EN DIRECT – Guerre en Ukraine: Washington dénonce des “crimes de guerre systématiques” de la Russie

Nikolaï Patrouchev, Alexander Bortnikov, Serguei Narychkine…: qui sont les successeurs potentiels de Vladimir Poutine?

L’ancien président la Douma Serguei Narychkine, le maire de Moscou Sergueï Sobianine, le secrétaire du conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev, le chef de la république tchéchène Ramzan Kadyrov ou encore le directeur du FSB Alexander Bortnikov pourraient trahir le président russe et avoir intérêt à “l’éliminer” pour lui succéder.

Zaporijia: en cas d’accident nucléaire, “on aurait plusieurs jours pour intervenir”, selon la Société française d’énergie nucléaire

Si Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d’énergie nucléaire, explique que la centrale de Zaporijia “n’a pas été faite pour opérer dans des zones de combats”, en pratique “il y a plusieurs éléments rassurants” en cas d’accident nucléaire.

“Les Ukrainiens et les Russes connaissent extrêmement bien l’installation, les tirs sont très précis, car chacun sait exactement où il peut tirer sans conséquence sur la sûreté de la centrale” a d’abord expliqué la déléguée générale”.

Aussi, “les réacteurs sont à l’arrêt depuis début octobre […] ils ne sont pas en fontionnement, donc s’il arrivait un problème sur un des réacteurs, les combustibles sont dans l’eau et on aura beaucoup de temps pour intervenir” pour baisser la température des réacteurs, a-t-elle poursuivi, précisant que l’on aurait “plusieurs jours” pour intervenir.

L’OMS met en garde contre un hiver “menaçant la vie” de millions de personnes en Ukraine

L’OMS a mis en garde ce lundi contre un hiver “menaçant la vie” de millions de personnes en Ukraine.

“Pour faire simple, cet hiver sera une question de survie”, a estimé l’OMS.

Et pour cause, les infrastructures énergétiques ukrainiennes sont égulièrement visées par des tirs russes, tout comme des infrastructures sanitaires.

Pour l’ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis Gérard Araud, “nous ne sommes pas dans une phase de négociations” en Ukraine

Sur BFMTV, l’ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis Gérard Araud a estimé que “nous ne sommes pas dans une phase de négociations” en Ukraine.

“Les Ukrainiens pensent qu’ils sont en train de l’emporter et veulent confirmer leur victoire, les Russes de leur coté veulent rétablir la situation, le plus probable c’est que pour les semaines voire les mois qui viennent, la guerre va se poursuivre, mais il faudra tôt ou tard reparler d’une perspective de négociation” a-t-il déclaré.

Dénazification, reconnaissance des territoires annexés…: les conditions de la paix pour Vladimir Poutine

Pour Vladimir Poutine, la reconnaissance des quatre territoires annexés par la Russie, la renonciation de l’Ukraine à rejoindre l’Otan et la dénazification du pays sont nécessaires à la paix.

Retrait des troupes russes, procès…: les conditions de la paix pour Volodymyr Zelensky

Volodymyr Zelensky a présenté à l’occasion du G20 ses conditions de paix.

Parmi elles se trouvent le retrait des troupes russes de l’ensemble du territoire de l’Ukraine, y compris de la Crimée, le paiement des réparations par la Russie, la traduction en justice des criminels de guerre ou encore la restauration de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

Quel acte de la Russie pourrait déclencher une contre-offensive de l’Otan?

L’Otan entrera en guerre contre la Russie si une frappe touche un pays allié de l’organisation, a rappelé l’éditorialiste Ulysse Gosset sur BFMTV.

“La ligne rouge, c’est une frappe sur un pays allié de l’Otan”, a-t-il rappelé.

Mais une contre-offensive de l’Otan n’existera qu’en cas d’attaque “délibérée et massive” contre un pays allié, précise Thierry Arnaud, rappelant qu’une frappe qui tomberait “par erreur” ne serait pas un motif d’entrée en guerre de l’Otan.

