la France plus sévère avec ses voisins européens, qui connaissent une flambée épidémique



COVID. Alors que plusieurs pays européens connaissent une nouvelle flambée de l’épidémie, la France durcit les conditions d’entrée sur son territoire pour huit pays voisins. La cinquième vague sera-t-elle plus qu’une vaguelette ?

  • En France, le taux d’incidence du coronavirus est désormais de 93,63 nouveaux cas pour 100 000 habitants, soit 0,97 point de moins que la veille.
  • La campagne de vaccination s’accélère en France. L’effet de la dernière allocution d’Emmanuel Macron mardi 9 novembre ? Sûrement. 4 millions de doses de rappel ont désormais été injectées, a annoncé Gabriel Attal, ce vendredi. Depuis la dernière allocution du chef de l’État, “620 000 prises de rendez-vous ont eu lieu sur Doctolib”, a déclaré le porte-parole du gouvernement. Avant d’ajouter : “c’est trois fois plus que sur la semaine précédente”.
  • D’après le bilan de l’épidémie de Covid-19 en France, en date du vendredi 12 novembre, la moyenne des nouvelles contaminations sur les sept derniers jours passe à 8 739 cas, contre 9 473 la veille. Ce sont environ 2 147 cas de plus en moyenne par rapport à vendredi dernier. Tous les chiffres détaillés du Covid plus bas sur cette page.

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17:03 – Refusant de porter le masque, une enseignante suspendue dans l’Oise

Selon cette enseignante, le masque était “nocif pour l’apprentissage du langage”. Le 8 novembre dernier, alors que le masque redevenait obligatoire à l’école, l’institutrice originaire de l’Oise a décidé de le laisser tomber. Une décision qui n’a pas plu à l’Éducation nationale, qui a choisi de lui suspendre ses fonctions. “Le métier d’enseignant doit être reconnu comme une profession dispensée de masques, au même titre que les présentateurs télé ou les avocats, par exemple”, a soutenu l’enseignante. Selon cette dernière, d’autres solutions pourraient être trouvées, notamment l’aération des classes ou la distanciation des élèves.

15:43 – Une étude montre que certains pays européens sont plus touchés par l’épidémie

D’après une nouvelle étude, dirigée par des chercheurs anglais, certains pays européens sont désormais plus à risque face à la nouvelle vague de coronavirus. Il s’agit de la Roumanie, la Grèce, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Slovénie, l’Autriche et la Finlande. Cela s’expliquerait par un âge plus avancé de la population, qui serait donc moins bien immunisée.  “Moins on a rencontré le virus, moins on est protégé. L’immunité naturelle est importante pour la protection d’une nouvelle vague. Le deuxième point c’est, effectivement, que plus la population est vaccinée, plus elle est protégée”, explique l’immunologiste Stéphane Paul, au micro de France 2.

14:59 – Des nouvelles règles sanitaires avec la Belgique

Face à la flambée du coronavirus chez nos voisins européens, la France a décidé de durcir le ton pour les voyageurs en provenance de certains pays, notamment la Belgique. Depuis ce samedi 13 novembre, “les conditions d’entrée en France sont renforcées” depuis le plat pays. Les voyageurs (à l’exception des enfants de moins de 12 ans) en provenance de Belgique ne pouvant justifier d’un schéma vaccinal complet devront présenter le résultat négatif d’un test PCR ou d’un test antigénique réalisé moins de 24 heures avant le départ”, ajoute le ministère des Affaires étrangères sur son site internet. Et pour cause, en Belgique, l’épidémie a augmenté de 39% en une semaine, avec une moyenne de 10 000 cas environs chaque jour, entre le 3 et le 9 novembre.

13:33 – Rémi Salomon : “Il faut garder le masque”

Invité de la matinale de franceinfo, vendredi 12 novembre, le président de la Commission médicale d’établissement de l’APHP, Rémi Salomon, a tenu à “envoyer un message” concernant le port du masque. “Le vaccin protège, mais il ne protège pas complètement. Il y a quand même une possibilité de contamination. Le vaccin est efficace sur les infections sévères, mais il faut le maximum de précautions. faut garder le masque. C’est la combinaison vaccin et gestes barrières qui nous permettra de limiter cette vague qui arrive”, a-t-il affirmé. 

