Macron veut “la mobilisation totale” du gouvernement mais sans relâcher les “efforts” sur l’écologie

La présidente de la Coordination rurale, Véronique Le Floc’h déclare sur BFMTV que “quel que soit le parti, nous discutons avec tout le monde”, après s’être entretenue avec le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, un peu plus tôt dans la journée.

“Demain, je déjeunerai avec d’autres politiques”, souligne-t-elle, défendant des “rendez-vous de travail” pour le syndicat agricole.

Dans Le Figaro ce matin, Emmanuel Macron a affirmé que “des décideurs locaux de la Coordination rurale sont engagés de manière très officielle au Rassemblement national”. “Je laisse la liberté à nos adhérents de penser, de travailler avec qui ils veulent. Mais nos représentants nationaux, régionaux et départementaux ne sont pas engagés. Je pense qu’on n’a pas de procès à nous faire”, lui répond Véronique Le Floc’h sur BFMTV.

Comme le 1er février, la capitale belge devient l’épicentre de la colère agricole: quelque 900 véhicules agricoles ont été dénombrés par la police à Bruxelles, qui a barricadé les abords du Conseil européen.

Elle a utilisé des canons à eau pour éteindre les brasiers allumés par les manifestants, donnant lieu à des confrontations tendues. Des délégations d’Espagne, du Portugal et de la puissante confédération italienne Coldiretti côtoyaient les organisations belges.

En pleine crise agricole certains producteurs laitiers ont fait un choix radical. Ils prônent un tout autre modèle économique afin d’assurer un revenu minimum de 1.700 euros mensuel à chaque éleveur.

Pour cela, des producteurs ont fondé une laiterie indépendante. L’objectif: collecter, transformer et distribuer eux-mêmes le lait. Exemple dans cette ferme de Remouillé en Loire-Atlantique.

En déplacement au Salon de l’agriculture ce lundi, Bruno Le Maire a affirmé que “tous ceux qui dénoncent les exportations et le commerce international tuent l’agriculture française”.

“L’agriculture française ne peut être une agriculture repliée sur ses frontières. C’est absurde, délétère et suicidaire”, a ajouté le ministre de l’Economie.

Il a également rappelé que s'”il n’y a plus d’argent public”, l’Etat a une “force particulière” qui est d'”apporter sa garantie” afin de “permettre aux banques de prêter massivement à des taux intéressants” pour aider les agriculteurs. Le ministre a enfin assuré que le recensement des exploitations en difficulté sera fait “dès demain”.

Le Premier ministre, Gabriel Attal, sera au Salon de l’agriculture demain “dès 7 heures”, font savoir ses services. Il y revient après y avoir fait un passage dimanche soir.

Après avoir vu les Jeunes agriculteurs ce matin et déjeuné avec des représentants de la Coordination rurale ce midi, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, échange désormais avec le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, selon les informations de BFMTV.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a commencé sa déambulation au Salon de l’agriculture en début d’après-midi.

Dans son programme figuraient un entretien avec le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, puis une réunion de travail avec plusieurs acteurs du secteur de l’agriculture.

Adrien Lefèvre, éleveur laitier, réagit à l’objectif formulé par Emmanuel Macron sur la création de “prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole”.

“Après un mois de mobilisation des agriculteurs en France”, Adrien Lefèvre salue que “pour une fois on parle de prix”.

“On va être très vigilants” sur la détermination des prix planchers, affirme-t-il au micro de BFMTV depuis le Salon de l’agriculture. Le président de l’entreprise FaireFrance voudrait “un prix qui couvre vraiment les coûts de production”.

Des agriculteurs polonais ont bloqué lundi un point de passage frontalier avec l’Allemagne pour protester contre les réglementations vertes européennes et l’importation des céréales ukrainiennes vers l’UE, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Des tracteurs ont été installés à partir de dimanche en travers de l’autoroute A2, bloquant ce point de passage important, situé au sud de la petite ville polonaise de Slubice, séparée par le fleuve Oder de la ville allemande de Francfort-sur-l’Oder. Le blocage, qui devait initialement durer 25 jours, devrait toutefois prendre fin à la mi-journée, les agriculteurs ayant changé d’avis après des discussions avec la population locale, selon les organisateurs.

