DIRECT. Conflit Ukraine – Russie : la guerre vraiment écartée ?



UKRAINE. Alors que la Russie a annoncé, mercredi 16 février 2022, un nouveau retrait de militaires présents en Crimée, près de l’Ukraine, l’Otan affirme que des troupes russes arrivent, au contraire, en renfort, près de la frontière. La désescalade est-elle vraiment enclenchée ?

L’essentiel

  • Les tensions sont-elles vraiment en train de s’apaiser entre la Russie et l’Ukraine ? Alors que les dirigeants russes assurent retirer des troupes présentes à certains points de la frontière, l’Otan affirme le contraire et le président ukrainien n’est pas convaincu, mercredi 16 février 2022.
  • Après une première annonce mardi indiquant un retour de certains militaires dans leurs garnisons, la Russie a indiqué, ce mercredi, que des hommes postés notamment en Crimée, territoire annexé par la Russie en 2014, allaient se retirer. L’annonce fait suite à la déclaration de Vladimir Poutine qui affirmait la veille ne pas vouloir de guerre.
  • Mais l’Otan a déclaré n’avoir “constaté aucune désescalade sur le terrain à ce stade. Au contraire, il apparaît que la Russie continue de renforcer sa présence militaire. […] La Russie peut encore envahir l’Ukraine sans préavis, les capacités sont en place”. 
  • Par ailleurs, Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a indiqué, toujours ce mercredi, avoir “seulement entendu parler” d’un retrait des troupes russes. “Pour l’instant, ce ne sont que des déclarations”.
  • Le repli de la Russie ne se fera pas sans contrepartie selon Vladimir Poutine. Ce dernier veut s’assurer que l’Ukraine n’intègrera pas prochainement l’Otan, malgré l’ambition du pays de rejoindre l’organisation. Le chef du Kremlin s’y oppose fermement depuis des années, en raison du passé de l’Ukraine qui appartenait, jusqu’en 1991, à l’URSS. Cette question est au coeur du conflit entre les deux nations.
  • Suivez l’évolution de la situation en direct.

En direct

17:53 – L’Otan veut déployer davantage de militaires en Europe de l’Est

Lors de sa conférence de presse, Jens Stoltenberg a indiqué que l’Otan envisageait de déployer de nouveaux groupements tactiques en Europe de l’Est. Le secrétaire général de l’Otan a indiqué que la France avait proposé d’en diriger un, qui serait posté en Roumanie, venant en soutien de ceux installés en Estonie, en Lettonie, en Lituanie et en Pologne. Mais cela ne se fera pas tout de suite : “nous aurons l’avis des commandants militaires d’ici quelques semaines et nous prendrons une décision après cela”.

17:36 – Des preuves que la Russie n’a pas retiré ses militaires selon l’Otan

“L’absence de retrait de la Russie peut être confirmée par des images satellites”, a déclaré Jens Stoltenberg, affirmant ainsi que le retrait des militaires russes annoncé par le Kremlin n’était pas effectif. “Nous avons été très transparents sur les renseignements que nous partageons. C’est également confirmé par l’imagerie de satellites commerciaux”.

17:13 – La Russie aurait mis en place ” la plus grande concentration de forces en Europe depuis la guerre froide”

A l’issue d’une réunion entre les ministres de la Défense des états-membres de l’Otan, Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, a pris la parole, indiquant ne voir “aucun signe de désescalade sur le terrain”, tout en évoquant “des signes en provenance de la Russie indiquant que la diplomatie doit se poursuivre”. “Pas de retrait de troupes ou de matériel” aurait été constaté par l’Otan. “Cela peut bien sûr changer. Mais pour l’instant, la Russie maintient une force d’invasion massive prête à attaquer avec des capacités élevées de la Crimée à la Biélorussie”, a-t-il prévenu, ajoute qu’il s’agirait “de la plus grande concentration de forces en Europe depuis la guerre froide”.

16:19 – Poutine “pourrait appuyer sur la gâchette” s’inquiètent les Etats-Unis

Les Etats-Unis sont toujours inquiets. Sur la chaîne ABC, Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain a évoqué “une différence entre ce que la Russie dit et ce qu’elle fait. Et ce que nous voyions n’est pas un recul significatif. Au contraire, nous continuons de voir des forces, particulièrement des forces qui seraient à l’avant-garde de toute nouvelle agression contre l’Ukraine, qui continuent à être à la frontière, à se masser à la frontière”. L’équivalent du ministre des Affaires étrangères a par ailleurs estimé que “le président Poutine a mis en place la capacité d’agir dans un délai très court. Il pourrait appuyer sur la gâchette. Il pourrait tirer aujourd’hui. Il pourrait tirer demain. Il pourrait  retirer la semaine prochaine. Les forces sont là s’il veut renouveler l’agression contre l’Ukraine”.

