec beaucoup de sérieux». «Ce n’est jamais un moment innocent», dit-il. Il ajoute plus loin : «Je combats les idées d’extrême droite mais j’ai du respect pour la personne en face de moi, pour Madame Le Pen.» La trouve-t-il trop «molle», comme avait dit son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin en 2021 ? «Je n’ai pas le sentiment que les positions du RN soient douces. […] Il y a peut-être eu du maquillage pendant les semaines qui se sont passées où on a beaucoup caché les aspérités mais quand on lit le projet, je n’ai pas le sentiment que ce soit l’incarnation de la douceur.»

9h56

Marine Le Pen pas prête à se rabibocher avec Marion Maréchal. Elle ne veut pas s’épancher sur les «divergences familiales». La candidate RN explique sur BFMTV que «les difficultés que nous avons, ça nous appartient». «Ce qui vous concerne, a-t-elle lancé aux téléspectateurs, c’est que Marion a appelé à voter pour moi au second tour. Le reste ne concerne que moi». S’il y a un sujet qui agace Marine Le Pen, c’est bien son incapacité à rassembler son camp (et sa propre famille) autour de sa candidature. «Nous ne sommes pas dans une cour d’école, je n’ai pas 4 ans et demi», répond-elle sèchement. Avant de préciser : «Je tends la main à tous les patriotes».

9h45

Un Premier ministre issu de la gauche ? Macron «n’exclut» rien. Interrogé sur le choix de son futur Premier ministre, le candidat ne ferme aucune porte. Et assure qu’il ne sera pas soufflé par l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui lui a récemment apporté son soutien. Après avoir nommé l’ancien LR Edouard Philippe puis le sarkozyste Jean Castex, Macron «n’exclut» pas de choisir un chef du gouvernement venant de la gauche. Une blague ? «Pourquoi voudriez-vous que ce soit impossible», a répondu Macron. Et de louer le bon boulot d’Olivier Dussopt, ministre du Budget venu du Parti socialiste. «Dans l’histoire de la Ve République, il n’y a jamais eu un Président qui a été autant chercher des talents en dehors de sa propre majorité», a-t-il tenté après. Et plus tard : «Je suis pour associer tous les talents qui ont envie d’agir et qui se retrouvent dans la cohérence d’un projet.» Candidats talentueux (et de gauche), à vos CV.

9h40

Macron et les enfants français de Syrie : ils n’ont pas vocation à y rester. Le sujet est longtemps resté tabou, avant de devenir brûlant. Des dizaines d’enfants Français sont détenus dans des prisons en Syrie. Ils sont parfois accompagnés de leurs parents ayant rejoint l’Etat islamique. «La France a déjà rapatrié beaucoup d’enfants et de mineurs qui n’avaient plus de parents», a répondu Emmanuel Macron à une auditrice. Il ajoute : «La règle qu’on a toujours eue c’est que quand il y avait des parents qui refusaient les choses ou quand il y avait des fratries à séparer, on ne menait pas ces opérations.» Il existe désormais des «situations nouvelles», a complété Macron, en ajoutant que «ces opérations se feront», sans donner davantage de détails. Et de conclure : «La ligne sera de continuer à protéger nos enfants.»

9h37

Le face-à-face Macron-Lapix aura bien lieu. Au lendemain du débat, Emmanuel Macron sera l’invité du 20 heures de France 2 et il sera interrogé par Anne-Sophie Lapix.

9h25

9h22

Macron réaffirme son engagement de créer un «conseil de la jeunesse» pour le climat. C’était une promesse glissée dans les couloirs de la COP 26, à Glasgow, à des délégations de jeunes. Interrogé sur France Info par une étudiante sur sa concrétisation, le président candidat a assuré «l’engagement sera tenu». Son idée est de créer un conseil de la jeunesse, «un forum qui associe l’ensemble des engagés, des ONG, des associations de jeunes». Le but ? «Faire l’évaluation des politiques» climatiques. «Il faut pouvoir mettre autour de la table trois catégories d’acteurs, a précisé Emmanuel Macron, «celles et ceux qui agissent», «les experts», «et puis ce que j’appellerai positivement les activistes».