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, en visite au Salon de l’Agriculture, s’est défendu lundi de diriger un parti uniquement tourné vers les villes, affirmant que les élus du PS viennent “essentuellement” du “monde rural ou du monde périurbain” et “connaissaient parfaitement nos territoires.”

“Le sauciflard, l’apéro, c’est aussi notre culture”, souriait lundi Olivier Faure, devant le stand des brasseurs de bière français, après une rencontre avec des fabricants de spiritueux.

“Je ne vais pas faire dans la démagogie ou dans une forme de caricature, mais on défend aussi une façon de vivre”, a-t-il ajouté.

Au lendemain de l’engagement d’Emmanuel Macron de “déboucher” sur des “prix planchers” pour mieux rémunérer les agriculteurs français, le syndicat majoritaire, la FNSEA, et les coopératives se montrent très réservées.

Samedi, au début de sa visite mouvementée du Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a formulé l’objectif “qu’on puisse déboucher” sur “des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole”.

Une proposition que Jean-Luc Pruvot, éleveur laitier dans l’Aisne, prend avec scepticisme. “Ça nous fait un peu peur, parce que, qu’est-ce qu’ils vont prendre comme argument, pour calculer le prix plancher?”, se demande-t-il au micro de BFMTV.

L’éleveur souhaite que ce prix soit au moins calculé à partir du “coût de production”, explique-t-il depuis le Salon de l’agriculture.

Dans un concert de klaxons et de cloches, des dizaines de tracteurs ont atteint à la mi-journée le ministère espagnol de l’Agriculture, à Madrid, devant lequel plusieurs milliers d’agriculteurs ont défilé avec des pancartes indiquant notamment “la campagne est dans l’abîme et le gouvernement s’en moque”.

Cette nouvelle mobilisation – après celle de mercredi où 500 tracteurs étaient entrés dans Madrid – intervient alors que les ministres de l’Agriculture des Vingt-Sept sont réunis à Bruxelles et que des centaines de tracteurs paralysent la capitale européenne.

Le gouvernement a présenté hier son “grand plan” pour l’élevage, en marge du Salon de l’agriculture. Cette annonce était fermement attendue par les syndicats, qui pointent du doigt la baisse du nombre d’exploitations, la rémunération insuffisante des éleveurs ou les freins à la transmission des exploitations. Nous vous expliquons ce que contient ce plan dans cet article.

La future tête de liste de La France insoumise aux élections européennes Manon Aubry a accusé lundi au Salon de l’agriculture Emmanuel Macron et Jordan Bardella, renommés “Dupond et Dupont”, de “défendre le même modèle agricole”.

“Ensemble, les macronistes et l’extrême droite ont défendu le même modèle agricole, celui d’une agriculture agro-industrielle, celui d’une agriculture dépendante aux pesticides, celui d’une agriculture mise en concurrence avec l’Union européenne, l’Ukraine et le monde entier”, a déclaré devant la presse l’eurodéputée LFI.

“Emmanuel Macron et l’extrême droite, Jordan Bardella, sont les Dupond et Dupont pour vendre à la découpe notre agriculture française. Quand il s’agit de voter contre les prix planchers, ils votent ensemble”, a-t-elle appuyé, au surlendemain et au lendemain des venues du président de la République et du président du Rassemblement national.

Emmanuel Macron a demandé ce lundi à plusieurs ministres réunis pour le suivi de la crise agricole une “mobilisation totale” pour “renforcer” le secteur sans relâcher les “efforts environnementaux”, et a détaillé le calendrier et la méthode pour tenter de répondre aux revendications des agriculteurs.