16:05 – “Les forces russes prêtes à lancer une opération à partir de la seconde quinzaine de février” ?

Dans un rapport diffusé mardi 15 février, le Conseil du renseignement étranger d’Estonie a fait part de sa vive inquiétude quant à une éventuelle attaque de la Russie en Ukraine. Selon les éléments collectés, “les forces armées russes sont prêtes à se lancer dans une opération militaire à grande échelle contre l’Ukraine à partir de la seconde quinzaine de février”. Cette même agence du renseignement a estimé à 150 000 le nombre de militaires russes déployés à la frontière ukrainienne, soit le “plus grand renforcement militaire de la Russie au cours des 30 dernières années”. Et ajoute : “une fois la préparation militaire atteinte, seule une décision politique suffit pour lancer l’opération. Si la Russie choisit la guerre, le niveau de menace militaire à travers l’Europe augmentera”.

15:48 – La Chine soutient la France et l’Allemagne dans la démarche de dialogue

L’initiative de la France et de l’Allemagne de se rendre à Moscou pour discuter en direct avec Vladimir Poutine est soutenue par la Chine. C’est ce qu’il ressort d’un échange téléphonique entre Emmanuel Macron et Xi Jinping, président chinois, organisé ce mercredi. “Les présidents ont échangé sur la nécessité de poursuivre les efforts en faveur de la baisse des tensions et du règlement de la crise par le dialogue”, indique l’Elysée dans un communiqué, qui ajoute : “le Président chinois a salué l’action de la France et de l’Allemagne dans le cadre du Format Normandie (réunion France, Allemagne, Russie, Ukraine, ndlr) et rappelé son plein soutien à la mise en œuvre des Accords de Minsk (qui prévoit principalement un cessez-le-feu dans la région du Donbass, territoire ukrainien aux mains de séparatistes pro-russes, mais qui est régulièrement violé, ndlr)”.

15:26 – “Pour l’instant, ce ne sont que des déclarations” affirme le président ukrainien

En Ukraine, le président Volodymyr Zelensky s’est rendu auprès de militaires, ce mercredi 16 février 2022, accompagné de journalistes. Le chef de l’Etat a déclaré auprès de la BBC avoir “seulement entendu parler” du retrait de certains militaires russes. Mais au-delà des mots, il attend des preuves : “quand les troupes se retireront, tout le monde le verra. Mais pour l’instant, ce ne sont que des déclarations”.

12:48 – Une journée de l’unité en Ukraine

Alors que les négociations diplomatiques se poursuivent, l’Ukraine célèbre, ce mercredi, une “journée de l’unité”. Elle avait été décrétée lundi par le président Volodymyr Zelensky, alors que la rumeur d’une invasion russe ce 16 février circulait. “Ce jour-là, nous accrocherons nos drapeaux nationaux, porterons nos rubans jaune-bleu et montrerons notre unité au monde entier”, avait déclaré le chef de l’Etat.

12:24 – Pourquoi a-t-on parlé d’une escalade de la Russie ces derniers jours ?

Si, pour l’heure, la tension semble être un peu retombée entre les Occidentaux et la Russie, une véritable crainte de guerre a plané au-dessus de l’Ukraine pendant plusieurs jours, jusqu’à l’annonce par le Kremlin, mardi, du repli de certaines troupes militaires russes. Qu’est-ce qui a entraîné cette escalade depuis des mois, exacerbée ces derniers jours ? Des éléments d’explication sont à retrouver ici.

11:47 – La Russie réfute être impliquée dans les cyberattaques

La Russie a réfuté toute implication dans les cyberattaques en Ukraine qui ont visé, hier, le site du ministère de la Défense ainsi que deux banques publiques. “La Russie n’a rien à voir avec des cyberattaques quelconques”, assure le Kremli,

11:02 – L’Otan ne constate aucun signe de désescalade

Entre le discours tenu par le Kremlin et les actions militaires de la Russie, il y a un monde. Si différentes annonces du gouvernement de Vladimir Poutine affirment le retrait des forces russes, l’Otan assure ne pas voir de signes de désescalade “à ce stade”, pas plus que l’éloignement des militaires de la frontière entre la Russie et l’Ukraine.

10:44 – L’Europe note toujours “des signes préoccupants” sur le conflit russo-ukrainien

L’Europe garde un oeil inquiet sur le conflit russo-ukrainien malgré les annonces de Vladimir Poutine. Josep Borrell, le Haut Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, a reconnu, ce matin sur France Inter, ” un signe encourageant” de la part du Kremlin mais appuient sur “des signes préoccupants” et persistants qu’il ne faut pas occulter. Le chef de la diplomatie européenne “pense que la visite du président Macron à Moscou a marqué la fin de l’escalade” mais sur le début de la désescalade “il faut voir”, a-t-il indiqué.

