le Pas-de-Calais maintenu en vigilance rouge ce vendredi, un début de décrue observé

Merci d’avoir suivi ce live. Les inondations persistent dans le Nord et le Pas-de-Calais malgré un début de décrue observée sur plusieurs communes. Les interventions et les évacuations ont continué toute la journée.

Le Pas-de-Calais reste en vigilance rouges crues pour la journée de demain.

Ce deuxième épisode de crues exceptionnelles dans le Pas-de-Calais doit conduire à une “mobilisation au plus haut niveau entre les maires, les présidents d’intercommunalités et l’exécutif”, a alerté le président de l’Association des maires de France (AMF) et maire de Cannes David Lisnard.

L’AMF appelle en particulier à rehausser les systèmes de protection “sur certains secteurs qui ne permettent plus de faire face efficacement aux épisodes météorologiques actuels”.

Elle estime également que depuis la création de la compétence Gemapi, qui a transféré à partir de 2018 aux intercommunalités la responsabilité des ouvrages de protection, “l’État s’est progressivement retiré, sans garantir la capacité des collectivités locales à financer les travaux nécessaires”.

Le dernier bilan de la préfecture du Pas-de-Calais concernant les inondations foait état de 123 interventions reconnaissance et d’épuisement en une journée.

Au total aujourd’hui, 59 nouvelles évacuations ont eu lieu. Entre 20 et 25 d’entre elles concernent des maisons de Saint-Venant inondées. Un chiffre en baisse par rapport à la veille, mais qui porte tout de même le nombre d’évacuation total à 710.

La décrue a permis de commencer le nettoyage au collège François-Mitterrand de Thérouanne, qui a été lourdement inondé. Tous les bâtiments ont été touchés, de l’administration aux salles de classe en passant par la salle de restauration et la cour.

Agents et bénévoles s’affèrent encore ce soir à nettoyer l’entièreté de l’établissement scolaire, “même s’il reste énormément de travail”. “Les dégâts seront certainement importants”, notait le collège hier sur Facebook. L’opération de nettoyage continue demain.

La ville d’Arques a indiqué la réouverture de plusieurs rues grâce à la décrue qui s’est “amorcée depuis plusieurs heures”. Ainsi, l’avenue du Général de Gaulle, les rues Adrien-Danvers, Miss-Cavell et Marcel-Delaplace ainsi que le pont de Flandres sont de nouveau ouverts.

En revanche, les rues les plus touchées du centre-ville et de certains quartiers restent fermées.

Un adjoint au maire de Blendecques a été menacé ainsi qu’agressé physiquement et verbalement hier soir, en pleine rue inondée, selon la municipalité.

“Les nerfs de nombreux habitants sont mis à rude épreuve”, a écrit la ville sur Facebook. C’est la troisième fois que la commune est touchée par de fortes crues en deux mois.

Le fleuve Aa, dans le Pas-de-Calais est encore une fois maintenu en vigilance rouge crues à 16 heures par Météo-France, et ce jusqu’à demain.

Le département du Nord est quant à lui maintenu en vigilance orange crues.

Le département du Pas-de-Calais fait partie des départements français les plus touchés par les inondations. D’après les données Géorisques, depuis 1982, 3.907 arrêtés reconnaissant l’état de catastrophe naturelle en raisons d’inondations ont été pris dans le département.

Toutefois, le département n’est pas le plus touché en France par la montée des eaux. C’est la Haute-Saône qui a dû faire face depuis 30 ans au plus important nombre d’inondations reconnues comme catastrophes naturelles en France, avec 4.039 arrêtés.

Retrouvez notre article et nos infographies sur les départements les plus touchés par les inondations.

Depuis ce jeudi, des “méga-pompes” ont été installées autour de Dunkerque et Béthune. Capables de pomper 1.500 litres à la seconde, elles doivent permettre de désengorger des secteurs inondés en permettant de rejeter l’eau vers la mer.

Elles fonctionneront “aussi longtemps que possible”, a indique à BFMTV le sous-préfet de Dunkerque, François-Xavier Bieuville et seront en place 24 heures sur 24.

Lire notre article sur le fonctionnement de ces pompes géantes.

Christophe Béchu pourrait-il déclarer des zones fréquemment touchées par les inondations inhabitables?

Interrogé à ce sujet, le ministre de la Transition écologique a assuré sur BFMTV que “le sujet ne doit pas être tabou”.

“Je comprends l’exaspération, je comprends la fatigue, je comprends la colère et je comprends la crainte de le revivre à nouveau” des inondations, a déclaré Christophe Béchu au micro de BFMTV en marge de son déplacement à Thérouanne.

Le ministre de la Transition écologique promet de revenir “mardi prochain pour une réunion, précisément, avec tous les présidents d’intercommunalités, avec tous les présidents de syndicats de gestion d’eau.”

Car, estime-t-il, “on a des leçons à prendre” pour prévenir les futures crues. En ce sens, des études ont été lancées “pour aller regarder ce que font nos voisins hollandais, belges”.

Pour François Decoster, maire de Saint-Omer, une fois le niveau des cours d’eau revenu à la normale, il faudra “préparer l’avenir”.

Invité de BFM Grand Lille et Grand Littoral ce matin, l’édile appelle à “repenser les ouvrages qui préviennent les inondations (…) à l’aune du dérèglement du climat”.

“Il faut se préparer à vivre plus régulièrement, et plus violemment peut-être, ce type d’événements, ce type de catastrophe”, alerte l’élu.

Christophe Béchu est arrivé à Arques peu après 10 heures. Le ministre de la Transition écologique a notamment fait la rencontre de Benoît Roussel, l’édile de cette commune sinistrée, où “l’école de danse et l’école de musique sont sous l’eau”.

“Ce que les habitants avaient pu sauver en novembre, ils l’ont perdu”, a déclaré le maire au ministre.

Christophe Béchu se rendra ensuite à Thérouanne, puis à Bourthes, avant de prendre la route direction La Madelaine-sous-Montreuil.

Jean-Marie Barbier a barricadé l’entrée de sa boulangerie, à Blendecques. L’idée: “rendre étanches les locaux” et ainsi éviter trop de dégâts et une longue fermeture, comme en novembre dernier.

Du côté de Thérouanne, “c’est la cata”, résument Anne et Laëtitia, deux pharmaciennes. Elles ont surélevé leurs médicaments et leur outils informatiques pour les protéger de l’eau.

Gérante d’un bar-tabac à Arques, Sandrine ne cache pas son émotion. “Je pleure chez moi”, souffle-t-elle. (…) “J’ai peur que là ça dure un petit moment. Ras-le-bol, on en a marre.”

Retrouvez notre article complet ici.

Allan Turpin est “un maire en colère”. L’édile d’Andres affirme que ses administrés “souffrent” des inondations liées aux ruissellements du bassin versant.

Sa commune avait déjà été touchée par des crues en 2006. “Il nous avait été promis des fossés de tamponnement, des bassins de tamponnement. (…) Il n’y en a toujours pas”, se désespère-t-il au micro de BFMTV.

“On a l’impression qu’on ne nous écoute pas et qu’on nous laisse dans le danger”, assure Allan Turpin, qui n’exclut pas que sa commune “porte plainte contre X sur la gestion de l’eau”.

Si l’eau s’infiltre dans votre maison, il est tout d’abord conseillé de prendre des mesures conservatoires: écoper l’eau, faire appel à un couvreur s’il faut bâcher la toiture, conserver les factures et attendre que l’état de catastrophe naturelle soit déclaré.

À partir de là, vous aurez 30 jours pour effectuer une déclaration de sinistre à l’assureur, regroupant photos et factures des biens endommagés.

Un expert sera ensuite dépêché pour estimer l’ensemble des dommages et le montant des réparations.

Attendu à Arques à 10 heures en compagnie de Christophe Béchu, Olivier Véran a expliqué les raisons qui motivent ce déplacement ministériel.

“Soutenir les forces qui sont sur place, soutenir les élus qui sont sur place, écouter les habitants, regarder, constater, mettre des images sur des mots”, a listé le porte-parole du gouvernement sur RMC-BFMTV.

Affirmant avoir lui-même été victime d’inondations lorsqu’il vivait près de Grenoble, l’ex-ministre de la Santé reconnaît que c’est “quelque chose de traumatisant”. Mais Olivier Véran le promet: “Ce quoi doit être réparé le sera, ce qui doit être protégé le sera”.

Selon Olivier Véran, 500 habitants du Pas-de-Calais sont toujours privés d’électricité à cause des inondations.

Hier soir, Enedis en recensait 8.500, principalement dans l’Audomarois, le Calaisis et le Boulonnais.

“On peut saluer le travail des agents sur le terrain”, estime le porte-parole du gouvernement.

Invité de RMC-BFMTV avant son déplacement dans le Pas-de-Calais, Olivier Véran a répondu aux critiques sur le supposé manque d’actions concrètes de l’État contre les crues.

Les engagements d’Emmanuel Macron “ont été tenus”, a-t-il insisté. Le porte-parole du gouvernement cite notamment le déblocage d’un fonds de soutien de 50 millions d’euros, la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle et la reconnaissance de la calamité agricole.

Selon l’ancien ministre de la Santé, “on est face à un événement de catastrophe climatique, on n’est pas là face à la conséquence d’une décision politique”.

“Il est à craindre qu’il y ait plus d’incendies l’été et plus d’inondations l’hiver. On doit agir et nous agissons”, a-t-il clamé.

Invité de Télématin, sur France 2, Sébastien Chenu a affirmé que “les moyens n’ont pas été mis en termes de prévention” des crues.

“On a demandé que des moyens soient mis pour le curage, que des moyens soient mis pour l’endiguement, qu’on puisse repenser aussi l’approche des zones humides. Tout ça n’a pas été fait. Le virage a été loupé”, plaide le député du Rassemblement national.

Sébastien Chenu en tient pour responsable Xavier Bertrand, “qui n’a pas été très clairvoyant”, mais aussi l’État.

Deux mois après des crues historiques, le Pas-de-Calais est de nouveau touché par des inondations d’ampleur, au grand dam des habitants.

Sols déjà gorgés d’eau, nappes phréatiques pleines, vent fort, relief inexistant, constructions en terrains vulnérables: plusieurs facteurs expliquent pourquoi le département est autant sujet à la montée des eaux.

Retrouvez ici notre article complet sur le sujet.

Habitants d’Arques, Camille et Jean-Marie se sont réveillés avec leur domicile cerclé d’eau. Ils se disent “anéantis” par une situation “pire qu’en novembre” et n’attendent rien de particulier de la visite d’Olivier Véran et Christophe Béchu ce matin.

“Ces gens vont bien parler, mais le résultat, ce sera, comme d’habitude, beaucoup de dialogue, beaucoup de compréhension. Mais je pense que dans six mois, si ça vient à se reproduire, ce sera la même chose”, déplore Jean-Marie.

S’il comprend que les maires demandent des moyens supplémentaires, encore faut-il que les travaux “soient réalisés correctement”. “Il n’y a rien de fait depuis des années”, insiste le sinistré.

Quatre nouvelles pompes, issues d’autres régions françaises, seront installées dans la matinée pour accélérer l’évacuation de l’eau stagnante vers la mer.

Placées autour de Dunkerque et Béthune, elles viendront en soutien des moyens locaux et des quatre pompes déjà déployées.

Demain, d’autres pompes venues de République tchèque, de Slovaquie et des Pays-Bas viendront renforcer le dispositif.

Notre article complet est à retrouver ici.

À Blandecques comme dans d’autres communes du Pas-de-Calais, le désarroi s’empare des sinistrés, déjà éreintés par les crues du mois de novembre.

“On a l’impression qu’on ne va jamais en finir en fait”, s’émeut Jessica au micro de BFMTV.

Propriétaire d’une maison, elle s’inquiète pour l’avenir. “Qui va acheter ici? Qui? En voyant tout ce qu’il se passe, les gens vont se dire: ‘Non, on ne va pas venir habiter à Blendecques si c’est pour être inondé dans un mois, dans un an.'”

D’après la préfecture du Pas-de-Calais, la montée des eaux a conduit les sapeurs-pompiers à intervenir à 438 reprises, pour 371 évacuations.

Ce sont au total 189 communes et 1.299 habitations qui sont touchées par les inondations.

Tôt ce matin, 2.100 habitants du secteur de la Lys étaient sujets à des restrictions d’usage de l’eau et 8.500 clients d’Enedis étaient privés d’électricité, principalement dans l’Audomarois, le Calaisis et le Boulonnais.

Deux membres du gouvernement viendront à la rencontre des sinistrés et des élus locaux aujourd’hui.

Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, sont attendus à Arques à 10 heures.

Ils se rendront ensuite ensuite à Thérouanne, Bourthes et, enfin, à La Madelaine-sous-Montreuil.

Selon Vigicrues, le niveau de l’Aa a encore grimpé hier, notamment dans le secteur de Wizernes, avec un pic à 2,81m.

Une “accalmie des précipitations” a cependant permis “l’amorce d’une décrue franche sur tout le tronçon”, même si “des débordements exceptionnels peuvent être observés en particulier à l’aval du tronçon”.

Reste que de nouvelles précipitations sont attendues aujourd’hui dans le Pas-de-Calais. Ces pluies, même si elles sont de moindre ampleur, pourraient retarder la décrue en cours.

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce direct dédié aux intempéries dans le Pas-de-Calais.

Pour le deuxième jour consécutif, le département est placé en vigilance rouge crues par Météo-France en raison de niveau de l’Aa. La Liane et la Lawe ont quant à elles basculé de la vigilance orange à la vigilance jaune.

Hier, les secours ont procédé à 115 évacuations et à 144 interventions. Un sapeur-pompier a notamment été blessé.