“Nous devons renforcer notre agriculture tout en tenant nos objectifs de réduction des produits phytosanitaires et nos efforts environnementaux”, a dit le chef de l’Etat, selon des propos rapportés à la presse par l’Elysée.

“Ne cédons pas aux démagogies du moment. Il faut faire simple et fort tout en étant responsables pour les Français”, a-t-il ajouté. Le président a également appelé à “réussir sur l’agriculture ce que nous avons réussi sur l’industrie”, en référence à la réindustralisation verte qu’il met régulièrement en avant comme une réussite de son bilan.

“Il est clair que l’accueil que nous recevons au Salon de l’agriculture est un accueil bienveillant et chaleureux. Ce n’est pas le cas pour le président de la République, peut-être doivent-ils s’interroger”, lance Jordan Bardella.

“Il faut arrêter de mépriser les Français”, affirme la tête de liste du RN aux élections européennes.

Jordan Bardella, président du Rassemblement national, est revenu sur la présence d’Emmanuel Macron et du Premier ministre Gabriel Attal au Salon de l’agriculture ce week-end.

“Eux doivent s’interroger aujourd’hui sur le pourquoi du comment une grande partie des Français sont en colère”, déclare le président du RN à BFMTV.

“Il faut s’interroger sur la politqiue qu’ils ont menée, y compris en matière d’agriculture”.

Sur X (ex-Twitter), Jordan Bardella juge que “les règles de l’Union européenne rendent difficile l’instauration du patriotisme économique”.

“La France doit se mobiliser, au niveau européen, pour changer les règles et instaurer du bon sens : on doit pouvoir manger français dans nos cantines scolaires !”

Invité de l’émission Ma France au micro de France Bleu, Jordan Bardella défend “l’abrogation des droits de succession pour un agriculteur qui reprend une exploitation, pour une durée minimum de dix ans”.

“Je pense que c’est un bon compromis économique et ça permet de libérer les agriculteurs”, estime le président du Rassemblement National.

Selon Adrien Lefèvre, producteur laitier, si un prix européen n’est pas instauré, les agriculteurs seront “de plus en plus concurrents”.

“On ne veut pas être concurrents, on veut être des collègues, on veut être solidaire”, défend le président de L’Association des producteurs de lait indépendants (APLI).

Au Salon de l’agriculture à Paris, les producteurs de lait se disent favorables à l’instauration d’un prix plancher, mais à une condition: il faut que ce prix soit généralisé à l’échelle européenne.

“On a besoin d’un prix qui soit équitable au niveau européen”, juge Adrien Lefèvre, président de l’APLI et producteur laitier dans les Ardennes.

La présidente de l’Union des agricultrices wallonnes appelle les politiques à agir.

“S’ils veulent que l’Europe soit notre futur, je pense que c’est maintenant qu’ils doivent réagir et vraiment faire quelque chose pour nous”, lance Caroline Jaspart.

“S’il n’y a plus d’agriculture, qui va façonner les paysages, qui va nourrir les gens?, s’interroge l’agricultrice. On a besoin de nous”.

Entre 5 et 800 tracteurs sont présents à Bruxelles, rue de la Loi dans le quartier européen et à 20 mètres du Conseil européen. Les agriculteurs sont essentiellement Belges, mais aussi Italiens et Portugais.

“On est ici parce qu’on est en colère, parce que l’agriculture ne va plus et il faut vraiment qu’on nous entende”, tonne Caroline Jaspart, présidente de l’Union des agricultrices wallonnes.

Amélie Rebière, vice-présidente de la Coordination Rurale est revenu ce matin au micro d’Europe 1 sur les incidents qui se sont produits au Salon de l’agriculture ce week-end.

“La réelle violence, c’est 1 agriculteur qui se suicide tous les 2 jours et 20% des agriculteurs qui vivent sous le seuil de pauvreté”.

Jordan Bardella est en train d’échanger avec le syndicat Jeunes Agriculteurs. Il a estimé sur X (ex-Twitter) pouvoir agir afin de “protéger notre modèle agricole français”.

