moment fort de l’audience avec la réponse émue de Galtier aux accusations de Todibo

Lors de sa plaidoirie de 8 minutes, la Ligue de football professionnel (LFP) indique qu’elle demandera un euro symbolique si Christophe Galtier est reconnu coupable. “La LFP s’en remet à la sagesse du tribunal”, annonce l’avocat de la Ligue.

Avec EJ et NP 

Plaidoirie de la LFP (10 minutes)

Plaidoirie de la Licra (10 mn)

Réquisitions du procureur

Plaidoirie des avocats de Christophe Galtier, Sébastien Shapira puis Olivier Martin

Selon le procureur, la fin de l’audience est prévue vers 21h30/22h.

Ils sont signés par des acteurs du foot comme Sidney Govou ( “raciste, lui? Une blague”), Laurent Blanc, Damien Comolli, José Fonte, Jean-Michel Aulas, Benjamin André, Philippe Montanier (“c’est une histoire niçoise”), Ismaël Diomandé, Eric Di Meco, Eric Roy (“s’il était raciste, cela se saurait dans le milieu”) ou encore Laurent Batlles.

Avec EJ

Le président du Tribunal lit l’audition de John Valovic Galtier devant les policiers datée du 30 juin. Puis celle de Christophe Galtier. “Ma vie a changé depuis, déclare l’entraîneur. J’ai reçu des miliers de messages. J’avais une garde rapprochée 24/24. La déclaration de Gioria sur la soirée au restaurant, c’est faux.” Christophe Galtier répond par “c’est faux” à toutes les allégations de propos racistes, égrenées par le président du Tribunal.

Question du président du Tribunal : “vous confirmez tout ce que vous avez dit aux policiers ?” Réponse de Galtier : “J’ai dit ce matin que les conditions de vie ont été totalement modifiées. Il faut faire attention à beaucoup de choses. Quand je me suis présenté en garde à vue, j’ai rapidement compris que tout était à charge, pendant 10 heures. Je me suis fermé. Je ne suis pas content d’être ici mais je suis soulagé d’y être. Lors de la Garde à vue, je n’avais qu’une obsession, rentrer auprès de ma femme.”

Avec EJ

Après 8h d’audience, la salle commence à se vider. Seulement les journalistes conservent une position. Depuis ce matin 8h30, le président du tribunal enchaîne les lectures des procès verbaux de ce dossier.

NP 

Christophe Galtier s’exprime à présent sur la gestion des joueurs musulmans pendant le ramadan : “Ai-je pu heurter, blesser ? Je le regrette. Sur un point mathématique, nous en sommes à 1,78 point par match. J’ai pu représenter l’intégralité de mon effectif, à part Atal touché à l’épaule. J’ai tout mis en oeuvre avec une gestion des temps de jeu. Amine Gouiri n’a pas joué un match pendant la période pour le préserver pour la finale. Qu’est-ce qu’on aurait dit si je n’avais pas géré les temps de jeu ? On m’aurait traité d’incompétent. Si monsieur Hicham Boudaoui cessait de s’hydrater à 23h et que le lendemain, il fait un arrêt cardiaque pendant le match ? Si on assiste à ce malheur, qui aurait été responsable de cela, s’il n’était pas hydraté pendant 15 heures ? Il y a le côté humain, du malheur. Et ensuite, la responsabilité. Tout était en place. Tout était préparé. Il aurait dû se lever et ne pas sauter ce repas. 15h à 17h, sans boire, ni manger. Hicham Boudaoui, c’est 12 km par match, 900 m d’accélération à haute intensité. Pouvait-il tenir ce match dans ces conditions ?”

Avec EJ

Christophe Galtier est interrogé sur la Coupe d’Afrique des Nations 2022 : “Avant de répondre à cette question, je veux revenir sur la venue de Melvin Bard à Nice. C’est Julien Fournier qui m’en parle en premier. Alors, la CAN. C’est un problème de gestion d’effectif. Car quand un joueur part à la CAN, c’est six semaines d’absence. Je pense que quand M. Fournier veut faire venir M. Bard, il sait que M. Kamara doit avoir une doublure. Et il se trouve que la doublure a été meilleure à partir du 6 décembre. Il avait pris la décision et dit dans le vestiaire dès ce moment là qu’il voulait partir dès ce moment-là.”

Avec EJ

Christophe Galtier : “Sur le ressenti des joueurs, c’est la réalité du mois d’avril. Forcément, il y a des tensions car nous ne sommes pas loin du podium. Nous sommes dans la course européenne. C’est le money time. Il y a cinq matchs et la finale de la Coupe de France (contre Nantes), un match historique après le dernier trophée de 1997. En tant qu’entraîneur, j’ai la responsabilité de gérer cinq matchs de championnat plus la finale de la Coupe de France. Oui, cela s’est produit parce que tout ce que j’ai entrepris, tout cela a été jeté à la poubelle par deux personnes (Fournier et Gioria, ndlr). A ce moment-là, je n’ai plus de relations avec Gioria. Celui qui prend le lien, c’est Dave Brailsford. Je dis que je ne suis pas content du mercato car je sens que Billal Brahimi n’apportera rien. La relation avec Julien Fournier est quasiment coupée. Et je sens qu’il veut me piéger. J’entends les réactions des joueurs, directes ou indirectes. Cela fait un an que je vis avec cela. Cela m’interpelle.”

Avec EJ

Le procureur revient sur une formule d’un joueur dans sa déposition : “Christophe Galtier est embêté quand un joueur place la religion au dessus de tout.” Réponse de Galtier : “Non, ce n’est pas cela. Je ne suis pas embêté par la religion; je suis juste embêté pour la performance qui ne peut pas être au rendez-vous.” Nous en sommes à 3 heures d’audition cet après-midi, 6h30 depuis ce matin.

Avec EJ

Du 1er avril au 1er mai 2022, l’OGC Nice a disputé cinq matchs dont les coups d’envoi ont été donnés entre 13 et 19h, indique le président du Tribunal. Les joueurs qui font le ramadan ont tous joués en tant que titulaires ou remplaçants qui sont rentrants. Brahimi a été une fois absent (contre Rennes). Amine Gouiri qui n’a pas été entendu par la police a été deux fois remplaçant.

Avec EJ

“Faux”, lâche Christophe Galtier dans la salle d’audience. “Comment est-ce possible de faire cela ? Sans des règles définies, il ne peut pas y avoir de cohésion. Comment j’ai pu dire à M. Boudaoui : “tu ne vas pas à l’enterrement de ton papa.” Comment les 31 joueurs auraient réagi à cette interdiction ?” Avant le cas Boudaoui, le président du tribunal a procédé à la lecture du PV de Youcef Atal. L’Algérien a dit lors de son audition ne pas avoir entendu de propos sur la discrimination. “J’ai entendu que certains joueurs n’étaient pas aimés car il venaient en tenue traditionnelle. J’ai appris cela par des “on dit”, a déclaré le latéral.

Avec EJ

Dans la manière dont il s’est défendu après la lecture du PV d’audition de Jean-Clair Todibo, Christophe Galtier a souligné que le défenseur central avait simplement répété ce que Julien Fournier lui avait raconté.