Entre 80.000 et 100.000 soldats mis hors d’état de combattre depuis le début de la guerre

Selon un nouveau bilan donné par un haut responsable américain, entre 80.000 et 100.000 soldats ont été mis hors d’état de combattre depuis le début de la guerre.

Avec l’arrivée de l’hiver, les armées changent d’équipements pour continuer les combats dans le froid

Alors que les combats se concentrent désormais à l’est de l’Ukraine, les conditions météorologiques sont de plus en plus difficiles sur place, avec l’arrivée de la neige et du froid.

Mais l’hiver n’arrêtera pas les combats, selon le consultant défense BFMTV Michel Goya qui rappelle qu’en 2014-2015 dans le Donbass, les combats les plus violents avaient eu lieu en janvier, à la période la plus froide.

Ces conditions demandent tout de même aux armées d’adapter leurs équipements et leur façon d’évoluer sur le terrain.

Washington dénonce des “crimes de guerre systémiques” de la Russie

La Russie s’est livrée à des “crimes de guerre systémiques” partout où elle a déployé des troupes en Ukraine, a accusé lundi une haute responsable américaine, se disant confiante qu’à terme les responsables russes pourront en rendre compte devant la justice.

“Nous disposons de preuves qui s’accumulent démontrant que cette agression (l’invasion russe, ndlr) s’est accompagnée de crimes de guerre systémiques commis dans toutes les régions où les forces russes ont été déployées”, a déclaré à des journalistes Beth Van Schaack, diplomate chargée de la justice pénale internationale au département d’Etat, citant des exécutions sommaires, cas de torture ou de traitements inhumains ou encore le déplacement contraint de personnes et d’enfants.

Mer Noire: quelles sont les armes utilisées par les Ukrainiens?

En mer Noire, l’Ukraine utilise des drones maritimes sans pilote, avec un moteur habituellement utilisé sur des jetski, et évoluant à une vitesse de 80 km/h.

“A plus de 150 kilomètres de la base russe de Sebastopol, les ukrainiens peuvent faire quelques dégâts” avec ces drones navals, indique l’éditorialiste Patrick Sauce sur BFMTV.

“C’est la première fois qu’une marine utilise ces drones de façon offensive, d’habitude elles ont des gros bateaux”, a-t-il ajouté.

Une trêve de noël est-elle possible en Ukraine?

Pour Ulysse Gosset, éditorialiste BFMTV, un cessez-le-feu temporaire au moment des fêtes de fin d’année “n’est pas exclu”.

“Dans la guerre qui opposait l’Ukraine et la Russie depuis 2014 dans le Dombass, il y a eu plusieurs fois des cessez-le feu, qui ont toujours été violés, mais ils ont été signés” a-t-il rappelé, avant d’ajouter que “on ne peut pas exclure une trêve de noël, mais ce n’est pas vraiment à l’ordre du jour”.

Missile en Pologne: pour le vice-ministre des Affaires étrangères ukrainien, le “doute persiste” sur l’origine du tir

Quelques jours après qu’un missile soit tombé en Pologne, Yevhen Perebyinis, vice-ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, a expliqué sur BFMTV que “le doute persiste” sur son origine.

“A l’heure où je vous parle, l’enquête se poursuit, nous n’avons pas de conclusion définitive, le doute persiste sur l’origine du missile, nos experts sont sur place”, a-t-il expliqué, alors que l’Ukraine avait d’abord accusé la Russie d’en être à l’origine.

Vice-ministre des Affaires étrangères ukrainien: “l’Ukraine n’a pas l’intention de se mettre à la table des négociations”

Sur notre antenne, Yevhen Perebyinis, vice-ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, a assuré que l’Ukraine “n’a pas l’intention de se mettre à la table des négociations avec Vladimir Poutine”.

