Procès Lelandais : “Aujourd’hui, je suis dans un box, pour m’expliquer sur des choses très graves”

L’essentiel à retenir

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  • Il s’agit du troisième jour d’audience du procès de Nordahl Lelandais devant les Assises de l’Isère, prévu du 31 janvier au 18 février.
  • L’accusé comparaît pour le meurtre et l’enlèvement de Maëlys De Araujo en août 2017 ainsi que pour des agressions sexuelles sur deux petites cousines âgées de 4 et 6 ans à l’époque des faits.
  • Mercredi matin, la cour a entendu de nouveaux témoins : Laure (ancienne relation) et David (ancien ami d’enfance). Mercredi après-midi, Nordahl Lelandais est interrogé sur sa personnalité, sa scolarité, sa sexualité, sa vie.
  • L’audience n’a pas pu débuter à 9 heures, l’accusé ayant dû réaliser un test PCR suite à des symptômes du covid mardi soir et mercredi matin. Il est finalement négatif.

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Caroline Remond, avocat des petites-cousines agressées sexuellement par Nordahl Lelandais © Radio France
Véronique Pueyo

17h54. Au tour de l’avocate des petites cousines agressées sexuellement. Caroline Rémond tente de comprendre : “Qui êtes-vous, Nordahl Lelandais?” L’accusé : “Je sais ce que je ne veux plus être” L’avocate : “Savez-vous où vous allez ?” L’accusé, avec une moue ironique : “J’ai une petite idée, quand même.”

17h40. La cocaïne et son influence. Fabien Rajon tente de connaître les effets profonds de la consommation de cocaïne sur Nordahl Lelandais. “Quelle influence la cocaïne a-t-elle sur vous ?” L’accusé : “On se sent mieux. On ne perçoit pas les choses de la même façon.” Maitre Rajon : “Sur le plan sexuel, un effet stimulant ?” L’accusé : “Non.” L’avocat : “Il y a consensus dans votre famille pour dire que c’est la drogue qui a contribué à cette bascule dans votre vie…” Nordahl Lelandais le reconnaît : “Oui bien sûr. Quand tout va bien est-ce qu’on a besoin de drogue ? Je pense pas.” Mais Fabien Rajon établit un autre lien avec la drogue : “Y a-t-il un lien entre cocaïne et attirance pour les mineurs ?” L’accusé : “Non.” L’avocat poursuit : “Comment expliquez-vous que personne n’ait vu de changement chez vous ?” L’accusé ne répond pas.

Fabien Rajon, avocat de la famille maternelle de Maëlys
Fabien Rajon, avocat de la famille maternelle de Maëlys © AFP
JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

17h35. Quelques consultations de vidéos pornos en prison. Fabien Rajon, avocat de la famille maternelle de Maëlys enchaîne : “Vous avez consulté des sites pornographiques en prison, avec des rubriques adolescentes, en novembre 2021. Qu’avez-vous à dire ?” L’accusé : “Ce ne sont pas des vidéos pédopornographiques. Je ne suis jamais allé sur ce genre de sites.” L’avocat détaille les catégories des vidéos visionnées, ces éléments explicitement dévoilés devant la Cour font sortir de son silence Alain Jakubowicz, l’avocat de la défense.

17h29. Nordahl Lelandais et Camille, la lycéenne. Fabien Rajon, avocat de la famille maternelle de Maëlys, tente d’amener devant la Cour l’intérêt de l’accusé pour les très jeunes filles. “Comment avez-vous évolué en prison ?” L’accusé : “Essayez d’être meilleur de jour en jour, ne plus être la personne que j’étais avant. Je suis suivi psychologiquement en prison, une fois toutes les deux semaines.”

“Saviez-vous qu’elle est lycéenne ?”

“Avez-vous des interactions en prison avec des femmes ?” L’accusé : “Oui, je reçois des lettres, des échanges de SMS. Je réponds ou pas.” L’avocat, qui sait visiblement où il veut emmener l’accusé : “Vous avez eu des échanges avec une lycéenne, Camille ?” L’accusé : _”Oui, des échanges par lettres, mais cela a été stoppé par l’administration pénitentiaire.” “Vous avez consulté son compte Pinterest et Twitter à 12 reprises en une journée” souligne Me Rajon. “Oui la connexion devait être mauvaise” répond Nordahl Lelandais. L’avocat enchérit : “Saviez-vous qu’elle est lycéenne ?” Réponse de l’accusé : “Je ne me souviens plus de la façon dont elle s’est présentée. Et puis les échanges ont été stoppés par l’administration pénitentiaire.”_