S’il a commencé sa réponse posément, il a doucement haussé la voix au fur et à mesure de son propos. C’est lui qui a demandé au président du tribunal de revenir sur ces propos lus dans le PV. Chemise blanche, les deux mains accrochées à la barre, il a haussé le ton avec la gorge nouée à certains moments. Premier moment fort depuis ce vendredi matin.

NP

“Jean-Clair Todibo, je le compare avec un converti avec une mitraillette? C’est donc que ce joueur, avec qui j’ai une très bonne relation, vous imaginez un entraîneur qui dit ça dans son bureau en open space et où il y a 8 personnes”, se défend encore Christophe Galtier. “Vous imaginez que je dise que le joueur puisse prendre une mitraillete. C’est plus qu’archi faux.”

Et d’ajouter: “C’est de la manipulation. [Il insiste fortement) C’est terrible de sortir un tel mensonge avec les conséquences que cela peut avoir sur le joueur et les conséquences que cela peut avoir sur moi, ma femme.”

Christophe Galtier lâche un premier sanglot puis reprend son propos: “Comment un pseudo directeur sportif (Julien Fournier), un directeur général, peut sortir un tel mensonge avec un joueur avec qui j’ai travaillé pendant un mois. Si je l’ai vexé en parlant du 9.3, je m’excuse. Etre envoyé par le plus grand raciste, Frédéric Gioria, et me retrouver avec de telles accuastions. J’aurais aimé que Julien Fournier soit ici. Jean-Clair Todibo répète ce que Julien Fournier lui a dit. J’aurais bien aimé qu’il soit là.”

Avec EJ et NP

Plus d’informations ici.

La lecture de la déposition de Jean-Clair Todibo, le PV du défenseur central de Nice est à charge contre Christophe Galtier. Le président du tribunal lit toutes les décla et insiste sur certains propos. Notamment sur le fait que Galtier voulait virer tous les musulmans du club.

Question directe à Jean-Clair Todibo (lors de son audition): “Vous pensez que vous avez eu moins de temps de jeu à cause de votre religion?”

La réponse du défenseur à ce moment-là est claire: “Non, mais il n’avait personne d’autre que moi. Cette affaire est absurde mais elle ne me surprend pas.”

Le président du tribunal commente: “On a déjà eu pas mal de commentaires. Julien Fournier dit à Todibo, qu’il démissionne alors qu’on a bien compris que c’est le club qui ne veut plus de lui.”

Et Christophe Galtier de répondre: “On est à un match à Divonne-les-Bains avec une échauffourée. La réaction de mes joueurs ce jour-là ne me plait pas en tant qu’éducateur. Moi, je veux qu’on respecte tout le monde et l’arbitre. Je me souviens m’être présenté devant le groupe en disant que je ne veux pas avoir un ‘comportement de racailles’. Je n’ai pas dit de ‘racailles’. J’aurais pu employer le terme: ‘chamailler’. Mais chamaille, cela ne passe pas dans le vestiaire. Le comportement de racaille, cela passe mieux. Tous les matches sont filmés et je vois que les joueurs qui ont la plus grosse réaction, c’est Hassane Kamara et Jean-Clair Todibo. Je demande à les voir sur le terrain le lendemain. Je leur dis: ici, on ne peut pas se comporter comme dans le 9.3. Je ne dis pas le 93. S’ils avaient été de Marseille, j’aurais dit: ‘comportements des quartiers Nord’. S’ils avaient été de Lyon, j’aurais dit des ‘Minguettes’.

Non-souhaité par Christophe Galtier à Nice mais imposé lors du mercato hivernal par Julien Fournier, Billal Brahimi s’est retrouvé au centre du conflit entre les deux hommes. Là encore, la question du jeûne pendant le ramadan a posé problème. L’ancien entraîneur niçois s’en est expliqué ce vendredi lors de son procès.

“Billal Brahimi change d’avis au dernier moment sur le jeûne. Julien Fournier fait état que je le sors de la liste car il va jeûner le jour de match. Pour le premier match du ramadan, Julien Fournier est prêt à jurer tout ce qui bouge que je ne mets pas Billal car il jeûne”, a indiqué Christophe Galtier au tribunal. “Le groupe est donné bien avant cette information où j’apprends qu’il fait le jeûne, en changeant d’idée. C’est un vendredi. Je sais que la prière du vendredi est très importante. Je l’ai faite à Saint-Etienne, à Lille. Pour que les joueurs de confession musulmane puissent être à l’heure à la mosquée, un, j’avançais l’horaire du petit-déjeuner et deux je donnais l’autorisation aux joueurs de ne pas prendre le petit-déjeuner. J’insiste lourdement: quand je donne le groupe qui doit affronter Rennes, je ne suis pas au courant à l’instant T que Billal Brahimi allait jeûner. Donc cela n’a rien à voir avec le ramadan et son jeûne. Il n’est pas dans le groupe car il n’a pas fait assez dans ses entrées de match avant ou lors des entraînements.”

Le président du tribunal revient sur une réponse par sms de Christophe Galtier à Julien Fournier où il lui rappelle que Lille a été champion avec six joueurs musulmans.

Un avocat de l’entraîneur répond: “Ce que je comprends de Julien Fournier c’est qu’il pense que Christophe Galtier a exclu Billal Brahimi du groupe parce qu’il faisait le ramadan. Mais le match d’avant en mars, hors ramadan, le même joueur n’était pas dans le groupe.”

L’accesseur fait remarquer à l’accusé que, s’il a chaud il peut enlever sa veste de costume. Le technicien s’exécute et enlève sa veste. Christophe Galtier est désormais en chemise blanche face au président.

Malgré les suggestions du président en début de journée, l’invitant à s’asseoir, il a choisi de rester de débout à la barre pendant toutes les lectures des PV d’audition.

Toujorus sur cette réunion du 9 août 2021, le président du tribunal assure que selon photos des notes transmises par Julien Fournier, Christophe Galtier a succédé à son fils John Valovic-Galtier lors de cette réunion avec Julien Fournier.

L’entraîneur martèle: “Il n’y a jamais eu de réunion le 9 août”

L’un de ses avocats, Maître Schapira rembraye: “Dater une photo sur un Iphone, y a rien de plus facile…”

Le procureur a relancé Christophe Galtier sur la réunion entre les deux hommes et des photos de notes faisant état de “trop de racailles”, “trop de noirs”.

Sauf que voilà, le technicien nie en bloc et indique qu’il n’était pas là: “J’ai pas assisté à une réunion.”

Si le procureur a surenchéri, les avocats de Christophe Galtier ont répondu que “non” il n’était pas présent à cette réunion.

“On parle du 9 août. Mon fils sort du bureau. Je n’assiste à aucun échange entre mon fils (John Valovic-Galtier, qui est aussi son agent, ndlr) et Monsieur Fournier. Je ne peux pas imaginer un instant que mon fils ait pu tenir ces propos”, a lancé le technicien lors de son procès. “Je répète que je n’ai pas assisté aux échanges entre mon garçon et Julien Fournier. Mon garçon qui a grandi dans tous les milieux, le fils d’un papa qui a vécu dans un milieu de toutes les couleurs. C’est une grande manipulation de la part de ce Monsieur. Ce grand Monsieur honnête qui n’a qu’intérêt à ce que l’OGC Nice réussisse. Et ensuite, je ne suis pas à la réunion.”

Après la lecture du PV d’audition de Julien Fournier, le président du tribunal a résumé ce qu’il avait retenu des accusations de l’ancien dirigeant niçois. Toutefois, Alain Chemama a indiqué n’avoir aucune question supplémentaire à poser à Christophe Galtier.

Le procureur Damien Martinelli, lui, souhaite en savoir plus sur la relation entre l’entraîneur et Julien Fournier. Notamment sur les conditions de son arrivée à Nice où le dirigeant aurait sollicité ‘Galette’ même si d’autres décideurs n’étaient pas pour au départ.

Le procureur a rappelé que Julien Fournier avait milité pour sa venue au Gym et a demandé si leurs relations étaient bonnes au moment de la fameuse réunion du 9 août.

“Elles sont très moyennes les relations. Je souhaite le voir car nous avons déjà eu un premier accrochage lors du stage de pré-saison car je pars à Divonne avec un effectif en deça du projet d’Ineos”, a assuré Christophe Galtier à la barre. “Quand j’ai une discussion avec Jim Rattcliffe début juin, je pense avoir un beau recrutement. Durant ce stage, je pars avec l’équipe réserve. J’ai dû même annuler un match face à Saint-Etienne car je n’avais pas assez de joueurs cadres que Julien Fournier s’était engagé à recruter. Cela m’interroge car j’avais quitté Lille. Et j’étais très content d’arriver chez Ineos qui gagne partout.”

Et d’ajouter: “Nous n’avons pas une mauvaise relation mais je ne suis pas d’accord. Elle était moyenne. Le principal actionnaire fixe des objectifs très élevés. et les recrues tardent à venir.”

Dans ce procès qui a débuté ce matin, il n’y a pour le moment aucune preuves matérielles qui est sortie de ce dossier.

Les enquêteurs ont pourtant fouillé les ordinateurs. Le seul élément est le mail de Julien Fournier. On reste donc pour le moment sur du parole contre parole.

Dans son audition devant les enquêteurs, Julien Fournier a précisé que “le mail est sensiblement différent de celui sorti dans la presse”.

Selon le PV lu ce vendredi au tribunal, où l’ancien dirigeant du Gym n’est pas présent, voici la teneur de ces propos qui impliquent notamment un agent de joueurs influent dans le football français.

“C’était mon brouillon dans la presse. Je précise que j’ai envoyé ce brouillon à quelqu’un: Monsieur Meïssa N’diaye”, explique Fournier lors de son audition. Quand le mail est sorti dans la presse j’étais au Brésil et je lui demande si c’est lui qui a fait fuiter le mail, il me dit ‘non’ et je le crois.”

Avec NP

A noter que l’audition du PV de Didier Digard n’a fait l’objet d’aucune question supplémentaire. Et pour cause, dans la matinée, Christophe Galtier avait assuré ne jamais avoir dit que cela n’aurait “pas de sens” de mettre un entraîneur musulman à la tête de l’équipe première.

Ni le président du tribunal ni le procureur ou la défense, n’ont relancé Christophe Galtier sur sa relation avec Didier Digard.

>> Les vérités de ‘Galette’ sur ce thème sont à lire ici

Christophe Galtier est face au président et écoute la lecture des PV. Il s’étire parfois.

C’est actuellement le PV de Fournier qui est en lecture, la plupart des propos tenus sont ceux dévoilés ce vendredi matin par RMC Sport dans un article à lire ICI

Pour clore la question autour de l’utilisation du terme King Kong par Christophe Galtier, le président du tribunal a repris la main. Alain Chemama a bien rappelé que le technicien a confirmé avoir prononcé ces mots, comme par exemple pour Nicolas Pallois, dans un terme “athlétique”.

Le procureur Damien Martinelli a tenu à poser une nouvelle question à Christophe Galtier sur son utilisation de l’expression “King Kong” pour parler des Stéphanois Mickael Nadé et Harold Moukoudi. En comparant ça aux cris de singe qui peuvent faire souffrir les joueurs, le procureur ne comprend pas la naiveté du technicien.

“Je n’anticipe pas. Car si je dis de Nicolas Pallois qu’il est un King Kong, tout le monde comprend qu’il est rugueux, fort et puissant”, a répondu Christophe Galtier sur ce point précis. “Quand j’emploie ce terme, c’est avec l’esprit athlétique. Si un jour, je suis l’entraîneur d’une équipe où un joueur reçoit des bananes ou fait l’objet de cris de singe, mon équipe sort du stade.”

Christophe Galtier est aussi interrogé sur la possible utilisation de l’expression “sales types” pour parler notamment de Boudaoui, Atal ou des Algériens en général. Là encore, le technicien crie au complot.

“Mes propos sont déformés. Mon vécu, c’est que quand on aborde le sujet du jeûne lors du jour du match, je sais que c’est très difficile de leur faire comprendre l’intérêt de ne pas le faire”, a expliqué le technicien au tribunal. “La gestion du jeune le jour du match est quelquechose chez nous les entraîneurs et pour moi, cela prend beaucoup d’énergie. Il faut faire attention à la santé, la performance.”

Avant de poursuivre: “Et j’ai mis en place toute une organisation dès septembre 2022 pour que quand arrive le ramadan, on ait le meilleur rendement. Sur mes conseils, Julien Fournier a recruté ma diététicienne. Et avec le docteur, tout a été organisé. Mme Rombaut se levait le matin à 4h30 et mettait en place le seul repas de la journée pour un joueur le jour du match. Je demande beaucoup d’efforts à mon staff pour le bien être des joueurs. Le matin, je me lève et Mme Rombaut me dit que Hicham Boudaoui ne s’est pas levé. Rapidement, j’intègre le fait qu’il a eu son dernier repas à 21h la veille. Je me dis comment il va faire pour jouer, être performant et ne pas se blesser. Nous jouons à 17h. Le dernier verre d’eau, c’était vers 21h. Oui, je suis très en colère car nous mettons tout en place pour qu’ils préparent les matchs en faisant le ramadan. Toute la journée, je ne me suis pas adressé à Hicham. J’ai un échange avec mon staff, Julien Fournier et Frédéric Gioria. Comment peut-il être performant, et être utile à l’equipe dans ces conditions. Il y a un problème avec la santé. Ma colère passe. Hicham Boudaoui a partcipé au match. Hicham Boudaoui a participé au match.”

Le président du tribunal reprend avec la lecture du PV d’audition de l’analyste vidéo, Hachim Ali M’Bae, aujourd’hui en poste à Strasbourg. C’est notamment lui qui parlé des propos sur les “King Kong’ de Saint-Etienne en expliquant que tout le vestiaire les avaient entendus mais qu’ils n’avaient pas lieu d’être selon lui.

Devant les enquêteurs, Hachim Ali M’Bae a aussi signifié que Christophe Galtier avait une grande partie du vestiaire de Nice contre lui pendant la seconde moitié de la saison 2021-2022.

Alain Chemama, le président du tribunal, interroge ensuite Christophe Galtier sur cette formule polémique de “King Kong”. Avant de répondre précisément sur ces éventuels propos, le technicien fracassé Hachim Ali M’Bae.

“Si je peux me permettre, concernant M’Bae, quand j’arrive à Nice. Il est l’analyste vidéo de Patrick Vieira. Il reste l’analyste vidéo de Julien Fournier sur l’analyse des potentiels futurs joueurs. Il est rétrogradé dans un rôle d’assistant. C’est l’analyste video de Julien Fournier. Depuis, il est allé rejoindre Vieira à Strasbourg.”