Il a rappelé que l’Ukraine avait déjà prévenu que les négociations ne seraient pas possibles si la Russie organisaient ses référendums d’annexion dans plusieurs régions, ce qu’elle a fait en septembre.

“Lorsque toutes les forces russes se seront retirées, on pourra parler des négociations”, a-t-il martelé.

Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères assure que “tôt ou tard, la Crimée sera libérée”

Sur notre antenne, Yevhen Perebyinis, vice-ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, a assuré que “tôt ou tard, la Crimée sera libérée”.

La péninsule a été annexée par la Russie en 2014.

Le vice-ministre des Affaires étrangères ukrainien appelle à la création de tribunaux spéciaux pour juger la Russie

Yevhen Perebyinis, vice-ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, a appelé sur BFMTV la communauté internationale à la création de tribunaux spéciaux.

“C’est important que la commnunauté internationale continue son soutien à l’Ukraine, il doit aussi comporter la dimension de la justice, avec la création de tribunaux spéciaux ad hoc pour juger l’agression russe en Ukraine et leurs crimes” a-t-il estimé.

Zaporijia: pour le vice-ministre des Affaires étrangères ukrainien, la centrale est dans une situation “extrêmement dangereuse”

Le vice-ministre des Affaires étrangères a assuré sur BFMTV que “la situation à la centrale de Zaporijia est très sérieuse, les provocations et les tirs continuent, la situation est extrêmement dangereuse, c’est la Russie qui maintient ses troupes à l’intérieur et fait tout pour déconnecter la centrale du réseau ukrainien, et met incessamment la centrale à l’épreuve”.

L’Ukraine de son côté “ne tire pas sur ses centrales nucléaires, […] elle n’a aucun intêret à tirer sur ses propres centrales nucléaires”, s’est défendu Yevhen Perebyinis.

Quel est l’état de l’armement russe?

L’état de l’armement russe n’est pas connu. Les études sur le sujet reposent sur les déclarations des pays, et ne peuvent pas être vérifiées.

“Si la guerre dure, la Russie prendra tous les moyens pour transformer son économie en économie de guerre”, et produire “ces armes sur son territoire”, estime Ulysse Gosset, éditorialiste BFMTV.

Le fleuve du Dniepr, nouvelle ligne de front

Après la reprise de Kherson par les forces armées ukrainiennes, le fleuve du Dniepr devient la ligne de front, sur un tiers de celle-ci. Il représente un véritable obtacle, car il mesure plusieurs centaines de mètres de large.

“Les forces spéciales de la marine ukrainiennes ont franchi ces derniers jours l’embouchure du Dniepr pour se diriger vers la péninsule de Kinburn en espérant réussir àla contrôler”, explique Michel Goya. Cela permettrait aux Ukrainiens de bénéficier d’une base de tirs pour viser les forces russes, et notamment la base navale de Sébastopol, principale base des Russes située en Crimée.

Zaporijia: la centrale nucléaire “beaucoup plus protégée” que Tchernobyl

Si certains craignent une catstrophe nucléaire similaire à celle de Tchernobyl, Pauline Simonnet, journaliste BFMTV, rappelle que “la centrale est beaucoup plus protégée, […] et il faudrait vraiment des tirs répétés” pour parvenir à cette catastrophe.

Par ailleurs, le niveau de radioactivité est très faible dans la centrale, car les réacteurs sont éteints. La menace se trouve plutôt du côté des déchets radioactifs qui se trouvent autour.

Zaporijia: faut-il s’attendre à une catastrophe nucléaire?

Des obus sont récemment tombés à proximité de deux réacteurs de la centrale nucléaire contrôlée par les Russes. De quoi générer l’inquiétude de l’AIEA.

Mais “la grande catastrophe on n’y est pas encore”, selon Patrick Sauce, reporter BFMTV, qui rappelle que “les six réacteurs sont très bien protégés”.

Poutine, jusqu’où ira-t-il?

