quel candidat à la présidentielle ? Résultats décisifs pour la droite



PRIMAIRE LR. Depuis 8 heures ce mercredi 1er décembre 2021, les près de 140 000 adhérents des Républicains peuvent voter pour désigner le candidat qu’ils souhaitent voir se présenter à la présidentielle de 2022 sous la bannière LR. Les résultats s’annoncent déterminants pour le parti.

L’essentiel :

  • Le scrutin pour le premier tour de la primaire fermée des Républicains s’est ouvert mercredi 1er décembre 2021. 139 918 électeurs sont appelés à désigner le candidat qu’ils souhaitent voir représenter leur famille politique à l’élection présidentielle d’avril 2022 parmi Michel Barnier, Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécrese.
  • L’issue du vote s’annonce incertaine. Les quatre débats télévisés ont été lisses, en dépit de quelques différences notoires entre les prétendants, jamais teintées d’opposition houleuse. L’unité a primé tout au long des deux mois de campagne interne, tranchant avec la houleuse et piquante campagne lors de la primaire de 2016. Pourtant, le résultat revêt d’une importance particulière.
  • S’il n’y a pas eu de sondage sur la primaire à proprement parler, les intentions de vote au premier tour de la présidentielle affichent Xavier Bertrand comme celui étant en mesure de récolter le plus de voix (14%, Harris Interactive du 30 novembre), devant Valérie Pécresse (11%) et Michel Barnier (10%). Mais aucun ne pourrait se qualifier au second tour.

En direct

21:13 – Quand seront connus les deux candidats accédant au second tour ?

L’affiche du second tour de la primaire LR sera vite connue une fois le premier tour clôturé. Christian Jacob annoncera les noms des deux candidats qualifiés jeudi 2 décembre à 14h30. Les équipes des cinq candidats en lice ont annoncé à Franceinfo qu’aucun recours ne sera déposé, même si les écarts sont minces.

20:08 – Jusqu’à quand a lieu le premier tour ?

Ouvert ce mercredi matin à 8 heures, le premier tour se clôturera jeudi à 14 heures. Il reste donc moins de 24 heures aux adhérents pour voter.

19:34 – Entièrement en ligne, comment le vote est-il sécurité ?

Pour cette primaire fermée qui rassemble près de 140 000 adhérents, Les Républicains ont opté pour un vote entièrement en ligne. C’est via la plateforme Néovote, la même que celle utilisée pour la primaire EELV, que les suffrages sont enregistrés. Avant de pouvoir choisir son candidat, il faut montrer en patte blanche, en plus d’avoir adhéré avant le 16 novembre, comme l’a indiqué le président du parti, Christian Jacob : “chaque électeur doit fournir un numéro de portable, une adresse mail et une adresse postale pour pouvoir voter.”

18:59 – La moitié des adhérents a voté

Dix heures après l’ouverture du vote en ligne pour le premier tour de la primaire, le parti Les Républicains annonce que 52,8% des adhérents ont participé au vote pour le congrès. La moitié des électeurs a donc fait son choix. A midi, le taux de participation était de 25,4%.

18:42 – Un résultat attendu.. et décisif ?

Que de turbulences ont traversé Les Républicains depuis ce 27 novembre 2016 et l’investiture de François Fillon comme candidat LR à la présidentielle. Deux mois plus tard, l’affaire Fillon était révélée par le Canard enchaîné, concernant des emplois présumés fictifs de son épouse Pénélope en tant qu’attachée parlementaire. Contre vents et marées, l’ancien Premier ministre est allé au bout pour échouer au premier tour, finissant derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen. S’en est suivie une dislocation progressive d’un parti pourtant au pouvoir pendant 17 ans avec, en point d’orgue, le fiasco François-Xavier Bellamy aux Européennes de 2019 et ses 8,48%, venant ponctuer une présidence décriée de Laurent Wauquiez. Depuis, sous la houlette de Christian Jacob, Les Républicains ont fait le dos rond, conservé mairies, départements et régions au fil des élections locales successives, avant de voir réapparaître certains qui avaient quitté le navire pour s’adonner à une ambition présidentielle, avec le soutien logistique et financier que cela nécessite. Les Républicains n’ont pas fermé la porte à Xavier Bertrand ni Valérie Pécresse, alors que seul Eric Ciotti était au Trocadéro aux côtés d’un François Fillon dans la tourmente.

