DIRECT. Midterms aux États-Unis : les républicains en tête à la Chambre des représentants

L’actuel chef de cabinet de la Maison blanche, Ronald Klein, s’est félicité des résultats électoraux des démocrates. « Ne jamais sous-estimer à quel point la Team Biden est sous-estimée », a-t-il commenté sur son compte Twitter.

L’ancien président américain, Donald Trump serait « furieux » et « crierait après tout le monde », après les résultats jugés décevants du parti républicain, a confié au proche de l’ex-chef de l’Etat à la chaîne CNN.

Même s’il n’y a pas eu de « vague rouge » aux élections de mi-mandat aux États-Unis, l’ex-président républicain n’a pas renoncé à ses ambitions pour 2024. Selon la politiste et spécialiste des Etats-Unis, Nicole Bacharan, « Trump va d’autant plus se précipiter que l’annonce de sa candidature l’aidera dans ses affaires judiciaires ». Son interview complète est à retrouver ici. 

Le sénateur sortant démocrate Raphael Warnock et le républicain Herschel Walker sont tous deux dans un mouchoir : 35 000 voix les séparent, un écart minime qui devrait conduire à un second tour pour les départager. Quel que soit le résultat, Warnock aura marqué l’histoire: il est le premier Afro-américain démocrate à représenter un ancien Etat confédéré au Sénat. Walker est un ancien footballeur professionnel.

Considéré jusqu’ici comme un Etat « violet », un coup rouge-républicain, un coup bleu-démocrate, la Floride semble avoir basculé durablement dans le camp républicain avec notamment d’importantes victoires à la Chambre des représentants.

Leur chef de file, le gouverneur Ron DeSantis, a été réélu avec près de 20 points d’avance sur son rival démocrate, ne manquant pas d’affûter son appétit pour la course à la Maison Blanche en 2024. Dernièrement, Donald Trump a eu l’occasion de dire qu’une candidature de DeSantis à la primaire n’était pas une bonne idée.

Au Sénat : il reste toujours cinq sièges de sénateurs à attribuer. Pour l’instant, les démocrates en ont acquis 48 et les républicains 47.

* A la Chambre des représentants: l’écart se resserre mais les républicains restent en tête avec 199 sièges contre 173 pour les démocrates.

* Les postes de gouverneurs, qui n’étaient pas tous en jeu, ont été remportés par 24 républicains et 21 démocrates. Pour cette dernière fonction, cruciale dans le système américain, les démocrates ont gagné deux sièges.

Selon les derniers sondages, un tiers des électeurs qui ont glissé un bulletin démocrate dans l’urne doute de la qualité de leader du président Biden. Pire, un sur cinq estime qu’il n’a pas ou plus les capacités mentales pour exercer efficacement sa fonction.

Si vous avez suivi cette « nuit américaine » ici avec nous, sachez que le continent américain se réveille. Il est 8h35 à New York, 5h35 à Los Angeles, où, selon le cliché, on se lève tôt pour faire du sport. Il est aussi 4h35 en Alaska, l’Etat qui vote le plus tard et dont on attend les résultats.

Selon le sondage de l’Associated Press, près de 70% des électeurs républicains assurent être allés voter pour défier Joe Biden. Deux tiers des démocrates estiment que le vote était destiné à s’opposer à Donald Trump ou ses soutiens. 

L’État du Vermont a élu sénateur le démocrate Peter Welch, qui devient le deuxième démocrate à occuper ce poste dans l’histoire de l’État.

Welch a remporté l’élection avec environ 67% des voix. Il remplace Patrick Leahy, élu pour la première fois en 1974 et qui avait annoncé il y a un an ne pas se représenter pour un neuvième mandat.

L’autre sénateur du Vermont, le sénateur Bernie Sanders, qui siège en tant qu’indépendant, a été candidat deux fois, en 2016 et 2020, la primaire démocrate.

Les démocrates les plus progressistes de la Chambre des représentants, connus collectivement sous le nom de « Squad », ont été facilement réélus. Alexandria Ocasio-Cortez, Ayanna Pressley, Ilhan Omar, Rashida Tlaib, Cori Bush et Jamaal Bowman, auraient tous les six, selon l’Associated Press, largement gagné. La victoire la moins facile serait celle de Bowman à New York, vainqueur avec 65% des voix sur plus de 91% des bulletins dépouillés.