Notre émission spéciale consacrée à la guerre en Ukraine débute sur BFMTV. Nos experts vont répondre à vos questions.

L’OMS craint pour la survie de millions de personnes en Ukraine cet hiver

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévient ce lundi que l’hiver menacera la vie de millions d’Ukrainiens, après une série de frappes russes dévastatrices sur les infrastructures énergétiques du pays.

“Cet hiver mettra en danger la vie de millions de personnes en Ukraine”, a déclaré aux journalistes Hans Kluge, le directeur régional de l’OMS pour l’Europe.

“Pour faire simple, cet hiver sera une question de survie.”

Les dommages à l’infrastructure énergétique ukrainienne “ont déjà des effets dévastateurs sur le système de santé et sur la santé de la population”, a ajouté Hans Kluge.

L’Ukraine va commencer à évacuer les régions de Kherson et de Mykolaiv

Alors que l’hiver s’installe en Ukraine, le gouvernement ukrainien craint que les civils ne puissent pas survivre dans les régions de Kherson et de Mykolaiv, où la guerre a largement endommagé les structures.

Selon le Guardian, les habitants de ces zones reprises tout récemment des mains des Russes par les forces armées ukrainiennes devraient bientôt être évacués.

Ils devraient être relocalisés vers l’ouest et le centre du pays, d’après les autorités.

Plus d’informations ici.

Emmanuel Macron s’est entretenu par téléphone avec Volodymyr Zelensky ce lundi

En ouverture de son intervention, ce lundi, à la réunion consacrée à l’aide à apporter à la Moldavie, exposée directement aux conséquences de la guerre, Emmanuel Macron a indiqué selon nos informations qu’il venait de s’entretenir avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. “J’étais avec le président Zelensky pour un appel urgent”, a d’abord déclaré le chef de l’Etat.

Il a expliqué cet appel par “le contexte qui continue d’être très difficile”, avec “les bombardements qu’a encore subi l’Ukraine, les menaces qui pèsent sur la centrale de Zaporijjia”. “A chaque victoire militaire de l’Ukraine, la reconquête de la région de Kharkiv comme la reprise de Kherson, la Russie réagit par de nouveaux bombardements des infrastructures essentielles de l’Ukraine”,

“C’est pour aider le peuple ukrainien que nous ferons les conférences des 12 et 13 décembre”, a-t-il lancé plus tard.

“Aider la Moldavie c’est participer à l’effort de guerre”, a-t-il repris, s’engageant: “Nous n’avons pas le droit de céder à quelque fatigue ou lassitude”. Notant les “multiples conséquences” du conflit pour la Moldavie, il a évoqué la “généoristé du peuple moldave” devant “l’afflux de réfugiés”.

“La Moldavie est le pays qui a accueilli le plus grand nombre d’ukrainiens par habitants”, a encore souligné Emmanuel Macron qui a estimé: “Abandonner la Moldavie c’est décider que l’Europe n’a plus vocation à être fidèle”.

Pas de fuite radioactive à Zaporijia mais l’inquiétude demeure autour de la centrale

Après que les frappes se sont succédées sur la centrale nucléaire de Zaporijia ce week-end, la menace semble s’éloigner comme le souligne notre correspondante sur place.

Toutefois l’inquiétude demeure, et la responsabilité des tirs est toujours incertaine.

Après la chute d’un missile, l’Allemagne va fournir à la Pologne un système de défense anti-aérien Patriot

Le gouvernement allemand a proposé lundi à Varsovie de lui fournir un système de défense anti-aérien Patriot, après la chute meurtrière d’un missile en Pologne la semaine dernière.

“Nous avons proposé d’aider la Pologne à sécuriser son espace aérien avec nos (avions) Eurofighter et nos systèmes de défense aérienne Patriot”, a déclaré la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, dans une interview au quotidien Rheinische Post.

