le récit de la jeune femme retrouvée vivante



L’adolescente joggeuse qui avait disparu lundi à Saint-Brice, en Mayenne, a été retrouvée à Sablé-sur-Sarthe hier soir. Elle a affirmé avoir été enlevée, séquestrée avant de parvenir à s’enfuir.

L’essentiel

  • La jeune joggeuse de 17 ans, habitant Saint-Brice en Mayenne, disparue depuis son jogging habituel à la forêt de Bellebranche du lundi 8 novembre, a été retrouvée mardi soir. Selon les éléments qui ont été communiqués jusqu’ici par les autorités de police et de justice, l’adolescente s’est présentée dans un restaurant de fast-food, un kebab situé à Sablé-sur-Sarthe mardi soir, blessée.
  • La jeune fille a été prise en charge médicalement rapidement et de manière à ne pas la brusquer, compte tenu de son état de choc, avant de retrouver sa famille.
  • Selon les informations du média, de France Info et de BFMTV, a indiqué ce mercredi matin avoir été enlevée par plusieurs ravisseurs et être parvenue à s’échapper.
  • Ce mercredi matin, l’homme de 42 ans qui avait été placé en garde à vue lundi soir, suite à plusieurs appels qu’il avait passé à la gendarmerie pour avoir des indications sur l’avancée de l’enquête, a été relâché. Dans un communiqué, la procureure de la République de Laval, Céline Maigne, explique que “les investigations réalisées ont permis d’éclaircir les éléments ayant motivé cette mesure et d’écarter l’implication de la personne mise en cause”.

En direct

12:11 – De nombreux moyens toujours mobilisés

Si la jeune fille disparue lundi 8 novembre pendant son jogging a été retrouvée, le dispositif de gendarmerie n’a pas été levé : cent gendarmes demeurent mobilisés ce mercredi 10 novembre, répartis sur des missions de recherche, de sécurisation, d’investigations judiciaires et de gendarmerie scientifique, selon Franceinfo. En fonction des résultats des investigations, plus de gendarmes pourraient être appelés en renforts.

Au moment de la disparition de l’adolescente de 17 ans, c’était d’abord une vingtaine de gendarmes qui avaient été déployés. Ce chiffre était rapidement monté à 60 pendant la nuit du lundi 8 au mardi 9 novembre, pour atteindre les 120 mardi matin. Dans l’après-midi, 200 gendarmes étaient sur place.

11:51 – L’adolescente de nouveau auditionnée aujourd’hui, la piste de l’enlèvement privilégiée

Après une nuit de contrôles médicaux et de première tentative d’audition, la jeune adolescente qui avait disparu lundi 8 novembre au soir doit être à nouveau auditionnée ce mercredi 10 novembre, selon Franceinfo. Le média en continu soutient également que la piste de l’enlèvement serait privilégiée dans l’enquête, là où la procureure de la République de Laval affirmait qu’aucune piste n’était écartée.

11:41 – La joggeuse de Mayenne “se serait échappée du véhicule de son ravisseur”

Au micro de BFMTV, un voisin du restaurant où la jeune joggeuse de 17 ans s’est réfugié a témoigné : “La fille se serait échappée du véhicule de son ravisseur et a trouvé refuge dans le kebab qui était à côté et a demandé de l’aide. Et, soudain, le ravisseur a pris la fuite.”

11:18 – La joggeuse de Mayenne affirme avoir échappé à plusieurs ravisseurs

Selon BFMTV, la jeune joggeuse retrouvée hier soir après avoir disparu pendant vingt-quatre heures a affirmé avoir échappé à “plusieurs ravisseurs” et avoir été enlevée et séquestrée. Cette déclaration accrédite la thèse d’un enlèvement. Cependant, l’état de choc dans lequel la jeune fille se trouvait l’a empêchée de donner plus de précisions sur l’identité de ses ravisseurs ou encore sur le lieu où elle aurait été emmenée. La procureure de la République de Laval, Céline Maigne, a toutefois souligné qu’à ce stade de l’enquêté, les “premiers éléments recueillis” ne permettaient “en l’état d’écarter aucune piste, qu’elle soit criminelle, accidentelle ou de fugue”.

11:05 – La garde à vue débutée lundi 8 novembre au soir a pris fin

L’homme ayant été placé en garde à vue lundi 8 novembre au soir a été relâché, a indiqué la procureure de la République de Laval, Céline Maigne. Dans un communiqué, elle annonce que “les investigations réalisées ont permis d’éclaircir les éléments ayant motivé cette mesure et d’écarter l’implication de la personne mise en cause”. L’enquête se poursuit donc, afin de déterminer les circonstances de la disparition de la jeune fille de 17 ans, dont les déclarations doivent aider à identifier le ou les responsables.

Pour rappel, l’homme de 42 ans avait été placé en cellule de dégrisement puis en garde à vue lundi 8 novembre au soir, après qu’il ait appelé à plusieurs reprises la gendarmerie afin d’obtenir des informations sur le déroulé de l’enquête – le tout, en état d’ébriété. Il avait été interpellé afin d'”éclaircir son emploi du temps au vu des quelques incohérences lors de ses premières déclarations”.

10:59 – La jeune joggeuse retrouvée a été immédiatement prise en charge médicalement

Juste après que la joggeuse disparue en Mayenne ait été retrouvée, elle a été “médicalement prise en charge pour s’assurer de son état de santé”, a affirmé Céline Maigné, procureure de la République de Laval. Prise en charge par les secours et évacuée vers 23 heures, la jeune fille a effectivement été hospitalisée dans le service des urgences pédiatriques du centre hospitalier universitaire d’Angers (Maine-et-Loire), avant même d’être interrogée par les forces de l’ordre, a-t-on appris ce matin. Des gendarmes ont été postés à l’entrée de l’hôpital, afin d’assurer sa sécurité et la police a veillé à la sécurité des entrées du service hospitalier. Selon Ouest France, un médecin légiste devrait pratiquer un examen médico-légal afin d’établir un diagnostic de ses blessures et de savoir si elle a subi des violences au cours des dernières vingt-quatre heures.

10:49 – La joggeuse de Mayenne retrouvée vivante, ensanglantée

La jeune joggeuse de 17 ans dont la disparition en Mayenne avait été signalée lundi 8 novembre au soir par ses parents a finalement été retrouvée, 24 heures plus tard. L’adolescente s’était réfugiée dans un restaurant de kebabs de Sablé-sur-Sarthe, 10 kilomètres de l’endroit où elle avait disparu. Elle serait arrivée ensanglantée, ses vêtements de sport pour partie déchirés. Ce sont les gérants du kebab qui ont contacté les gendarmes, la jeune fille étant en état de choc. La procureure de la République de Laval a confirmé qu’il s’agissait bien de la joggeuse disparue.” C’est un très gros soulagement pour elle et pour la famille. Elle a été retrouvée dans un kebab [de la] rue Gambetta”, a indiqué à l’AFP le maire de Sablé-sur-Sarthe, Nicolas Leudière.

Il faudra attendre les déclarations du procureur de la République ou du responsable de la cellule de gendarmerie en charge de l’enquête pour comprendre les circonstances de cette disparition. Il semble toutefois que la joggeuse ait été victime d’un rapt. Selon France Info, elle aurait elle-même assuré être parvenue à fuir des ravisseurs. Sur BFMTV, un témoin a assuré mercredi matin : “La fille se serait échappée du véhicule de son ravisseur et a trouvé refuge dans le kebab qui était à côté et a demandé de l’aide. Et, soudain, le ravisseur a pris la fuite”.

“Apparemment, elle se serait échappée du lieu où elle était retenue. Il y a déjà des éléments et les enquêteurs ont à leur disposition toutes les images de vidéosurveillance de la ville. Le déploiement va rester important pour retrouver le ou les auteurs de cet acte abject et les choses vont aller très vite”, a également avancé, ce mercredi, le maire de Sablé-sur-Sarthe Nicolas Leudière, à l’antenne de RMC. “C’est un soulagement pour tout le monde, je l’ai vu dans le regard des gendarmes et également pour ses parents et sa famille, je pense qu’ils ont vécu des dernières 24 heures très dures”, a-t-il ajouté. Un peu plus tôt, dans la soirée de mardi, le parquet de Laval avait rendu publique la bonne nouvelle, indiquant que les investigations allaient se poursuivre “pour préciser l’emploi du temps de la jeune fille de cette dernière journée”.

