EN DIRECT – Guerre Israël-Hamas : Washington redoute une “escalade” et une “implication de l’Iran”

Après avoir visité l’hôpital d’Ashkelon, à une quinzaine de kilomètres de la bande de Gaza, aux côtés de son homologue israélien Eli Cohen, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a annoncé que la France enverrait “à cet hôpital des équipements médicaux d’urgence”.

“J’ai voulu venir à l’hôpital (…) car c’est une façon de témoigner de la solidarité de la France avec Israël qui a subi une attaque terroriste monstrueuse, une façon aussi de dire que la France partage la peine du peuple israélien car elle sait aussi le prix du terrorisme”, a-t-elle déclaré durant sa visite.

Les autorités égyptiennes ont dit “lancer l’invitation à un sommet régional et international sur l’avenir de la cause palestinienne”, peu avant l’arrivée au Caire du secrétaire d’Etat américain en tournée régionale. L’Egypte n’a pas précisé le calendrier et la liste des participants à ce sommet.

“Nous ne pouvons pas écarter l’hypothèse que l’Iran décide de s’impliquer directement d’une manière ou d’une autre, et nous devons nous préparer à toute éventualité”, a déclaré ce dimanche Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, dans une interview à la chaîne CBS.

L’Égypte intensifie ses efforts avec ses partenaires internationaux et régionaux pour acheminer de l’aide à Gaza, selon un communiqué publié par la présidence égyptienne. Le pays refuse toutefois d’ouvrir ses frontières aux Palestiniens venus de la bande de Gaza. L’entrée depuis le territoire reste impossible et le passage de l’aide humanitaire par le point de passage de Rafah n’est pas autorisé.

L’armée israélienne annonce qu’un nouveau tir venu du Liban a visé un poste militaire à la frontière. C’est au moins le cinquième missile lancé depuis le Liban sur le nord d’Israël aujourd’hui, lors d’attaques revendiquées par le groupe terroriste du Hezbollah.

Tsahal n’a pas fait état de blessés lors de cette dernière attaque.

Alors que les troupes israéliennes se massent de l’autre côté de la frontière et que des réservistes arrivent par dizaines de milliers, nos journalistes ont pu approcher ces unités qui se préparent à quelques centaines de mètres de la bande de Gaza.  ↓

À la frontière entre Gaza et l’Égypte, même les passeports étrangers ne valent “rien”, expliquent les journalistes de l’AFP. Ibrahim al-Qarnaoui, qui possède un passeport suisse, témoigne ainsi de sa situation. Alors qu’il était venu à Gaza quelques jours pour voir sa famille, il est resté bloqué à Rafah, seul point de sortie de Gaza qui ne soit pas sous contrôle israélien. “Le poste-frontière n’a pas ouvert”, rapporte-t-il, malgré un message de l’ambassade qui l’invitait à s’y rendre. Alors qu’Israël pilonne sans relâche la bande de Gaza, il a préféré ne pas reprendre la route vers la maison familiale dans le camp de réfugiés de Boureij, plus au nord. 

Autour de lui, ils sont une trentaine, passeport étranger à la main, à attendre près du terminal, bombardé à trois reprises ces derniers jours par l’aviation israélienne.

L’armée israélienne a dit attendre une “décision politique” pour débuter son offensive terrestre dans la bande de Gaza. Lors de deux points presse distincts, les porte-parole de l’armée israélienne Richard Hecht et Daniel Hagari ont indiqué qu’une “décision politique” doit précéder toute invasion. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a évoqué l’évacuation des civils de la bande de Gaza et “des questions humanitaires” lors de discussions avec des sénateurs américains dimanche, a rapporté son bureau. Il a souligné “la puissance militaire” et la “détermination” d’Israël à “détruire l’ennemi”.

Des porte-parole militaires israéliens ont dit à des journalistes qu’une invasion de la bande de Gaza aurait pour objectif d’anéantir le réseau du Hamas afin de l’empêcher de mener de nouvelles attaques.

La tension monte jour après jour. Laissant craindre un deuxième front en Israël. Depuis le début de la guerre entre l’État hébreu et le Hamas, le sud du Liban est le théâtre de tirs entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne. Mais que sait-on du Hezbollah ? Quelles sont ses capacités militaires et ses alliés ? TF1info vous répond. ↓

La Chine soutient “la juste cause du peuple palestinien dans la préservation de ses droits nationaux”, a déclaré le  ministre des Affaires étrangères chinois à son homologue iranien. “La racine profonde de la situation entre la Palestine et Israël est que le droit du peuple palestinien à la souveraineté a été mis de côté depuis longtemps”, a déclaré Wang Yi lors d’un entretien téléphonique avec le ministre des Affaires étrangères iranien, selon un compte-rendu officiel chinois.