Deux personnes ont été tuées la semaine dernière par un missile tombé sur le village polonais de Przewodow, à proximité de la frontière ukrainienne. Varsovie et l’Otan ont indiqué que l’explosion avait probablement été causée par un missile de défense ukrainien, mais que c’était Moscou qui, in fine, était responsable du déclenchement du conflit.

L’Allemagne avait dès le lendemain proposé à la Pologne de la soutenir avec des patrouilles aériennes. “J’ai accueilli la proposition allemande avec satisfaction”, a réagi lundi sur Twitter le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, à propos du système de missile sol-air Patriot de conception américaine. “Lors de ma conversation téléphonique avec la partie allemande aujourd’hui, je proposerai que le système soit stationné près de la frontière avec l’Ukraine”, a-t-il ajouté.

Des unités antiaériennes allemandes Patriot sont déjà déployées en Slovaquie. Berlin entend les y maintenir “jusqu’à la fin de 2023 et potentiellement même au-delà”, a précisé Christine Lambrecht.

Une guerre qui est “un drame pour toutes les économies européennes” selon Bruno Le Maire

En visite dans des commerces de la ville de Blanzy, en Saône-et-Loires, et notamment ddans une boulangerie, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a posé:

“La guerre en Ukraine est d’abord un drame humain, mais aussi un drame économique pour nous. Donc les prix flambent encore plus qu’ils avaient commencé à le faire, le prix de l’électricité explose. C’est un drame pour les économies européennes.”

Se frixant le double impératif de “protéger toutes les entreprises face aux prix de l’électricité et du gaz”, il a illustré: “Nous avons pensé un ‘amortisseur’, une baisse de 25% de la facture énergétique pour les PME”. “Le maître-mot doit être l’équité”, a-t-il insisté.

Lancement d’une réunion cruciale à Paris pour aider la Moldavie, victime collatérale de la guerre

La conférence internationale de soutien à la Moldavie s’est ouverte lundi avec le double objectif d’apporter une aide d’urgence à la population pour traverser l’hiver et d’accompagner ses dirigeants pour obtenir l’adhésion à l’Union européenne.

La Moldavie, petit pays de 2,6 millions d’habitants candidat depuis fin juin à l’entrée dans l’UE, est voisine de l’Ukraine. Et elle subit de plein fouet les conséquences de la guerre, en particulier sur le plan énergétique alors que la compagnie russe Gazprom a réduit de moitié ses exportations de gaz vers Chisinau.

“Il faut aider la population à tenir”, a souligné la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna auprès de journalistes, ajoutant que de l’aide matérielle et financière sera accordée lundi. La “plateforme internationale de soutien à la Moldavie” a été lancée à l’initiative de l’Allemagne, de la France et de la Roumanie. Deux éditions se sont déjà déroulées, la première à Berlin en mars, la seconde à Bucarest en juillet.

Mais cette troisième réunion revêt une importance particulière avec l’arrivée de l’hiver et “le chantage au gaz russe”, a résumé une source diplomatique française.

L’Ukraine dit avoir découvert quatre “sites de torture” utilisés par les Russes à Kherson

Le Parquet ukrainien a annoncé lundi avoir découvert quatre “sites de torture” utilisés par les Russes à Kherson lors de leur occupation de cette ville du sud de l’Ukraine jusqu’à sa reprise par les troupes de Kiev le 11 novembre.

“À Kherson, les procureurs continuent d’établir les crimes de la Russie: des sites de torture ont été établis dans quatre bâtiments”, a indiqué le Parquet ukrainien sur Telegram. Kiev a, depuis la libération de la ville, dénoncé à plusieurs reprises les “crimes de guerre” et les “atrocités” russes dans la région.

Selon le parquet, les enquêteurs ukrainiens se sont rendus dans “quatre” immeubles, notamment des “centres de détention provisioire” d’avant-guerre, “où, lors de la prise de la ville, les occupants ont illégalement détenu des personnes et les ont brutalement torturées”.

