Elle a sans doute été tuée d’une balle dans le thorax, selon les résultats de l’autopsie

L’autopsie de Karine Esquivillon, portée disparue en Vendée, pendant plus de deux mois avant que son mari n’avoue l’avoir tuée, a confirmé qu’elle avait reçu une balle dans le thorax sans autre précision sur les circonstances du décès, selon des éléments dont l’AFP a eu connaissance ce jeudi.

Lors de ses aveux aux gendarmes le 16 juin dernier, Michel Pialle, tireur sportif possédant plusieurs armes à feu, avait affirmé « avoir tué son épouse le 27 mars 2023 d’un coup de carabine 22 long rifle équipée d’un silencieux », selon le parquet de La Roche-sur-Yon.

Il avait expliqué que le coup était « parti accidentellement » au moment où il prenait la carabine « en photo en vue de sa mise en vente sur Internet », avait rapporté la procureure de la République, Emmanuelle Lepissier.

« La cause du décès ne peut être affirmée »

Ayant « pris peur », il était « allé déposer le corps de son épouse dans un terrain privé », un petit bois où il avait fini par mener les enquêteurs à la toute fin de sa garde à vue.

Selon les éléments dont l’AFP a eu connaissance, « la cause du décès ne peut être affirmée par les investigations médico-légales » en raison de l’état du corps de la victime, resté à l’air libre pendant des semaines. « Néanmoins, il a été découvert un projectile d’arme à feu dans la région thoracique droite antérieure » ainsi que d’autres observations « compatibles avec un traumatisme thoracique balistique » pouvant « être à l’origine du décès », indiquent-ils.

Pour les avocats du mari, Mes Aristote Toussaint et Antoine Ory, « il s’agit d’un premier élément objectif confortant les déclarations de Michel Pialle » sur un coup de feu parti accidentellement.

La thèse de l’accident

Les enfants que Karine Esquivillon avait eus d’une première union quant à eux « ne croient pas un seul instant, et je partage leur sentiment, que ça puisse être un accident. C’est trop de hasard, trop de choses inexpliquées », a déclaré leur avocate, Me Carole Verdu.

« Et en admettant que M. Pialle ait inopinément tué son épouse par accident, derrière il faut convenir qu’il a agi comme un véritable meurtrier, de façon extrêmement froide, extrêmement calculée (…) avec SMS, photos, le fait de cacher le corps et de mentir aux enfants », a ajouté l’avocate.

Dès la fin mars, Michel Pialle avait fait passer l’absence de son épouse, 54 ans et mère de cinq enfants, pour une disparition « volontaire », prévenant les gendarmes et lançant plusieurs appels sur les réseaux sociaux. Michel Pialle a été mis en examen pour « meurtre par conjoint » et écroué.

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