L’armée israélienne affirme avoir identifié 126 otages aux mains du Hamas. Les autorités israéliennes avaient dans un premier temps estimé qu’environ 150 Israéliens et étrangers avaient été capturés. Des responsables ont expliqué que le chiffre avait été revu à la baisse après la découverte de corps dans le sud d’Israël depuis l’attaque et qu’il était toujours susceptible d’évoluer.

Antony Blinken retournera en Israël lundi pour sa deuxième visite dans le pays en moins d’une semaine après avoir visité six pays arabes, a indiqué Matthew Miller, le porte-parole du département d’État.

Les habitants de la ville israélienn de Sdérot, durement touchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre, ont été vivement invités, dimanche, à évacuer. Trois autobus d’une cinquantaine de personnes chacun, rassemblés devant une école du centre de Sdérot, étaient donc prêts à partir, sous les alertes incessantes de tirs de roquettes depuis la bande de Gaza adjacente. Destination: les hôtels d’Eilat, au bord de la mer Rouge, dans l’extrême sud du pays, de Jérusalem et de Tel-Aviv.

La mairie de Sdérot a indiqué que l’évacuation n’était pas obligatoire, mais fortement recommandée face à l’imminence d’une offensive terrestre dans la bande de Gaza. Selon les médias israéliens, plus de la moitié des habitants ont déjà quitté la ville dans les jours qui ont suivi le 7 octobre. 

Environ un million de personnes ont été déplacées dans la bande de Gaza pendant les sept premiers jours de la guerre, selon une estimation de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Juliette Touma, directrice de la communication de l’UNRWA, a toutefois souligné auprès de l’AFP que ce chiffre “va probablement monter puisque les gens continuent de quitter leurs maisons”.

Sur LCI, l’ancien général de l’Armée de l’Air, Patrick Dutartre, nous explique la stratégie de l’armée israélienne pour son offensive sur Gaza.↓  

Le ministre iranien des Affaires étrangères a averti que “nul ne peut garantir le contrôle de la situation” si Israël venait à envahir Gaza. 

“Si les attaques du régime sioniste contre la population sans défense de Gaza se poursuivent, personne ne peut garantir le contrôle de la situation et la perspective d’un élargissement du conflit”, a déclaré Hossein Amir-Habdollahian durant sa rencontre avec le dirigeant qatari, selon un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères. Pour rappel, la République islamique soutient financièrement et militairement le Hamas. Le ministre a précisé que les parties qui voulaient “empêcher la crise de s’étendre devaient empêcher les attaques barbares du régime sioniste”.

Une évacuation des civils qui se trouvent dans la Bande de Gaza est-elle possible ? “L’Égypte n’a pas envie de récupérer la ‘patate chaude’ palestinienne”, souligne Gilles Kepel, qui se dit plutôt pessimiste. 

“L’opinion occidentale est majoritairement horrifiée parce qu’il s’est passé, ce qui donne à Israël un blanc-seing pour se défendre”,  estime le politologue.

Au regard des événements en cours, le Qatar ou d’autres peuvent-ils faciliter le retour d’un processus de paix ? “En tout cas, je suis convaincu que c’est ce que les Américains ont dans la tête”, déclare le politologue. 

“[Benyamin] Netanyahu essaie de se refaire une image militaire, poursuit le politologue, interrogé sur la présence du Premier ministre israélien aux côtés des troupes. C’est un échec terrible pour l’image d’invincibilité d’Israël, C’est pour ça que j’ai comparé avec le 11-Septembre. C’est le même effet psychologique. Ça pose un très gros problème à Israël dans la région. Pourquoi des gouvernements arabes faisaient des alliances avec Israël, parfois en se mettant en difficulté par rapport à leur opinion publique ? [Parce que] les armes israéliennes qui sont livrées à ce moment-là permettent à ces pays de mieux s’assurer.”

Après la prière de l’Angélus, le pape a exprimé sa douleur pour les événements “en Israël et en Palestine” et a eu une pensée pour les “enfants et les personnes âgées” victimes du conflit.  Devant la place Saint-Pierre, il a renouvelé son appel à la libération des otages avant de demander “qu’on respecte les droits humanitaires” pour les victimes du conflit, notamment à Gaza “où il est urgent et nécessaire de garantir des couloirs humanitaires et de secourir la population”.