“Des morceaux de matraques en caoutchouc, une batte en bois, un appareil utilisé par les occupants pour électrocuter les civils, une lampe à incandescence et des balles (…) ont été saisis”, a ajouté la même source, dix jours après la reprise de Kherson par l’armée ukrainienne.

“Les travaux visant à établir les lieux des chambres de torture et de détention illégaux de personnes se poursuivent”, a affirmé le parquet général ukrainien, précisant vouloir également “identifier toutes les victimes”.

Moscou n’a, à ce stade, pas réagi à ces accusations.

Frappes sur la centrale de Zaporijia: une experte pointe le risque “d’émanations radioactives”

Un consensus se dégage parmi les scientifiques. Les installations de Zaporijia, comme la mise à l’arrêt de la centrale, mettent en le monde à l’abri d’une calamité atomique. Lova Rinel, chercheure associée à la Fondation pour la recherche stratégique, l’a réaffirmé en duplex sur BFMTV. Malgré “les douzaines de frappes” recensées ces derniers jours, elle a mis en évidence: “La centrale de Zaporijia fait des centaines de km2, c’est une installation énorme, un bijou technologique”.

Un gigantisme et une sophistication qui sont des garanties selon la chercheure qui a insisté sur le “niveau de technologie” de Zaporijia. Lova Rinel a enchaîné: “Les frappes actuelles ne sont pas inquiétantes ce qui l’ est c’est l’utilisation d’une centrale nucléaire comme bouclier militaire”.

En revanche, elle a confirmé le risque que ces frappes nous font cependant encourir: si les sites contenant des “combustibles usés et neufs” venaient à être atteints, “on (aurait) des émanations radioactives” mais “qui ne relèvent pas un accident nucléaire de type Tchernobyl”.

Exécutions présumées en Ukraine: Moscou veut “retrouver et punir” les coupables

Le Kremlin a promis lundi de châtier les responsables de la mort d’un groupe de soldats russes en Ukraine, dénoncée par Moscou comme une exécution, alors que Kiev affirme que ces militaires ont été tués après une fausse reddition.

“Naturellement la Russie va rechercher elle-même ceux qui ont commis ce crime. Ils doivent être retrouvés et punis”, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Il a ajouté que Moscou se tournera à cette fin vers des instances internationales, “si cela peut être utile”.

La Russie a accusé vendredi l’Ukraine d’avoir exécuté plus de dix de ses militaires qui avaient déposé les armes, sur la foi de vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Sur la première vidéo, une dizaine de militaires présumés être russes sortent les uns après les autres d’un abri, les mains en l’air, et se couchent face contre terre sous l’injonction de soldats apparemment ukrainiens qui les tiennent en joue.

La vidéo s’interrompt brutalement au moment où une dernière silhouette surgit de l’abri et semble ouvrir le feu. Une autre vidéo filmée par un drone montre le même endroit avec une dizaine de corps de soldats gisant au milieu de flaques de sang.

Dimanche, le chargé des droits de l’Homme ukrainien, Dmytro Loubynets, a déclaré que ces vidéos montraient une “reddition feinte” et que les soldats russes avaient “commis un crime de guerre en ouvrant le feu sur les forces armées ukrainiennes”. Les militaires russes tués dans cet incident “ne peuvent donc pas être considérés comme des prisonniers de guerre”, avait-il fait valoir.

“La situation devient dramatique”: L’alerte de l’association humanitaire Doc4Ukraine devant les coupures de courant

Caroline Didier, de l’association Doc4Ukraine, qui forme et envoie des soignants en Ukraine, était notre invitée. Elle a signalé: “La situation est très tendue sur place. On est proche du black out total à Kiev et Lviv où arrivent les blessés”.