10:29 – La Biélorussie promet le retrait de tous les soldats russes de son territoire

Les forces russes sont aussi présentes en Biélorussie, pays frontalier de l’Ukraine, à l’occasion d’exercice militaires conjoints organisés jusqu’au dimanche 20 février. Mais le pays pro-russe assure que “pas un seul soldat” russe ne restera sur son sol au-delà de cette date. “Pas un seul soldat, pas un seul équipement ne restera sur le territoire de la Biélorussie après la tenue des manœuvres avec la Russie”, rapporte plus précisément l’AFP.

10:13 – Les troupes militaires russes se retirent de Crimée

Après l’annonce du retrait partiel des soldats russes à la limite entre la Russie et l’Ukraine, faite hier par le Kremlin, un autre repli militaire dans la péninsule de Crimée est confirmé ce mercredi 16 février par le ministère de la Défense russe. “Les unités du district militaire du sud ayant achevé leurs exercices tactiques sur les bases de la presqu’île de Crimée retournent par voie ferrée vers leur base d’attache”, a-t-il fait savoir. 

En savoir plus

Une guerre est-elle à craindre entre la Russie et l’Ukraine ?

Le 14 février, Boris Johnson avait dit craindre une invasion de la Russie “dans les 48 heures à venir”, après un week-end au cours duquel le climat s’est enfiévré en raison, notamment, des appels lancés par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Belgique, l’Allemagne ou encore les Pays-Bas, recommandant à leurs citoyens établis en Ukraine à quitter le pays. La Russie aurait par ailleurs, selon les Etats-Unis, “bien plus de 100 000” soldats postés à la frontière. Si les échanges téléphoniques entre les dirigeants français et américains avec leurs homologues russes et ukrainiens se sont multipliés pour tenter d’apaiser la situation, un exercice militaire a été organisé en mer par la Russie, tandis que les Etats-Unis ont envoyé 3000 soldats en Pologne, pays frontalier avec l’Ukraine… mais aussi l’oblast de Kaliningrad, cette exclave russe coincée entre la Pologne et la Lituanie, tous deux membres de l’Union européenne.

Après un week-end de fortes tensions, Boris Johnson a appelé Vladimir Poutine, lundi, à reculer du “précipice”. De son côté, Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine, a exhorté ses voisins à la désescalade : “les activités militaires de la Russie à la frontière ukrainienne ne sont pas compréhensibles. Il n’y a pas de motifs raisonnables pour un tel déploiement militaire. Et nous demandons à la Russie de saisir les offres de dialogue existantes.” Pour sa part, la Russie a répondu, via une conversation entre Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères, diffusée à la télévision, « qu’il y a toujours des chances » pour trouver un point d’entente avec l’Occident. “Il me semble que nos possibilités sont loin d’être épuisées […] A ce stade, je suggérerais de les poursuivre et de les étoffer”, a indiqué Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères. “La priorité est d’éviter une guerre, nous devons parvenir à une solution diplomatique”, a déclaré de son côté Olaf Scholz, le chancelier allemand, qui s’est lui aussi invité à la table des négociations.

Mais mardi 15 février, Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, a indiqué que “les unités des districts militaires du Sud et de l’Ouest (zones frontalières de l’Ukraine, ndlr) qui ont achevé leurs tâches, ont déjà commencé à procéder au chargement sur les moyens de transports ferroviaires et routiers et commenceront à retourner vers leurs garnisons”. De quoi amorcer une désescalade ?

Où sont positionnés les militaires de la Russie à la frontière avec l’Ukraine ? 

Selon une carte réalisée par l’AFP, en date du 13 février 2022, des militaires russes sont postés à plusieurs points de la frontière entre la Russie et l’Ukraine, longue de 1576km. Les forces déployées par Vladimir Poutine le sont à divers points stratégiques. Au sud-ouest de la Russie : d’abord en Crimée, mais aussi près du Donbass, cette région d’Ukraine tenue par des séparatistes pro-russes. La Russie a également positionné des soldats à mi-chemin, à une centaine de kilomètres à l’ouest de la deuxième ville de l’Ukraine, Kharkiv, également ex-capitale de l’Ukraine entre 1917 et 1934. Des forces militaires sont également présentes au nord de la frontière russo-ukrainienne, à proximité de la frontière avec le Bélarus. Il s’agit de l’un des points frontaliers le plus proche de Kiev, la capitale de l’Ukraine, située à un peu moins de 300 kilomètres. Par ailleurs, quelques bases arrières sont constituées, plus en retrait de la frontière : dans une région forestière à l’est du Bélarus, à Voronej, ainsi qu’à Volgograd. La frontière russo-ukrainienne est donc bien encerclée par les hommes de Vladimir Poutine.

