GUERRE UKRAINE. L’armée envoyée par la Russie en Ukraine encercle Kiev: l’ouest de la ville serait bloqué et les Russes auraient pris le contrôle d’un aéroport, au nord d’une capitale assaillie de toute part. La carte.
L’essentiel
- La guerre se poursuit entre l’Ukraine et la Russie. Au lendemain de l’invasion russe, la capitale, Kiev, est assaillie par les troupes de Vladimir Poutine. Des tirs d’armes à feu ont été entendus dans le centre de la première ville du pays alors que dans un quartier du nord de Kiev, Ukrainiens et Russes combattent.
- Dans le reste du pays, les bombardements se poursuivent, en particulier du côté de Marioupol, au sud du pays. A Gorlovka, près de Donetsk une école a été touchée par une bombardement, on compte déjà deux professeurs morts.
- Volodymyr Zelensky, le président ukrainien a décrété la mobilisation générale, hier soir. Un communiqué précise que toutes les personnes soumises “à la conscription militaire et les réservistes” seront sollicitées, la mobilisation est pour l’heure prévue pour 90 jours dans toutes les régions de l’Ukraine. Le chef d’Etat regrette que son pays soit “laissé seul” face à la Russie.
- A l’origine, principalement, de la menace d’une attaque de la Russie en Ukraine : la volonté de cette dernière d’intégrer l’Otan, ce que n’accepte pas Vladimir Poutine. Il a à nouveau redit son opposition à cette volonté, condition sine qua none pour un apaisement des tensions.
- Suivez l’évolution de la situation en direct.
En direct
17:00 – Un bâtiment du service de sécurité de l’Ukraine bombardé
Le bâtiment du service de sécurité de l’Ukraine (SBU) à Tchernihiv, au nord du pays, a été la cible d’un bombardement. Plusieurs obus se sont abattus sur le toit et un incendie s’est déclaré. Pour l’heure, aucun bilan humain n’a été indiqué.
16:55 – Les Russes en passe de s’emparer de Kherson ?
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le chef de l’administration régionale de l’Etat du Kherson, au sud du pays, a indiqué la ville éponyme, capitale de la région, était en train de passer entre les mains de l’armée russe : “il est forcé de rapporter qu’après les batailles de combat, indépendamment des efforts désespérés de l’armée ukrainienne, l’ennemi surmonte la défense de la ville avec des forces importantes et avec de grandes pertes”. Le contrôle de la municipalité n’est pas totalement perdu. “La direction de la région fait un maximum d’efforts pour maintenir la loi et préserver les vies humaines. La situation reste sous tension, mais nous promettons de tout faire pour la régler”, est-il ajouté.
16:26 – Poutine appelle l’armée ukrainienne à “prendre le pouvoir”
Vladimir Poutine a appelé, vendredi 25 février 2022, les militaires ukrainiens à “prendre le pouvoir”, estimant que le gouvernement de Kiev “agit comme des terroristes à travers le monde, se protégeant derrière les gens afin d’accuser la Russie de faire des victimes parmi la population pacifique”. Le chef du Kremlin a alors lancé : “Je m’adresse une fois de plus aux militaires des forces armées ukrainiennes : ne permettez pas aux néo-nazis et aux banderites d’utiliser vos enfants, vos épouses et les personnes âgées comme bouclier humain. Prenez le pouvoir entre vos mains. Il semble que vous et nous trouverons plus facile de parvenir à un accord qu’avec ce gang de toxicomanes et de néonazis à Kiev.”
15:45 – Des coups de feu et une explosion entendus dans un quartier de Kiev
Il y a quelques minutes, des coups de feu et une explosion ont été entendus dans le quartier de Troieshchyna, au nord de Kiev. Une épaisse fumée noire envahit le ciel de la capitale de l’Ukraine sans que, pour l’heure, les détails de ce qu’il s’est produit ne soient connus.
❗️В Киеве на Троещине слышны выстрелы. Очевидцы сообщают, что на улице Закревского что-то взорвалось, идет дым
❗️ Kiev’deki Troyeshchyna’da silah sesleri duyuluyor. Görgü tanıkları Zakrevskogo Caddesi’nde bir şeyin patladığını, duman çıktığını bildirdi. pic.twitter.com/2bVGqznFq7
— Україна (@voiceofukrain) February 25, 2022
15:19 – Carte des combats à Kiev
Voici une carte donnant un aperçu des principaux lieux de combats à Kiev, ce vendredi 25 février 2022.
Légende : le point bleu correspond au centre de Kiev, les zones rouges à des lieux dans lesquels des tirs et explosions ont été entendues, le point rouge à un lieu bombardé, le point vert au palais présidentiel.
14:44 – “Kiev est entré dans une phase défensive”
Alors que l’armée russe a annoncé avoir pris le contrôle d’un aéroport au nord de la ville et que des combats ont lieu dans des quartiers situés au nord de la capitale, le maire, Vitali Klitschko, a déclaré : “La ville est entrée dans une phase défensive. Des coups de feu et des explosions retentissent dans certains quartiers, des saboteurs sont déjà entrés dans Kiev. L’ennemi veut mettre la capitale à genoux et nous détruire.”
14:41 – Carte des principaux combats en cours en Ukraine
Comme le montre une carte établie par l’AFP, les combats se concentrent autour de Kiev et du nord de la ville, alors que les troupes russes ont attaqué depuis la Biélorussie. Le sud est également le théâtre de combats, à proximité avec la Crimée.
[A LA UNE 12H] La Russie resserre l’étau autour de Kiev et des combats ont lieu dans et aux abords de la capitale, au deuxième jour d’une invasion que l’armée ukrainienne faisait “tout son possible” pour repousser. On dénombre déjà plus de 100 000 déplacés #AFP 1/5 pic.twitter.com/KyFvKHCqFt
— Agence France-Presse (@afpfr) February 25, 2022
14:29 – L’ouest de Kiev bloqué, annonce l’armée russe
Selon une déclaration du porte-parole du ministère russe de la Défense, l’ouest de Kiev est bloqué: “les principales forces des troupes aéroportées ont uni leurs forces aux unités de débarquement russes sur l’aéroport d’Antonov, bloquant la capitale de l’Ukraine par l’ouest”.
14:24 – Au nord de Kiev, l’aéroport d’Antonov passe sous contrôle russe
La Russie a annoncé avoir pris le contrôle de l’aéroport d’Antonov, au nord de Kiev, en début d’après-midi. Selon l’armée, citée par l’agence russe Interfax, 200 ukrainiens ont été tués lors des combats, après avoir déployé 200 hélicoptères. “Le succès de la force de débarquement a été assuré par la suppression de tous les systèmes de défense aérienne à proximité du site d’atterrissage, l’isolement complet de la zone d’action militaire de l’air et la guerre électronique radio active”, a ajouté le ministère russe de la Défense.
13:51 – Des données de radiation préoccupantes à Tchernobyl ?
Ce vendredi 25 février, les autorités ukrainiennes s’inquiètent. Des données de radiation préoccupantes auraient été relevées par le système automatisé de contrôle de la centrale de Tchernobyl. Ainsi, le Parlement ukrainien a fait état d’une hausse des “rayons gamma” sur le site, sans pour autant préciser le niveau. Des informations réfutées par la Russie : “Un accord a été trouvé avec un bataillon de la force de sécurité de l’énergie atomique d’Ukraine en vue d’une sécurisation en commun des blocs énergétiques et du sarcophage”, explique Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense.
13:48 – La Suède va fournir une aide militaire à l’Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que la Suède va fournir une aide militaire, technique et humanitaire : “Je suis reconnaissant au Premier ministre suédois de son soutien concret. Construisons ensemble une coalition anti-Poutine !”
13:40 – Le Grand Prix de Russie de Formule 1 est annulé
Le Grand Prix de Russie de Formule 1 est annulé. La Fédération internationale de l’automobile (FIA) l’a annoncé via un communiqué. La FIA explique qu'”il est impossible d’organiser le Grand Prix de Russie dans les circonstances actuelles.”
13:35 – Le pape s’est rendu à l’ambassade de Russie en Italie
Ce vendredi matin, le pape François s’est rendu à l’ambassade de Russie à Rome a indiqué le service de presse du Vatican. Il y a exprimé “sa préoccupation” face à la guerre en Ukraine.
13:21 – Selon Nicolas Sarkozy, “le temps de la désescalade doit venir”
Nicolas Sarkozy s’est entretenu avec Emmanuel Macron ce vendredi 25 février. L’ancien président de la république s’est exprimé à la suite de leur entretien : “L’agressivité dans les relations internationales ne cesse de se déchaîner semaine après semaine. Le temps de la désescalade doit venir. La seule voie possible, c’est la diplomatie. Car l’alternative à la diplomatie, c’est la guerre totale. Aucun peuple à travers le monde ne peut le souhaiter. C’est la raison pour laquelle j’ai approuvé la démarche du président Macron quand il est allé à Moscou.” En outre, Nicolas Sarkozy a plaidé pour l’installation de nouvelles institutions multilatérales étant donné qu’à ses yeux l’Otan, le G7, le G20 et L’ONU “ne fonctionnent pas”.
13:16 – Les troupes russes se rapprochent de la capitale
Interrogé sur FranceInfo, un entrepreneur français vivant à Kiev a indiqué que les combats se rapprochent de la capitale de l’Ukraine : “J’ai été témoin de coups de Kalachnikov à 200 ou 300 mètres de chez moi où vraisemblablement des saboteurs auraient voulu faire exploser un pont. Mais l’armée est directement intervenue.”
En savoir plus
Après des semaines de poker menteur et une escalade non déclarée officiellement ces derniers jours, la Russie a donc annoncé entrer en guerre avec l’Ukraine, jeudi 24 février 2022. Dans un discours télévisé publié tôt dans la journée de jeudi, Vladimir Poutine a annoncé une “opération militaire spéciale” pour “protéger les personnes qui ont été victimes d’intimidation pendant huit ans par le régime de Kiev. Et à cette fin, nous nous efforcerons de démilitariser et de dénazifier l’Ukraine”. La décision du président russe intervient après la reconnaissance par ce dernier de l’indépendance des Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk, territoires établis en Ukraine dirigés par des séparatistes pro-russes depuis 2014. Des “traités d’amitié et d’entraide” avaient été signés le 22 février entre la Russie et ces territoires, ouvrant la voie à une intervention militaire de la Russie, sur laquelle s’est donc engagé Vladimir Poutine.
Si depuis plusieurs années, les tensions sont vives dans l’est de l’Ukraine, là où le conflit s’est envenimé les jours précédant l’invasion russe du 24 février, la guerre a été déclarée dans tout le pays. En effet, bien que la Russie ne soit frontalière qu’à l’est de l’Ukraine, ce sont toutes les principales villes du pays, partout sur le territoire, qui sont sous les bombardements. A commencer par la capitale Kiev, et ses alentours, assaillis par les forces russes. Pourtant située à plusieurs centaines de kilomètres de la frontière russe, la première ville du pays n’est qu’à 150km, par la route, de la Biélorussie, un pays ami de la Russie par lequel les forces de Vladimir Poutine ont pénétré en Ukraine. Encore plus à l’ouest, près de la Pologne, Lutsk, Lviv ou encore Ivano-Frankivsk sont ciblés. Le sud de l’Ukraine est également le terrain de combats, sur les bords de la mer Noire, notamment du côté d’Odesa, près de la Moldavie et de la Transnistrie, territoire pro-russe autoproclamé, Mykolaiv et Marioupol. Dans l’est du pays, Dnipro est ciblé, mais aussi Kharkiv, en plus de Donetsk et Lougansk, qui concentrent les tensions depuis huit ans (lire plus bas).
The map below shows the places that were targetted in this morning’s rocket attacks.#RussiaInvadedUkraine pic.twitter.com/d8qPL97g9c
— Global Ukraine (@GlobalUA) February 24, 2022
Carte recensant les principales attaques enregistrées le 24 février 2022 en Ukraine.
Ce jeudi 24 février 2022, les Russes ont pris le contrôle de la centrale de Tchernobyl. Une prise symbolique, mais pas que. Bien connu depuis l’accident nucléaire qui l’a touché en 1986, le site a vu les forces armées russes et ukrainiennes s’affronter, avant qu’un conseiller de la présidence, Mikhaïlo Podoliak, ne prenne la parole dans l’après-midi : “Après des combats acharnés, nous avons perdu le contrôle du site de Tchernobyl.” Poursuivant, le conseiller s’est montré particulièrement inquiet : “Il est impossible de dire si la centrale est en sécurité”, expliquant que l’état des installations de la centrale mais aussi celui de la chape étanche isolant le réacteur accidenté et le dépôt pour le combustible nucléaire « est inconnu ». En ce sens, l’agence internationale de l’énergie a exprimé, dans un communiqué, son inquiétude et a appelé “à un maximum de retenue pour éviter toute action qui mettrait les sites nucléaires du pays en danger”. En outre, Mikhaïlo Podoliak estime que c’est certainement l’une “des menaces les plus graves pour l’Europe”. En effet, le conseiller ukrainien craint que les Russes utilise le site nucléaire de Tchernobyl à des fins provocatrices.
Ce vendredi 25 février, les autorités ukrainiennes s’inquiètent. Des données de radiation préoccupantes auraient été relevées par le système automatisé de contrôle de la centrale de Tchernobyl. Ainsi, le Parlement ukrainien a fait état d’une hausse des “rayons gamma” sur le site, sans pour autant préciser le niveau. Des informations réfutées par la Russie : “Un accord a été trouvé avec un bataillon de la force de sécurité de l’énergie atomique d’Ukraine en vue d’une sécurisation en commun des blocs énergétiques et du sarcophage”, explique Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense.