Le Sous-marin noir » fait évoluer la série culte du côté de l’espionnage

C’est le troisième volet des aventures de Détective Conan à sortir dans les salles françaises en trois ans. Et cet enquêteur surdoué enfermé dans un corps d’enfant continue de surprendre et de passionner. Après The Scarlett Bullet et La fiancée de Chibuya, Le Sous-marin noir, vingt-sixième long métrage de la saga projeté au dernier Festival d’Annecy, ne fait pas exception. Il est même plus rythmé que les précédents volets grâce à la mise en scène dynamique de Yuzuru Tachikawa.

Ce réalisateur passionné d’animation s’était déjà frotté à la saga en signant le vingt-deuxième épisode L’Exécutant de Zéro (2018). « Le fait d’être familier avec les personnages est à double tranchant confie-t-il à 20 Minutes. On se sent à la fois plus à l’aise parce qu’on connaît bien l’univers dans lequel ils évoluent et plus soucieux d’innover pour leur donner un élan supplémentaire. »

Des changements bénéfiques

L’évolution de la saga la conduit vers l’espionnage avec le kidnapping d’une scientifique sur fond d’installation secrète qui coordonnerait les caméras de toutes les polices du monde. « Il est important de faire bouger les lignes des genres cinématographiques dans des franchises comme celles-ci, souligne le cinéaste. Cela permet de stimuler le spectateur. » Le ton sombre et les scènes d’action toujours plus spectaculaires éloignent cet opus du polar classique pour le faire passer du côté d’agents secrets à l’agenda chargé. Ce rafraîchissement fait du bien à la série tandis que Yuzuru Tachikawa prend soin d’expliquer « qui est qui » aux néophytes de la saga afin qu’ils n’aient pas l’impression d’arriver dans une fête de famille où ils ne connaissent personne.

« Avoir travaillé sur plusieurs séries dont L’Attaque des Titans et Death Parade m’a permis d’apprendre à trouver l’équilibre entre ce que veulent les fans et ce qui permet de garder leur attention en éveil, précise le cinéaste. Plus on a affaire à des héros connus, plus les exigences sont grandes, ce qui est effrayant et stimulant pour un réalisateur. »

Une dernière chance en salle

Au Japon, Détective Conan est une institution dont les longs métrages cartonnent. Des résultats plus timides au box-office français pourraient contraindre le distributeur Eurozoom à ne plus sortit les prochains en salle si Le Sous-marin noir ne trouve pas son public. Cela serait dommage car ces péripéties variées sont encore plus prenantes sur grand écran comme l’ont prouvé les réactions enthousiastes du public d’Annecy.

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