La famille du garçon victime d’un incendie criminel en 2019, un lien n’est pas exclu

Le petit Emile, disparu il y a de ça bientôt un mois, est toujours recherché. « Toutes les pistes restent envisagées, aucune n’étant ni exclue ni privilégiée », avait assuré le procureur Rémy Avon au moment de l’ouverture de l’information judiciaire, le 18 juillet. Et l’une d’elles intrigue. Comme le racontent nos confrères du Parisien, il y a quatre ans, dans la nuit du 22 au 23 mars 2019, une maison de la famille maternelle du petit Emile, située dans un hameau à une dizaine de kilomètres du lieu de disparition du garçon, avait été incendiée. Les raisons de cet incendie criminel restent inconnues. S’agirait-il d’anciennes rivalités ? C’est possible.

« C’est une piste qui existe »

Existerait-il un lien entre cet acte et la disparition du jeune garçon ? « C’est une piste qui existe, confirme une source judiciaire au Parisien. Elle n’est ni privilégiée ni exclue par les enquêteurs à ce stade. Mais forcément, le fait que cette famille semble avoir été visée par des incendies criminels oblige à s’y intéresser. »

Un ancien proche de la famille d’Émile interrogé par le quotidien « ne [peut s]’empêcher de voir un lien entre ces incendies de 2019 et ce terrible drame qui les touche aujourd’hui. »

Toujours aucune trace de l’enfant

Emile a été aperçu pour la dernière fois samedi 8 juillet, à 17h15, seul, dans une rue du minuscule hameau du Haut-Vernet, sur le territoire de la commune du Vernet. Depuis, aucune trace de l’enfant n’a été retrouvée. Emile commençait à profiter de ses vacances d’été chez ses grands-parents maternels quand il a disparu. Le Haut-Vernet se trouve à environ deux kilomètres du Vernet, le village de 125 habitants auquel il est administrativement rattaché, à quelque 30 kilomètres au nord de Digne-les-Bains.

Après sa disparition, les 30 maisons du Haut-Vernet ont été fouillées, tous les habitants interrogés et tous les véhicules inspectés. Quatre-vingt-dix-sept hectares de champs, de bois ou de terrains escarpés ont été « minutieusement » scrutés, avait précisé le procureur de Digne-les-Bains Rémy Avon au cours des recherches, évoquant « une des plus importantes opérations de ratissage judiciaire jamais conduite ». Mais toutes ces opérations n’ont pas permis de retrouver la trace de l’enfant. Ouverte en flagrance le 9 juillet, au lendemain de sa disparition, pour recherche des causes de disparition inquiétante, l’enquête a depuis été confiée à deux juges d’instruction d’Aix-en-Provence.

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