Et d’enchaîner sur la qualification des défenseurs stéphanois: Je me souviens j’ai hésité à dire molosse et King Kong. J’ai utilisé ce terme. King Kong, c’est force et puissance. Il n’y a pas de connotation autre que de force et de puissance. Avec beaucoup d’humilité, je peux dire que le jeune Nadé en 2017 à Saint-Etienne, s’il y avait bien une personne qui était bien placé pour parler de sa force… J’ai dû utiliser ce terme. Quand on joue contre Nantes, en finale de Coupe de France, j’ai utilisé la même formule pour Nicolas Pallois. Avec du recul, cela a heurté. Si cela l’a heurté, je dois m’excuser. Oui je l’ai utilisée mais pas dans une optique raciste.”

Plus d’informations ici.

Le procès va rapidement reprendre. Selon les estimations, l’audience devrait encore durer entre cinq et six heures. Et pour cause, il faut poursuivre la lecture et les questions autour des 78 PV d’audition des différentes personnes entendues par les enquêteurs dans cette épineuse affaire Galtier.

L’audience est suspendue pour la pause déjeuner et reprendra en début d’après-midi.

Là encore, le président du tribunal a questionné Christophe Galtier sur les propos racistes qu’il aurait eu auprès de Didier Digard, présent dans le staff de Nice.

“C’est faux. La même personne (Gioria, ndlr) me dit d’aller voir Didier Digard car l’an passé, c’est lui qui a géré le ramadan. Avec lui, j’ai des relations professionnelles et cordiales quand on faisait monter les jeunes. Je rencontre Didier sur le parking et je lui parle: ‘la période du ramadan, Fred m’avait dit que l’an passé, cela avait été compliqué dans la discipline. Et que cela avait volé en éclats. Si tu peux parler à Jean-Clair Todibo et s’il peut maitriser mieux cette année que l’an passé. Que le jour du match, c’est mon point de vue, on est plus performant si on s’hydrate d’autant plus qu’on rentre dans le money-time, où nous sommes qualifiés pour la finale de la Coupe de France et en course pour l’Europe’. Voilà les échanges que j’ai eu. Le seul échange avec Didier. Je vais dans mon bureau. Et donc, dans la chronologie, j’irais dans mon bureau dans la foulée, et je dirais que d’avoir un entraîneur musulman à la tête de l’équipe première, cela n’a pas de sens. C’est faux.”

Et sur la phrase de voter RN qu’il aurait lancé à Gioria, ‘Galette’ se montre très ferme: “Vous savez ce que j’ai dit au Président de la République lors de la finale de Coupe de France? C’est enregistré par les caméras. Je le redis: ‘Je suis votre fidèle supporter’. Sur le RN, sur le vote pour Marine Le Pen, c’est faux.”

Avec EJ et NP

Lors de son audition devant les enquêteurs, Frédéric Gioria a parlé de la gestion du ramadan par Christophe Galtier à Nice. Relancé sur le cas de Jean-Clair Todibo, Christophe Galtier a livré sa vérité.

“Le 26 mars, j’échange avec Jean-Clair Todibo sur les performances. C’est plus qu’un échange coach-joueur. Frédéric Gioria est la personne la plus raciste que j’ai rencontré dans le football. Le ramadan, l’année d’avant, c’était un vrai bordel: certains dormaient par terre. Je demande à voir Jean-Clair Todibo. Je le reçois dans un bureau et je lui parle de la gestion du jeûne le jour du match. Il me regarde poliment. Il est converti, je le savais, issu d’une branche rigoureuse. On fait court et me dit: ‘Coach. J’ai un chef qui s’installe chez moi. Il a mis toutes les conditions pour rester le plus performant. Je ne change pas de position. Je pratiquerai le jeûne le jour du match’. Je suis plus que contrarié car la relation avec mes joueurs est celle de père-fils. Et je me retrouve face à un joueur, face à mon joueur, qui s’est fermé car Frédéric Gioria m’a envoyé dans un piège et dans un mur. J’ai rapidement compris et j’ai fait la remarque à Frédéric Gioria. Je lui ai demandé: ‘Comment cela se fait que toi qui a vécu le ramadan l’an passé, tu m’envoie dans un mur comme cela?’. Jean-Clair Todibo a pratiqué le jeûne du ramadan le jour du match.”

Le président relance sur un possible ressentiment de Frédéric Gioria à l’encontre de l’entraîneur.

Christophe Galtier lui répond et revient sur l’épisode du restaurant: “Il y a des propos faux et d’autres déformés. Au mois d’août 2021, je suis au restaurant et trois personnes viennent m’interpeller sur la consitution de l’équipe. Les remarques faites sont des remarques racistes. Dans tous les clubs où j’ai travaillé, je n’avais jamais eu ce genre de remarques, à Saint-Etienne et Lille. Je suis choqué et interpellé. Je prends ces propos. Le matin, je lui fais cette remarque et lui explique que j’ai pris, cette remarque comme raciste. Il (Gioria) me dit: ‘c’est cela Nice’. Après l’entraînement, je luis explique ma soirée d’août. Je lui dis bien que c’est raciste. Lui (Julien Fournier) ne dit rien.”

Et d’enchaîner: “Je confirme les propos des clients dans le restaurant à la barre.”

Le président l’interroge: “Ce sont des propos déformés, donc? Et Galtier répond que “Oui”.

De la même manière, Christophe Galtier a nié en bloc avoir traité Hicham Boudaoui et Youcef Atal de “sales types” contrairement à ce qu’a assuré Frédéric Gioria dans son audition auprès des enquêteurs. “C’est faux”, a même lancé l’entraîneur d’Al-Duhail.

Le président du tribunal reprend sur la version de Gioria qui souffre d’un problème de chronologie: “On comprend que Julien Fournier et Frédéric Gioria ont parlé de tout cela en avril 2022. Or, le mail (à Ineos) date de mai 2022. Et dans ses dépositions, il dit qu’il a appris les difficultés par l’émission de radio de septembre 2022. Il y a un problème. S’il avait été là, je lui aurais demandé des précisions.”

Le procureur, Damien Martinelli interroge Christophe Galtier sur ces “propos racistes” évoqués par Frédéric Gioria. Le technicien lui répond.

“Si j’avais tenu ces propos, ils seraient racistes et discriminatoires”, a assuré Christophe Galtier. “Je veux revenir en arrière. Quand j’arrive de Lille, je dois arriver avec la totalité de mon staff. Il s’avère qu’au bout de 24h, je n’ai pas pu les recruter. Et donc, Frédéric Gioria est venu dans le staff, c’est un très proche. Quand j’arrive dans un club, je m’appuie sur quelqu’un qui connait pour me nourrir du vestiaire et de l’histoire. En janvier 2022, j’ai une discussion avec Julien Fournier où je lui demande de ne pas travailler avec Frédéric Gioria. Pourquoi me demande Julien Fournier? Pour incompétence. Point.”

Et d’ajouter: “Ces propos (les propos racistes évoqués par son ex-adjoint, ndlr), je ne les ai pas tenus.”

Le président du tribunal reprend la lecture du PV d’audition de Frédéric Gioria, l’adjoint de Christophe Galtier à Nice. Après avoir envisagé de se présenter parmi les victimes, Gioria ne l’a finalement pas fait.

