un point de rassemblement à Lille, avant de rejoindre Bruxelles



CONVOI DE LA LIBERTE. Des milliers de participants au mouvement “convoi de la liberté” ont tenté de rejoindre les Champs-Élysées, à Paris, samedi 12 février. La préfecture maintient son dispositif jusqu’au lundi 14 février. Ce dimanche, les manifestants reprennent la route direction Bruxelles, pour un grand rassemblement européen lundi. Suivez l’avancée du mouvement en direct.

L’essentiel

  • Malgré l’interdiction de manifester dans les rues de la capitale du 11 au 14 février, des milliers de participants au “convoi de la liberté” ont tenté de bloquer le centre de Paris samedi 12 février 2022 pour manifester contre le pass vaccinal notamment. Après un samedi marqué par des perturbations de circulations et des heurts avec la police mais sans blocage de la capitale, les manifestants du “convoi de la liberté” ont repris la route pour rallier Lille avant de repartir pour Bruxelles, ce dimanche 13 février. Un grand rassemblement est prévu lundi 14 février en présence des “convoyeurs” de différents pays européens.
  • À Paris, la Préfecture de police a annoncé maintenir le dispositif en place ce dimanche. Près de 7 200 policiers et gendarmes ont été déployés “pour faire respecter les interdictions de convois de véhicules”.
  • Venu du Canada, le mouvement regroupe des personnes opposées à l’obligation vaccinale, aux mesures sanitaires de restrictions et reprenant plusieurs revendications sociales jadis portées par les Gilets jaunes (dont notamment la dénonciation de l’augmentation du coût de la vie et de la diminution du pouvoir d’achat). Avec, en tête, la nécessité de “récupér[er] leurs libertés, leurs droits fondamentaux, l’accès inconditionnel aux soins, à l’éducation et à la culture, le respect des valeurs essentielles de notre constitution”, martèlent-ils. Ils souhaitent ensuite rejoindre Bruxelles.
  • Suivez le Convoi de la liberté français en direct sur notre fil d’informations.

En direct

17:05 – Pourquoi les “convois de la liberté” ont choisi la ville de Bruxelles pour converger ?

Sur les réseaux sociaux du mouvement “convoi de la liberté”, Bruxelles est considérée comme l’image des institutions européennes qui y sont établies, comme la Commission européenne ou le Conseil de l’Union européenne, qui ont pris des mesures sanitaires contre l’épidémie de Covid-19. C’est pourquoi, d’un point de vue symbolique, les “convoyeurs” ont décidé de se réunir dans la capitale belge pour protester contre ces mesures.

16:53 – Une manifestante témoigne des revendications de l’opération “convoi de la liberté”

“On est vraiment là pour essayer que les choses bougent”. Interrogée par Europe 1, une manifestante explique s’être engagée dans le mouvement en raison d’un “ras-le-bol de tout ce qui est imposé depuis deux ans”. Déplorant de “ne plus pouvoir aller au cinéma, ne plus pouvoir aller au restaurant”, celle qui raconte avoir “quitté mon emploi au mois de septembre parce qu’il y a l’obligation vaccinale” -“je voulais prendre plus de recul sur ce vaccin” explique-t-elle- a “chaud au cœur” de “voir autant d’énergie, autant de solidarité”. “Il est temps que ça arrive, il y a tout le temps des manifestations. Franchement, ça n’aboutit à rien. On n’est pas écoutés. On est vraiment là pour essayer que les choses bougent”, assure-t-elle.

16:34 – La carte “officielle” des trajets des “convois de la liberté”

Sur les réseaux sociaux, une “carte officielle” recensant l’essentiel des convois de la liberté a été diffusée, permettant de recenser les divers lieux de passage même si, pour rejoindre Bruxelles (Belgique), aucun point de rassemblement n’est exactement fixé.

16:08 – Jean-Luc Mélenchon “pourrait soutenir” le mouvement du “convoi de la liberté”

Invité sur France 2, Jean-Luc Mélenchon avait indiqué qu’il “pourrait soutenir” les “convois de la liberté” qui ont manifesté à Paris, le 10 février dernier. Il souhaitait commencer “par écouter ce que racontent les gens avant de décider s’ils sont antivax, fascistes, antisémites et tout ce qu’on nous a fait pour les gilets jaunes”.

