DIRECT. Une action coup de poing au stand de Lactalis du Salon de l’agriculture pour un “revenu décent”

François Ruffin est présent sur le Salon de l’agriculture ce mardi. Il est notamment allé échanger avec les membres du syndicat de la Coordination rural.

Sur la crise agricole, le député dénonce “l’absence de cap depuis des années”.

Interrogé sur les prix planchers voulus par Emmanuel Macron, François Ruffin répète que cela fait des années qu’il le demande et “ce n’est pas parce que c’est Macron qui met ça sur la table” qu’il va changer d’avis.

Deux membres du collectif écologiste Riposte alimentaire ont déclencé des alarmes portatives lors de la déambulation de Gabriel Attal.

“Ces alarmes sont un cri du cœur”, écrit l’organisation sur Twitter.

Dans une vidéo, l’une de deux membres affirme: “Le Premier ministre a aujourd’hui une attitude complètement indécente vis-à-vis de la vie des paysans et de toute la société française en refusant de promouvoir un modèle plus juste qui protège à la fois les personnes les plus précaires en leur apportant une sécurité alimentaire et en protégeant le vivant”.

Des milliers d’agriculteurs polonais sont rassemblés à Varsovie pour protester contre le Pacte vert européen et en faveur de contrôles plus strictes des importations des produits agro-alimentaires en provenance d’Ukraine.

Arborant des drapeaux nationaux blanc et rouges et des gilets, les manifestants se sont réunis dans le centre de la capitale polonaise avant de se diriger vers les sièges du Parlement et du Premier ministre, aux sons de trompettes, de sirènes d’alarmes et de pétards.

La Pologne compte parmi les principaux soutiens de l’Ukraine depuis le déclenchement de l’offensive russe en février 2022. Mais leurs relations ont été empoisonnées ces derniers mois par des contentieux commerciaux, notamment par l’ouverture, par Bruxelles, des frontières européennes aux produits agricoles ukrainiens.

Après avoir réuni les représentants des banques ce mardi, Bruno Le Maire a annoncé de nouvelles aides pour soutenir la trésorerie des agriculteurs.

Les exploitations les plus en difficulté pourront bénéficier “d’un différé de paiement d’un an de leur dette bancaire puis un rééchelonnement jusqu’à 36 mois de cette dette bancaire”, a indiqué le ministre de l’Economie. Il pourront également demander un prêt “à taux préférentiel qui serait compris entre 0 et 2,5% en fonction de la situation des exploitations”.

Enfin, le prêt garanti pour les agriculteurs à hauteur de 2 milliards d’euros sera disponible dès le 1er mai et non dans le courant du mois de juillet comme prévu initialement. Une aide cette fois destinée aux exploitations “qui ont besoin de s’adapter, d’acheter du matériel, d’investir, de se verdir”, a expliqué Bruno Le Maire.

Un action coup de poing est en cours contre le stand de la multinationale Lactalis. Elle est organisée par le syndicat de la Confédération paysanne pour demander un “revenu décent”.

“Il nous manque 6 centimes au litre par rapport au prix proposé par Lactalis”, explique au micro de BFMTV Sylvie Colas, secrétaire nationale de la Confédération paysanne.

Elle assure que “cette augmentation du prix de producteur a très peu d’incidence sur le prix pour le consommateur à la fin”.

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Le “prix plancher” esquissé par Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture risque de devenir un “prix plafond” qui fasse stagner la rémunération des producteurs de lait, affirme leur fédération, affiliée au syndicat majoritaire FNSEA.

“Le prix plancher n’est pas une réponse” mais “plutôt un problème”, estime le président de la fédération nationale des producteurs de lait (FNPL).

“Il y a le risque que le prix plancher devienne un prix plafond (…) c’est complètement à l’encontre de ce qu’on a bâti jusqu’à maintenant”, ajoute-t-il.

Depuis le début du mouvement de colère, et encore plus au Salon de l’agriculture, le RN et la macronie échangent des passes d’armes. Sur le plateau de BFMTV, Véronique Marchesseau, secrétaire générale de la Confédération paysanne, regrette “que cette crise soit utilisée à des fins politiques”.

“C’est assez dramatique que la politique fonctionne comme ça aujourd’hui”, ajoute-t-elle.

“Normalement, les personnes qui s’engagent en politique doivent travailler pour l’intérêt général des concitoyens et non pas faire des stratégies (…) dans l’objectif de pouvoir être élu à court terme”, conclut-elle.

