Un vétérinaire condamné à deux ans de prison pour avoir harcelé ses stagiaires

Un vétérinaire de 66 ans comparaissait devant le tribunal de Nantes ce mercredi pour harcèlement sexuel, pratique illégale de la profession de médecin et atteinte à l’intimité de la vie privée. Les faits ont été commis entre 2017 et 2020 sur de nombreuses stagiaires qu’il accueillait au sein de son cabinet.

L’homme leur demandait notamment de se mettre en sous-vêtements et de jouer les cobayes pour des radiographies. Il pratiquait aussi des massages réciproques du dos et est allé jusqu’à accompagner une jeune femme dans une boutique de lingerie pour l’observer derrière le rideau de la cabine d’essayage, comme le relatent nos confrères de Ouest France.

Inconnu des services de polices et sans antécédents, le sexagénaire s’apprêtait à prendre sa retraite à la fin de l’année.

« Ce que j’ai fait était inadmissible »

C’est après le dépôt de plainte d’une stagiaire en décembre 2020 que la justice se saisit de l’affaire. Au total, elles sont dix-neuf à avoir été entendues parmi les vingt et une passées par le cabinet vétérinaire. Huit d’entre elles ont déposé plainte, décrivant le même climat au sein d’un cabinet à la faible activité et où « tout était organisé autour des jeunes femmes en stage ».

Au cours d’une perquisition, les gendarmes ont saisi plusieurs clichés de stagiaires en sous-vêtements au domicile du vétérinaire se présentant comme un « passionné de photos, compétent en massages ».

« Ce que j’ai fait était inadmissible, il me reste à présenter des excuses à chaque personne », a-t-il avoué d’un ton solennel à la barre du tribunal.

Condamné à deux ans de prison

Le procureur a requis à l’encontre du sexagénaire dix-huit mois de sursis probatoire, plus six mois de prison ferme. Le tribunal l’a condamné à deux ans de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire. L’homme devra poursuivre les soins psychologiques déjà entamés, ne pas entrer en contact avec les victimes et indemniser ces dernières, en plus du conseil national de l’ordre des vétérinaires, à qui il devra verser la somme de 1.700 euros.

Les juges qui ont aussi prononcé une interdiction d’exercer le métier de vétérinaire pendant cinq ans, ont toutefois écarté l’inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infraction sexuelle « en raison du faible risque de récidive ».

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