“Exonération des droits de succession, priorité d’accès dans la commande publique et lutte contre la concurrence déloyale : on peut agir pour favoriser les installations et protéger notre modèle agricole français”.

Le président du Rassemblement National prévoit également de déjeuner de 12 heures à 13h30 avec la Coordination Rurale et devrait rencontrer ensuite la FNSEA.

Manon Aubry, eurodéputée LFI-NUPES est présente aujourd’hui au Salon de l’agriculture.

Dans un post sur X (ex-Twitter), elle affirme vouloir “entendre et défendre la voix de celles et ceux qui nous nourrissent et veulent simplement pouvoir en vivre dignement”.

Plus de 6.500 personnes ont fait un don à l’éleveuse Delphine Serreau, invitée sur le plateau de BFMTV ce matin avec sa chèvre Princesse.

De quoi lui permettre de récolter plus de 200.000 euros et de poursuivre son activité et d’éviter l’abattoir à ses 80 chèvres.

Hier soir, Gabriel Attal s’est rendu au Salon de l’agriculture de manière improvisée et a dénoncé “l’instrumentalisation” de la colère des agriculteurs par le Rassemblement national.

En visite pour la deuxième journée consécutive au Salon, le président du RN Jordan Bardella -adepte de la stratégie du selfie- a appelé le gouvernement à faire preuve de davantage “d’humilité”.

“Pourquoi est-ce qu’un président de la République en exercice a besoin de trois cordons de sécurité pour accéder au Salon […] Et pourquoi le Premier ministre est obligé de débarquer en catimini à 20h quand le rideau est tiré”, a-t-il questionné au micro de BFMTV.

La secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache s’est dit “stupéfaite” et “choquée” ce matin sur France Inter que “personne” dans la “classe politique” n’ait condamné les violences à l’encontre d’Emmanuel Macron survenues samedi au Salon.

“C’est le président de la République, on ne peut pas se comporter n’importe comment”, a-t-elle souligné en déplorant que la violence soit “banalisée”.

Elle ajoute: “On peut comprendre la violence mais on ne peut pas la justifier, ce n’est pas acceptable”.

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure visite le Salon de l’agriculture ce matin. D’après un communiqué du parti, il est accompagné du président du parti au Sénat Patrick Kanner, de la vice-présidente du PS à l’Assemblée nationale Valérie Rabault, de la députée Dominique Potier, et de l’eurodéputé Eric Andrieu.

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella est arrivé au Salon de l’agriculture, Porte de Versailles à Paris. Il s’était déjà rendu hier à l’événement.

La tête de liste du RN aux Européennes 2024 avait à cette occasion accusé le président Emmanuel Macron d’avoir une “part de responsabilité” dans les conditions de travail des agriculteurs.

Retrouvez notre article sur la première visite de Jordan Bardella au Salon de l’agriculture, hier, dans cet article.

Au tour du président du parti Les Républicains, Éric Ciotti, de fouler les allées du Salon de l’agriculture, installé Porte de Versailles à Paris. Il prévoit d’y passer la journée en commençant par une visite des stands Outre-mer. Il est pour le moment prévu que cette visite se clôture en fin d’après-midi par un échange avec la FNSEA.

Il est accompagné de François-Xavier Bellamy, Céline Imart et d’une délégation d’élus LR.

Considéré comme l’un des plus beaux poneys Shetland d’élevage de France, Blue Steel de Cabue a été choisi pour représenter la race au Salon.

La porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot a accusé une “centaine d’agriculteurs ultra violents” d’être à l’origine des incidents samedi au Salon de l’agriculture lors de la visite d’Emmanuel Macron.

“Nous avons eu une centaine d’ultra violents qui étaient là pour en découdre”, a dénoncé Prisca Thévenot sur RMC.

Ces manifestants “n’étaient absolument pas représentatifs des agriculteurs” et tenaient des propos “extrêmement choquants” comme “on est chez nous”, rappelant ceux entendus lors des meetings de l’extrême droite, a-t-elle jugé.