Lors d’une discussion avec des agriculteurs présents au Salon, Gabriel Attal affirme que sortir de l’Union européenne “comme le proposent certains, serait la pire chose pour nos agriculteurs”.

Les prix planchers proposé par Emmanuel Macron pour mieux rémunérer les agriculteurs français seront “un frein dans la compétitivité européenne”, estime le patron des Mousquetaires/Intermarché Thierry Cotillard qui se dit “surpris” par cette annonce.

“Je pense que cela va être un frein dans une compétitivité européenne où on est aussi très heureux d’exporter, mais je laisse les responsables agricoles s’exprimer sur le sujet”, ajoute-t-il au micro de France Inter.

Gabriel Attal continue sa déambulation dans les allées du Salon de l’agriculture. Face à deux représentants du syndicat de la Coordination rurale, le Premier ministre se dit “conscient qu’il y a des agriculteurs en grande détresse et en grande difficulté”.

Concernant les annonces et les mesures prises, il veut “arriver à faire du sur-mesure” pour que les situations de chaque exploitant soient prises en compte.

Il assure ainsi que “le recensement”, pour l’obtention de la trésorerie d’urgence par exemple, “va se faire vite”.

Invité de BFMTV, Jérôme Bayle, éleveur de bovins en Haute-Garonne et figure du mouvement des agriculteurs, se dit “satisfait des premières annonces qui ont été faites”, notamment sur une aide d’urgence face à maladie hémorragique épizootique (MHE) ou sur le prix du gaz non-routier.

Toutefois, certains agriculteurs sont toujours en colère et mobilisés. “La diversité fait la complexité du dossier: aujourd’hui, pour satisfaire tout le monde ça va être très long”, concède-t-il.

“Les problématiques ne sont pas du tout les mêmes partout”, explique-t-il.

L’autoroute reliant l’Espagne à la France dans la région de Catalogne (nord-est de l’Espagne) est coupée en raison d’une nouvelle mobilisation des agriculteurs espagnols.

Des dizaines d’agriculteurs sont rassemblés avec leurs tracteurs sur l’AP7 où le trafic est donc coupé dans les deux sens au niveau de Pontos, dans la province de Gérone, à une quarantaine de kilomètres de la frontière, indiquent les autorités régionales.

Durant sa visite mouvementée du Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’un plan de trésorerie d’urgence pour les agriculteurs. Il s’agit d’aider les exploitations les plus en difficulté.

Véronique Marchesseau, secrétaire générale de la Confédération paysanne, estime que “les réponses de court terme sont nécessaires”.

“Mais il faut en même temps mener un chantier de travail structurel sur la rentabilité de nos fermes, ajoute-t-elle.

Véronique Marchesseau salue ainsi l’annonce de la mise en place de prix planchers, tout en restant “vigilante” sur “la concrétisation” de cette mesure.

Véronique Le Floch, présidente de la Coordination rurale, s’est exprimée auprès de BFMTV à l’issue de l’entretien avec Gabriel Attal au Salon de l’agriculture.

“C’était une réunion de travail intéressante car chacun des syndicats a pu s’exprimer, chacun a pu dire ce qu’il manquait encore pour faire avancer l’agriculture dans le bon sens”, détaille-t-elle.

Pour la Coordination rurale, aujourd’hui, on leur fait confiance sur tout ce qui est déjà sur la table”, ajoute-t-elle.

Alors que plusieurs responsables politiques, dont le RN, accusent l’Union européenne et la PAC d’abimer les revenus des agriculteurs, Robert Ménard estime qu’on a besoin “de plus d’Europe, pas moins d’Europe”.

“La PAC, ça a des défauts mais ça permet aux agriculteurs d’avoir une partie de leurs revenus, il ne faut quand même pas dire n’importe quoi”, détaille-t-il.

“Pour la classe politique française, Bruxelles est le bouc émissaire formidable, quand vous ne savez pas quoi dire, quand vous n’avez pas de réponses à une question, c’est de la faute de Bruxelles”, déplore-t-il, dénonçant de “la démagogie.

Invité de BFMTV-RMC, Robert Ménard pointe une “méconnaissance” de Jordan Bardella sur les dossiers agricoles.

“Tu rencontres un jour des paysans qui te disent que c’est bien le revenu minimum, tu es pour, le lendemain tu rencontres des responsables d’organisations qui te disent le contraire, tu changes d’avis, ce n’est pas sérieux”, dénonce le maire de Béziers.

“C’est peut-être la méconnaissance de ces dossiers là, c’est aussi simple que ça”, ajoute-t-il.