Au lendemain de sa disparition, c’était près de 200 gendarmes qui avaient été mobilisés pour retrouver l’adolescente. Mardi 9 novembre, en début d’après-midi, ce sont pas moins de 200 gendarmes de Mayenne, du Maine-et-Loire et de la Sarthe qui ont été mobilisés. Un escadron, une unité équestre, un hélicoptère venu de Rennes, une équipe cynophile et une brigade fluviale de Nantes ont aidé à rechercher l’adolescente. Dès lundi 8 au soir, l’enquête a été confiée à la section de recherches d’Angers et à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Château-Gontier sur Mayenne, d’après le parquet. Mardi matin, vers 10 heures, un chien a été amené au domicile de la famille et a également suivi le chemin que la jeune femme emprunte habituellement pour courir.

La veille, elle n’était pas rentrée de la forêt de Bellebranche (Mayenne), située entre les communes de Saint-Loup-du-Dorat et Saint-Brice, dans le sud-est du département. Selon les premières indications, elle avait “quitté son domicile aux environs de 16 heures sur la commune de Saint-Brice”, a précisé la procureure de la République de Laval, Céline Maigne. Cette dernière a par ailleurs tenu une conférence de presse, mardi 9 novembre vers 17 heures.

Durant cette prise de parole, la procureure de la République de Laval avait précisé que les investigations menées semblaient confirmer le départ de la jeune fille aux alentours de 16h le 8 novembre 2021. Elle avait ensuite listé quelques éléments du profil de l’adolescente disparue, expliquant notamment que celle-ci ne présentait pas “de particularité notable”, qu’elle était “parfaitement intégrée”, “entourée” et “sportive”. Malgré le large dispositif déployé, Céline Maigné avait par ailleurs rappelé que “les investigations en cours ne font que commencer et sont nombreuses”, précisant qu’elles se déroulaient sur un terrain “à caractère difficile car étendu”. Celui-ci s’étend en effet sur 190 hectares. Dans ce contexte, une enquête pour enlèvement et séquestration avait été ouverte.

Elle avait l’habitude de courir environ une heure, selon les témoignages cités par les autorités. Ne la voyant pas rentrer, lundi 8 novembre 2021 au soir, son père a signalé sa disparition à la gendarmerie vers 18h40. Il s’est ensuite rendu lui-même sur le parcours qu’elle empruntait habituellement. A la lisière du bois, il a découvert sa montre GPS, son téléphone portable et ses écouteurs, qui présentaient des traces de sang. Aussi, France Bleu Mayenne observe que l’application qu’elle utilisait pour enregistrer son temps de parcours, afin de le publier ensuite sur les réseaux sociaux, s’est brusquement arrêtée ce soir-là. Le Parisien a eu accès à une capture d’écran de cette application, où le parcours de la jeune fille est détaillé : à partir de 15h49, la jeune femme aurait couru 1,23 km avant que l’application ne s’arrête à un croisement. Au lycée, où elle est scolarisée, les élèves et les professeurs ont été informés de la situation à leur arrivée en classe et sont extrêmement choqués.

Pour l’heure, l’identité de l’adolescente de 17 ans n’a pas été dévoilée par les autorités judiciaires ou la procureure de Laval. Les seuls éléments communiqués dépeignent le portrait d’une jeune fille sportive et entourée qui n’a aucunement le profil d’une fugueuse. “Elle faisait du sport régulièrement, avec son papa, qui lui, faisait du foot”, témoigne l’un de ses voisins auprès de nos confrères de Ouest France. Scolarisée dans le lycée Raphaël Elizé de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), l’adolescente est actuellement en classe de terminale. Son père travaille dans une usine de la même ville et est très investi dans une association sportive locale. Il semblerait également que la jeune fille, désormais retrouvée, est une jeune pompière.

Selon RTL, lundi 8 novembre au soir, un homme de 42 ans, en état d’ébriété très avancé, a contacté la gendarmerie à de nombreuses reprises, réclamant des nouvelles sur la disparition de l’adolescente de 17 ans. Arrêté le soir même au regard de ce comportement considéré comme “suspect”, il est passé par une cellule de dégrisement avant d’être placé en garde à vue. Le potentiel suspect est, selon LCI, connu pour des faits de droit commun. Pour l’heure, aucune information ne permet d’établir un lien entre l’homme et la jeune disparue.

Cependant, ce mercredi 10 novembre au matin, l’homme a été relâché. Dans un communiqué, la procureure de la République de Laval, Céline Maigne, explique que “les investigations réalisées ont permis d’éclaircir les éléments ayant motivé cette mesure et d’écarter l’implication de la personne mise en cause”.


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