9h22

Le Pen ironise sur les étudiants qui bloquent Sciences Po. «Les étudiants qui bloquent Sciences Po ont visiblement raté les cours sur la démocratie. Ils ont séché, ils sont partis en week-end ?», a demandé la candidate d’extrême droite au micro de BFMTV. Elle parle de «ces petits jeunes» qui «devraient respecter la démocratie», selon elle. Mercredi et jeudi, certains d’entre eux se sont mobilisés contre un second tour qui ne les représente pas. «Ni Macron ni Le Pen ni leur monde» était l’un de leurs slogans phares, comme à la Sorbonne ou sur le campus Jourdan de l’Ecole normale supérieure. «Ce qu’ils font est profondément antidémocratique et c’est même très inquiétant qu’ils soient étudiants à Sciences Po», a poursuivi la candidate RN.

9h08

Macron finalement partisan de la déconjugalisation de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH). La mesure ne figurait pas dans son programme et son gouvernement s’y est opposé pendant tout le quinquennat. Mais peu importe. C’est une revendication de longue date des associations de personnes en situation de handicap : la fin de la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH, autrement dit une plus grande autonomie financière pour les bénéficiaires. Le président candidat a répondu vendredi matin sur France Info à une femme handicapée l’interrogeant sur la disparition de l’AAH pour les personnes se mariant. «Choisissez l’amour», lui a-t-il d’abord lancé, tentant l’humour. Et d’annoncer : «On doit bouger sur ce point.» Jusqu’à présent, l’allocation de 900 euros n’est plus versée aux personnes handicapées vivant en couple avec une personne touchant un salaire : «cela crée une situation aberrante pour les personnes en situation de handicap donc on va le bouger», estime Macron. Le candidat avance la piste d’un «revenu pas conditionné» au fait de vivre en couple.

9h03

Pour Marine Le Pen, «l’interdiction du voile est essentielle». Et ça continue encore et encore… Le voile est re-re-re-re-mis sur la table ce matin. Invitée de BFMTV, la candidate du Rassemblement national a précisé pendant de longues minutes son projet d’interdire le voile dans l’espace public. Une nécessité, estime la candidate du Rassemblement national, pour «lutter contre l’idéologie totalitaire islamiste». «C’est pour protéger nos principes constitutionnels», justifie Le Pen qui explique aussi vouloir «interdire les uniformes islamistes». En face, la journaliste Apolline de Malherbe la relance : qu’est-ce qu’un «uniforme islamiste» ? «Il y a des signes d’idéologies totalitaires par le passé, ces signes distinctifs sont aujourd’hui interdits, il en sera de même pour l’idéologie islamiste», répond la candidate.

8h59

8h54

Macron «évidemment» choqué par la rémunération du patron de Stellantis. Le président-candidat a été interrogé sur France Info sur les primes attribuées aux dirigeants du groupe automobile Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, etc). Le DG du groupe Carlos Tavares a ainsi touché une prime de 7,5 millions d’euros liés à sa performance en 2021. «Soit on se dit pourquoi pas moi, soit on se dit c’est inadmissible», a répondu Macron. Et d’ajouter : «C’est choquant, c’est excessif.» Selon lui, le sujet doit être «abord [é] en Européen.» Comprendre : les réformes pour encadrer les rémunérations des grands patrons ne peuvent se faire qu’avec l’accord des autres pays européens. «On doit pouvoir mettre un plafond. Si on le fait au niveau européen ça peut marcher», a assuré Macron. S’il se dit «pour qu’il y ait une liberté des entreprises», Macron se dit également favorable aux «plafonds» […] «sinon la société explose». Le candidat est aussi revenu sur son souhait de changer «le partage de la valeur ajoutée dans l’entreprise.» «Quand on verse aux actionnaires, on doit à ce moment-là verser aux salariés, par de l’intéressement ou de la participation ou par de la prime de pouvoir d’achat.»