La tête de liste écologiste aux élections européennes Marie Toussaint accusent les élus Rassemblement national “prétendre une chose et son contraire”, de “changer d’avis comme de chemise”, et de ne “rien y connaître aux questions de fond qui se posent à la société française et aux agriculteurs”.

“En bref, (ils) méprisent leurs électeurs”, écrit-elle dans un tweet.

Gabriel Attal a accusé le Rassemblement national et Marine Le Pen d’être “les passagers clandestins” de la crise agricole, ce mardi matin, sur RTL.

“Ils sont là, ils attendent que la crise s’éveille et puis ils viennent butiner sur cette crise, expliquer qu’ils auraient toutes les solutions”, a-t-il précisé.

Avant de poursuivre: “Madame Le Pen, ça fait plus de 20 ans qu’elle est élue. Le Rassemblement national a 40 ans de bilan au Parlement européen. Qu’ont-ils fait? Est-ce qu’il y a une proposition d’amendement? Une question sur l’enjeu de nos agriculteurs? Rien du tout.”

Invité de RTL ce mardi matin, Gabriel Attal a affirmé que le Rassemblement national a instrumentalisé “certaines forces syndicales” lors du Salon de l’agriculture, au cours des heurts du week-end dernier.

“J’ai vu un malaise, une détresse chez les agriculteurs. Mais ce qu’on a vu samedi ce n’est pas ça, c’est certains qui instrumentalisent la colère pour semer le chaos, le RN instrumentalisant certaines forces syndicales. Parmi ceux qui ont cherché à bousculer il y avait des militants, pas que des agriculteurs”, a-t-il assuré.

Le Premier ministre Gabriel Attal, arrivé avant l’ouverture officielle du Salon de l’agriculture, en a profité pour rencontrer des éleveurs, pour certains en plein pendant la traite des vaches.

“Le pays est derrière vous”, a-t-il glissé à l’un d’entre eux.

Gabriel Attal vient d’arriver au Salon de l’agriculture, qui n’a pas encore ouvert au public, et doit participer à la traite des vaches.

Au Salon de l’agriculture, les concours pour élire les meilleurs espèces (boeufs, porcs, moutons, vaches…) attirent de plus en plus de visiteurs.

“J’aime bien regarder. On a une richesse sur notre territoire, entre les races, les produits régionaux”, explique une visiteuse à notre micro.

Des concours importants pour les agriculteurs, qui permettent d’augmenter le prix de vente de leurs animaux.

Gabriel Attal ne sera pas le seul politique présent dans les allées du Salon de l’agriculture aujourd’hui. Le député insoumis de la Somme François Ruffin va se rendre à la Porte de Versailles à partir de 14 heures.

“Nous avons un projet pour l’agriculture française: assurer stabilité, protection et horizon aux agriculteurs, face à la mondialisation, face aux géants de l’agro-industrie”, écrit le député sur X.

Le Premier ministre, Gabriel Attal, sera au Salon de l’agriculture aujourd’hui “dès 7 heures”, font savoir ses services. Il y revient après y avoir fait un passage avant-hier soir.

Inoxtag n’a visiblement pas apprécié la publication de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, sur X (ex-Twitter). Le Youtubeur, qui compte plus de 7 millions d’abonnés sur sa chaîne principale, a critiqué une “récupération politique” sur X hier.

“Il a voulu prendre une photo avec moi derrière le stand sans me demander si il pouvait poster sur les réseaux sociaux. Moi je venais juste donner mon fromage aux abonnés au salon de l’agriculture, cette photo a été improvisée après une séance photo avec des abonnés comme le témoigne ma tronche sur la photo”, s’insurge-t-il.

Deux personnes, interpellées samedi lors des incidents au Salon de l’agriculture et placées en garde à vue, seront jugées ultérieurement par le tribunal correctionnel, a indiqué hier le parquet de Paris. Ces deux personnes avaient été interpellées samedi en marge des incidents qui ont éclaté lors de la venue d’Emmanuel Macron.

À l’issue de leur garde à vue, elles ont été présentées au parquet qui leur a remis une convocation devant le tribunal correctionnel.

L’une sera jugée pour “menaces de mort à l’encontre d’un élu” et la seconde pour “violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion”.

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Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue dans ce direct consacré au suivi de la quatrième journée du Salon de l’agriculture ce mardi 27 février. Les politiques continuent de se succèder Porte de Versailles: Gabriel Attal, Anne Hidalgo et Edouard Philippe sont notamment attendus aujourd’hui.