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17h15. Le profil d’un fumiste ? Me Rajon entend écorner l’image que donnait Nordahl Lelandais qui certes se reconnaît comme un “anorexique du travail” mais qui dit aussi avoir tenté de “s’en sortir”. Fabien Rajon : “Le chiffre d’affaires (de l’auto-entreprise de dressage canin, ndlr) était de zéro, les cotisations à l’Ursaff, zéro. L’activité, un peu moins d’un an… Êtes-vous sûr et certain que, si vous vous donner les moyens, vous y arrivez ?” “Oui”, répond l’accusé. “À quel moment vous vous êtes donné les moyens d’y arriver ?” Silence. “Vous donnez facilement un coup de main aux copains pour déménager. Vous êtes volontaire. Mais dans le travail, ça ne marche pas. Vous avez un problème avec le cadre ? L’autorité ?” “Non.”

17h12. Un sourire pour attendrir ? Fabien Rajon, côté parties civiles, l’avocat de la famille maternelle de Maëlys, débute : “J’ai pu voir parfois un sourire chez vous pendant que la présidente vous interrogeait. Qu’est-ce qu’il recouvre ? Est-ce que vous avez pu vous sentir flatté ?” Nordahl Lelandais réfute. “Non, pas spécialement.” “Vous n’avez pas cherché à attendrir la cour ?” “Non” 

17h00. Reprise des débats. Nordahl Lelandais va être interrogé par les avocats des parties civiles, l’avocat général puis ceux de la défense.

16h38. Suspension d’audience. Les débats doivent reprendre à 16h50.

16h36. Une nouvelle compagne et un compte Facebook en prison. La présidente du tribunal interroge Nordahl Lelandais sur sa relation en prison avec une femme, qui l’a contacté par courrier. Ayant obtenu un permis de visite, elle lui fait passer deux portables, elle lui verse plus de 10 000 euros. L’accusé : “C’était pour cantiner. (…) J’ai refusé qu’elle me fasse passer des téléphones, après j’ai accepté pour plus d’intimité dans mes conversations avec l’extérieur.” La présidente questionne : “Vous avez une nouvelle compagne, aujourd’hui ?” L’accusé esquisse un petit sourire et demande qu’on ne dise pas son nom. “J’ai créé un compte Facebook, j’ai internet en prison.” Étonnement de la Cour.

“Je lis beaucoup d’ouvrages sur le bouddhisme. J’essaie d’avancer.” – Nordahl Lelandais, accusé

16h32. La détention et ses conditions. La présidente interroge l’accusé dans le box sur sa détention en prison. “Je suis à l’isolement. Au début, c’est la honte, le déni.” La présidente : “Pourquoi avoir fait une demande de remise en liberté ?” L’accusé, sans conviction : “C’est un droit. (…) Après l’hospitalisation en psychiatrie, j’essaie de comprendre, je me déconstruis pour me reconstruire. Je lis beaucoup d’ouvrages sur le bouddhisme. J’essaie d’avancer.”

Les avocats des parties civiles lors du procès Lelandais en février 2022 à Grenoble
Les avocats des parties civiles lors du procès Lelandais en février 2022 à Grenoble © Maxppp
Mona BLANCHET

16h29. Des pneus crevés et l’affaire Noyer. La présidente l’interroge sur son casier judiciaire, sur l’incendie d’un bar en 2009 à Paladru, en Isère. “Cette condamnation a changé quoi dans votre parcours ?” L’accusé réfléchit et ne répond pas. La présidente revient sur une autre condamnation de l’accusé à quatre mois de prison avec sursis, suite à une altercation avec une automobiliste, en février 2017. Il avait sorti un brassard police et avait crevé ses pneus. Quelques mois après, en mai 2017, suite à cette histoire d’altercation et alors qu’il a déjà tué le caporal Noyer, il voit les gendarmes débarquer chez lui. Il a eu peur qu’on vienne le chercher pour Arthur. “J’y pense tous les jours”. Nordahl Lelandais sort un mouchoir avec les yeux humides. 

“Qui êtes-vous, monsieur Lelandais ?”                        
“C’est compliqué. Je faisais n’importe quoi. Aujourd’hui, je suis dans un box, pour m’expliquer sur des choses très graves.”

16h20. L’armée et la mission en Guyane. La présidente du tribunal revient sur l’engament de Nordahl Lelandais en 2001 dans un bataillon cynophile de l’armée de Terre. Il participe à deux opérations en Guyane. Il est décrit comme “compétent dans son domaine de spécialité” mais son comportement disciplinaire laisse à désirer. Sa mission consistait à garder des munitions. Il n’est parti qu’en Guyane mais pas au Kosovo. “Nous n’avions pas suffisamment confiance en lui pour l’affecter à d’autres missions“, avaient précisé ses supérieurs lors de leurs auditions. Nordahl Lelandais intervient : “Je ne suis pas parti au Kosovo parce que j’avais eu un accident. J’avais reçu une fléchette dans l’œil, j’étais devenu borgne.” “Ce n’est pas du tout ce qui est dit dans le rapport”, s’étonne la présidente. “Ce n’est pas parce que j’ai menti que je suis un menteur.” La présidente : “Qui êtes-vous, monsieur Lelandais ?” L’accusé : “C’est compliqué. Je faisais n’importe quoi. Aujourd’hui, je suis dans un box, pour m’expliquer sur des choses très graves.”

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15h58. Retour sur son passage à l’armée et la fléchette dans l’œil. Nordahl Lelandais devient militaire de 2001 à avril 2005, jusqu’à un accident de fléchette qui touche un œil. Il semble en vouloir à l’armée qui l’a écarté : “on appelle ça la Grande Muette, faut pas dire de mal de l’armée !” Une de ses dernières évaluations mentionne : “n’a plus la confiance de ses supérieurs, n’a plus l’attitude de militaire professionnel”. Il est alors reformé P4 pour “immaturité, inadaptation en milieu militaire”. Après ce passage dans l’armée, il s’inventera une vie à la Légion, détail déjà évoqué mercredi matin lors de l’audition de son ex-compagne, Laure (pour qui il se prénommait Jordan).

15h46. La micro-entreprise de dressage canin. L’accusé : “Après cela (l’incendie et sa condamnation, ndlr), j’ai monté mon entreprise de dressage canin qui a duré de février à octobre 2010. Ensuite, j’ai fait ça au noir. Cela coûte cher de se faire connaître.” L’entreprise fait faillite. C’est un nouvel échec. Le tribunal souligne que l’accusé a bénéficié d’une certaine clémence de la part du juge d’application des peines (le bracelet électronique, ndlr) mais il n’a pas su saisir cette main tendue. “C’est de ma faute si j’ai échoué, même si j’ai essayé de m’en sortir. J’étais souvent en échec. En 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, …” Lors d’un stage chez son oncle paternel qui dresse les chiens, ce dernier dira que son neveu n’a “fait que des conneries, il a tiré sur des pigeons-voyageurs.” L’accusé nie : “Je suis incapable de faire du mal à un animal.” La mère de Maëlys secoue la tête.

Les coordonnées de la micro-entreprise de dressage canin de Nordahl Lelandais en 2010
Les coordonnées de la micro-entreprise de dressage canin de Nordahl Lelandais en 2010
(capture d’écran Facebook)

15h39. L’incendie et le bracelet électronique. La présidente évoque l’incendie du restaurant près du lac de Paladru en 2009, pour lequel l’accusé a été condamné à 36 mois, dont 18 mois avec sursis en 2010. Malgré la prison ferme, il effectuera sa peine sous bracelet électronique. Sa mère lui avait trouvé un travail d’ambulancier qu’il va quitter à cause d’un accident de travail explique-t-il.

15h30. Angoissé et agoraphobe. L’accusé a parlé de son impulsivité mais il ne cache pas aussi ses fêlures après l’armée. Désormais ex-militaire, il va travailler ensuite pour une entreprise de tireurs de câbles mais est pris d’une crise d’angoisse dans un tunnel. “En plus des crises d’angoisse, je faisais de l’agoraphobie. Je ne pouvais plus sortir de chez moi.” Il consulte même dans un centre médico-psychologique près de chez ses parents. “Je pouvais plus sortir de chez moi.”

15h25. Des détails sur sa psychologie. Nordahl Lelandais lie tout : son échec scolaire, son “anorexie du travail”, le porno, la cocaïne, les journées vides. “Je suis le seul responsable de ce choix de vie et des conséquences qui font que je suis ici aujourd’hui. Avec le travail (psychologique) que j’ai fait en prison, j’ai compris beaucoup de choses.”

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15h12. L’addiction au sexe, les sites porno. Nordahl Lelandais se prête de bonne grâce à l’interrogatoire sur sa vie. Debout, dans sa chemise blanche, dans le box, les deux mains croisées devant lui, il s’exprime d’une voix claire, se livre facilement, s’interrompant parfois comme si une émotion le submergeait. Mais voilà un sujet plus intime. Il reconnaît une addiction au sexe. “Je reconnais que j’ai pas été tout le temps sympa avec les filles, j’arrivais pas à m’investir. Avec beaucoup de femmes, c’était plus des plans sexuels, je m’en excuse auprès d’elles. Elles voulaient s’investir et moi pas.” La présidente : “Et la consultation de site pornos deux à trois heures par jour ?” Il précise que “ça a commencé après l’armée”. 