12/11/21 – 23:28 – 48 décès à l’hôpital ces dernières 24 heures

[FIN DU DIRECT] – Ces dernières 24 heures, 48 personnes sont décédées du Covid-19 à l’hôpital. Ce sont 31 de plus que la veille. En tout, 118 121 morts ont été comptés depuis le début de l’épidémie, dont 91 224 à l’hôpital.

12/11/21 – 22:45 – Après l’étude sur le Covid long, une polémique apparaît

Ce vendredi, une étude montrant l’aspect “psychologique” du Covid long a créé de vives polémiques. D’après la revue scientifique Jama International Medicine, les symptômes du Covid long seraient avant tout liés “au fait de croire” à une potentielle infection. “Notre analyse se borne à suggérer que la présence de symptômes prolongés ne serait pas spécifiquement associée au fait d’avoir été infecté par le nouveau coronavirus, et non que ces symptômes n’existent pas. Puisque ces patients les ressentent, ces symptômes existent par définition”, explique Cédric Lemogne, le coordinateur de l’étude. Mais pour certains médecins, ça ne passe pas. En effet, dans cette étude, l’infection ne repose que sur des tests par sérologie, qui ont déjà montré leurs limites dans ces cas de figure.

12/11/21 – 22:07 – Une souche anormale découverte en Bretagne ?

Faut-il craindre l’apparition d’un nouveau variant en France ? En Bretagne, une “souche anormale” inquiète les autorités sanitaires. Intitulé B.1.640, celui-ci a été remarqué avec l’apparition d’un nouveau cluster, à Bannalec (Finistère). Dans une école de cette commune, plusieurs classes ont fermé et 24 personnes ont été contaminées en tout, dont 18 enfants. Déjà aperçu dans d’autres pays, le variant est sous surveillance, mais les autorités indiquent “une absence d’une contagiosité plus importante”.

12/11/21 – 21:00 – Une situation “très inquiétante” en Europe

L’épidémie de coronavirus ne repart pas seulement en France. Partout en Europe, les nouveaux cas se multiplient, au point que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a jugé, ce vendredi, que la situation est “très inquiétante”. C’est le cas notamment, en Allemagne, où la barre des 50 000 nouvelles contaminations a été franchie, et aux Pays-Bas, où un nouveau confinement pourrait être décrété. Une évolution alarmante qui fait craindre le pire en France, alors que le nombre moyen de cas quotidiens a grimpé à 7 283 cas du 1er au 7 novembre, selon les dernières données de Santé publique France.  

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Selon les dernières données de Santé publique France, communiquées jeudi 12 novembre, 3 860 nouveaux cas de coronavirus ont été recensés en 24 heures, soit 8 743 cas de moins que la veille et 5 138 cas de moins que vendredi dernier. Mais attention, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, car au lendemain d’un jour férié, les résultats sont moins fiables. La moyenne sur sept jours passe ainsi à 8 739 cas, contre 9473 pour la moyenne de la veille. Les admissions à l’hôpital et les entrées en soins critiques sont toutefois en légère hausse, avec 362 nouvelles admissions en 24 heures, soit 150 entrées de plus par rapport à vendredi dernier. Voici le bilan chiffré : 

  • 7 260 503 cas confirmés par PCR (Ehpad compris), soit 3 860 de plus
  • 118 092 décès au total (Ehpad compris), soit 48 de plus
  • 91 195 décès à l’hôpital, soit 48 de plus
  • 7 046 personnes actuellement hospitalisées, soit 94 de plus
  • 1 182 personnes actuellement en réanimation, soit 37 de plus
  • 362 nouveaux admis à l’hôpital (+150) et 98 en réanimation (+63)
  • 430 277 personnes sorties de l’hôpital, soit 214 de plus
  • Taux de positivité des tests : 3,34%, soit 0,01 point de plus
  • Taux d’incidence : 93,63 cas/100 000, soit -0,97 point(s) de moins

Selon le dernier point épidémiologique de Santé publique France (SPF), publié jeudi 4 novembre, “la reprise épidémique se confirme avec la poursuite de l’augmentation de la circulation du SARS-CoV-2 sur le territoire métropolitain”. Selon Santé publique France, “l’augmentation du taux de reproduction indique une accélération de la circulation” du coronavirus dans l’Hexagone.

