Le Hamas dit vouloir un «cessez-le-feu complet» avec Israël

Wellington suspend à son tour son aide à l’UNRWA

La Nouvelle-Zélande a à son tour annoncé mardi suspendre son financement à l’agence de l’ONU d’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA). Cette décision intervient après des accusations selon lesquelles certains de ses salariés ont été impliqués dans l’attaque du Hamas le 7 octobre.

Le premier ministre Christopher Luxon a précisé que cette pause durerait le temps que la lumière soit faite. «Ces allégations sont extrêmement graves. Il est important qu’elles soient bien comprises et fassent l’objet d’une enquête», a-t-il déclaré à la presse.

Antonio Guterres va réunir les principaux donateurs de l’UNRWA pour tenter «d’au moins assurer la continuité des opérations de l’agence»

Le secrétaire général de l’ONU va recevoir mardi à New York les «principaux donateurs» de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dont 12 employés sont accusés d’être impliqués dans l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, a annoncé lundi le porte-parole d’Antonio Guterres.

«A titre personnel, le secrétaire général est horrifié par les accusations contre des employés de l’UNRWA», a fait valoir, devant des journalistes, Stéphane Dujarric. Mais, a prévenu le porte-parole, «son message aux donateurs, notamment ceux qui ont suspendu leurs contributions, est d’au moins assurer la continuité des opérations de l’agence alors que nous avons des dizaines de milliers de membres du personnel dévoués qui travaillent dans la région».

Antonio Guterres a déjà rencontré lundi matin «la représentante permanente des Etats-Unis aux Nation unies», l’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield, et il tiendra mardi après-midi «ici, à New York, une réunion avec les principaux donateurs de l’UNRWA», selon Stéphane Dujarric.

L’UNRWA reste indispensable aux yeux d’Antony Blinken

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a jugé lundi «impératif» que l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) enquête sur les accusations selon lesquelles certains de ses employés ont été impliqués dans l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, tout en jugeant son travail «indispensable».

L’UNRWA a joué et continue de jouer un rôle absolument indispensable pour s’assurer que les hommes, les femmes et les enfants qui ont désespérément besoin d’aide à Gaza en bénéficient effectivement

a-t-il déclaré à la presse.

Le «réel espoir» d’une libération prochaine des otages encore détenus à Gaza

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a évoqué lundi un «réel espoir» d’une éventuelle prochaine libération des otages encore retenus par le Hamas dans la bande de Gaza depuis l’attaque contre Israël le 7 octobre.

«Je ne peux rien dire de plus, mais je peux dire qu’un travail très important et productif a été accompli et qu’il y a un réel espoir pour l’avenir», a déclaré M. Blinken, interrogé lors d’une conférence de presse sur la tenue, ce week-end à Paris, de discussions entre responsables américains, israéliens, égyptiens et qataris.

Je peux dire qu’un travail très important et productif a été accompli

«Progrès notables»

«Le Hamas devra prendre ses propres décisions. Je peux simplement vous dire qu’il y a un bon et fort alignement entre les pays impliqués sur le fait qu’il s’agit d’une bonne et forte proposition», a ajouté Antony Blinken.

Le haut diplomate a rencontré dans la matinée le premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, qui a fait part de «progrès notables» dans les pourparlers à Paris.

Les dix jours d’affres des dirigeants de l’UNRWA

Les Israéliens ont soumis le 18 janvier des informations, parcellaires, au chef de l’UNRWA, le Suisse Philippe Lazzarini, sur l’implication présumée d’employés de l’agence dans l’attaque du 7 octobre. Dix jours plus tard, l’UNRWA est en sérieux péril.

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Le Hamas dit vouloir un «cessez-le-feu complet» avec Israël

Le Hamas veut négocier un «cessez-le-feu complet» avec Israël dans la bande de Gaza en préalable à tout accord, a indiqué à l’AFP un haut responsable du mouvement islamiste palestinien.

Nous parlons avant tout d’un cessez-le-feu complet et total et non d’une trêve temporaire

, a déclaré Taher al-Nounou, haut responsable du Hamas, après une rencontre à Paris ce week-end entre responsables américains, israéliens, qataris et égyptiens pour faire taire les armes dans le territoire palestinien. Une fois que les combats auront cessé, «le reste des détails pourra être discuté», y compris la libération de la centaine d’otages israéliens encore détenus à Gaza.