15:46 – Les manifestants du “convoi de la liberté” pourrait être bloqué à la frontière belge

Après Paris, c’est au tour de la capitale belge d’interdire l’accès au Convoi de la liberté. C’est le bourgmestre (maire) de Bruxelles qui l’a annoncé, jeudi 10 février, sur Twitter, justifiant que le mouvement “n’a pas fait l’objet d’une autorisation de manifester, car aucune demande n’a été envoyée”. Se voulant ferme, il a ajouté : “Des moyens sont mis en place pour empêcher le blocage de la Région Bruxelles-Capitale. Les zones de police, avec l’aide de la police fédérale dévieront les véhicules motorisés qui viendraient vers la capitale malgré l’interdiction. Cette collaboration entre les 3 niveaux de pouvoir vise à impacter le moins possible l’ordre public dans la capitale”.

15:31 – Christophe Castaner juge “faible” la mobilisation du “convoi de la liberté”

Christophe Castaner s’est exprimé sur la faible mobilisation des “convois de la liberté”, samedi 12 février à Paris. “Il y avait globalement assez peu de monde dans cette mobilisation, mais ça n’enlève rien à la colère”, a-t-il admis sur BFMTV. 7 600 personnes se sont rendues à Paris pour manifester contre la mise en place du pass sanitaire, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur.

15:18 – Que risquent les manifestants du “convoi de la liberté” interpellés ?

Les sanctions auxquelles s’exposent les manifestants qui ont “rouler sur Paris” malgré l’interdiction diffèrent. Les organisateurs de la manifestation risquent 6 mois de prison et 7 500 euros d’amende. Pour ceux qui n’ont pas participé à l’organisation de la manifestation, mais qui ont gêné la circulation publique risquent deux ans d’emprisonnement, 4 500 euros d’amende et la suspension du permis de conduire pour une durée de trois ans au plus.

15:12 – Barrages filtrants à l’entrée des Champs-Élysées

L’accès aux Champs-Élysées, à Paris, est règlementé par les forces de l’ordre, ce dimanche. En raison de nouveaux rassemblements potentiels de l’opération “convoi de la liberté”, les forces de l’ordre procèdent à des contrôles et ont recours à des barrages filtrants. 

14:51 – Les profils des manifestants du “convoi de la liberté”

Les renseignements tentent d’établir les profils des convoyeurs mobilisés et pour une grande majorité il s’agit d’antivax et de gilets jaunes. Cette tendance n’est pas surprenante puisque le “convoi de la liberté”, en plus de protester contre les mesures sanitaires s’est emparé des revendications portées par les mouvements de gilets jaunes contre l’augmentation du coût de la vie,  et plus particulièrement de l’énergie (prix de l’essence, de l’électricité, du gaz). Quelques figures appartenant au mouvement complotiste Qanon sont aussi de la partie et sont attentivement surveillés.

14:24 – Emmnanuel Macron estime que “la fatigue liée à l’épidémie se traduit par de la colère”

Si parmi les convoyeurs la plupart entendent manifester pacifiquement, les forces de l’ordre craignent que des débordements ne surviennent dans Paris. Emmanuel Macron a appellé au “plus grand calme”. Dans un entretien accordé à Ouest-France, vendredi 11 février, le chef de l’Etat a déclaré : “Nous sommes tous collectivement fatigués par ce que nous vivons depuis deux ans et parfois, cette fatigue se traduit aussi par de la colère. Je l’entends et la respecte. Mais j’en appelle au plus grand calme”.

14:09 – Seulement 10 % des manifestants à Paris prendraient la direction de Bruxelles

Avant de rejoindre Bruxelles, une étape à Lille (Nord) est prévue par l’opération “convoi de la liberté”. Les automobilistes se regrouperont au sud de la métropole. Un point de ralliement a été fixé près d’un supermarché de la commune de Fâches-Thumesnil (Nord). Selon France Télévisions, une grosse majorité des manifestants auraient décidé de rentrer chez eux après la mobilisation de samedi en région parisienne. Il n’y aurait ainsi que 10 % des manifestants qui prendraient la direction de Bruxelles, dimanche.