15h10. La désillusion de l’armée. L’accusé met en parallèle une déception liée à l’armée dans laquelle il ne se voit pas faire carrière et le visionnage de vidéos pornos. “Pour moi, l’armée c’était quelque chose de très important, je voulais faire carrière mais je m’attendais pas à ça.” La Cour tente de comprendre : “Vous vous réfugiez dans cette addiction au sexe ?” “Oui, j’étais con, complètement con. Je m’éparpille, un peu de boulot, des filles, je fais n’importe quoi.” Le porno, “ça peut être le matin, je me réveille, j’ouvre mon PC, c’est les consultations de la veille, je bois mon café, je prends de la cocaïne, je regarde, j’ai pas grand chose à faire de mes journées.” 

“C’est une vie ça ?!”- Valérie Blain, présidente du tribunal

La présidente s’étonne : “C’est une vie ça ?!” L’accusé fait non de la tête, “mes amis l’ont bien dit. (…) Après l’armée, il n’y avait plus rien qui comptait. Je m’en suis rendu compte bien trop tard, beaucoup trop tard. Je faisais des petits boulots, j’arrêtais, j’avais des copines, j’arrêtais. Après, j’ai eu des accidents de travail, pas mal d’arrêts maladie d’où ma fainéantise.”

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15h04. La poêle par la fenêtre. Après l’armée, Nordahl Lelandais s’installe en colocation avec un ami qui se souvient (témoignage recueilli lors de l’enquête) : “Un jour, il s’est énervé car la vaisselle n’était pas faite. Il a jeté une poêle par la fenêtre. Je ne le reconnaissais plus. J’ai envisagé de partir.”  Il reconnaît ensuite au volant avoir des “excès d’impulsivité“. La présidente revient sur l’un des surnoms que ses amis lui donnaient : “Nono le barjot”. L’accusé acquiesce : “oui ça pouvait être par rapport à mes excès d’impulsivité mais sans violence”.

15h03. “Toujours partant pour les petites conneries.” La présidente lit la déclaration d’un ancien ami d’adolescence : “Son père était sévère. Sa mère couvrait tout. Nordahl était toujours partant pour les petites conneries. Il aimait bien la fumette.”

14h58. Un premier délit en 1999. “Pourquoi le CAP s’arrête-t-il ?” demande la Cour. Lelandais répond : “Le travail (mécanique) ça me plaisait mais pas l’école.” “C’est tout ?” “Non, avec un ami on avait volé un autoradio et de l’essence sur des voitures accidentées à la casse.” Son employeur a donc mis fin à son contrat d’alternance. Devant les policiers à cette époque, il fait état de difficultés de communication avec ses parents, qu’il avait besoin d’argent. “C’était ma petite crise d’adolescence, j’avais 16 ans”, raconte-t-il. Nordahl Lelandais explique qu’ensuite il a travaillé au “black” dans le Sud puis qu’il a signé son contrat dans l’armée à 17 ans et demi.

14h50. Un élève sournois, beau parleur, séducteur et stratège. La présidente lit le témoignage d’une enseignante qui avait convoqué le père de Nordahl Lelandais car ce dernier trichait en classe (pris avec des anti-sèches dans ses affaires). Selon elle, le père avait défendu son fils en disant qu’on s’acharnait sur lui. L’accusé dit qu’il ne s’en souvient pas. La présidente lit l’audition d’une professeur de français : “séducteur, beau parleur, aimait arriver à ses fins par n’importe quel moyen, il avait déjà réponse à tout quand il avait fait une bêtise, sournois, beaucoup de stratégie un fort aplomb“. L’accusé botte en touche.

Le box de l'accusé dans la salle d'audience
Le box de l’accusé dans la salle d’audience © AFP
JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

14h40. Pas de diplôme, pas de biathlon et des pleurs sous la couette. Il n’a aucun diplôme. L’accusé quitte le collège en quatrième, il redouble et bifurque ensuite vers un CAP de mécanique qu’il ne terminera pas. “C’est vrai que l’école c’était pas trop mon truc”, explique-t-il. “Je suis allé au collège du Châtelard, dans la massif des Bauges, pour faire sport-études et biathlon. Mais je ne savais pas que c’était un établissement pour élèves en difficulté.” Nordahl Lelandais poursuit : “Cela ne se passe pas comme je le souhaitais. On ne faisait pas de biathlon. Mais j’aimais bien l’internat.” La présidente : “Certains élèves vous ont entendu pleurer sous la couette, le soir ?” L’accusé : “Je ne m’en souviens pas.