Retour de colonies israéliennes à Gaza: une idée «irresponsable», selon la Maison Blanche

Un porte-parole de la Maison Blanche a qualifié lundi d’«irresponsable» et «dangereux» l’appel à réimplanter des colonies israéliennes dans la bande de Gaza, lancé lors d’un récent rassemblement à Jérusalem, auquel participaient des ministres du gouvernement de Benyamin Netanyahou. «Nous avons fait savoir clairement qu’il ne pouvait pas y avoir de réduction du territoire de Gaza», a ajouté John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, lors d’une conférence de presse.

La France a également condamné la tenue du rassemblement. «Il ne revient pas au gouvernement israélien de décider où les Palestiniens doivent vivre sur leurs terres», a déclaré le ministère des Affaires étrangères français dans un communiqué.

Un cadre pour une trêve sera transmis au Hamas

Un cadre pour une trêve à Gaza et la libération d’otages détenus depuis l’attaque du Hamas doit être transmis au mouvement islamiste palestinien, a annoncé à Washington le premier ministre du Qatar après des réunions avec des responsables américains, israéliens et égyptiens.

Le Qatar, avec l’Egypte et les Etats-Unis, dirige les efforts de médiation entre Israël et le Hamas. Des «progrès notables» ont été réalisés cette semaine au cours de pourparlers à Paris, a déclaré Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, qui s’exprimait lors d’un événement organisé par le groupe de réflexion américain Atlantic Council.

A Gaza, l’impossible repos des morts

Certains corps sont exhumés par l’armée israélienne qui cherche des dépouilles d’otages, d’autres sont enterrés à la hâte, parfois dans les hôpitaux ou les écoles. A Gaza, même les cadavres ne sont pas en paix. Dans le district d’al-Tuffah de la ville de Gaza, au nord du territoire palestinien, des corps enveloppés dans des linceuls émergent d’un sol chahuté. L’armée a investi le site avec des bulldozers, selon un photographe de l’AFP qui s’est rendu sur les lieux il y a plusieurs jours.

Des tombes peu profondes de personnes tuées lors de bombardements israéliens sont alignées dans un cimetière improvisé dans un quartier résidentiel à Gaza, le 9 janvier 2024. — © - / AFP
Des tombes peu profondes de personnes tuées lors de bombardements israéliens sont alignées dans un cimetière improvisé dans un quartier résidentiel à Gaza, le 9 janvier 2024. — © – / AFP

Le ministère des Affaires religieuses affirme que 2000 tombes ont été ouvertes ou détruites sur le territoire. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté l’usage de bulldozers. Mais elle admet agir «dans des lieux spécifiques où les informations indiquent que les corps d’otages peuvent être localisés». «Les corps dont il est établi qu’ils ne sont pas ceux d’otages sont rendus avec dignité et respect», précise-t-elle dans un communiqué.

L’Arabie saoudite appelle les donateurs à continuer à financer l’Unrwa

L’Arabie saoudite a appelé lundi les donateurs à continuer à financer l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), après qu’Israël a accusé certains de ses employés d’être impliqués dans l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

Le royaume exhorte tous les donateurs de l’agence à assumer leur rôle pour soutenir les missions humanitaires auprès des réfugiés palestiniens à l’intérieur de la bande de Gaza assiégée

, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué, relayé par l’agence de presse officielle SPA. Israël a accusé vendredi plusieurs employés de l’Unrwa d’avoir participé à l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël, poussant une dizaine de pays à suspendre tout financement additionnel à l’agence. L’Unrwa doit «continuer à remplir ses fonctions pour assurer les besoins de base des Palestiniens et atténuer les effets de la crise humanitaire», a estimé Ryad.

Alerte aux tirs de roquettes à Tel-Aviv et dans le centre d’Israël

Les sirènes d’alerte ont retenti à Tel-Aviv et dans le centre d’Israël pour prévenir les habitants de se mettre à l’abri après des tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza, a indiqué une journaliste de l’AFP. Ces tirs, revendiqués par la branche armée du Hamas, interviennent après plusieurs semaines de calme dans cette région du pays, alors que la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza va bientôt entrer dans son cinquième mois.