Alors que 40% des Français n’ont pas entendu parler de la primaire des Républicains selon un sondage Yougov pour Linternaute, l’enjeu pour LR est de mettre sur le devant le scène une personnalité en mesure de devenir une figure politique de premier plan et capable de créer une émulation autour d’une offre politique empêchant la fuite des électeurs vers Emmanuel Macron ou Eric Zemmour. Ainsi, il s’agit par ce scrutin interne de définir la ligne que souhaite incarner le parti. Si les prétendants à l’investiture sont, dans l’ensemble, sur la même longueur d’ondes, des différences sont apparues, sur le plan économique ou sécuritaire. Alors qu’aucun favori ne se dégage, la candidature d’un vainqueur non-plébiscité pourrait avoir du mal à décoller, en dépit d’une union sacrée derrière le champion comme le souhaite le patron Christian Jacob. Mettre toutes les forces en présence derrière le leader, c’est l’objectif chez LR pour éviter une troisième défaite de rang à la présidentielle et tenter de retrouver un certain aura, perdu depuis la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012.

16:36 – Un résultat incertain

Difficile de pronostiquer l’issue, tant les quatre débats télévisés ont été lisses, en dépit de quelques différences notoires entre les prétendants, jamais teintées d’opposition houleuse. L’unité a primé tout au long des deux mois de campagne interne, tranchant avec la houleuse et piquante campagne lors de la primaire de 2016. Christian Jacob, le patron du parti, peut s’en féliciter, malgré un déficit de notoriété pour chacun des prétendants en guise de revers de la médaille. Xavier Bertrand ne s’est pas imposé naturellement comme il l’espérait, Valérie Pécresse a fait entendre sa voix sans faire pencher la balance, Michel Barnier est apparu en difficultés, Eric Ciotti a fait valoir son côté très droitier quand Philippe Juvin a tenté de s’immiscer au milieu du quatuor. Le tout, dans un silence assourdissant des leaders de la droite, aucun n’ayant pris position.

15:10 – Nicolas Sarkozy : “si le leader a besoin d’être aidé, ce n’est pas un leader”

Muet comme l’ensemble des cadres des Républicains depuis le début de la campagne interne, Nicolas Sarkozy est sorti de son silence mardi 30 novembre 2021, à l’occasion d’une conférence au cours de laquelle il intervenait. Un propos lapidaire qui marque le peu d’enthousiasme qu’a suscitée la compétition pour l’ancien président de la République : “Je suis comme vous, je me pose des questions… C’est très vulgaire de critiquer. Tous les candidats Républicains je les ai eus encore lundi… S’ils me demandent un conseil je leur donnerai… On part à fond et ensuite on accélère… […] On me dit ‘il faut aider le leader’… Mais si le leader a besoin d’être aidé, ce n’est pas un leader !”

15:03 – Que retenir du dernier débat ?

Le quatrième et dernier débat entre les candidats à l’investiture des Républicains s’est tenu mardi 30 novembre 2021. Les cinq prétendants se sont retrouvés sur le plateau de France 2 en prime-time. Comme lors des trois précédentes rencontres, les échanges sont restés cordiaux, aucun mot n’étant placé plus haut que l’autre et les attaques étant proscrites. Les temps forts sont à retrouver dans notre article.

14:39 – Un quart des électeurs a déjà voté

Après une demi-journée de vote, un quart des électeurs ont déjà pris part au vote. Mercredi midi, le taux de participation s’élevait à 25,4%. 

14:38 – La primaire des Républicains est ouverte

Depuis ce mercredi 8 heures, les près de 140 000 adhérents aux Républicains ayant la possibilité de voter à la primaire fermée des Républicains ont la possibilité de voter pour leur candidat. Le premier tour du congrès se tient jusqu’à jeudi 14 heures.

En savoir plus

Le premier tour du congrès se tient du mercredi 1er décembre 2021 (à partir de 8 heures) au jeudi 2 décembre 2021 (14 heures). Le second tour s’enchainera dès le vendredi 3 décembre 2021 (à partir de 8 heures) et se clôturera le samedi 4 décembre 2021 à 14 heures. Les résultats seront annoncés peu de temps après.


Les adhérents LR ayant opté pour le congrès fermé, des règles ont ainsi été établies pour pouvoir participer au vote. Seuls les 139 918 adhérents des Républicains à jour de cotisation au 16 novembre pourront prendre part au scrutin.

Il n’y a pas eu de sondage à proprement parler sur la primaire LR. En revanche, la dernière enquête sur les intentions de vote au premier tour de la présidentielle réalisée par Harris Interactive pour Challenges positionnait Xavier Bertrand comme le mieux placé à droite avec 14% des voix, devant Valérie Pécresse (11%) et Michel Barnier (10%). Toutefois, aucun ne serait en mesure de se qualifier pour le second tour.

