DIRECT. Guerre en Ukraine : accord franco-australien pour fournir des milliers d’obus à Kiev

Le ministre de la Défense britannique Ben Wallace affirme au Parlement que les 14 chars Challenger promis à Kiev arriveront en Ukraine « avant l’été, ou en mai – ce sera probablement vers Pâques », explique le Guardian. 

Le géant énergétique britannique BP a diminué de 2,3% ses prévisions de consommation énergétique en 2035 dans le monde, par rapport à celles publiées l’an passé, selon son scénario « new momentum ». Ce recul des prévisions de BP pour la consommation mondiale d’énergie en 2035 est attribué à une baisse de 5% de la demande de pétrole et de 6% pour le gaz naturel, indique le groupe britannique dans un rapport annuel.

« Plusieurs milliers d’obus de 155 mm vont être fabriqués en commun », a déclaré le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, alors que son homologue australien, Richard Marles, a parlé d’un « projet de plusieurs millions de dollars » australiens pour cette « nouvelle coopération entre les industries de défense australiennes et françaises ».

Le gouvernement ukrainien a interdit à ses hauts fonctionnaires et à tous les élus, y compris leurs femmes, de partir en vacances à l’étranger pendant le temps de l’invasion russe, sur fond de récents scandales impliquant d’importants dirigeants. Cette résolution a été adoptée après des révélations de presse selon lesquelles un procureur général adjoint était récemment parti en vacances à Marbella, une célèbre station balnéaire espagnole.

Le président ukrainien et la Première ministre Mette Frederiksen se sont rejoints à Mykolaïv, dans le sud du pays, non loin du front, rapporte Reuters. Les deux chefs d’Etat sont allés à la rencontre de responsables régionaux, et ont discuté de la situation dans le sud de l’Ukraine, ainsi que des conséquences des frappes russes, selon Zelensky.

Des manifestants pro-Kremlin ont hué Lynne Tracy, la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à Moscou, à son arrivée devant le ministère des Affaires étrangères russe pour présenter ses lettres de créance, rapporte Reuters. L’un des manifestants a brandi une pancarte assurant que « les chars américains tuent les civils russes ».

La Finlande a assuré ne pas souhaiter entrer dans l’Otan sans sa voisine la Suède, avec qui elle espère toujours adhérer avant le prochain sommet de l’alliance en juillet. 

Mais la Turquie bloque, depuis leur annonce en mai dernier, les candidatures historiques des deux pays nordiques pour rejoindre l’alliance occidentale, conséquence directe de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Son président Recep Tayyip Erdogan a laissé entendre pour la première fois dimanche que la Turquie pourrait approuver la candidature de la Finlande à l’Otan, sans faire de même pour la Suède, accusée de nuire aux intérêts turcs.

A Kharkiv, dans l’est du pays, le gouverneur de l’administration militaire de la région a rapporté qu’une frappe russe a touché dimanche « un immeuble résidentiel de quatre étages ». « Trois victimes ont reçu des blessures légères. Malheureusement, une femme âgée est morte. (…) Le bâtiment a été partiellement détruit. Les habitants ont été évacués. Tous les services d’urgence poursuivent leur travail sur les lieux », a décrit Oleg Synegoubov sur Telegram dans la nuit de dimanche à lundi. Depuis ce matin, les secours et les habitants travaillent sur place au milieu des débris.

L’opérateur national Ukrenergo annonce sur Telegram rencontrer de nouvelles difficultés d’approvisionnement d’électricité « à la suite de 13 ataques de missiles et 15 attaques de drones » ayant causé des dommages sur ses infrastructures. En conséquence, les régions d’Ukraine « son soumises à des limites de consommation tout au long de la journée », avec des coupures à prévoir. « La restauration des infrastructures endommagées lors de l’attaque massive du 26 janvier se poursuit », ajoute Ukrenergo.