Des coupures électriques aux conséquences des plus concrètes. “Il n’y a plus de réseau téléphonique et ça veut dire qu’on stoppe les opérations dans les hôpitaux, et les produits vont manquer. La situation devient dramatique”, a-t-elle listé, remarquant encore:

“Et il y a beaucoup de tours dans ces villes donc pas d’électricité ça veut dire pas d’ascenseur, pas d’eau, pas de chauffage et pour les personnes âgées”.

D’autant plus problématique que l’hiver slave est déjà là, a noté la militante associative: “Les températures sont froides, les neiges sont arrivées et on est arrivé à la période du gel”.

Elle a conclu par un appel: “On appelle les entreprises françaises à nous rejoindre pour lutter contre le froid sur place, fournir du matériel de santé et alimentaire”.

Quand l’Europe se barricade face à la menace

Vendredi, la Finlande annonçait la construction d’un mur pour la protéger de la Russie dont elle est limitrophe, à compter de mars 2023.

Les pays baltes ont également dit l’intention d erenforcer leur protection face au voisin russe. Retrouvez l’analyse de notre journaliste en plateau ce matin.

Le ministre de la Défense néo-zélandais s’est rendu à Kiev

Le ministre de la Défense néo-zélandais, Peeni Henare, s’est rendu en Ukraine, à Kiev, où il a, entre autres, rencontré son homologue local, Oleksii Reznikov.

L’ambassadeur ukrainien en Australie et Nouvelle-Zélande, auteur du tweet ci-dessus, s’est réjoui de ce voyage diplomatique, y voyant le “signal fort du soutien du gouvernement néo-zélandais et une visite historique”. “C’est la première fois qu’un ministre venu de Wellington vient à Kiev”, a-t-il souligné.

Bombardement de Zaporijia: menace autour des déchets nucléaires selon un expert

Alors qu’il notre invité en plateau ce matin, Ludovic Dupin, directeur de l’Information de la Société française d’énergie nucléaire, a écarté la menace d’une catastrophe atomique majeure à Zaporijia: “La centrale a été mise en arrêt à froid – donc loin de sa température de fusion – mais il reste de la matière nucléaire sur le site”. 

Ce qui ne signifie pas que tout risque soit balayé. Mais celui-ci tient plutôt à la présence de déchets nucléaires sur place. “Une explosion est passée pas loin d’un site de déchets nucléaires, donc Rafael Grossi (directeur de l’AIEA, NDLR) a raison de dire qu’il faut arrêter”, a pointé Ludovic Dupin, avant d’indiquer une possible conséquence de ce bombardement:

“On risque une grave pollution locale. Les combustibles usés sont sous les dômes en béton mais d’autres déchets sont moins protégés”. 

Quant à savoir qui tire, l’expert a refusé de s’avancer: “Les gens qui tirent savent très bien où ils le font, mais les Ukrainiens, comme les Russes savent très bien comment est faite la centrale”.

Au centre du duel à Zaporijia: la concurrence des mémoires autour de Tchernobyl

Selon notre consultant pour le domaine militaire, le général Jérôme Pellistrandi, ce jeu dangereux autour de la centrale de Zaporijia s’explique par une différence dans le souvenir de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.

Tandis que les Ukrainiens en sont toujours traumatisés, “les soldats russes sont souvent jeunes”, a remarqué l’officier: “Pour eux, Tchernobyl on ne leur en a jamais parlé car c’était un échec soviétique, ça ne leur parle pas. Donc la centrale est seulement un truc sur le front”.

Malgré des tensions entre les deux hommes autour de la guerre en Ukraine, Poutine félicité la victoire “convaincante” de Tokaïev dans la présidentielle kazakh

Le président russe Vladimir Poutine a salué lundi la victoire de son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, réélu la veille dans ce pays d’Asie centrale, allié traditionnel de Moscou mais qui a pris certaines distances depuis l’invasion de l’Ukraine.