En Cisjordanie, ces «minutes en or» perdues pour accéder aux soins

Yamen Mohammed Husseti, 16 ans, a été touché par balle à l’abdomen. Le jeune palestinien est mort de ses blessures, seul, sur le bitume d’une des ruelles pentues du village d’Arraba un soir d’opération militaire israélienne, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

© MARCO LONGARI / AFP
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Le lendemain, l’adolescent a été enterré sous la pluie, le visage imberbe coiffé d’un keffieh rouge, pleuré par des copains et témoins qui assurent que les soldats ont entravé l’arrivée de l’ambulance.

© MARCO LONGARI / AFP
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Leurs M16 pointés sur eux, «ils ont entouré le corps pendant une demi-heure. Yamen criait […], j’étais impuissant», témoigne un habitant, Saïd Al-Ardah, depuis la morgue. Anwar Arttaya conduisait l’ambulance et affirme que chacune de ses tentatives pour l’approcher a été bloquée par des tirs. Les soldats ont riposté à des «explosifs» lancés par «un terroriste», explique l’armée à l’AFP, précisant «ne pas avoir connaissance de tirs sur des ambulances».

© MARCO LONGARI / AFP
© MARCO LONGARI / AFP

En Cisjordanie occupée, les raids israéliens se sont intensifiés depuis le 7 octobre, avec leur lot de barrages, fouilles et routes labourées.

Une frappe israélienne en Syrie fait sept morts

Sept personnes, dont des combattants pro-iraniens, ont été tuées aujourd’hui dans une frappe israélienne au sud de Damas, la capitale de la Syrie, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

«Trois missiles israéliens ont visé une base du Hezbollah libanais et des Gardiens de la Révolution», l’armée idéologique du régime iranien, «dans le quartier de Sayeda Zeinab, faisant au moins sept morts», a déclaré à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, sans pouvoir préciser si des civils figuraient parmi les victimes. Un premier bilan faisait état de six morts.

Deux Syriens, dont le garde du corps d’un officier des Gardiens de la Révolution, figurent parmi les morts, a ajouté l’ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre.

L’Union européenne veut un audit sur le fonctionnement de l’UNRWA

L’Union européenne réclame un audit sur le fonctionnement de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, après les accusations sur la possible implication de certains de ses employés dans l’attaque du 7 octobre en Israël.

Nous leur demandons (à l’Unwra) d’accepter qu’un audit soit mené par des experts indépendants, choisis par la Commission européenne.

Le porte-parole Eric Mamer.

UNRWA: Au tour de l’Autriche de tirer la prise

L’Autriche a annoncé aujourd’hui la suspension de tout financement à l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, après des accusations israéliennes selon lesquelles des employés pourraient avoir été impliqués dans l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre.

Les accusations faisant état de l’implication présumée de collaborateurs de l’UNRWA sont profondément choquantes et extrêmement inquiétantes.

Le ministère autrichien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le ministère autrichien des Affaires étrangères demande une enquête. «Il en va de la crédibilité des Nations unies, qui doivent être au-dessus de tout soupçon», a-t-il estimé. Dans l’attente de «clarifications», l’Autriche, «en accord avec ses partenaires internationaux», a décidé de «suspendre provisoirement tout nouveau versement à l’UNRWA», tout en poursuivant son aide humanitaire pour la population civile à Gaza et dans la région. Au total, le pays alpin a débloqué 13 millions d’euros depuis le 7 octobre.

A Gaza, 140 personnes tuées au cours des dernières 24 heures, déplore le Hamas

De violents combats font rage aujourd’hui dans la bande de Gaza, le ministère de la Santé du Hamas affirmant que 140 personnes ont été tuées depuis la veille, alors que le conflit s’étend une fois de plus au-delà de nouvelles frontières.

L’Iran réfute toute implication après la mort de soldats américains en Jordanie

L’Iran a réfuté aujourd’hui toute implication dans l’attaque au drone ayant tué trois militaires américains en Jordanie et affirmé qu’il ne recherchait pas «l’expansion» du conflit au Moyen-Orient.

La République islamique ne souhaite pas l’expansion du conflit au Moyen-Orient.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Nasser Kanani dans un communiqué

Nasser Kanani a réaffirmé que Téhéran n’était «pas impliqué dans les décisions prises par les groupes de résistance sur la manière avec laquelle ils soutiennent la nation palestinienne» dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza après l’attaque sans précédent perpétré par le mouvement islamiste le 7 octobre.