Volodymyr Zelensky a intensifié sa campagne de communication visant à exclure les athlètes russes des Jeux de Paris 2024. Le président ukrainien a déclaré qu’il avait envoyé une lettre à Emmanuel Macron en ce sens : selon lui, permettre aux athlètes russes de participer aux JO reviendrait à montrer que « la terreur est en quelque sorte acceptable ».

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré qu’il ne pouvait être exclu que la Pologne et les États baltes rompent entièrement les relations diplomatiques avec la Fédération de Russie. « Récemment, les relations bilatérales avec ces pays se sont dégradées de manière catastrophique, l’interaction avec eux dans tous les domaines a été gelée et pratiquement réduite à zéro. »

Vyacheslav Gladkov, le gouverneur de la région de Belgorod en Russie, a déclaré que le bombardement de Bezliudovka depuis l’Ukraine avait blessé deux personnes.

Les autorités slovènes ont appréhendé deux espions russes présumés qui utilisaient une agence spécialisée dans l’immobilier et les antiquités comme façade pour leurs activités, rapportent des médias locaux.

Les deux « citoyens étrangers » ont été arrêtés en décembre et restent en détention alors que les procureurs poursuivent leur enquête sur des allégations d’espionnage.

L’Ukraine a démenti lundi que les troupes russes progressaient, comme l’affirme Moscou, près de la ville de Vougledar, nouveau point chaud du front dans l’Est de l’Ukraine où les combats s’intensifient ces derniers temps.

« Nos unités continuent d’avancer (…) Des unités se sont établies dans l’Est de Vougledar et le travail se poursuit dans les environs », avait affirmé dans la matinée le chef de l’occupation russe dans la région de Donetsk, Denis Pouchiline.

Un porte-parole de l’armée ukrainienne en charge de cette zone, Ievguen Ierine, a, lui, assuré que les attaques russes dans la zone avaient échoué.

Dans un message sur Telegram, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dit que « plus nos héros du front reçoivent un appui défensif du reste du monde, plus vite l’agression russe s’arrêtera (…) L’Etat terroriste doit perdre. La droit des gens à vivre doit être garanti. Il en sera ainsi ».

Le Kremlin, la présidence russe, accuse de « mensonge » l’ex-Premier ministre britannique, Boris Johnson, qui affirme dans un documentaire que le président russe, Vladimir Poutine, l’a menacé d’utiliser des missiles peu avant l’offensive en Ukraine. « Ce qu’a dit monsieur Johnson, c’est un mensonge. C’est soit un mensonge délibéré, mais alors dans quel but ? Soit c’est un mensonge involontaire, dans la mesure ou il n’a pas compris ce que lui disait le président Poutine », dit à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, assurant qu’il n’y a eu « aucune menace au moyen de missiles ».

Après le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak, c’est le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, qui s’en prend au Comité international olympique (CIO), qui cherche une solution pour réintégrer les athlètes russes et biélorusses pour les Jeux de Paris 2024. Il explique que 45 des 71 médaillés russes à Tokyo (Japon), en 2021, font partie de la branche sportive de l’armée russe, « l’armée qui commet des atrocités, tue, viole et pille ». 

En Pologne, pays de l’Otan et voisin de l’Ukraine, le budget de la défense nationale atteindra 4% du PIB en 2023 , annonce le Premier ministre Mateusz Morawiecki. « La guerre en Ukraine fait qu’on doit nous armer encore plus vite. Pour cette raison, nous ferons un effort sans précédent (NDLR : en transmettant) 4% du PIB pour l’armée. »

L’Allemagne a enregistré une chute de 0,2% de son PIB au quatrième trimestre 2022, plombé par la crise énergétique et l’inflation. Elles ont toutefois eu un impact moins lourd que redouté initialement. « Après avoir bien tenu, dans des conditions difficiles au cours des trois premiers trimestres, la performance économique a légèrement diminué », indique l’institut Destatis. Sur l’ensemble de l’année, l’économie allemande a connu une croissance de 1,8%, légèrement révisée à la baisse par rapport à la première estimation.

Le gouverneur de la région frontalière russe de Belgorod annonce que des tirs ciblent sa circonscription.