Il a fait un récit assez détaillé des éventuels propos racistes tenus par Christophe Galtier à Nice. Le technicien lui aurait même dit lors d’un repas: “Il faut que tu votes RN”.

Mais dans le récit de Frédéric Gioria, un problème de chronologie semble apparaître. Durant son audition par les enquêteurs, l’ancien adjoint dit avoir tout appris après le passage de Julien Fournier dans l’After Foot en septembre 2022. Mais selon les élements de l’enquête, l’ex-dirigeant aurait l’informé dès le mois d’avril.

Cela pourrait avoir son importance dans cette affaire qui repose essentiellement sur la parole de Christophe Galtier contre celle de ses accusateurs.

Avec EJ et NP

Pendant la pause, Christophe Galtier a échangé rapidement avec son épouse Régine, présente dans la salle d’audience à Nice.

Depuis l’explosion médiatique de cette affaire, l’entraîneur et ses proches ont eu besoin d’une protection.

Avec EJ

Malgré la proposition du président du tribunal au début de la lecture des PV, lui suggérant de s’asseoir, Christophe Galtier reste toujours debout. Le technicien garde un regard noir et écoute toujours la lecture des PV. Il est un peu fatigué.

Petite suspension de 5 minutes annoncée. Le procès reprendre ensuite pendant 45 minutes avant une pause déjeuner. Après le repas, le procès se poursuivra dans l’après-midi.

“Je crains qu’on en ait pour la journée”, estime même le président du tribunal Alain Chemama.

La lecture du PV de l’audition de Dave Brailsford, le directeur du sport chez Ineos (propriétaire de l’OGC Nice), confirme des crispations après le mercato hivernal de janvier 2022 entre ‘Galette’ et Julien Fournier.

“Après ce mercato, j’ai vu des crispations. Christophe était vraiment déçu. Il ne trouvait pas Brahimi au niveau rapport au recrutement peu ambitieux. Il a juste émis des réserves sur le niveau de performances sportives”, a ainsi assuré le dirigeant brtannique lors de son audition auprès des enquêteurs en charge de cette affaire.

Et Dave Brailsford d’expliquer auprès des enquêteurs: “Pour aller un peu plus loin, j’ai senti que leur relation était toxique pour le club dès mars 2022. L’audit a-t-il mis en vigueur des problmème religieux? Ce n’était pas le sujet. Au niveau du ramadan, un club doit s’organiser à ce sujet. L’audit a revélé que les problème du club étaient organisationnels. Avec la direction, nous avons décidé de nous séparer de lui (Julien Fournier, ndlr). Je lui ai dit et j’ai proposé de le garder jusqu’au mercato. Au début, il était compréhensif. Ce n’était pas très clair, ses allusions. J’étais partagé par rapport au poids à accorder à cela vu leurs relations. J’ai ensuite reçu le mail. Je n’étais sûr de rien. Je n’en ai pas parlé à Christophe Galtier.”

Avec EJ

La lecture du PV d’audition de Morgan Boullier se poursuit:

“Pensez vous que Monsieur Galtier, puisse recruter en prenant compte de la religion”, a ainsi été demandé au coordinateur niçois interrogé.

Sa réponse est assez claire: “Vu son expérience et son passé, je ne pense pas. Ce n’est pas possible. A mon avis, je pense que ses propos, c’est une maladresse plus que du racisme. Je ne suis pas témoin direct. C’est Monsieur Fournier qui me dit. Je ne sais pas s’il a exagéré les faits, car je n’ai pas été témoin des paroles.”

Avec EJ

Christophe Galtier revient à la barre pendant que le président du tribunal reprend la lecture des procès-verbaux des auditions de plusieurs salariés de Nice devant les enquêteurs.

Trois d’entre eux disent que non, le staff, les joueurs, au contact de Christophe Galtier n’ont pas évoqué des problèmes liés à la gestion du ramadan. Trois disent et répètent n’avoir ni senti, ni entendu quoi que ce soit.

Puis Alain Chemama enchaîne avec la lecture du PV d’audition de Morgan Boullier, coordinateur au sein club azuréen: “Moi, j’ai été mis au courant par Julien Fournier en avril 2022 qui m’a dit que c’est un sujet ‘sensible’. Christophe Galtier était sur un piédestal de son titre avec Lille”

Le salarié dit ne pas avoir entendu parler de problèmes “sauf en avril quand Julien Fournier” lui en parle.

Questionné par Maître Martin, l’un des avocats de Christophe Galtier, le témoignage se poursuit sur le rôle de chacun.

“Cette question revient plus au médecin qu’à l’entraineur?”, a interrogé le conseil de l’entraîneur.

Avant une dernière réponse du docteur Hakimi Chalabi dans cette audition qui a duré une petite dizaine de minutes: “Ce n’est jamais abordé, jamais, même dans les études. Cela relève d’une collaboration médecin-coach.”

Le procureur pose une nouvelle question sur l’aspect mental des joueurs pendant le ramadan et le jeûne: “Vous avez évoqué la conviction religieuse. Vous dites les joueurs sont meilleurs car ils font le ramadan, c’est une question spirituelle. Vous pouvez préciser? Nous n’avons pas évoqué le mental, qui est important dans la prestation d’un sportif? Est-ce que cela peut être contre productif de le contraindre à se nourrir?”

Le docteur Chalabi se souvient du Allemagne-Algérie au Mondial 2014: “Votre question pend des chemins que je peux emprunter. Allemagne-Algérie en 2014, c’est le premier jour du ramadan et les joueurs ont eu l’impression de voler sur le terrain. Mais nous, nous sommes dans la prévention de la santé. Si on prend que le mental, physiologiquement, il faut être prudent. On a affaire à des joueurs qui n’ont peut-être pas conscience à 17-18 ans et qui ne mesurent pas cela. A 35 ans, peut-être. Il faut les accompagner.”

Encore le procueur: “Si on demande de ne pas faire le ramadan, vous vous opposez, vous le dite à la barre?”

Le médecin relance: “On doit accompagner les joueurs”

Avec EJ

Question du président du tribunal au docteur Chalabi: “Karim Benzema a pu faire un match fantastique en faisant le ramadan? Je sais bien qu’il n’y a pas de 100% et de mécanique. Ma question est simpliste. Un joueur qui n’a pas bu, ni alimenté depuis la nuit la veille va être performant? Eclairez le tribunal, s’il vous plaît.”

Docteur Hakim Chalabi répond: “Le ramadan est un jeûne spirituel. Statistiquement au Qatar, nous avons fait des études poussées. J’ai accompagne l’Algérie en Coupe du monde. En 2014, 10 joueurs ont fait le ramadan le premier jour face à l’Allemagne. Le premier jour, ce n’est pas un problème. C’est par la suite, la gestion du ramadan. Ce n’est pas le ramadan qui pose question, c’est sa gestion.”

Question d’une partie civile: “Quand le médecin du travail peut-il donner des avis sur l’aménagement notamment en temps de jeu?”

La réponse du docteur Hakim Chalabi: “En tant que médecin, j’ai arrêté des joueurs et dit au coach de ne pas les faire jouer. Je suis responsable de la santé. Je me suis opposé à certains coachs. Je me suis opposé au fait de leur dire de ne pas faire le ramadan.”