8h51

Marine Le Pen dénonce les «fantasmes» autour de ses idées sur l’immigration. Même si elle en parle moins, la candidate d’extrême droite jure que «l’immigration n’est pas un tabou». Selon elle, interrogée sur BFMTV, «tous les Français savent» qu’elle entend «limiter une immigration qu’on ne maîtrise plus». «La présence de clandestins se multiplie, tout ça a un coût. Il faut aussi régler le problème du communautarisme qui en est la conséquence», déclare la candidate du Rassemblement national. Si elle est élue, elle souhaite la mise en place d’un référendum sur l’immigration. Il sera demandé aux Français s’ils veulent «maîtriser nos frontières». «L’immigration aspire une partie importante de l’énergie du pays», estime-t-elle.

8h42

Macron promet des annonces sur l’écologie samedi à Marseille. Au lendemain de sa visite au Havre où il a parlé écologie, le président candidat promet de s’inspirer de la «méthode de planification écologique» et reprendre des propositions de Jean-Luc Mélenchon et de Yannick Jadot sur la «qualité de l’eau et qualité de l’air» et de préciser cela lors de son grand meeting marseillais, samedi, à Marseille.

8h34

Macron fait la leçon aux étudiants mobilisés à La Sorbonne. Interrogé sur France Info sur les manifestations «Ni Macron, ni Le Pen» organisées dans certaines universités depuis mercredi, le président-candidat a minimisé la mobilisation, «on parle de quelques mouvements». «Je pense que la démocratie est faite de règles. Au premier tour, on choisit le projet que l’on préfère et ensuite, entre les deux projets arrivés en tête, il faut choisir. Si on se met à contester toutes les règles c’est l’anarchie. La pureté n’existe pas, il faut accepter de choisir quelque chose qui n’est pas totalement ce à quoi on croit mais qui s’en rapproche le plus».

8h25

«Je ne veux pas d’un Trump, d’un Orban ou d’un Bolsonaro» à la française, dit Clémentine Autain. La députée insoumise a admis ce matin, au micro d’Europe 1, qu’«on ne peut pas tirer un trait d’égalité entre le projet de l’extrême droite et celui de la macronie». L’élue de Seine-Saint-Denis juge que le programme de la candidate d’extrême droite «est libéral sur le plan économique» et qu’elle défend un «projet liberticide, raciste et autoritaire». «Elle donne le sentiment d’être du côté du peuple, ce n’est pas le cas. Elle est pour la préférence nationale, qui fera basculer des millions de personnes dans la pauvreté». Clémentine Autain estime que si Marine Le Pen entre à l’Elysée, «la rupture se fera sur le projet raciste de repli, de xénophobie». «L’extrême droite a pour obsession les musulmans. Je ne veux pas d’un Trump, d’un Orban ou d’un Bolsonaro» à la française, dit la députée.

8h15

54 /46 au second tour selon BVA. Le président sortant Emmanuel Macron l’emporterait au second tour de la présidentielle face à Marine Le Pen, avec un score de 54 % contre 46 % pour la candidate du RN, selon un sondage BVA pour RTL et Orange publié vendredi. Emmanuel Macron gagne ainsi un point au détriment de sa rivale d’extrême droite, par rapport au sondage réalisé par le même institut une semaine plus tôt, avant le premier tour. Il y a cinq ans, Emmanuel Macron s’était imposé par 66,1 % des voix contre 33,9 % pour Marine Le Pen.

8h12

Macron, le sabre et le goupillon. Emmanuel Macron reprendra vendredi son rôle de président pour inspecter le chantier de Notre-Dame de Paris, trois ans jour pour jour après l’incendie de la cathédrale le 15 avril 2019. Une manière de marquer la différence avec sa rivale grâce à son statut de chef d’Etat, toujours aux commandes. Il sera accompagné du général Georgelin, qui pilote le chantier, et de Mgr Chauvet.

8h10

Les sondages varient peu. A neuf jours du scrutin, le président sortant garde l’avantage dans les intentions de vote (de 53 à 55 %) mais avec une marge moindre qu’il y a cinq ans (64 /36 %). Et avec toujours plusieurs inconnues, notamment le niveau de l’abstention et le report des 21,95 % de voix qui se sont portées dimanche sur le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon.


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