“Vous avez reçu une preuve de confiance convaincante de vos compatriotes”, a indiqué Vladimir Poutine, cité dans un communiqué du Kremlin, assurant que le “partenariat stratégique” et l’alliance entre Astana et Moscou “progressaient avec un succès remarquable”.

Pour Breton, “L’Europe est concernée au premier chef” par la guerre en Ukraine

Interrogé au sujet du conflit, Thierry Breton a affirmé: “Bien sûr, c’est l’Europe qui est au premier chef concernée”.

Il a listé les “quatre fronts” sur lesquels l’UE était selon lui sollicitée:

“L’Europe continuera à assister massivement l’Ukraine notamment dans ses besoins en matériel militaire. Il faut aussi l’assister en matière économique – On a proposé 18 milliards d’euros de soutien. Il y a aussi le front humanitaire”.

“Il faut peut s’attendre à de nouveaux migrants cet hiver”, a-t-il achevé.

“C’est un président en guerre”: le commissaire européen Thierry Breton renouvelle sa confiance à Volodymyr Zelensky après la chute d’un missile en Pologne

Les déclarations de Volodymyr Zelensky après la chute meurtrière d’un missile en Pologne, rejetant la faute sur la Russie alors qu’il est rapidement apparu que les projectile provenaient des armes ukrainiennes, ont semé le trouble la semaine dernieère.

Sur BFMTV, Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, l’a soutenu ce matin: “Volodymyr Zelensky est quand même un chef d’Etat en guerre, une guerre difficile, cruelle! Et il s’est corrigé, dont acte.”

“Quand il y a suspicion on regarde plutôt vers Moscou que Kiev. Car l’origine de tout ça, c’est la guerre, l’agression menée par Vladimir Poutine!” a-t-il également rappelé.

Bombardement de Zaporijia: un député ukrainien dénonce le “chantage nucléaire de Poutine”

Oleksiy Goncherenko est intervenu ce matin sur BFMTV pour réfuter l’idée de toutre responsabilité ukrainienne dans les tirs sur la centrale de Zaporijia: “Quelle raison aurait l’Ukraine de frapper sa propre centrale sur son territoire? D’avoir une catastrophe nucléaire sur son territoire?”

“Poutine utilise le chantage nucléaire contre tout le monde”, a encore assuré le parlementaire d’opposition.

Les belligérants s’accusent mutuellement du bombardement

Les belligérants ont multiplié les accusations l’un envers l’autre. Pour le ministère russe de la Défense, dans un communiqué, “le régime de Kiev ne cesse pas les provocations afin de créer la menace d’une catastrophe à la centrale nucléaire de Zaporijia”.

Pour sa part, l’agence nucléaire ukrainienne a accusé la Russie d’avoir bombardé le site de la centrale.

“Ce matin du 20 novembre 2022, à la suite de nombreux bombardements russes, au moins 12 frappes ont été enregistrées sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijia”, a déclaré Energoatom, accusant les Russes d'”organiser une fois de plus un chantage nucléaire et mettre le monde entier en danger”.

Bombardement de Zaporijia: le patron de l’AIEA appelle à “arrêter cette folie”

Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a dénoncé dimanche sur BFMTV des tirs “délibérés et ciblés” contre la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, appelant à “arrêter cette folie”. La Russie et l’Ukraine se sont à nouveau accusées mutuellement dimanche d’avoir bombardé cette centrale nucléaire située dans le Sud ukrainien et occupée militairement par l’armée russe.

Kiev a en outre démenti avoir exécuté plusieurs soldats russes qui s’y étaient rendus. “Des explosions ont eu lieu sur le site de cette centrale nucléaire majeure, ce qui est complètement inacceptable”, a déclaré Rafael Grossi, dans un entretien à la chaîne française BFMTV.

“Qui que ce soit, cela doit s’arrêter immédiatement”, a exhorté le chef de l’AIEA, en insistant: “Les gens qui font ça savent où ils frappent. C’est absolument délibéré, ciblé”.

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