Gilles Kepel est l’invité de Marie Chantrait dans “L’évènement du dimanche LCI. Pour le politologue et spécialiste du monde arabe, “ce n’est pas Israël qui décide de quoi que ce soit aujourd’hui. Ce sont les États-Unis”, notamment dans “les négociations avec l’Iran”.

Avec le pire attentat perpétré sur le sol de son pays, c’est le “début de la chute” de Benjamin Netanyahu, selon plusieurs observateurs. “Il a failli à l’essentiel de sa fonction : assurer la protection de sa population. À cause de lui, le samedi 7 octobre, en bordure de la bande de Gaza, l’Etat et l’armée étaient absents”, souligne à l’AFP Daniel Bensimon, expert de la politique israélienne et ancien député du Parti travailliste. “Il va le payer très cher”.

Le couperet pourrait tomber pour le chef du Likoud, qui détient en Israël le record de longévité au poste de Premier ministre, si une commission d’enquête gouvernementale vient à déterminer sa responsabilité dans la tuerie.

Notre envoyée spéciale à Haifa, en Israël, nous explique la situation sur place suite à des tirs du Hezbollah ↓

Les Forces de défense israéliennes ont décidé de fermer de la zone frontalière avec le Liban et “d’isoler la zone” sur un périmètre d’environ quatre kilomètres. “Il est strictement interdit de pénétrer dans la zone”, indique l’armée sur ses réseaux sociaux. Par ailleurs, les habitants des localités situées jusqu’à deux kilomètres de la frontière libanaise ont reçu l’ordre de rester à proximité d’abris anti-bombes jusqu’à nouvel ordre.

L’armée israélienne confirme qu’une personne a été tuée et d’autres ont été blessées dans le nord d’Israël par des tirs en provenance du Liban. “Nous avons un civil tué et plusieurs personnes blessées dans l’attaque. L’armée a riposté en ouvrant le feu et a détruit des positions du Hezbollah et la source des tirs”, a déclaré Daniel Hagari, un porte-parole de l’armée, à des journalistes.

Le gouvernement allemand met en garde ses ressortissants souhaitant se rendre en Israël, dans les territoires palestiniens ou au Liban en raison d’une “escalade de la violence. C’est le plus haut niveau d’avertissement émis par le gouvernement. Dans sa déclaration, le ministère des Affaires étrangères a aussi indiqué qu’il ferait “tout son possible” pour aider les citoyens allemands souhaitant quitter Israël ou les territoires palestiniens.

L’ambassade des États-Unis en Israël a annoncé qu’elle évacuera lundi ses ressortissants et leurs proches par bateau, du port de Haïfa vers Chypre. Sur son site, l’ambassade a expliqué que l’embarquement commencera à 8 heures du matin, heure locale, ce lundi. “Les citoyens américains doivent arriver au terminal des passagers du port de Haïfa au plus tard à 9 heures”, précise le document mis en ligne. La traversée jusqu’au port de Limassol, à Chypre, devrait durer entre dix à douze heures. “L’embarquement se fera dans l’ordre d’arrivée et dans la limite des places disponibles”, préviennent toutefois les autorités.

L’armée israélienne assure aux résidents du nord de Gaza que les formes armées “ne mèneront aucune opération” le long de la route Salah ad-Din, la principale autoroute de la bande de Gaza, “de 10 heures à 13 heures”. “Pendant cette période, veuillez en profiter pour vous déplacer vers le sud depuis le nord de la bande de Gaza”, écrivent les forces armées.

La chaîne de télévision Al-Manar, affiliée au Hezbollah, confirme que des missiles ont été tirés depuis le Liban sur le village israélien de Shtula. Les médecins israéliens affirment quant à eux qu’une personne a été tuée et trois blessées à la suite de ces tirs.

Le Hamas a revendiqué deux infiltrations en territoire israélien à partir du Liban, annonçant la mort de trois de ses combattants. Un groupe de combattants des Brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, est “parvenu à faire sauter la clôture frontalière”, “pénétrer en Palestine occupée”,  et a eu un affrontement avec “l’ennemi”, a dit le mouvement palestinien dans un communiqué. “Des avions de l’ennemi” ont pris pour cible ces combattants, en tuant trois samedi, a-t-il ajouté.

Les forces israéliennes ont dit samedi avoir tué plusieurs “terroristes” tentant de s’infiltrer depuis le Liban.

L’armée israélienne a fait état de tirs en provenance du Liban vers la localité de Shtula, à la frontière, et d’une position militaire.  “En riposte, l’armée est en train de frapper le sol libanais”, dans le sud du pays, a-t-elle indiqué.

