Six civils morts à Kryvyï Rig, Moscou pointe le « désespoir » de Kiev

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.

Le fait du jour

Une frappe russe a ravagé un immeuble d’habitation à Kryvyï Rig, la ville natale du président ukrainien Volodymyr Zelensky, tôt dans la matinée. L’un des missiles a détruit un pan entier d’un immeuble, faisant six morts, dont une fillette de 10 ans et sa mère, et 75 blessés, selon un bilan actualisé du responsable de l’administration militaire de cette cité, Oleksandr Vilkoul.

La majorité des blessés sont soignés à domicile, mais une vingtaine d’autres « restent à l’hôpital », dont deux sont « grièvement atteints », a-t-il précisé. L’autre missile a touché le bâtiment d’un établissement d’enseignement. « Ils ont frappé des bâtiments d’habitation, un bâtiment universitaire, un carrefour. Malheureusement, il y a des morts et des blessés », a dénoncé sur Facebook le président Zelensky, brocardant le « terrorisme russe ».

La phrase du jour

Ne nous arrêtons pas de prier pour l’Ukraine martyrisée où la guerre détruit tout, y compris le blé et ceci représente une grave offense à Dieu, parce que le blé est son don pour nourrir l’humanité et le cri de millions de frères et de sœurs qui souffrent de la faim monte au ciel »

Le pape François a adressé une nouvelle fois ses pensées en direction de l’Ukraine, dimanche après la prière de l’Angelus, devant des milliers de pèlerins réunis place Saint-Pierre. Le souverain pontife a appelé dimanche les autorités russes à revenir à l’accord qui autorisait les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire malgré la guerre, invoquant les millions de personnes souffrant de la faim. « Je lance un appel à mes frères, les autorités de la Fédération russe, pour que soit rétablie l’initiative de la mer Noire et que le blé puisse être transporté en sécurité », a conclu le pape argentin.

La solution du jour

Depuis la fin de l’accord sur l’exportation de céréales, difficile de faire prendre la mer Noire aux cargos ukrainiens. Le blé et le maïs pourraient toutefois trouver une nouvelle route pour sortir du pays, alors que de nombreux pays pauvres dépendent des exportations de Kiev. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a en effet indiqué avoir trouvé un accord avec son homologue croate pour utiliser les ports de la Croatie, sur le Danube et la mer Adriatique.

Le fleuve matérialise en effet la frontière entre la Croatie et la Serbie, avant de se jeter dans la mer Noire au niveau de la frontière entre l’Ukraine et la Roumanie. Des cargos fluviaux pourraient ainsi remonter le Danube à travers la Roumanie et la Serbie, puis voir leur cargaison traverser la Croatie jusqu’à la côte pour être chargée sur des navires. Reste à voir si les autres pays impliqués par le trafic sur le fleuve donneront leur accord, alors que l’exportation de blé ukrainien par camion avait provoqué une levée de boucliers en Europe de l’Est.

La tendance du jour

Le Kremlin a jugé lundi que les drones lancés contre Moscou la veille étaient un « acte de désespoir » de l’Ukraine, dont la contre-offensive serait un échec. « Il est évident que la contre-offensive n’est pas réussie », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en qualifiant la situation de « très difficile » pour les forces ukrainiennes qui n’ont selon lui « aucun succès ». « Et dans un acte de désespoir, le régime de Kiev recourt à de telles frappes terroristes », a-t-il assuré.

De son côté, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a affirmé que l’intensité des frappes sur les infrastructures militaires ukrainiennes avait « augmenté en flèche » en réponse aux attaques visant le territoire russe. « Étant donné l’évolution de la situation, des mesures supplémentaires ont été prises pour améliorer les défenses contre les attaques aériennes et maritimes », a-t-il affirmé. Lui aussi assure que la contre-offensive ukrainienne, démarrée début juin après des mois de préparation, est « infructueuse » et que « les armes occidentales fournies ne mènent pas au succès mais ne font que prolonger le conflit ».

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