  • En métropole, les taux d’incidence augmente en semaine 43 et passe à 62 nouveaux cas pour 100 000 habitants (vs 55 en S42, soit +12%). Pas moins de 41 420 nouveaux cas confirmés ont été détectés durant cette semaine. Le taux d’incidence était en augmentation dans toutes les classes d’âge. Néanmoins, il était stable chez les 10-19 ans (58/100 000, -0,1%) et les 80-89 ans (42, -1%). Il a en revanche diminué chez les 0-9 ans (44, -16%).
  • Le nombre d’hospitalisations en légère baisse… mais attention à ces chiffres. Si le R effectif est désormais supérieur à 1, les indicateurs hospitaliers par date d’admission sont en hausse, avec 1 391 nouvelles hospitalisations (-3% par rapport à S42) et 360 nouvelles admissions en services de soins critiques (-5% vs S42). Pourtant, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes car Santé publique France (SpF) précise que ces données n’ont pas été consolidées “en raison d’un allongement des délais d’enregistrement, notamment lié au lundi 1er novembre férié”. Ces tendances ne sont donc pas réellement interprétables.
  • Le variant Delta du coronavirus est toujours majoritaire en France, identifié à 100% par séquençage lors des enquêtes Flash des 5 et 12 octobre 2021.
  • La vaccination contre le Covid-19 progresse encore : au 02 novembre 2021, 76,4% de la population générale avait reçu au moins une dose et 74,6% était complètement vaccinée. 19,8% des 65 ans et plus ont reçu une dose de rappel.

Le Conseil scientifique, dans son dernier avis, publié le 6 octobre, prévoit deux scénarios pour la reprise épidémique de coronavirus. Dans le scénario favorable, l’épidémie demeure sous contrôle, la couverture vaccinale est ajustée selon les nouvelles connaissances sur la persistance de l’efficacité vaccinale. L’épidémie de Covid-19 sera une menace latente, mais maîtrisée. Elle prendra alors un caractère de plus en plus saisonnier et les rebonds épidémiques seront anticipés en proposant des doses de rappel aux personnes vulnérables le cas échéant. Dans le scénario moins favorable, un variant du Covid-19 émerge, après le variant Delta. Issu d’un sous-variant Delta (certains existent déjà, mais ne se développent pas), variant connu capable d’échappement immunitaire, devenu plus compétitif en population très largement immunisée, ou nouveau variant issu de pays ayant une couverture vaccinale insuffisante et où la circulation intense du virus favorise l’émergence de nouvelles mutations, ce variant perturbe le contrôle de l’épidémie, qui ne devient donc pas saisonnière.

Suivez l’évolution du coronavirus dans votre commune grâce à la carte ci-dessous. Cliquez sur un département pour afficher la liste des communes. Retrouvez aussi tous les détails sur cette cartographie et le point complet par ville et par département dans notre article sur la carte du Covid en France

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Depuis la mi-octobre 2020, Santé publique France communique les données d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants) à l’échelle des communes. Les chiffres sont à ce stade communiqués selon une échelle (10 , 20, 50, 150, 250, 500, 1000 cas pour 100 000 habitants). Les données sont exprimées sur une semaine glissante, ce qui signifie qu’elles sont calculés un jour J à partir des tests réalisés entre 3 et 9 jours précédemment. Pour accéder aux informations relatives au coronavirus dans votre commune, saisissez son nom dans le moteur de recherche ou cliquez sur son département d’appartenance dans la carte ci-dessous.

Pour rappel, le taux d’incidence correspond au nombre de nouveaux cas de Covid-19 sur une période d’une semaine, par rapport à la population totale d’un territoire (pays, région, département ou commune). Cet indicateur s’exprime généralement en nombre de cas pour 100 000 habitants. Le taux de dépistage donne quant à lui le nombre de personnes ayant réalisé un test de dépistage du coronavirus sur le nombre total d’habitants,  au cours de la période. Il est lui aussi exprimé le plus souvent sur 100 000 habitants. Enfin, le taux de positivité des tests livre le pourcentage de tests positifs au coronavirus, rapporté au nombre total de tests effectués sur la période.

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