Geoff Duncan, lieutenant-gouverneur de l’Etat de Georgie, critique ouvertement le fait que la ligne de son parti suive de trop près celle de Donald Trump, l’ancien président. Celui qui occupe le deuxième plus haut poste après celui de gouverneur, estime qu’un mauvais choix de candidat a été fait dans la course au poste de sénateur de cet Etat du sud-est américain avec un soutien de Trump. « Que se serait-il passé avec un candidat ayant vrai leadership, de vraies idées et une capacité à gagner les cœurs ? C’est un moment clé pour le parti. Trump se trouve dans le rétroviseur. Il est temps de bouger et d’avoir des candidats de qualité », dit-il sur CNN.

Cinq postes de sénateurs restent à attribuer dans les Etats suivants : Arizona, Georgie, Nevada, Wisconsin et Alaska. Les démocrates sont en tête dans deux scrutins, les républicains dans les deux autres. L’écart va de quelques milliers de voix à plus de 100 000. Le pourcentage de votes dépouillés va de 67% à 96%. 

Le sénateur républicain de l’Iowa Chuck Grassley, âgé de 89 ans, qui fêtera ses 95 ans quatre mois avant l’expiration de son prochain mandat, sera l’homme le plus âgé du Sénat. Il a trois mois de moins que la sénatrice démocrate de Californie Dianne Feinstein. Grassley a été élu pour la première fois dans l’Iowa en 1958.

Sean Casten, représentant de l’Illinois, que Joe Biden était venu soutenir à la dernière minute pour contrecarrer une offensive massive de publicités contre lui, a sauvé son siège face au maire d’Orland Park, Keith Pekau.

Rien que la semaine dernière, 1,7 million de dollars d’écrans publicitaires ont été achetés pour dresser le bilan négatif du mandat de Casten.

La gouverneure démocrate sortant Gretchen Whitmer devrait être reconduite à son poste dans le Michigan. La campagne s’était focalisée sur la question de l’avortement, qu’elle défend, quand son rival républicain, Tudor Dixon, se disait contre. Selon les derniers sondages, 60% des électeurs du Michigan estiment que l’avortement devrait être légal dans la plupart ou dans tous les cas.

Lier les candidats républicains à Donald Trump en les faisant passer pour extrêmes a permis aux démocrates de conserver ou d’emporter des mandats législatifs et des postes de gouverneurs, a estimé sur Fox News l’ancienne plume de George W. Bush, Marc Thiessen. « La stratégie anti-MAGA (Make America great again, le slogan de Trump, NDLR) des démocrates a bien fonctionné. Ils y sont allés et ils ont dépensé des dizaines de millions de dollars pour nommer des candidats MAGA », a-t-il jugé.

Les trois grands Etats de la côte ouest américaine – l’Etat de Washington, l’Oregon et la Californie – ont désigné des sénateurs démocrates. 

En l’état des dépouillements, le camp républicain est en tête avec 207 représentants élus, face aux démocrates qui en ont 188. Il faut 218 sièges pour détenir la majorité de la chambre basse du Congrés.

Sur Twitter, une jeune femme se présentant comme « femme musulmane, indo-américaine de 23 ans » affirme avoir « renversé un quartier de banlieue tenu par les républicains ». Cette victoire fera de Nabeela Syed « le plus jeune membre de l’Assemblée générale de l’Illinois ».

Certains comtés du Nevada, l’Etat de Las Vegas, comptent encore les votes. Peu importe : la sénatrice sortante démocrate Catherine Cortez Masto a déclaré aux journalistes qu’elle se sentait « confiante ». « Nous n’aurons pas plus de résultats électoraux avant plusieurs jours. Je suis confiante dans cette équipe. Je suis confiante dans la campagne que nous avons construite pour gagner », a-t-elle dit.

Selon les premières estimations, les courses pour le Sénat et le poste de gouverneur sont extrêmement serrées.

L’Arizona est l’un des Etats qui empêchent de connaître le résultat, à cause du comté de Maricopa, où se posent « des problèmes de bulletins de vote ». Des résultats supplémentaires sont aussi attendus mercredi soir.

Au cœur de la nuit électorale, décalage horaire oblige, républicains et démocrates sont au coude-à-coude pour le contrôle du Sénat, avec 47 sièges acquis aux premiers, 48 aux seconds. Il en faut 51 pour avoir la majorité. 

A la Chambre des représentants, tenue jusqu’ici par les démocrates (d’une courte majorité de cinq sièges), les républicains semblent remporter la bataille par 198 contre 173.

Les relations entre Moscou et Washington resteront mauvaises quels que soient les résultats des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, a souligné ce mercredi la présidence russe. « Ces élections, dans le fond, ne peuvent rien changer. Nos relations sont mauvaises pour le moment et le resteront », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Outre leurs représentants et sénateurs, les électeurs de certains Etats devaient aussi trancher des questions importantes. C’est ainsi que dans l’Illinois, ils ont voté pour modifier la Constitution de l’Etat et garantir le droit de se syndiquer et de négocier collectivement et que dans le Dakota du Sud, l’élargissement de Médicaid, l’aide médicale imaginée par Barack Obama, a été voté.

Donald Trump junior prédisait il y a quelques heures un « bain de sang », il semble que la vague rouge, la couleur des républicains, ne soit pas aussi forte que les prédictions, et que le parti ne puisse s’attendre à 25 ou 30 sièges d’avance comme certains sondages récents le laissaient espérer. 

Lundi, l’ancien président Donald Trump a promis « une très grande annonce » pour le 15 novembre, jouant le suspense autour de sa volonté de se représenter à la primaire pour être le candidat des républicains à la présidentielle de 2024. Mais sur cette route des primaires, il a déjà des concurrents : le gouverneur de Floride Ron DeSantis est le principal rival, et il a été confortablement réélu, et deux femmes en ont aussi envie, la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem, et l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, Nikki Haley.

Elle signifie « trop serré pour dire », et raconte bien à quel point les résultats promettent d’être incertains, jusqu’au bout des dépouillements.

A 4h15 du matin, heure de l’est des Etats-Unis, soit 10h15 en France, les médias américains affirment que leurs projections donnent 48 sièges aux démocrates au Sénat contre 47 aux Républicains. Il faut 51 sièges pour détenir la majorité.

Qui aura la majorité au Sénat ? La réponse à cette question est suspendue aux résultats de l’Arizona, la Géorgie, le Nevada et le Wisconsin. Et elle pourrait n’intervenir que dans quelques jours, après l’achèvement du dépouillement.

A mesure que les informations parviennent de la nuit américaine, nous publions des articles focalisés sur certains sujets. 

Vous pouvez ainsi retrouver :

En l’état des dépouillements actuels, le Texas, Etat conservateur du sud des Etats-Unis qui a lancé la bataille contre l’avortement, va demeurer acquis au parti républicain. 

Les projections des différents médias américains se confirment: le démocrate John Fetterman a confirmé sa victoire au Sénat pour la Pennsylvanie. « C’est officiel. Je serai le prochain sénateur américain de Pennsylvanie », a-t-il écrit sur Twitter. « Nous avons parié sur le peuple de Pennsylvanie, vous ne nous avez pas laissés tomber et je ne vous laisserai pas tomber. Merci ».

L’ancien président était allé les soutenir sur le terrain et ne manquait pas de mots pour tresser leurs louanges : six candidats soutenus par Donald Trump ont jusqu’ici été défaits. Outre Mehmet Oz et Doug Mastriano, battus en Pennsylvanie, Don Bolduc n’a pas réussi à prendre le siège de la sénatrice démocrate Maggie Hassan dans le New Hampshire. Il « aurait gagné facilement » s’il était « resté fort et fidèle », avait taclé Trump après que Don Bolduc était revenu sur des déclarations niant le résultat de la présidentielle de 2020. 

Dans le Maryland, le démocrate Wes Moore devrait battre le trumpiste Dan Cox, qui jure avoir assisté à des triches lors du scrutin présidentiel. Même position pour Geoff Diehl, battu dans le Massachusetts, et pour Lee Zeldin, dans l’Etat de New York.

La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, estime que son parti a défié les prédictions pré-électorales qui auguraient d’une vague républicaine massive. « Alors que de nombreuses courses sont encore trop serrées pour être déterminées, il est clair que les membres et les candidats démocrates de la Chambre des représentants ont largement dépassé les attentes dans tout le pays », a déclaré la présidente de la Chambre des représentants dans un communiqué.

Pourquoi dit-on heure H, moment M, mais instant T ? Selon le site pourquois.com, la lettre T est employée pour signifier le temps en physique, alors que dans la même matière, le I désigne l’intensité. L’usage populaire a donc respecté cette classification. 

Pour l’instant, sont confirmés 48 sièges de sénateurs pour les démocrates, et 47 pour les républicains.

Le représentant républicain Don Bacon a été réélu pour le siège de la Chambre des États-Unis dans le 2e district du Congrès du Nebraska, maintenant l’Etat dans le camp républicain. 

Le district a pourtant voté Biden avec plus de 20 000 voix d’avance en 2020. 

Les républicains vont reprendre le contrôle de la Chambre des représentants a affirmé le républicain Kevin McCarthy, chef de l’opposition à la Chambre, qui espère remplacer Nancy Pelosi. Représentant de Californie, McCarthy est connu pour ses positions climato-sceptiques. Il s’est opposé à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021 mais une collègue avait affirmé que le jour de l’assaut, McCarthy avait contacté Trump pour lui demander d’appeler ses partisans au calme.

« Si vous croyez en la liberté, au travail acharné et au rêve américain, ces résultats prouvent qu’il y a une place pour vous dans le parti républicain. Nous sommes en train d’élargir ce parti », s’est réjoui McCarthy à Washington.

Le dépouillement n’est pas achevé ou des recours avoir déjà été formés dans ces Etats, plus ou moins peuplés. C’ets le cas du Nevada, de la Georgie, du New Hampshire, de l’Arizona, de la Caroline du Nord, de l’Ohio, de la Pennsylvanie – malgré un siège de sénateur déjà connu, au profit d’un démocrate – et du Wisconsin.

21 gouverneurs démocrates ont été élus, remportant deux Etats supplémentaires, et 24 gouverneurs républicains ont été élus. 14 mandats n’étaient pas à renouveler, six pour les démocrates, huit pour les républicains.

Selon des résultats provisoires, établis par les médias des deux camps rivaux, républicains et démocrates sont au coude-à-coude pour le contrôle du Sénat, avec 48 postes chacun. Il en faut 51 pour avoir la majorité et quatre sièges restent à dépouiller. A la Chambre des représentants, tenue jusqu’ici par les démocrates à une courte majorité de cinq sièges, les républicains semblent remporter la bataille (197 contre 172 sièges, 79 à dépouiller) mais la vague n’est pas aussi forte que Joe Biden et ses soutiens le redoutaient.

Près de 300 républicains accusant Joe Biden d’avoir « volé » la réélection de Donald Trump en 2020 se présentaient, selon le comptage du Washington Post. Selon les estimations des médias, plus de 140 ont été élus, à des postes de représentant, sénateur, gouverneur ou secrétaires d’Etat, les personnes chargées dans chaque Etat de superviser les opérations électorales.

L’auteur à succès, qui a récemment critiqué les décisions d’Elon Musk à la tête de Twitter, commente les élections sur le réseau social, sur lequel il est suivi par près de 7 millions de personnes. « Tout ce discours républicain sur les élections volées est venu d’un homme-bébé qui est psychologiquement incapable d’admettre qu’il a perdu un concours », reproche-t-il.

Il faut 218 sièges pour détenir la majorité et jusqu’à hier, les démocrates tenaient la Chambre des représentants, l’autre chambre du Parlement américain. Pour l’instant, en l’état des dépouillements, les démocrates auraient acquis 168 à 188 sièges, avec un gain de trois sièges, contre 196 à 207 pour les républicains, avec un gain de neuf sièges.

Les démocrates sont à 47 sièges, les républicains aussi. Les premiers en ont gagné un, les seconds perdu un, en l’état actuel des dépouillements.

35 sièges étaient à pourvoir dans le scrutin des midterms et il faut 51 sièges sur 100 pour avoir la majorité.

Les démocrates n’ont pas remporté qu’un siège de sénateur dans l’Etat très scruté, ils ont aussi battu un républicain pro-Trump parmi les plus durs et les plus controversés, le chrétien d’extrême droite Doug Mastriano, ancien militaire aux sympathies suprémacistes, opposé à l’avortement. 

Il martèle depuis deux ans que l’élection de novembre 2020 a été « volée » à Donald Trump et il aurait pris part à l’assaut du Capitole.

La victoire de Josh Shapiro, qui succède à un autre démocrate, Tom Wolf, a été annoncé par les télévisions NBC et Fox News, aux idées rivales.

Etat très regardé car pesant fort lors de la présidentielle, la Pennsylvanie donne un siège de sénateur aux démocrates, potentiellement déterminant pour le contrôle du Sénat. John Fetterman a, selon les chaînes américaines Fox News et NBC, remporté la bataille contre le chirurgien superstar Mehmet Oz.

Maura Healey est devenue ce mardi la première gouverneure ouvertement lesbienne élue aux Etats-Unis, dans l’Etat du Massachusetts, selon des médias américains.

La démocrate de 51 ans a facilement battu le républicain Geoff Diehl, adoubé par Donald Trump, selon les chaînes Fox News et NBC dans cet Etat du nord-est du pays qui était dirigé depuis huit ans par un républicain, Charlie Baker, lequel ne se représentait pas.

Le républicain Ron DeSantis, potentiel rival de Donald Trump pour l’investiture républicaine à la présidentielle de 2024, a été réélu gouverneur de Floride avec une avance très confortable.

Étoile montante de la droite dure, ce quadragénaire s’est imposé sans surprise ni difficulté face à l’ex-gouverneur Charlie Crist, un ancien républicain qui avait changé de parti.