La présidence ukrainienne accuse le Comité international olympique (CIO) d’être « un promoteur de la guerre » car il examine la possibilité d’autoriser la participation d’athlètes russes sous bannière neutre aux Jeux 2024 à Paris. « Le CIO est un promoteur de la guerre, du meurtre et de la destruction. Le CIO regarde avec plaisir la Russie détruire l’Ukraine et offre ensuite à la Russie une plateforme pour promouvoir le génocide » des Ukrainiens, écrit le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak, visant personnellement Thomas Bach, le patron allemand du Comité. Il l’interpelle en lui disant que « l’argent russe qui achète l’hypocrisie olympique n’a pas le goût du sang ukrainien ».

Le ministère chinois des Affaire étrangères considère que « les Etats-Unis sont le plus grand initiateur » de la situation. « S’ils se soucient vraiment du peuple ukrainien ils devraient arrêter la livraison d’armes », déclare un porte-parole de la diplomatie chinoise. « Ils prolongent le conflit et le rendent plus intense. » Il demande que la situation s’apaise et que des négociations commencent. « Il est nécessaire de promouvoir de manière responsable la désescalade rapide et de créer un environnement et des conditions favorables aux négociations de paix. »

Denis Pouchiline, le chef du territoire séparatiste prorusse de la région de Donetsk, affirme que les forces russes progressent dans la zone de Vouhledar.

L’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), groupe de réflexion basé aux États-Unis, considère que « les délais d’approvisionnement de l’Ukraine en matériel militaire occidental, (systèmes de défense aériens avancés, chars, armes à longue portée) ont limité la capacité à profiter des faiblesses de la Russie pour mener une contre-offensive plus large ».

Dans une vidéo mise en ligne ce matin, l’armée ukrainienne remercie les Pays-Bas pour leur aide, notamment la fourniture de batteries anti-aériennes et de chars. Le ministère de la Défense salue un « pays qui a battu une bataille contre la mer (NDLR : en construisant polders et barrages) et qui sait donc qu’aucune guerre n’est ingagnable », le tout sur fond de musique néerlandaise avec un extrait de « House of the King » du groupe Focus. Mais un court post-scriptum accompagne le texte du message : « vous savez que nous apprécierions vraiment vos F-16 ». Les Pays-Bas font partie des pays qui réfléchiraient à livrer des avions de combat à l’Ukraine.

Dans son point quotidien, le ministère britannique de la Défense évoque la possibilité que la Russie élargisse sa mobilisation dite partielle. Il prend deux exemples : des travailleurs kirghizes binationaux ont récemment été empêchés de quitter la Russie au motif qu’ils étaient sur une liste de personnes mobilisables, et le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov, a rappelé que le décret de mobilisation reste en vigueur.

Les autorités ukrainiennes donnent leur bilan quotidien des dernières 24 heures. 490 Russes de plus seraient morts au front, soit 126 650 au total depuis le début de la guerre. Par ailleurs, 3201 tanks auraient été détruits, de même que 6369 véhicules blindés, 293 avions ou 284 hélicoptères.

L’alerte aérienne est levée dans les régions du sud de l’Ukraine qui y ont été soumises à l’aube. Elles reste en vigueur dans celles de Crimée, annexée en 2014, et de Louhansk, comme quasiment tout le temps.

Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, en visite en Corée du Sud, demande à ce pays d’ « intensifier » son aide militaire à l’Ukraine. « Si nous croyons en la liberté, en la démocratie, si nous ne voulons pas que les autocraties et le totalitarisme l’emportent, alors il ont besoin d’armes ». La Corée du Sud est un exportateur d’armes de plus en plus important et elle a récemment paraphé des contrats pour vendre plusieurs centaines de chars à des pays européens dont la Pologne. Mais ses lois l’empêchent d’en vendre à des nations en guerre, rendant difficile les livraisons d’armes à l’Ukraine, à laquelle Séoul a tout de même fourni des équipements non létaux et de l’aide humanitaire. L’Allemagne et la Norvège, qui avaient une législation similaire à celle de la Corée du Sud, ont revu leur politique, souligne le patron de l’Otan.