Avec EJ

Le docteur Hakim Chalabi, ex-directeur médical du PSG, qui dirige la clinique ASPETAR au Qatar et qui est experte en recherche sur le ramadan et le sport. Le docteur est cité aujourd’hui en tant que témoin de la défense. C’est le clan Galtier qui l’a fait venir.

“Tout le monde pense que c’est la nutrition. Mais pas seulement. Le facteur qui est responsable de la perte de performance, c’est plus la dette en sommeil lors de la troisième semaine du ramadan. Il y a des risques à ce moment là. C’est pour cela que je voulais dire qu’un coach et un médecin qui n’intègrent pas le ramadan, c’est une faute professionnelle. Ce n’est pas sur l’aspect religieux. C’est 30% de baisse, sur des études sur des pilotes de chasse marocains. Si le coach et le médecin ne donnent pas des recommandations, moi en tant que médecin, je peux proposer de ne pas jouer. Aujourd’hui, dans une formation d’entraîneur et les études médicales, on n’intègre pas cette donnée. C’est un manque évident.”

Avec EJ

Le procureur interroge Christophe Galtier: “Dès l’été 21 comme le dit Olivier Dall’Oglio (coordinateur sportif à Nice) dans son audition, la question du ramadan se pose. Pouquoi c’est une préocupation alors que cela va arriver en deuxième partie de siason.”

Christophe Galtier lui répond: “Comme je l’ai fait dans tous les clubs et le groupes que j’ai eu à gérer, la question du jeûne est une problématique. Nous avons ces questions-là au tout début de la saison. Cela n’engendre rien. C’est juste quand on voit le calendrier avec des ambitions d’Ineos d’amener Nice en Ligue des champions. Je suis très heureux de travailler avec Julien Fournier et à Nice. Et je regarde le calendrier. Quand je vois les matchs décisifs de la période avec trois par semaine. Mon vécu en tant qu’adjoint et responsable d’équipe, je sais que la fenêtre est importante. Qu’est-ce que on va mettre en place dans la période.”

Son avocat maître Schapira évoque les renseignements pris à l’INSEP par Julien Fournier. Le président lit la déposition de Julien Fournier qui se renseigne dès l’été sur la gestion des sportifs de haut niveau à cette période. On va passer à l’audition du témoin cité par la défense, Le docteur Hakim Chalabi, ex-directeur médical du PSG, qui dirige la clinique ASPETAR au Qatar (établissement expert en recherche sur le ramadan et le sport).

Avec EJ

Le présient du tribunal procède à la lecture du PV de la première audition de Jean-Pierre Rivère datée d’avril 2023. Lecture partielle du PV d’audition.

“La dernière main est Julien Fournier” explique le président azuréen en parlant du recrutement de l’OGC Nice lors du mercato d’hiver 2022. Le Président s’embrouille un peu sur les dates du mercato d’hiver. L’une des thèses de ce dossier “c’est que Julien Fournier tiendra pour responsable qui sera soutenue par plusieurs personnes sur ce dossier, elle apparait là par la voix de Jean-Pierre Rivère”, complète le président du tribunal Alain Chemama.

Et ce dernier de poursuivre la lecture du PV d’audition de Jean-Pierre Rivère.

“Ce qui me dérange, c’est que quand Julien Fournier a compris qu’il allait perdre son poste et que Christophe Galtier en étant, selon lui, le responsable”, avait complété le président du Gyp devant les enquêteurs, dans des documents du dossier consultés par RMC Sport. “Il a décidé de le tuer professionnellement”

Avec NP

Lecture du PV d’audition de Monsieur Bocquet, DG de Nice. Le président explique le travail des enquêteurs sur la recherche des mots clés dans son ordinateur.

Avec plusieurs mots clés comme “Galtier”, “musulmans”, etc. Le seul mail qu’ils ont trouvé c’est un mail officiel de droit de réponse qui a été envoyé par le journaliste Romain Molina avant la publication du mail de Julien Fournier sur sa chaîne Youtube.

Avec NP

Le président du tribunal, Alain Chemama, enchaîne avec la lecture des procès-verbaux.

Il y en a 78 au total et cela va “être long et fastidieux” selon l’aveu du président du tribunal.

Christophe Galtier veut rester debout alors que le pdt lui propose de s’asseoir: “Je vous écoute attentivement, Monsieur le président”. Alain Chemama détaille les auditions.

Pendant toute la procédure, les policiers de la police judiciaire niçoise qui ont mené l’enquête ont été anonymisés, via leur numéro de RIO.

C’est autorisé par le code de procédure pénal, cela permet aux agents de rester anonyme et de ne pas apparaitre sur les procès-verbaux. C’est souvent le cas dans des enquêtes médiatiques pour protéger les agents.”

Avec NP

Le président passe un certain temps sur le fameux mail de Fournier à Ineos car il est central dans cette affaire. Sans lui, la justice ne se serait probablement pas emparé de cette affaire.

“L’enquête démarre deux jours plus tard”, note le président du tribunal. Christophe Galtier écoute, les mains posées sur la barre.

Le président rappelle que Julien Fournier allait ne pas être gardé par Ineos au moment où il a rédigé ce mail, que Jean-Clair Todibo dira qu’il a été avisé des difficultés de Julien Fournier avec ‘Galette’ en juin 22. 

On arrive à l’émission de septembre 2022 sur RMC qui va enclencher le processus. C’est la section anti-terroriste  qui travaille sur ce dossier et cela se fait de manière anonyme. Avec la fin de ces éléments se termine le préambule de ce procès Galtier.

Avec EJ

Pendant que le président poursuit sa lecture du fameux mail de Julien Fournier, Christophe Galtier se tient droit à la barre et écoute cette lecture.

Sur son côté gauche, face à lui dans la petite salle du tribunal de Nice, le Procureur de la République. A droite, ses deux avocats. 

Avec NP

L’autre grand moment de cette affaire Galtier, c’est la mise en lumière par le journaliste indépendant Romain Molina ainsi que par RMC Sport du mail qu’a envoyé Julien Fournier à la direction d’Ineos pour dénoncer le comportement de l’entraîneur azuréen.

Ce vendredi, le président du tribunal a détailé le mail en question après l’avoir lu.

“Je reprends les données fondamentales. […] Julien Fournier se plaint de vos agissements tout au long de la saison”, a indiqué le président.

Le président du tribunal évoque la réunion du 9 août 2021, celle en présnce notamment de John Valovic-Galtier, le fils de l’entraîneur qui exerce aussi des fonctions d’agent pour son père et certains joueurs. Une réunion où, comme le rappelle le tribunal, on évoque les pleurs de Christophe Galtier, le fait que cette équipe de Nice ne lui ressemble pas…

Avec EJ

“Les dates à retenir, 28 septembre 2022, une émission qui s’appelle After Foot, Julien Fournier passe dans cette émission, un journaliste qui s’appelle monsieur Riolo demande les rapports chaotiques avec Christophe Galtier”, débute le président avant de lire la fameuse phrase de Julien Fournier accusant le technicien.

Ce soir-là sur RMC, l’ex-dirigeant avait expliqué qu’il ne pouvait pas tout dire mais que ‘Galette’ ne remettrait plus les pieds dans un vestiaire s’il expliquait “les vraies raisons de son départ.”

Le point de départ médiatique de toute cette affaire. Et c’est à retrouver ici.