“Il n’y a aucune accointance avec personne”, affirme Sophie Lenaerts, vice-présidente de la Coordination rurale sur le plateau de BFMTV contestant tout lien entre son syndicat et le Rassemblement national.

Elle ajoute: “J’aimerais qu’on arrête de parler politique et de bassesses parce que tout ça est fait pour ne pas parler du problème agricole de base”.

Questionnée sur les mesures prises par le gouvernement pour tenter de calmer la colère des agriculteurs, Céline Imart numéro 2 des LR aux Européennes 2024 et céréalière déclare sur BFMTV-RMC que ce ne sont pas des mesures mais “des mesurettes” qui ont été prises.

Elle avait par ailleurs dénoncé, de ses yeux d’agricultrice, “la déconnexion totale” entre les décisions prises à Bruxelles et le terrain”.

“On a besoin de savoir quel cap la France nous fixe à nous agriculteurs”, assure Céline Imart estimant que l’instauration des prix planchers -une mesure annoncée hier par Emmanuel Macron- est un “effet d’annonce”.

“Notre problématique, c’est la problématique de toute la France et de tous les citoyens”, affirme Céline Imart sur BFMTV-RMC, agricultrice de 36 ans, céréalière dans le Tarn et désormais numéro deux sur la liste Les Républicains (LR) aux élections européennes 2024.

Pour elle, cette colère “est un symbole”.

“Aujourd’hui, il y a des agriculteurs qui craquent, qui n’en peuvent plus”, ajoute-t-elle.

Pour Céline Imart, numéro 2 des LR aux Européennes 2024 et céréalière Emmanuel Macron est “un pompier-pyromane” qui “souffle sur les braises” de la colère agricole.

“Il traite le monde du travail et le monde agricole comme si c’était une grève à la SNCF, ce n’est pas possible”, affirme-t-elle sur BFMTV-RMC se disant du “côté de la colère des agriculteurs” tout en “ne cautionnant pas la violence”.

Interrogée sur Public Sénat, la ministre déléguée à l’Agriculture dénonce l’absence de propositions de Jordan Bardella et du Rassemblement national.

“On ne comprend pas ce que veut le RN aujourd’hui, que Jordan Bardella arrive avec la perche à selfie et multiplie les photos, c’est une chose mais quelle est sa ligne?” interroge-t-elle. “Il vote pour la PAC les jours pairs et contre la PAC les jours impairs”.

Elle estime aussi que “le RN surfe sur les difficultés des agriculteurs sans proposer de solutions”.

Interrogée sur les liens entre le Rassemblement naitonal et la Coordination rurale, la ministre déléguée à l’Agriculture dit sur Public Sénat “observer une instrumentalisation”.

Invitée sur Public Sénat en direct du Salon de l’agriculture, la ministre déléguée à l’Agriculture Agnès Pannier-Runacher estime que la colère des agriculteurs est “légitime”.

“La colère on l’entend, elle est légitime, le président est allé au devant des agriculteurs (avec le débat)” et a “répondu point par point aux difficultés des exploitants” a-t-elle déclaré, ajoutant: “Le président a montré qu’il ne se dérobait pas à ses responsabilités”.

Elle a aussi estimé que les manifestants “ont donné une image pas très positive du Salon qui doit être une fête” et qu’ils ne sont “pas représentatifs de la profession agricole”.

L’ancien eurodéputé écologiste José Bové dénonce ce lundi “l’instrumentalisation” exercée par les syndicats FNSEA et Coordination rurale de la crise agricole.

“Que ce soit la Coordination rurale ou la FNSEA, il y a une instrumentalisation depuis plusieurs semaines pour faire abolir des règles de bon sens comme la diminutin des pesticides” dénonce José Bové sur RTL.

“On est dans quelque chose de construit pour faire casser toutes les règles (…) ils veulent mutualiser les aides et privatiser les bénéfices, ça ne peut pas marcher” ajoute-t-il.