Les médecins israéliens affirmant quant à eux qu’une personne a été tuée et trois blessées à la suite de ces tirs. Les urgentistes arrivés sur place “ont prononcé la mort d’un quadragénaire sur les lieux de l’attaque”, et pris en charge trois autres hommes du même âge.

L’armée israélienne affirme avoir tué un autre haut responsable des forces armées du Hamas, le commandant Billal al Kedra. Il a été abattu dans le secteur de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, par une frappe aérienne.

 À la tête d’un des bataillons de l’unité “Nukhba”, qui signifie “élite” en arabe, c’est lui qui aurait mené les attaques contre le kibboutz israélien de Nirim, adjacent à la bande de Gaza la semaine dernière. D’après des médias israéliens, au moins cinq personnes ont été tuées à Nirim, où les habitants ont vécu un siège de neuf heures avant l’intervention des forces israéliennes.

Le secrétaire d’État américain rencontre à Ryad le prince héritier d’Arabie saoudite, qui a suspendu ses discussions sur une possible normalisation avec Israël en pleine guerre avec le Hamas palestinien. Antony Blinken, a entamé une réunion avec Mohammed ben Salmane, peu après 07h30, a indiqué à l’AFP un responsable américain. 

Depuis le 7 octobre, la société israélienne s’est unie autour de son armée et a organisé un gigantesque réseau de solidarité. Les envoyés spéciaux de TF1 ont suivi des bénévoles qui s’organisent pour aider les soldats appelés sous les drapeaux.

Le Jerusalem Post révèle que l’Iran a envoyé un message privé à Israël par l’intermédiaire de l’ONU, indiquant que son armée pourrait intervenir si Tsahal poursuivait sa campagne militaire à Gaza. Selon la presse iranienne et le Jerusalem Post, Téhéran a mis en garde contre les “conséquences considérables” à venir si les bombardements ne cessent pas. Un avertissement qui arrive alors qu’Israël s’apprête à lancer ses troupes sur le territoire enclavé et à l’heure où les diplomates du monde entier œuvrent pour éviter une escalade du conflit. 

“Les forces israéliennes sont prêtes”, assure le Colonel Olivier Rafowicz et “se préparent à toute éventualité”. Parmi elles, “celle qui est la plus importante, à savoir une opération terrestre”, a précisé le porte-parole de l’armée israélienne sur LCI, sans toutefois donner plus d’informations. “Je ne vous dirais pas quand, ni comment elle interviendra. Nous agirons quand Tsahal le jugera nécessaire.” 

“En parallèle” les frappes intensives sur Gaza continuent. “Hier, nous avons éliminé un des chefs du Hamas. Nous les cherchons un par un et nous allons les éliminer un par un.”

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, aurait rencontré le chef du Hamas à Doha, au Qatar, hier soir, selon des images diffusées par la presse iranienne.

Les frappes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 2329 personnes, d’après le dernier bilan du ministère palestinien de la Santé du Hamas, dont 300 au cours des dernières 24 heures. D’après cette source, plus de 9000 personnes ont également été blessées.

Israël lancera des opérations militaires “significatives” à Gaza dès que l’armée constatera que les civils ont quitté la zone, affirme un porte-parole de Tsahal à CNN. Au micro de la chaîne américaine, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, a déclaré qu’Israël avait été très généreux en donnant “un large avertissement, plus de 25 heures” pour que les plus d’un million d’habitants de Gaza vivant dans la partie nord du territoire se déplacent vers le sud. Désormais “il est temps pour les habitants de Gaza de partir”, a-t-il ajouté. “Prenez vos affaires, allez vers le sud. Préservez votre vie et ne tombez pas dans le piège que le Hamas vous tend.”

Rappelant que les forces armées “augmentent leur préparation opérationnelle pour les prochaines étapes de la guerre”, le porte-parole a tenu à souligner que la bande de Gaza était encerclée de “centaines de milliers d’unités de réserve israéliennes”.

Israël poursuit ses préparatifs en vue d’une offensive dans le nord de Gaza, après avoir accordé samedi un délai supplémentaire aux habitants pour évacuer la zone. Auprès de l’AFP, un porte-parole a indiqué qu’aucune date butoir n’avait été fixée par l’armée et qu’Israël comptait donner plus de temps à la population pour gagner le sud du territoire. 

“Nous continuons à donner aux civils le temps de quitter les endroits que nous pensons que le Hamas utilise pour son infrastructure terroriste”, a-t-il commenté. 