Après les difficultés rencontrées à Nice avec Julien Fournier et certains joueurs, Christophe Galtier est parti au PSG pendant l’intersaison. Le procureur demande la chronologie de ce transfert.

“Le lendemain de notre dernier match et la qualification européenne de Nice, j’a eu un contact avec Luis Campos. Ensuite, cela a pris du temps. Car il y avait les décideurs et j’avais un contrat”, a répondu le technicien. “Pendant cette période, j’ai continué de travailler avec Nice. Parce que l’on me le demandait. Et c’est ma conscience professionnelle car je ne savais pas si j’allais être ‘l’heureux élu’. J’ai travaillé mi-juin sur la saison suivante de Nice.”

Chrsitophe Galtier dénonce les conditions de l’enquête contre lui.

“Quand j’ai été convoqué en garde à vue, cela a été une période difficile sur le plan de ma sécurité. Je me suis déplace de Cassis à Nice. Je fais face à des policiers corrects, qui ont fait leur travail”, a estimé le technicien. “Au fur et à mesure que la garde à vu avançait, j’ai compris que j’étais dans un interrogatoire à charge. Au fur et à mesure, je me suis fermé et j’ai eu du mal à répondre. Je vais aujourd’hui répondre à toutes les questions ce jour.”

“Vos revenus en moyenne sont de l’ordre de combien monsieur Galtier”, demande-t-on à Christophe Galtier. Le technicien refuse de donner les montants.

“Je ne peux pas répondre à votre question monsieur le président”, répond l’entraîneur. Ses avocats mettent en question l’exposition de l’audience qui vont remettre le contrat au tribunal à la prochaine suspension. “Moi je m’en remets à votre appréciation”, estime le procureur.

Avec NP

Le président du tribunal détaille les dates clés de cette affaire et rappelle les propos tenus par Chrsitophe Galtier lors de son audition pendant l’enquête.

Avec EJ

10h13, Christophe Galtier revient à la barre pour évoquer le fond. Il y a eu un petit épisode avec l’identification d’un témoin cité par la défense.

Avec NP

Comme prévu, le tribunal procède à lecture des conclusions du Gym dans cette affaire même si le club azuréen n’est pas présent à la barre.

“L’OGC Nice explique que ce dossier a été traité par le plus grand sérieux avec une enquête interne. Les employés ont été entendu. L’OGC Nice s’en remet à la sagesse du tribunal. Le club ne demande rien”, précise le courrier envoyé par Fabrice Bocquet, directeur général de Nice.

On procède ensuite à l’appel du témon Hakim Chalabi, médecin. Il prête serment pour dire toute la vérité. Témoin cité par la défense. Il va apporter des explications sur les conséquences du jeûne sur les performances sportives. ll sera entendu plus tard dans l’audience.

Avec EJ

Le tribunal a décidé de joindre l’incident au fond après la demande en nullité de la procédure.

Cela signifie dire que cette demande en nullité sera jugée en même temps que le reste de la procédure et que les conclusions du tribunal sur cette demande en nullité seront communiquées juste avant le reste du verdict.

Christophe Galtier est appelé à la barre par le président du tribunal, Alain Chemama.

Avec EJ et NP

Après les prises de parole des deux avocats de Christophe Galtier et celle du procureur de la République au sujet d’une demande en nullité de la procédure, l’audience est suspendue pour trois minutes.

Le temps pour le tribunal de délibérer sur cette demande de nullité de la procédure.

Avec NP

Le procureur de la République de Nice est plus offensif vis-à-vis de la défense de Christophe Galtier. Cette dernière avait notamment pointé du doigt la communication du Parquet dans ce dossier avec la presse.

“Il y a un intérêt légitime de la presse auquel il faut répondre. C’est normal de donner un tempo. Ce n’est pas plus, ce n’est pas moins”, a ainsi assuré Damien Martinelli. […] “Comme je le fait chaque semaine dans les dossiers.”

Et de conclure au moment de cette demande de nullité de la procédure par le camp Galtier: “Je crois que Christophe Galtier a parfaitement compris ce qu’il lui était reproché.”

Avec NP

Le procureur de la République, arrivé en fin d’année à Nice, se charge de l’accusation. Damien Martinelli se montre offensif face à aux avocats de Christophe Galtier.

“Que de choses sur le parquet de Nice. Le Parquet de Nice traite Monsieur Galtier comme il traite monsieur Atal. Avec rigueur. Il n’y a pas plus il n’y a pas moins. Sur le fond, je ne vais pas prendre des réquisitions sur le fond dès maintenant”, a expliqué le successeur de Xavier Bonhomme dans cette affaire. “J’affirme que ce dossier a été traité à charges et à décharges. Je le lis dans vos conclusions. Vous notez dans votre conclusion qu’il y’a des dizaines d auditions. Vous ferez votre travail ici. Oui, nous n avons pas entendu tous les joueurs, car dans des dossiers de discriminations, il y a une part de discrétion.”

Avant de promettre: “On va entendre les personnes susceptibles d’être discriminées. C’est faux de dire que nous n’avons pas pris les propos de tout le monde. L’argument suprême de savoir ce que l’on allait faire de Christophe Galtier et la communication le démontre. Vous faignez de ne pas savoir. Oui, la presse est informée des procédures. On explique simplement qu’il y aura une fenêtre de communication qu’on mène avec loyauté. Nous avons donné un tempo à la presse pour faire baisser la température. Je ne vois pas comment la communication pourrait enfoncer Monsieur Galtier. On ne fait pas de prolongation de garde à vue, car ce n’était pas nécessaire. Pas eu de soucis d’humiliation de Monsieur Galtier.”

Avec EJ

Comme Me Schapira, Maître Martin demande lui aussi la nullité de la procédure contre son client Christophe Galtier.

“Les dés étaient jetés d avance. Dès 9h, les communiqués fleurissent sur la garde à vue. Et dans la matinée, on apprend que l’histoire était écrite. On n’avait pas encore entendu Christophe Galtier, il a remis son téléphone portable. Vous avez là dedans tous les échanges whatsapp avec Julien Fournier et les joueurs. Je vous donne mon téléphone. Branle bas de combat. Mais il faut un informaticien. On va faire différent: on va prendre votre téléphone à chaque fois et on mettra ‘vu’ exact. Julien Fournier n’a pas tout donné. Ces pièces montrent que c’est la manipulation de Julien Fournier.”

Et Maître Martin de continuer: “A la fin de l’audition, nous sommes convoqués par le procureur, et le temps que nous sortons de la pièce et que nous arrivions au parking, le communiqué de presse est parti. En 10 minutes il est écrit avec le renvoi dans une course à l’échalott entre médias et réseaux sociaux. Personne ne peut croire qu’il a été écrit entre la fin de la garde à vue. Monsieur Galtier n’a pas été traité à armes égales. J’aurais aimé une confrontation avec Julien Fournier, les joueurs, Dante, les dirigeants d’Ineos. C’est ça une vraie enquête. Je ne suis pas sur, je suis même certain qu’il n’aurait pas été renvoyé devant la justice. Je m’associe aux conclusions sur la nullité de la procédure.”

Avec EJ

Maître Schapira, premier avocat de Christophe Galtier à s’exprimer se montre très offensif pour dénoncer les irrégularités possibles de l’enquête contre l’entraîneur.