14h37. Ses relations avec ses cousins dans la famille. Ému en marquant une pause, Nordahl Lelandais évoque un de ses cousins, qui lui avait demandé d’être le parrain de sa fille. “Dans la famille on s’entendait tous bien, on avait beaucoup de cousins avec beaucoup de différence d’âge.” Ce cousin et son frère jumeau, ce sont ceux-là dont il se sent le plus proche, ce sont eux dont il a agressé les petites filles sexuellement. Ces gestes sexuels avaient été filmés, pendant leur sommeil, avec son téléphone portable. 

“J’embrassais mon père tous les matins, on pouvait se dire qu’on s’aimait.” Nordahl Lelandais, accusé

14h21. Les parents de Nordahl Lelandais, qui sont-ils ? Interrogé par la Cour, l’accusé décrit : “Du côté de ma mère, c’est une très grande famille. On se réunissait souvent. Du côté de mon père, on se voyait peu. J’ai vu deux ou trois fois mes grands-parents paternels, ils ne voulaient pas voir mon père, ça les a dérangés qu’il soit né si tôt après le mariage. On sentait que ça lui faisait mal de parler de son enfance. (…) Mon père était un très bon père. On a eu une belle enfance, avec des vacances en Espagne. J’embrassais mon père tous les matins, on pouvait se dire qu’on s’aimait. Mon père était attaché scientifique dans les produits pharmaceutiques. Après, il est tombé malade en 2015.” 

Le père de Nordahl Lelandais est mort l’an passé d’une maladie dégénérative (la maladie à corps de Lewy), il souffrait également d’une fibromyalgie. “Mon père n’est jamais venu me voir en prison, à cause de sa maladie dégénérative. Ma mère s’en occupait beaucoup.” L’accusé avait obtenu une permission de sortie pour ses obsèques.

Le public à l'entrée de la salle d'audience au palais de justice de Grenoble
Le public à l’entrée de la salle d’audience au palais de justice de Grenoble © AFP
JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

14h05. Reprise des débats.Monsieur Lelandais, merci de vous lever.” Nordahl Lelandais se présente cheveux et barbe grisonnants, chemise blanche, mains jointes devant lui. La présidente précise que cet après-midi la Cour va entendre l’accusé sur sa personnalité (les faits seront sans doute abordés vendredi). Il va parler de lui, alors que jusqu’ici ce sont d’anciens amis, d’anciennes compagnes ou sa famille qui ont parlé de lui. Alain Jakubowicz, l’avocat de la défense, absent ce matin, est bien présent cet après-midi. “Votre parcours a été très scruté durant l’enquête, vous allez pouvoir vous exprimer” lui explique Valérie Blain, la présidente du tribunal.

12h12. Nordahl Lelandais va donner sa version des faits. Interrogé mercredi après-midi, l’ancien militaire va devoir résumer sa version des faits : il devrait maintenir avoir tué Maëlys involontairement. Il voulait l’emmener voir ses chiens, elle a pleuré, il a paniqué, il l’a frappée. Mais il va devoir répondre à des questions précises sur une éventuelle pulsion sexuelle dont aurait pu être victime Maëlys.

12h01. Audience suspendue. Les débats sont suspendus pour la mi-journée, ils reprendront à 14 heures avec l’audition de l’accusé sur les faits qui lui sont reprochés.

11h27. “La vérité, tu la dois à la famille.” C’est un des moments forts des témoignages déposés à la barre ce mercredi matin, David s’adresse à son ancien ami : “Nordahl, je suis certainement le copain qui te connaît le plus. Tu le sais, n’est-ce pas ? Alors, tout ce que tu as dit depuis le début… Je ne te crois pas du tout. Maintenant tu vas dire la vérité à cette famille. La vérité, tu la dois à la famille.” L’accusé écoute, masque baissé, sans réaction.

“Maintenant tu vas dire la vérité à cette famille. La vérité, tu la dois à la famille.” – David, ancien ami d’enfance de Nordahl Lelandais

11h53. Un poing américain et une bombe lacrymogène. Après une question de l’avocat général, le témoin explique que Nordahl Lelandais “avait souvent dans sa portière une petite bombe lacrymo, un poing américain et une matraque, je ne lui ai jamais demandé pourquoi.” “Mais dans l’Audi A3, vous n’avez jamais vu de poing américain ?”, demande la défense. Le témoin confirme.