Un sondage réalisé par l’Ifop et publié dans le Journal du dimanche dimanche 30 octobre 2021 plaçait Xavier Bertrand comme meilleur candidat pour le congrès LR (34% des Français, 45% des sympathisants LR) et serait la personnalité de droite pour laquelle le plus d’électeurs serait susceptible de voter (39% / 72%). Au Congrès, il devancerait ainsi Valérie Pécresse (26%/23%), Michel Barnier (21%/26%), Philippe Juvin (10%/2%) et Eric Ciotti (9%/4%). L’enquête a été réalisée auprès de 1507 personnes.

Une grande enquête commandée par LR, et dévoilée fin septembre, donnait Xavier Bertrand légèrement devant la présidente de l’Ile-de-France Valérie Pécresse en termes de popularité en étant crédité de 53% contre 51% pour l’ancienne ministre. Par ailleurs, 40% des Français de droite font confiance à l’ancien ministre de la Santé pour agir sur la sécurité et le terrorisme (contre 21% à Valérie Pécresse et à Eric Ciotti), 39% sur la délinquance (contre 24% à Valérie Pécresse), 36% pour lutter contre l’immigration clandestine (contre 24% à Eric Ciotti et 22% à Valérie Pécresse), et enfin 35% en matière de santé (contre 30% à Valérie Pécresse). Le président des Hauts-de-France apparait aussi le mieux placé dans la course à la présidentielle, 71% des électeurs de droite le jugeant capable de battre Emmanuel Macron, contre 56% pour Valérie Pécresse et 38% pour Michel Barnier.

Du côté des parlementaires LR (députés et sénateurs confondus), la plupart (84) n’a pas encore fait son choix, selon une étude menée par France info. Xavier Bertrand obtiendrait le soutien de 52 d’entre eux, devant Michel Barnier (41), Valérie Pécresse (40), Eric Ciotti (6) et Philippe Juvin (1). L’ancien commissaire européen est par ailleurs plébiscité selon les résultats d’une enquête menée par le député LR Julien Aubert, qui le donne vainqueur devant Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, après être arrivé en tête au premier tour.

Xavier Bertrand

Après s’être retiré de la primaire de 2016 à la suite de sa victoire aux régionales de 2015 en Nord-Pas-de-Calais (alors qu’il avait annoncé sa candidature dès 2012 !), le patron des Hauts-de-France veut désormais aller jusqu’au bout de sa candidature à la présidentielle. Après plusieurs atermoiements, l’élu de 56 ans passera bien par la primaire, bien qu’il ait martelé a plusieurs reprises que “ma primaire sera le scrutin régional des Hauts-de-France”, région où il a été réélu en 2021 avec 52% des suffrages dans une triangulaire. Pour autant, il n’était “pas question de faire sans les partis politiques”, question de logistique… et de finances.

Si le micmac autour de sa candidature est désormais résolu, Xavier Bertrand distille son programme au fil de ses prises de paroles. Parmi les mesures fortes, la mise en place de référendums nationaux et locaux, l’accélération de la décentralisation, le remplacement des conseillers départementaux et régionaux par un conseiller territorial unique, ramener la majorité pénale à 15 ans ou encore rétablir les courtes peines de prison.

S’il présentera bien sa candidature devant les adhérents, Xavier Bertrand n’en démord pas : il veut l’union derrière lui, a-t-il encore lancé lundi 11 octobre sur TF1 “Je propose que l’on se rassemble. Pourquoi derrière moi ? Tout simplement parce que c’est assez clair depuis longtemps : je suis celui qui est le plus capable de se qualifier au second tour et de l’emporter.” Des propos tenus alors que jamais l’ancien ministre de la Santé n’a dépassé Marine Le Pen, stagnant autour de 15% des suffrages.

Valérie Pécresse

Elle est celle qui pourrait perturber le plus Xavier Bertrand. Valérie Pécresse s’est portée candidate à la primaire le 22 juillet 2021, dans les colonnes du Figaro. “Je suis prête à être la première femme présidente de la République” avait-elle lancé. Une candidature “pour restaurer la fierté française” mais aussi “rompre avec dix ans de mauvais choix, de demi-mesures, d’indécisions et, en fin de compte, l’affaissement de notre pays.”