L’armée israélienne «principale source d’explosifs pour le Hamas»

Pendant des années, le fait que le Hamas soit si lourdement armé malgré le blocus israélien sur la bande de Gaza a été associé à la présence de tunnels et à la contrebande. Mais selon de récents renseignements d’experts en armement et les renseignements israéliens et occidentaux, le mouvement islamiste palestinien fabrique une partie non négligeable de ses roquettes et armes antichars «à partir des milliers de munitions qui n’ont pas explosé lorsque Israël les a lancées sur Gaza», révèle le New York Times dans une enquête publiée dimanche. «Les munitions non explosées constituent la principale source d’explosifs pour le Hamas», déclare même Michael Cardash, ancien chef adjoint de la division de neutralisation des bombes de la police nationale israélienne et consultant de la police israélienne, au NYT.

Une partie de l’armement du Hamas provient également des vols commis sur les bases militaires israéliennes – un fait bien documenté côté israélien puisqu’un rapport militaire datant du début de l’année dernière indiquait que des milliers de balles et des centaines d’armes à feu et de grenades avaient été volées dans des bases mal gardées, souligne encore le quotidien.

Dans cette image tirée d'une vidéo de propagande publiée par le Hamas en octobre 2023, un combattant aligne des cartouches. — © keystone-sda.ch
Dans cette image tirée d’une vidéo de propagande publiée par le Hamas en octobre 2023, un combattant aligne des cartouches. — © keystone-sda.ch

Sous le feu des critiques, l’UNRWA riposte

Après l’annonce par huit bailleurs de fonds de stopper leur aide, l’ONU invoque la décision de la Cour internationale de justice pour poursuivre le financement de l’aide humanitaire à Gaza.

L’ONU a confirmé l’ouverture d’une enquête contre 12 employés de l’UNRWA pour des «accusations extrêmement graves». L’organisation s’est séparée de neuf d’entre eux et indique qu’un autre est «confirmé mort» et que les identités des deux autres sont «en train d’être clarifiées». «Tout employé de l’ONU impliqué dans des actes terroristes devra rendre des comptes, y compris dans le cadre de poursuites criminelles», assure l’ONU en promettant sa coopération avec les autorités compétentes. Une enquête diligentée par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) de l’ONU a été ouverte. Ce bureau a de nombreuses antennes dont une en Jordanie.

En Iran, quatre hommes accusés d’espionnage pour le compte d’Israël ont été pendus

Quatre hommes ont été pendus aujourd’hui à l’aube en Iran après avoir été condamnés à mort pour avoir coopéré avec les services d’espionnage israéliens dans un projet de sabotage d’un site de la défense iranienne, a annoncé l’agence de la justice. Les quatre condamnés avaient été arrêtés le 23 juillet 2022 alors qu’ils préparaient une opération contre un centre du ministère de la Défense à Ispahan, grande ville du centre de l’Iran, pour le compte du Mossad, a précisé l’agence Mizan Online de l’Autorité judiciaire.

Le ministère du Renseignement avait alors annoncé avoir «identifié un réseau d’agents de l’organisation sioniste d’espionnage, dont tous les membres avaient été arrêtés», selon Mizan. Ils avaient été condamnés à mort en septembre 2023.

Trois militaires américains tués en Jordanie, Joe Biden promet de répliquer

C’est la première fois que des soldats américains sont tués au Moyen-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Le président américain Joe Biden a pointé du doigt la responsabilité des groupes pro-Iran.

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Au tour de Tokyo de suspendre l’aide à l’UNRWA

Le Japon a annoncé dimanche qu’il suspendait à son tour le financement de l’UNRWA, après des accusations israéliennes selon lesquelles certains de ses collaborateurs auraient été impliqués dans l’attaque du Hamas du 7 octobre en Israël. Douze employés sont concernés.

L’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a renvoyé plusieurs collaborateurs et a promis une enquête approfondie. Israël a cependant déjà annoncé sa décision de lui interdire de continuer à travailler à Gaza après la guerre.

Le Japon est le neuvième pays à suspendre son financement à l’agence onusienne après notamment les Etats-Unis et l’Allemagne. La Suisse attend d’avoir plus d’informations avant de prendre une décision.

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