“Cela lui arrivait d’avoir ma fille de 4 ans sur ses genoux, quand il prenait le café. J’avais totale confiance en lui. Aujourd’hui, je le regrette.” – David, ancien ami d’enfance de Nordahl Lelandais

11h45. Le lien de Lelandais avec les filles de David. Maitre Rémond, avocate des petites cousines, victimes présumées d’agressions sexuelles de la part de Nordahl Lelandais, interroge le témoin : “Comment était-il avec vos enfants ?” Le père de famille : “Très bien. Cela lui arrivait d’avoir ma fille de 4 ans sur ses genoux, quand il prenait le café. J’avais totale confiance en lui. Aujourd’hui, je le regrette.” Aurait-il pu avoir des gestes déplacés ? À cette question à la barre, David réfléchit : “Non, je n’ai rien vu de tel. À l’époque, l’idée ne m’a jamais traversé la tête. C’était impossible qu’il touche un enfant.”

11h40. Beau parleur. À la barre, David, témoin et ancien ami d’enfance de Nordahl Lelandais, reconnaît bien volontiers que l’accusé parlait “beaucoup beaucoup” de ses rapports sexuels. “En 2016, il a eu une relation homosexuelle, vous en avait-il parlé ?” “Ça, non. On est tous tombés des nues.”

11h25. Reprise des débats, David décrit un Nordahl envahissant. L’ancien ami de l’accusé explique comment leurs vies se sont trouvées de plus en plus en décalage : “Nordahl était sans-gêne. Il avait l’habitude de venir à la maison sans frapper, de débarquer aux horaires des repas ou aux horaires de bain des enfants. Un jour ma femme en a eu marre et l’a mis dehors. (…) Il était le seul ami qui me restait, mais après l’affaire, il ne l’était plus, bien sûr.” La Cour fait remarquer à David : “Vous lui avez quand même taillé un costard, à cette barre !” Le témoin tempère : “Il avait des défauts, ils ressortent avec l’affaire, mais il avait aussi des bons côtés. On le prenait comme il était.” Interrogé par la présidente, il explique aussi : “Il connaissait très bien la région, il se promenait de partout avec ses chiens.

David, un des amis d'enfance e Nordahl Lelandais, a témoigné mercredi matin à la barre
David, un des amis d’enfance e Nordahl Lelandais, a témoigné mercredi matin à la barre © Radio France
Valentin Pasquier

11h11. Audience suspendue. Les débats sont interrompus durant quinze minutes car un juré ne se sentait pas bien. L’audition du témoin reprendra par la suite.

11h07. “Nono le barjot”, “Nono la belle vie”, accroc à la cocaïne et un peu jaloux. David raconte ce qui ressemble à une vie de plus en plus en décalage avec la sienne. En parlant de Nordahl Lelandais, il reconnaît : “Oui, je l’ai vu prendre de la cocaïne en soirée et ensuite, je le voyais en consommer chez lui, tout seul, en plein après-midi. Moi, j’en ai jamais pris et je lui disais qu’il faisait n’importe quoi. Il me répondait : t’inquiètes !” Il y eut aussi le moment de la disparition de Maëlys, le 26 août 2017, à cette époque David se souvient : “Le jour du mariage, mon frère l’a croisé au tabac. Il critiquait ce mariage, auquel il est pourtant allé. Mais, il critiquait tout le monde, car lui, il zonait. Il était jaloux des autres. (…) On le surnommait ‘Nono le barjot’. Moi, je l’appelait ‘belle vie’ car il n’avait pas souci. Un jour, cela ne lui a pas plu que je l’appelle comme ça.”

“Il m’a dit ‘si un jour, on veut se débarrasser d’un corps, il faudra le cacher ici, personne ne le retrouvera.'”- David, ancien ami d’enfance de Nordahl Lelandais

11h03. “Si un jour on veut se débarrasser d’un corps…” Après la disparition de Maëlys et suite aux gardes à vue successives de son ami, il reste médusé à l’époque, et il s’est souvenu. “Quand la petite a disparu, pour moi, c’était impossible qu’il fasse cela. Mais quand l’enquête a progressé, je suis allé voir les gendarmes pour leur dire ce qu’il m’avait dit un jour.” Il détaille ce qui l’a intrigué : “Un jour, on est allé pêcher au fond d’une gorge, difficile d’accès, on a retrouvé un fémur humain. Il m’a dit ‘si un jour, on veut se débarrasser d’un corps, il faudra le cacher ici, personne ne le retrouvera.’ J’ai jamais oublié cette phrase.

10h54. Nordahl Lelandais, sans projet dans la vie. David, cet ancien ami d’enfance, explique que l’accusé “n’a jamais eu de vrai projet, comme nous : construire une maison, fonder une famille. Il n’avait pas envie de travailler. (…) Il trainait avec une personne peu fréquentable et après ils ont brûlé le restaurant, à Paladru. Quand il avait le bracelet électronique, je ne le voyais pas. Je l’ai revu après. Mais on ne s’est jamais fâché.” 