Au programme de la présidente de la région Ile-de-France, une augmentation progressive des salaires nets durant le quinquennat pour arriver à une hausse globale de 10% nets via, notamment une baisse des cotisations ; une pension de retraite “digne, au moins égale au SMIC” ou encore une volonté de “remettre de l’ordre : un clandestin doit être renvoyé chez lui”. Elle souhaite également augmenter le nombre d’heures de français et mathématiques en primaire ou encore créer une réserve citoyenne d’enseignants.

Michel Barnier

Le Monsieur Brexit vise l’Elysée. A 70 ans, et après avoir été à plusieurs reprises ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, député français et européen, sénateur et même commissaire européen, Michel Barnier postule pour être le chef de file des Républicains à la présidentielle. Avec des propositions qui détonnent. Car cet habitué de Bruxelles veut “retrouver notre souveraineté juridique”, pointant notamment du doigt la Cour de justice européenne, souhaite un moratoire sur l’immigration “de trois à cinq ans” et propose l’instauration d’une taxe carbone “aux frontières de l’Union européenne, immédiatement applicable à l’ensemble des produits importés.”

Il pourrait être la surprise du scrutin interne, dont les résultats seront dévoilés le 4 décembre. Selon un sondage interne réalisé par le député LR Julien Aubert auprès de 10 370 personnes, dont 7 775 adhérents – et dont L’Opinion se fait l’écho -, l’ex-négociateur du Brexit arriverait en tête (27,6%), devant le duo Pécresse-Bertrand à quasi-égalité (autour de 20%), et battrait le patron des Hauts-de-France (43,4% à 26,2%) et celle de l’Île-de-France (40,5% contre 31,4%).

Eric Ciotti

Incarner “un sursaut pour que la France reste la France”. Voilà pourquoi Eric Ciotti a annoncé sa candidature à la primaire de la droite et du centre le 26 août, à l’avant-veille de sa rentrée politique dans son fief des Alpes-Maritimes dont il est député. L’élu de 55 ans se lance pour la première fois dans la course à la primaire. L’ancien président du conseil général souhaite alléger l’impôt sur le revenu, miser sur le nucléaire, inscrire “nos origines chrétiennes” dans la Constitution, abolir le droit du sol pour le remplacer par le droit du sang ou encore interdire le voile pour les mineurs.

Philippe Juvin

Médecin et politique ou politique et médecin ? Très médiatisé depuis le début de la crise du coronavirus, Philippe Juvin se lance dans la course à la primaire LR. Le chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris et maire de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) s’est déclaré candidat le 26 juillet 2021 “parce que la crise nous oblige à tout changer. Il faut penser avec des méthodes, des visages et des parcours nouveaux” avait confié au Figaro celui qui est premier magistrat depuis 2001 (et conseiller municipal depuis 1983), ancien député européen (2009-2019) et ex-conseiller général des Hauts-de-Seine (2004-2009).

A 57 ans, le patron de la section départementale des Républicains a fixé son cap autour de trois grandes lignes : “une baisse d’impôts massive, un plan d’égalité des territoires – pour 1 euro versé aux villes, il faut 1 euro pour les campagnes – et le transfert de nouveaux pouvoirs aux collectivités locales, notamment en matière de santé et de sécurité.” Auprès d’Actu Hauts-de-Seine, il a par ailleurs confié vouloir allonger le calendrier scolaire de quatre semaines.

Denis Payre, ex-candidat

C’était l’inconnu du scrutin et l’invité de dernière minute. Denis Payre, 58 ans, entrepreneur, s’était lui aussi porté candidat. Il n’est cependant pas parvenu à atteindre son objectif, ne récoltant pas assez de signatures. Originaire de Lyon (Rhône), ce diplômé de l’ESSEC a multiplié les créations d’entreprises, à chaque fois avec succès. D’abord dans l’informatique dans les années 1990, puis dans le conseil quelques années plus tard, avant de se lancer dans la distribution de colis au début des années 2000. Désormais, il est à la tête d’une société basée sur une technologie de stockage d’énergie par l’eau.

Chef d’entreprise aux multiples succès, il lance en 2013 le mouvement “Nous citoyens”, un parti social-libéral qui ne compte que quelques élus locaux et dont il quitte la présidence un an plus tard. En postulant à la primaire LR, Denis Payre voulait “sortir du Tout-Etat bureaucratique pour retrouver la sécurité, la prospérité et l’excellente éducative ; réparer les fractures territoriales et réunifier le pays ; réussir une transition énergétique acceptable socialement et économiquement”. 

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