13:54 – La manifestation des “convois de la liberté” est interdite à Bruxelles

Les autorités belges ont annoncé, jeudi 10 février, que le “convoi de la liberté” sera interdit d’accès à Bruxelles. Le mouvement de contestation pour s’opposer aux mesures sanitaires mises en place par l’État pour endiguer l’épidémie de Covid-19,doit converger vers la capitale belge ce lundi 14 février. “Des moyens sont mis en place pour empêcher le blocage de la région Bruxelles-capitale”, a déclaré le maire de la ville, Philippe Close.

13:26 – Direction Bruxelles pour certains “convois de la liberté”

Plusieurs véhicules du “convoi de la liberté” ont commencé à quitter Paris et l’Île-de-France pour prendre la direction de Bruxelles (Belgique). Un appel européen à se rassembler dans la capitale européenne lundi 14 février sous forme de convoi a été lancé pour protester contre les restrictions sanitaires.

12:57 – Un essayiste étonné “que ce mouvement arrive si tardivement”

Mathieu Slama, essayiste, est intervenu sur France 2, samedi 12 février, concernant le mouvement de contestation “convoi de la liberté”, qui vise à lutter contre le pass vaccinal. “Je m’étonne même que ce mouvement arrive si tardivement, et je m’étonne qu’on soit étonné de ce mouvement puisque, depuis six mois, le gouvernement interdit toute vie sociale à des millions de Français non vaccinés”, a-t-il indiqué. Alors que la manifestation a été interdite par la préfecture de police de Paris, l’écrivain a déclaré : “Il faut faire très attention à la dérive autoritaire à laquelle on assiste. On est en train de liquider tout l’héritage républicain et démocratique qui vient de 1789 (…), la liberté devient une valeur secondaire.”

12:32 – Un manifestant du “convoi de la liberté” évoque un “ras-le-bol du système”

Interrogé par franceinfo, samedi 12 février, un manifestant du “convoi de la liberté” a dénoncé le pass vaccinal et les mesures sanitaires prises par le gouvernement. “Ça me met en colère parce qu’on oblige les gens à se faire vacciner. Je ne veux pas être vacciné et je ne serai pas vacciné”. Il a ensuite évoqué un “ras-le-bol du système”. “Ce n’est pas que dû à Macron. Je lui jette pas la pierre à lui. Il y a les précédents également : Mitterrand, Sarkozy et tout cela, ça a toujours été pareil. Je veux vraiment que ça bouge, que celui qui a le pouvoir sur la France, qu’il ouvre les yeux et qu’il réalise que c’est le peuple qui leur met l’argent dans la poche”, a-t-il affirmé.

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Quelles dates pour le convoi de la liberté en France ?

L’édition française du convoi de la liberté se déroule du 9 au 13 février, en France, puis à Paris. Des départs de convois d’automobilistes à destination de la capitale ont débuté aux quatre coins de la France dès le mercredi 9 février, et se sont poursuivis ces jeudi 10 et vendredi 11 pour rejoindre la capitale. Le 14 février, ceux qui sont surnommés les “convoyeurs” appellent à rejoindre Bruxelles, capitale belge mais aussi capitale de l’Europe, où ils espèrent une convergence symbolique européenne de plusieurs branches du mouvement du Convoi de la liberté. A noter que Bruxelles, comme Paris, a interdit la manifestation.

Sur les pages Facebook et les comptes Twitter fleurissent les cartes assurant retracer les trajets qu’emprunteront les camions qui participeront au Convoi de la liberté. En voici une à titre informatif, relayée depuis le site Convois France, à prendre avec précaution bien entendu, puisque aucune organisation constituée n’a réellement établi de tracé ni encore demandé d’autorisations aux autorités. Cette carte est actualisée très régulièrement :

Qui est derrière le convoi de la liberté en France ?

A l’origine de l’appel à l’immobilisation ? Des anti pass sanitaire et vaccinal, des antivax et, globalement, des personnalités opposées à la politique menée par l’exécutif. Ses organisateurs précisent, sur les différents groupes Facebook relayant le mouvement, ne cautionner “aucune forme de violence quelles qu’elles soient dans le Convoi de la liberté, afin de respecter l’esprit joyeux du convoi”. L’un des organisateurs, autoproclamé porte-parole du mouvement du Convoi de la liberté répondant au pseudo de Rémi Monde, est l’un des représentants qui se détache : ancien autoentrepreneur en menuiserie de la Drôme, il avait participé à la Nuit Debout (un ensemble de manifestations en 2016 contre la loi Travail). Maria C et Marisa sont également deux noms qui reviennent : la première est infirmière dans les Hautes-Alpes et s’était notamment illustrée sur le plateau de l’antenne locale BFM DICI, en énonçant des contre-vérités sur le Covid-19, indique Franceinfo. La seconde est enseignante à Troyes et une opposante farouche du pass vaccinal. Et parmi les participants ? Antivax, anti-pass sanitaire et vaccinal, opposants à Emmanuel Macron, adeptes d’Eric Zemmour et de Jean-Luc Mélenchon, Gilets jaunes et de nombreux autres adhèrent pêle-mêle au Convoi de la liberté. Auprès du Figaro, le sociologue et professeur émérite à la Sorbonne Michel Maffesoli analyse : “Tous ne sont pas antivax, mais beaucoup en ont marre d’une société de contrôle”. Pour lui, les participants à cette manifestation “ne se reconnaissent plus dans la gestion de l’épidémie”. En outre, le sociologue indique qu’un tel mouvement n’est pas surprenant : “Nous vivons un moment de déconnexion entre le peuple et les élites, définies comme celles ayant le pouvoir de dire ou de faire. Ce n’est pas la première jacquerie de ce genre que nous connaissons”. Pour lui, “les ‘gilets jaunes’ en étaient”, déjà “une expression, les manifestations du samedi ou les rassemblements juvéniles et musicaux aussi”.

Le mode d’organisation, via les réseaux sociaux, n’est effectivement pas sans rappeler celui des Gilets Jaunes en 2018/2019 – pour rappel, les organisateurs des manifestations sur les ronds-points utilisaient énormément les réseaux sociaux afin de mobiliser les contestataires. D’autant plus que, sur ces pages, les revendications sociales déjà soulevées lors du mouvement Gilets Jaunes sont reprises, avec notamment une contestation de la hausse des prix du carburant et, de manière plus générale, de “l’augmentation du prix de la vie”, rapporte Actu Paris. Selon les organisateurs, le Convoi de la liberté vise, en France, à ce que les citoyens “récupèr[ent] leurs libertés, leurs droits fondamentaux, l’accès inconditionnel aux soins, à l’éducation et à la culture, le respect des valeurs essentielles de notre constitution” et disent “stop au sacrifice des enfants et de la jeunesse, cessons la maltraitance subie quotidiennement”. Si certaines personnalités politiques, comme le candidat d’extrême-droite à l’élection présidentielle 2022 Florian Philippot ou encore le soutien d’Eric Zemmour Jean-Frédéric Poisson, ont soutenu le mouvement, la branche française du Convoi de la liberté se revendique apolitique. Les organisateurs dénoncent d’ailleurs la récupération politique dont ils sont victimes.

L’importance de Facebook dans l’organisation du mouvement en France

Le groupe Facebook français “Convoi de la liberté” rassemble 254 000 personnes (son équivalent Telegram, 13 000) au moment où nous écrivons ces lignes, alors que la page “On bloque tout le convoi” a déjà réuni 9 000 personnes sur le réseau de Mark Zuckerberg et 15 000 sur Telegram. “Convoy France” rassemble, pour sa part, 23 000 sympathisants. Les profils observables sur ces pages sont particulièrement hétérogènes, en-dehors des routiers, des “insoumis” aux militants RN, en passant par des gilets jaunes, des restaurateurs, des Anonymous, des “coachs en confiance” ou encore des spécialistes en “vibration” – “opposés aux vaccins anti-Covid-19 et promoteurs de traitements alternatifs contre l’épidémie (hydroxychloroquine, ivermectine…)”, note Le Monde.

Sur les pages, nombreux sont ceux qui promettent de fournir logement, couvertures, boissons et nourriture afin de rassembler le plus de manifestants possibles à Paris. D’autres utilisent les réseaux sociaux afin de proposer (ou demander) du covoiturage pour pouvoir participer au convoi. On note aussi une certaines méfiance à l’égard des médias sur ces pages. En outre, on remarque, depuis la profusion de ces groupes, que de plus en plus d’automobilistes abordent désormais la mention “Je soutiens le convoi de la liberté” sur une feuille A4 ou un sticker sur le tableau de bord de leur véhicule.