L’envoyée spéciale de LCI à Tse’elim témoigne du moral des troupes israéliennes et notamment de ces réservistes qui se disent prêts à faire la guerre ↓ 

L’action d’Israël à Gaza après l’attaque du Hamas va “au-delà du domaine de l’auto-défense” et le gouvernement israélien doit cesser “de punir collectivement” les Gazaouis, a déclaré le ministre des Affaires chinois Wang Yi. “Les parties ne doivent entreprendre aucune action qui engendrerait une escalade de la situation” a souligné le chef de la diplomatie chinoise à son homologue saoudien Faisal bin Farhan, appelant à l’ouverture de “négociations”.

Plus tôt dimanche, la chaîne de télévision publique chinoise CCTV a annoncé que l’émissaire chinois pour le Proche-Orient, Zhai Jun, se rendrait dans la région la semaine à venir afin de promouvoir un cessez-le-feu ainsi que des pourparlers de paix.

Lors de deux entretiens téléphoniques, le président américain a dit au Premier ministre israélien et au président palestinien que les États-Unis soutenaient “tous les efforts visant à protéger les civils”, a indiqué un communiqué de la Maison-Blanche.

“Le président Biden a discuté avec Benjamin Netanyahu de la coordination des États-Unis avec les Nations unies, l’Égypte, la Jordanie, Israël et d’autres pays de la région pour veiller à ce que les civils innocents aient accès à l’eau, à la nourriture et aux soins médicaux”, a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué faisant état du dialogue téléphonique entre les deux dirigeants, sans mentionner la bande de Gaza.

Dans un autre communiqué, la Maison-Blanche a indiqué que Joe Biden s’est également entretenu avec Mahmoud Abbas et a “condamné l’attaque brutale du Hamas contre Israël”. “Le Hamas ne défend pas le droit du peuple palestinien à la dignité et à l’autodétermination”, lui a-t-il dit.

L’armée israélienne a annoncé hier soir avoir retrouvé dans la bande de Gaza “des cadavres” d’otages israéliens enlevés par des commandos du Hamas. Le lieutenant colonel Peter Lerner, un porte-parole de l’armée israélienne, n’a toutefois pas donné plus de précision sur leur nombre, leur identité ou leur nationalité.

Évacuer des milliers de patients du nord de Gaza vers les établissements débordés du sud pourrait être “l’équivalent d’une peine de mort”, a averti hier soir l’Organisation mondiale de la santé. “L’OMS condamne fermement les ordres israéliens réitérés d’évacuer 22 hôpitaux traitant plus de 2000 patients”, a déclaré l’agence onusienne dans un communiqué, publié à son siège à Genève.

Déplacer 2000 patients vers le sud de Gaza, “où les structures de santé sont déjà au maximum de leurs capacités et sont incapables d’absorber une hausse considérable du nombre de patients, pourrait être l’équivalent d’une peine de mort”, estime-t-elle.

Le chef du Hamas a demandé hier soir aux Palestiniens de refuser leur “déplacement” au sein de la bande de Gaza ou vers l’Égypte. Lors d’un discours télévisé réalisé à Doha, où il est basé, Ismaïl Haniyeh a qualifié l’attaque du 7 octobre contre Israël de “frappe stratégique” qui contribuerait à “notre libération”.

“Notre décision est de rester sur notre terre”, a-t-il insisté. “Nous voulons que l’occupation quitte notre terre”, a encore déclaré le chef du Hamas, “pour que nous ayons un État avec Jérusalem comme capitale” et “pour que notre peuple palestinien revienne”.

À Ashkeleton les blindés sont en position pour une éventuelle offensive. Les soldats et les chars se tiennent prêts à partir à l’assaut de la bande de Gaza. Tout est en place pour que, lorsque l’ordre d’intervenir sur le territoire enclavé sera donné, l’armée israélienne puisse se mettre en route. Nos images sur place ↓ 

Des Palestiniens, qui tentaient de fuir vers le sud de la bande de Gaza à travers une zone que l’armée israélienne avait présentée comme sécurisée, ont été tués dans des frappes israéliennes, affirment des témoins et des responsables du Hamas.

D’après le ministère de la Santé et le bureau en charge des médias du Hamas, des dizaines de civils qui tentaient de se réfugier vers le sud de Gaza ont été tués dans au moins trois endroits vendredi après-midi. Samedi, un témoin a indiqué à l’AFP qu’un “camion transportant des dizaines de familles a été frappé près de Wadi Gaza”. Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté.