Une centaine de policiers rassemblés à Nice pour demander « plus de considération »

Une centaine de policiers se sont rassemblés mercredi à la mi-journée devant un commissariat de Nice pour soutenir leur collègue marseillais placé en détention provisoire et demander « plus de considération », a constaté un journaliste de l’AFP.

Les policiers, issus des services d’investigation, se sont rassemblés durant leur pause de midi, à l’extérieur du commissariat de la caserne Auvare, l’un des quatre commissariats de la ville de Nice.

« L’impression d’être considéré comme une police assassine »

Les policiers se sont réunis « de leur propre initiative, en dehors de tout mouvement syndical », a indiqué Laurent Martin de Frémont, représentant départemental du syndicat de police Unité SGP Police, présent sur place.

« Nous sommes réunis en soutien à notre collègue de la BAC (brigade anticriminalité) de Marseille placé en détention et par ce mouvement, nous voulons demander une véritable considération car sans nos services, le pays ne tournerait pas », a témoigné sous couvert d’anonymat un policier qui compte 27 ans de service. « Pendant les attentats de 2015, on était applaudi, on nous faisait des haies d’honneur. Là on a l’impression d’être considéré comme une police assassine », a ajouté le fonctionnaire.

Selon ce dernier, malgré les arrêts de travail déposés en signe de protestation par une partie des policiers et la période de vacances, « la hiérarchie qui est sensible à ce mouvement ne nous a pas demandé de reporter nos congés ».

Service minimum et arrêt maladie

Selon Laurent Martin de Frémont, « 10 % des quelque 1.000 policiers niçois sont en arrêt de travail », des chiffres que la direction départementale de la sécurité publique, interrogée par l’AFP n’a pas confirmés.

Selon des policiers interrogés, le commissariat Saint-Augustin, l’un des quatre commissariats de Nice, « est fermé depuis deux jours, en raison du manque de personnel ». La DDSP n’a pas confirmé cette information, évoquant des « perturbations » dans deux commissariats, ceux de Saint-Augustin (Nice-Ouest) et de l’Ariane (Nice-Est).

De nombreux policiers dans plusieurs régions de France se mettent en code « 562 », synonyme de service minimum, voire en arrêt maladie, pour protester contre l’incarcération à Marseille depuis le 21 juillet d’un de leurs collègues, sous le coup d’une enquête sur des violences policières. Un homme de 21 ans aurait été roué de coups par plusieurs policiers dans la nuit du 1er au 2 juillet, lors des émeutes qui ont embrasé le pays après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre

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