Jusqu’ici, il est considéré comme peu probable que la mobilisation ait la même envergure qu’au Canada, souligne le Huffington Post, ne serait-ce que parce que les camionneurs français ne sont que très peu, voire pas du tout, concernés par l’obligation vaccinale – là où leurs homologues outre-Atlantique le sont. En outre, rappelle Franceinfo, les syndicats de routiers ont indiqué qu’ils ne participeraient pas au convoi. Enfin, Christophe Denizot, secrétaire général de la Fédération Sud-Solidaires des transports routiers, qui se désolidarise de ce mouvement, note auprès du Monde que “contrairement au Canada, nous ne sommes pas propriétaires de notre camion, si on participe à ce convoi, on peut se voir retirer notre permis et être viré pour entrave à la liberté de circulation”. Bien que la mobilisation s’annonce moindre, l’initiative est prise très au sérieux par les autorités. Auprès de l’Agence France-Presse (AFP), une source policière assurait ainsi que seraient mis en place, en prévision de la mobilisation, “des dispositifs de vigilance”. “L’évaluation de la menace potentielle fait encore l’objet d’analyses par les services de renseignement, compte tenu du contexte électoral et de la volonté de jouer le mimétisme avec le mouvement canadien”, ajoute la même source. Mardi 8 février, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin se voulait, lui aussi, confiant : “Aujourd’hui, nous n’avons pas de renseignements qui nous démontrent que cela s’organise dans des proportions qui seraient importantes”, affirmait-il.

Ainsi, France Télévisions rapportait mercredi 9 février qu’Emmanuel Macron aurait donné pour ordre de “surveiller tout cela de près”. L’objectif du président de la République, selon le membre de l’exécutif qui a indiqué cela au média ? “Ne pas laisser installer l’idée que la liberté est incarnée” par ces manifestants. Christophe Castanet, président du groupe La République En Marche à l’Assemblée nationale, affirmait pour sa part, jeudi 10 février, comprendre “l’inquiétude  de ceux qui veulent manifester contre les outils de combat contre la Covid-19”. Il s’est également voulu rassurant : “Nous ne sommes pas accros” au pass vaccinal, a-t-il affirmé, espérant que, “quand les hôpitaux ne seront plus sous une pression trop forte, à ce moment-là, il faudra lever les restrictions. Gabriel Attal évoque la perspective de fin mars, je souhaite que nous puissions la tenir”. Et d’assurer : “Personne ne sait qui est à l’origine du mouvement […] Ce sont des femmes et des hommes qui pour certains sont complotistes”.

Quid du mouvement à Bruxelles ?

Les initiatives faisant écho au mouvement canadien se multiplient dans le monde, notamment aux Pays-Bas (Leeuwarden), en Allemagne (Schwerin) ou encore en Australie (Canberra). A Bruxelles, il est prévu que le convoi d’automobilistes qui doit passer par Paris ce week-end déferle également le 14 février.

Qu’est-ce que le convoi de la liberté au Canada ?

Le “Freedom Convoy” naît au Canada à la suite de la mise en place de l’obligation vaccinale des camionneurs. Contestant donc d’abord, en premier lieu, la vaccination imposée, le mouvement s’étend ensuite à la demande de levée de toutes les restrictions sanitaires. Certains manifestants exigent aussi la démission de Justin Trudeau, Premier ministre du pays. Concrètement, ce sont des dizaines de convois de camions qui, empruntant des itinéraires multiples leur traverser toutes les provinces canadiennes, rejoignent ce 29 janvier la colline du Parlement, à Ottawa, afin de faire le siège du Parlement. Les camionneurs y étant rejoints par des centaines de manifestants, le centre-ville est rapidement paralysé. Les capitales du Québec, de Colombie britannique et de l’Ontario sont, elles aussi, investies par des convois de camions. Parmi les routiers, certains arboraient des drapeaux confédérés, nazis ou affichant “Trump 2024”.

Ce dimanche 6 février, le maire d’Ottawa Jim Watson a déclaré l’état d’urgence face à la paralysie de sa ville. L’édile a notamment indiqué que “des milliers de manifestants contre des centaines de policiers, ce n’est pas assez, on doit s’assurer que l’ordre revienne dans notre ville”, ajoutant que des effectifs supplémentaires de forces de l’ordre allaient être déployées. En parallèle, ce même 6 février marquait le deuxième jour de manifestations de soutien aux camionneurs à Toronto, Vancouver ou encore à Québec. Pour le moment, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, exclut toujours toute intervention de l’armée. 

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