En visite au Chili, le chancelier allemand Olaf Sholz, après avoir affirmé à la presse ne pas vouloir envoyer d’avions de combat en Ukraine, a déclaré hier chercher à éviter un conflit direct entre l’Otan et la Russie. « Nous avons contribué à ce qu’il n’y ait pas d’escalade du conflit, car cela aurait de graves conséquences pour le monde entier. Cela conduirait, par exemple, à une guerre entre la Russie et les pays de l’Otan. Cela n’arrivera pas, nous l’empêcherons par tous nos efforts. Nous avons réussi jusqu’à présent et nous continuerons à le faire. » Il ajoute que l’objectif est « de soutenir l’Ukraine. Il s’agit d’avoir un débat sérieux pour prendre les décisions qui doivent être prises et cela ne devrait pas être une compétition (pour savoir) qui envoie le plus d’armes ».

Dans sa vidéo quotidienne, le président ukrainien juge que la « situation est difficile » dans la région de Donetsk. Il évoque des « attaques constantes pour percer notre défense. L’ennemi ne compte pas ses hommes ». Il ajoute qu’en « défendant la région de Donetsk, nos guerriers défendent toute l’Ukraine ». 

Une alerte aérienne est en cours dans les régions d’Odessa, de Kirovohrad, de Mykolaïv et de Kherson. En Crimée annexée depuis 2014 et dans la région de Louhansk, l’alerte est quasiment tout le temps en vigueur. 

L’Allemagne n’enverra pas d’avions de combat en Ukraine, a affirmé hier le chancelier allemand Olaf Scholz, alors que Kiev réclame à l’Occident encore plus d’armement pour contrer l’invasion russe. Interrogé dans un entretien au journal Tagesspiegel sur sa réaction à une demande de Kiev de recevoir des avions, il botte en touche. « La question des avions de combat ne se pose même pas. Je ne peux que déconseiller d’entrer dans une guerre d’enchères constante quand il s’agit de systèmes d’armes. » Après plusieurs semaines d’hésitation, l’Allemagne a décidé d’envoyer 14 chars Leopard 2 et de permettre à d’autres pays européens de fournir ces blindés de conception germanique. 

L’ex-Premier ministre britannique, Boris Johnson, raconte dans un documentaire de la BBC que le président russe, Vladimir Poutine, l’a « en quelque sorte menacé » avant l’invasion de l’Ukraine. A cette époque, Vladimir Poutine continuait à soutenir qu’il n’avait aucune intention d’envahir son voisin ukrainien, malgré l’afflux massif de militaires russes dans les régions frontalières. Boris Johnson, lui, raconte l’avoir averti des dures sanctions que prendraient les Occidentaux s’il s’engageait dans cette voie. « A un moment donné, il m’a en quelque sorte menacé et a dit : Boris, je ne veux pas vous faire de mal, mais avec un missile, ça prendrait une minute ou quelque chose comme ça », explique Boris Johnson.

L’armée ukrainienne a affirmé hier avoir repoussé une attaque près du village de Blahodatne dans la région de Donestk (Est) tandis que le groupe paramilitaire russe Wagner a assuré en avoir pris le contrôle. « Les unités de Wagner PMC ont pris Blahodatne. Le village est sous notre contrôle », a affirmé Evguéni Prigojine, chef Wagner, sans que le ministère russe de la Défense ne confirme. Les troupes de Kiev, la capitale ukrainienne, ont « repoussé des attaques près (…) de Blahodatne » et de treize autres localités dans la région de Donestk, a assuré dans la foulée l’état-major ukrainien. 

Des images publiées sur les réseaux sociaux montraient pourtant des combattants présumés de Wagner devant un panneau de la localité. 

Des bombardements russes ont fait au moins 3 morts hier, selon les autorités régionales. Les projectiles auraient endommagé un hôpital, une école, une station de bus, un bureau de poste, une banque et plusieurs immeubles résidentiels.