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10h45. David, un ami d’enfance, décrit un “super ami”, jovial, sociable, fêtard. Nordahl Lelandais a aujourd’hui 38 ans. Le nouveau témoin à la barre, âgé de 37 ans, va nous décrire l’accusé qu’il a connu adolescent. “Je connais cette personne depuis l’âge de 16 ans. On était amis d’adolescence jusqu’à il y a quatre ans. On avait en commun, les voitures, le sport, la pêche. Il m’a aidé à construire ma maison. On sortait le week-end. Il était resté bloqué en adolescence, chez ses parents. Il n’avait pas vraiment évolué. On peut pas lui enlever qu’il était serviable. C’était un super ami. Marrant. On allait en soirée, on rigolait. C’était un bon vivant.” David met en avant la jovialité de l’adolescent Lelandais. “On était toute une bande de cinq ou six collègues. En soirée, il se mettait toujours en avant, il aimait bien se faire voir, faire le pitre. Il aimait bien draguer. (…) Je l’ai connu avant qu’il rentre à l’armée. Après, quand il venait en permission, il nous appelait et on se voyait. Ses chiens, c’était déjà sa passion. Selon moi, il est rentré à l’armée pour devenir maitre-chien.

“J’ai eu l’impression d’avoir eu une relation avec Docteur Jekyll et Mister Hyde. Après coup, oui, je me suis dit que j’ai eu beaucoup de chance.” – Laure, ancienne relation de Nordahl Lelandais

10h34. Dr. Jekyll et M. Hide. Pour conclure l’audition de cette ancienne relation de Nordahl Lelandais, celle-ci confirme les personnalités multiples, soulignées par l’enquêtrice de personnalité dès le premier jour d’audience. Laure explique : “J’ai eu l’impression d’avoir eu une relation avec Docteur Jekyll et Mister Hyde. Après coup, oui, je me suis dit que j’ai eu beaucoup de chance.” La témoin quitte la barre et laisse la place à une nouvelle audition.

10h17. Une armure, aucune faille, pas d’émotions. À la barre, Laure, cette ex-compagne de Nordahl Lelandais, explique n’avoir rien vu de ce qui a été reproché à son ancien amant. On lui demande avec étonnement : “Vous étiez avec lui entre mai et août 2017. Or, durant cette période, il a tué Arthur Noyer et agressé ses deux petites-cousines. Aviez-vous perçu une faille ?” Pas de point de bascule. Elle rétorque : “Non, il n’a jamais fendu l’armure” Et ajoute : “Il était mystérieux, ne m’a jamais rien donné, ne se dévoilait sur rien. Aucune émotion ne transparaissait. C’était un bloc, même si j’aurais aimé qu’il me parle un peu plus.” L’avocat général : “Pour vous, Nordahl était un bloc, sans émotions, même quand vous lui dites que vous êtes enceinte ?” “Oui“, réaffirme Laure. “Il n’était pas prêt à s’engager. Mais j’étais d’accord qu’on fonctionne comme ça. Il savait que j’étais attachée.

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10h08. Des SMS au moment de la mort de Maëlys. Les derniers échanges datent du mercredi 23 août. Elle le relance le 27 août et le 30 août. Il lui répond : “Pas de temps en ce moment mais t’inquiète.” Le lendemain, il était placé en garde à vue. À ce moment-là, Maëlys a disparu dans la nuit du 26 au 27 août 2017. 

“Fin août, j’ai compris pourquoi il ne me répondait plus, en regardant les infos” – Laure, ancienne relation de Nordahl Lelandais

10h01. Mystères, Légion et cocaïne. Laure, cette ancienne relation de Nordahl Lelandais, qui témoigne à la barre, explique avoir demandé à en savoir plus sur sa vie. Elle ne sait pas s’il a des frères et sœurs, les réponses sont toujours vagues, avec cette impression de ne pas vouloir de relation sérieuse. Il n’y avait pas de week-ends ensemble, elle n’est jamais allée chez lui. Une fois, elle l’a vu prendre de la cocaïne, mais cela ne la gênait pas plus que cela. Pour couper court aux demandes de Laure, de le voir, il lui dit par SMS qu’il a “trop de taf“, alors qu’en fait il est au chômage. “Fin août, j’ai compris pourquoi il ne me répondait plus, en regardant les infos…“Il m’avait dit qu’il s’était engagé dans la Légion (étrangère), car il avait fait une bêtise en France. Il m’avait parlé d’un incendie. C’était faux, en partie, je ne savais rien sur lui, c’était une histoire sans paroles” raconte Laure qui s’en accommodait.