Endettée, Delphine s’est déplacée devant l’Elysée le 14 février pour appeler à l’aide et tenter de sauver son élevage. Résultat: sa cagnotte en ligne a atteint plus de 200.000 euros grâce aux dons de plus de 6000 personnes.

“On a réussi le pari”, se réjouit-elle au micro de BFMTV. “Je suis passée d’un extrême à un autre en un temps record (…) Je suis sauvée, on est sauvées, nous toutes, ensemble, je remercie le plus chaleureusement possible les personnes qui m’ont aidé à sortir de ce mauvais pas”.

> L’article complet à ce sujet est à lire ici.

En marge du Salon de l’Agriculture, le président de la République a proposé l’instauration de “prix plancher” pour “protéger le revenu agricole.”

Une proposition bien accueillie par les agriculteurs rencontrés par BFMTV. “Ca va tenir compte de nos coûts de production, ce qui n’est pas le cas actuellement, donc ça va nous assurer un revenu”, témoigne Alexis Petit, producteur laitier.

“Pour une fois on va écouter le producteur pour savoir combien ça coûte de produire son produit”, abonde Damien Blanc.

Mais certains demandent à ce que ces prix planchers évoluent avec les fluctuations de leurs coûts de production.

Les ministres de l’Agriculture des Vingt-Sept discutent lundi à Bruxelles de propositions pour simplifier et assouplir la PAC, sous la pression de centaines de tracteurs défilant dans la capitale belge. Le 1er février déjà, plus d’un millier de véhicules agricoles avaient envahi les rues de Bruxelles en marge d’un sommet européen, en faisant l’épicentre de la colère qui secoue le continent.

“La discussion lundi se focalisera sur ces mesures de court terme applicables très rapidement”, souligne auprès de l’AFP un diplomate européen, avant d’éventuelles révisions législatives de la PAC, plus complexes et qui impliqueraient les eurodéputés.

L’exécutif européen assure envisager de telles modifications législatives à “moyen terme” pour “réduire la charge” sur les exploitations.

Le ministre de l’Agriculture a rencontré hier le commissaire européen à l’agriculture en marge du Salon de l’agriculture, a-t-il indiqué sur X.

Marc Fesneau dit lui avoir “rappelé les demandes de la France”. “Il faut apporter des réponses immédiates de court, moyen et long terme pour donner des perspectives à nos agriculteurs, car la remise en cohérence de nos politiques doit s’inscrire dans la durée” a-t-il écrit.

Après avoir déambulé dans les allées du Salon de l’agriculture hier, Jordan Bardella (RN) va poursuivre sa visite aujourd’hui. Il pourrait potentiellement croiser Eric Ciotti et François-Xavier Bellamy (LR) qui seront accompagnés de leur candidate pour les élections européennes, l’exploitante agricole Céline Imart.

Dans les travées seront également Oliver Faure et une délégation du PS, ainsi qu’une délégation du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale autour de Sylvain Maillard.

La candidate insoumise aux élections européennes, Manon Aubry, donnera une conférence de presse à 10 heures, une heure avant celle de la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.

En outre, Nicolas Dupont-Aignan sera présent au Salon de l’agriculture aujourd’hui, tout comme Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs.

Gabriel Attal s’est invité au Salon de l’Agriculture, mettant en garde contre le “cirque médiatique”, “politique” et “militant”, au lendemain d’une inauguration chaotique par Emmanuel Macron et de la visite hier du leader du Rassemblement national, Jordan Bardella.

La venue du Premier ministre ne figurait pas à son agenda officiel. Mais Gabriel Attal a honoré de sa présence le dîner d’anniversaire donné en l’honneur des 60 ans du Salon, hier soir dans l’espace “La Serre” en présence des principaux dirigeants du secteur, après la fermeture du site au public.

Et bon réveil. Bienvenue sur ce direct consacré à la troisième journée du Salon de l’agriculture ce lundi 26 février.