“C est un semblant de justice. Monsieur le procureur avant d’avoir entendu Christophe Galtier le 30 juin, il est coupable. Oui, nous sommes là, mais nous avons perdu au tirage. Le mal est fait. Il est accusé au tribunal médiatique. Nous aurions espéré une enquête à charge et à décharge. Ce est pas à la hauteur des enjeux et de la justice.”

Et le représentant de ‘Galette’ de poursuivre: “On vous a mis un dossier ni fait, ni à faire. Ce dossier, c est le Canada Dry de l’accusation. Il y a quelque chose…mais quoi? Et le parquet a mis tout le monde victime. Ce n”est facile de s’y retrouver, il faut avoir une thèse en sciences sociales. Ce dossier, c’est du vent, des bruits de couloirs et en accumulant tout cela, cela fait un procès. Pourquoi ne pas avoir ouvert le contradictoire. C’était important, pas pour la galerie. Il n’est pas au-dessus, ni en-dessous mais il a des droits. L’enquête a été déloyale.”

Avec EJ

Accusé d’avoir eu un souci avec Jean-Clair Todibo en raison de sa tenue traditionnelle, Christophe Galtier nie cette accusation via son avocat.

“Le fondement, c’est Julien Fournier”, assure encore Maître Schapira. “Ce message du 18 avril: ‘Jean-Clair Todibo arrive à 10h22 en tenue traditionnelle’, c’est le cœur. Cela donne une procédure à charge.”

Et d’enchaîner sur la version de Galtier: “L’entraîneur cela a de l’autorité, de la discipline. jean-Clair Todibo arrive à 10h22, dans une tenue traditionnelle cela veut dire qu’il n est pas en tenue de sportif. Les questions se basent sur les mensonges de Julien Fournier. Les policiers ont été manipulés par Julien Fournier. On ne peut pas se contenter d’avoir quelqu’un qui est juge et partie. Julien Fournier ne peut pas être la boussole des policiers.”

Avec EJ

“Quels joueurs ont été entendus? Les musulmans. Mais pas tous. Il y en a 30. Et parmi eux, il y a Dante. Lui qui a 300 matchs avec Nice. On a pas entendu Dante. Pourquoi?”, invective encore Maître Schapira au tribunal. “C’est Julien Fournier qui a donné la liste. Pourquoi on n’a pas dit? Car nous n’avons pas eu la lucarne. Nous avons pas eu la possibilité de faire citer les autres. C’est un vrai sujet. C’est déloyal car Christophe Galtier n’a pas pu faire citer. Et n’a pas pu apporter ses données. Je ne vous parle même pas de la façon dont les questions sont posées. Ce sont toujours les mêmes. Quelle est la preuve?”

Avec EJ

L’un des avocats de Christophe Galtier, Me Schapira s’attaque d’entrée à la procédure contre le technicien. Selon lui il y a “une violation évidente contre Monsieur Galtier” et une véritable “déloyauté de l’enquête”.

“Nous sommes partagés”, lance ainsi le défenseur de Christophe Galtier. Ce n’est pas un refus d’obstacle pour éviter de faire face à ses responsabilités. Il a aussi des droits qui ont été bafoués.”

Et Maître Shapira de charger Julien Fournier: “Il y a ce mail de Julien Fournier fabriqué par lui et c’est sur cela que le parquet ouvre une enquête. Le problème est qu il y a, où à un moment, l’accusation allait être débattue. Il n’en est rien. Julien Fournier a été entendu chez lui. Il y a pire comme situation. Les enquêteurs saisis ne connaissaient le foot, et Julien Fournier les a baladés. C’est sur ce mensonge que tout est monté.”

Avec EJ

La LFP est partie civile dans cette affaire. Des conclusions ont été déposées jeudi par l’OGC Nice mais le club ne demande rien. Le président précise qu’il lira ces éléments plus tard.

La LICRA est également présente sur le banc des parties civiles. Ancien membre du staff de Christophe Galtier à Nice, Frédéric Gioria ne se considère finalement pas comme une victime dans cette affaire. Un premier témoin est appelé par la défense.

Avec Edward Jay

“Avez vous été déjà condamné?”, demande le président du tribunal.

“Non”, répond Christophe Galtier. Avant de voir le président abonder: “Effectivement, aucune condamnation.”

Le président détaille les faits reprochés et les victimes. Julien Fournier n’est pas présent ce vendredi pour le procès. Idem, aucun joueur “victime” n’est là.

Avec Edward Jay

“Est-ce que vous acceptez de répondre à mes questions”, demande le président du tribunal correctionnel de Nice.

Christophe Galtier ne flanche pas: “Bien évidement que j’accepte.”

A 9h12 ce vendredi, Christophe Galtier est appelé à la barre pour l’ouverture de son procès, cette fois c’est bel et bien parti.

Le procès de Christophe Galtier va débuter après un léger retard lié à d’autres audiences au tribunal de Nice.

Le technicien reste derrière ses deux avocats dans la salle où son affaire va être jugée.

Remplaçant de Xavier Bonhomme, procureur en poste au moment de l’ouverture de l’enquête contre Christophe Galtier, Damien Martinelli se chargera de représenter l’accusation lors du procès ce vendredi.

Arrivés avec l’entraîneur, les avocats Sébastien Schapira et Olivier Martin assureront la défense de Christophe Galtier.

Avant de connaître l’issue du procès Galtier, et si vous avez peur d’avoir raté une information importance de cette affaire, voici une grosse séance de rattrapage avec toutes les coulisses dévoilées par RMC Sport.

>> Un article à découvrir ici

Arrivé au PSG après son départ de Nice, Christophe Galtier n’est resté qu’une saison à la tête du club francilien. Depuis, le technicien a rebondi au Qatar du côté d’Al-Duhail.

Son procès ce vendredi est intercalé entre deux rencontres du championnat local. Battu mercredi, Al-Duhail affrontera Al-Wakra dimanche lors de la sixième journée.

Selon les éléments de RMC Sport, Christophe Galtier est affecté mais combattif avant son passage devant la justice ce vendredi. L’entraîneur, en poste au Qatar, a profité des six heures de vol en direction de Nice pour peaufiner sa défense avec ses avocats.

Le technicien est combattif pour se défendre face aux accusations de Julien Fournier et celles des huit joueurs entendus par les enquêteurs depuis le début de l’affaire.

Avec Edward Jay

Les journalistes sont venus en masse pour le procès de Christophe Galtier.

Christophe Galtier est arrivé dans un van noir vers 8h10 ce vendredi et acccompagné de ses avocats Me Sébastien Schapira (à sa droite) et Me Olivier Martin (à sa gauche). Vêtu d’une chemise blanche sans cravate, le technicien a affiché une mine grave.

Plusieurs renvois d’audience sont prévus avant le début de l’audience de l’ancien coach des Aiglons. Le début de son procès devrait prendre un petit peu de retard.

Le procès de Christophe Galtier débute ce vendredi à Nice. L’ancien coach passé par le PSG et désormais en poste au Qatar se retrouve devant le tribunal de Nice pour des chefs de harcèlement moral et de discrimination à raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée. Des accusations portées pour son supposé comportement au sein du Gym lors de la saison 2021-2022.

Accusé notamment par Julien Fournier, ancien dirigeant du club azuréen, Christophe Galtier a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Mais dans cette affaire liée notamment au racisme et à l’islamophobie, le technicien risque trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.