Joachim De Araujo, père de Maëlys, lors du procès de Nordahl Lelandais devant les Assises de l'Isère à Grenoble
Joachim De Araujo, père de Maëlys, lors du procès de Nordahl Lelandais devant les Assises de l’Isère à Grenoble © AFP
Nicolas Liponne

9h58. Une relation un peu comme dans “Cinquante nuances de Grey”. Laure, cette ancienne compagne à la barre, explique que c’était toujours l’accusé qui la contactait et comme elle était “sous le charme“, habitant Lyon, elle faisait la route (45 minutes) pour le rejoindre. Accroc à lui, elle reconnaît qu’elle accourait dès qu’il claquait des doigts. Elle raconte les relations intimes dans sa voiture, garée dans un champ, en fonction des disponibilités de l’accusé. Elle s’est aussi aperçue qu’elle a été filmée à son insu, lors de leurs ébats. Il lui avait bandé les yeux, pour rejouer une scène du film “Cinquante nuances de Grey” et pimenter leurs rapports, avec son accord.

9h50. Laure, un ancienne compagne à la barre, nous raconte sa vie avec “Jordan”, l’autre Nordahl. Laure est infirmière, elle a rencontré l’accusé, en 2016 sur Tinder, une appli de rencontres (son pseudo sur Tinder c’était “Dressage”). Il s’était présenté sous un faux prénom et lui avait menti sur son métier. À part cela, elle a eu une relation “tendre et sans violence” qu’elle aurait aimé prolonger avec Nordahl Lelandais. Laure ne le connaissait que sous le prénom de Jordan et elle n’a fait le lien avec Lelandais que lorsqu’elle a vu les photos dans la presse, après l’enlèvement de Maëlys. Elle est tombée enceinte et a décidé d’avorter car l’accusé lui dit qu’il ne pouvait pas s’occuper d’un enfant, ne pouvant déjà pas “s’occuper de lui-même”, explique-t-elle. Il y a eu rupture, puis retrouvailles quatre mois après, de mai à août 2017. 

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9h32. Test négatif, l’audience débute. Nordahl Lelandais est finalement négatif au covid. Il vient de faire son entrée dans le box et l’audience commence avec l’audition du premier témoin, une ex-petite amie.

8h51. L’ombre du covid et un retard. Nordahl Lelandais s’est fait tester ce mercredi matin. L’accusé présentait quelques symptômes mardi soir et mercredi matin. Il est entre les mains de l’Autorité de Régulation et de Programmation des Extractions Judiciaires (ARPEJ) pour réaliser un test PCR au palais de justice. Le plan d’audience sera adapté si positif. L’audience ne commencera pas à 9 heures pile.

L'entrée du public lors du troisième jour d'audience du procès Lelandais à Grenoble
L’entrée du public lors du troisième jour d’audience du procès Lelandais à Grenoble © Radio France
Nicolas Peronnet

8h45. Au programme ce mercredi. La Cour entendra mercredi matin de nouveaux témoins à la barre. L’après-midi, Nordahl Lelandais va être interrogé en longueur sur sa personnalité ainsi que sur les faits. Il aura peut-être l’occasion d’apporter des détails ou explications à l’enlèvement et à la mort de Maëlys en août 2017. Rien est moins sûr tellement l’accusé est resté de marbre, au cours du procès Noyer pour lequel il a été condamné à vingt ans de réclusion devant les Assises de la Savoie en 2021, ou même au cours des deux premiers jours d’audience à Grenoble. L’accusé aura aussi l’occasion de s’expliquer au sujet d’agressions sexuelles sur deux petites-cousines âgées de 4 et 6 ans à l’époque des faits.

8h42. Que s’est-il passé lundi et mardi ? Lors du premier jour de son procès, Nordahl Lelandais l’a réaffirmé : “j’ai donné la mort à Maëlys, je ne le voulais pas” et a promis de “s’expliquer au cours de l’audience”. S’en sont suivis des témoignages de proches, anciens amis et ex-compagnes, donnant une image et une droiture quasi normales pour les uns, ou un côté sombre, violent et menaçant pour les autres. Un des moments forts mardi fut sans doute lorsque son ex-meilleur ami, Nazim, lui demanda : “Sois jugé en homme compris, c’est ta dernière chance de parler.” 

8h38. Reprise à 9 heures. Bonjour et bienvenue sur francebleu.fr pour suivre le troisième jour d’audience du Procès de Nordahl Lelandais devant les Assises de l’Isère à Grenoble.

Les grandes dates de l’affaire Maëlys

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