Quelle est l’origine du conflit entre la Russie et l’Ukraine ?

La Russie et l’Ukraine ont un lien particulier. L’Ukraine était en effet l’une des entités constituant l’URSS, jusqu’à la dissolution de cette dernière en 1991 et la proclamation de l’indépendance ukrainienne. Cependant, l’Ukraine conserve des liens avec la Russie. En 2013, alors qu’un président pro-russe est en poste (Viktor Ianoukovytch), une révolution éclate dans le pays et chasse le chef de l’État. En répression Vladimir Poutine annexe la Crimée, un territoire ukrainien. Dans le pays, pro et anti-russes s’affrontent. Des séparatistes ukrainiens favorables au pays voisin prennent alors le contrôle de la région du Dombass avec le soutien de la Russie.

Si, depuis quelques années, le drapeau blanc était agité, Vladimir Poutine a soudainement déployé des dizaines de milliers d’hommes à divers points de la frontière entre la Russie et l’Ukraine, à l’automne 2021. Une inquiétante manœuvre expliquée, notamment, par la volonté politique de Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine, d’intégrer l’OTAN. Ce qui, pour Vladimir Poutine, est “inacceptable”. Le patron du Kremlin juge en effet que « la Russie a été dépouillée » avec l’indépendance de l’Ukraine. De là à vouloir mettre la main sur le pays ? Ces derniers temps, les diplomates internationaux veulent calmer les ardeurs d’un Vladimir Poutine qui certifie toutefois n’avoir aucune intention d’invasion.

Le 12 juillet 2021, Vladimir Poutine publie un long texte sur le site du Kremlin dans lequel il revient sur l’histoire qui lie la Russie et l’Ukraine depuis des siècles. Dans ses écrits, le président russe rappelle que “les Russes et les Ukrainiens ne formaient qu’un seul peuple” au regard de l’histoire entre les deux nations. Pour lui, l’indépendance prise par le pays voisin en 1991 “est notre grand malheur et notre grande tragédie commune”. Un sentiment renforcé avec la volonté réitérée, en août 2021, du président ukrainien Volodymyr Zelenski d’intégrer l’Otan, et donc de s’éloigner un peu plus de la Russie. “Je ne peux pas admettre qu’on ne propose pas un plan d’action pour l’adhésion à l’Otan à l’Ukraine. Plus on attend, plus des pays hésitent sur cette question, et plus ça confirme l’influence de la Russie sur des Etats au niveau économique, politique, comme sur le plan des relations personnelles”, déclare-t-il à plusieurs médias, dont Libération.

Au cours de l’automne, la Russie déploie environ 100 000 hommes à plusieurs endroits de sa frontière avec l’Ukraine. Une première menace ? Le 17 décembre 2021, la Russie rend publics deux propositions de traités qu’elle souhaitait signer avec l’Otan. Une rencontre entre des dirigeants russes, américains et des représentants de l’organisation est organisée. Vladimir Poutine exige plusieurs choses de ses interlocuteurs. La principale : un engagement à ne plus élargir l’Otan et n’entamer aucun nouveau processus d’adhésion, surtout avec l’Ukraine. Par ailleurs, le président russe veut que les Etats-Unis s’engagent à ne plus établir des bases et activités militaires en Ukraine, mais aussi dans divers états d’Europe orientale, du Caucase du sud et d’Asie centrale, soit des anciens territoires de l’URSS. Des exigences que la Russie souhaite faire appliquer car elle estime être menacée par l’Occident et craindre pour sa sécurité. En disposant, dans le même temps, ses forces militaires pour encercler l’Ukraine, Vladimir Poutine pose alors un ultimatum à peine déguisé.

Or, le 26 janvier 2022, les Etats-Unis adressent leur réponse, refusant de s’engager à ne pas élargir l’Otan et à fermer définitivement la porte à une adhésion de l’Ukraine. En revanche, les Américains ouvrent la voie pour des discussions pour évoquer la présence de missiles stratégiques et armes nucléaires en Europe et proposé “la possibilité de mesures de transparence réciproques en ce qui concerne nos positions militaires ainsi que de mesures pour améliorer la confiance en ce qui concerne les exercices militaires et les manœuvres en Europe”. Devant le principal refus, des hommes supplémentaires sont déployés par Vladimir Poutine près de l’Ukraine jusqu’à la mi-février, brandissant la menace d’une invasion de l’Ukraine, même si le Kremlin a toujours refusé cette affirmation. Depuis, d’importantes tractations diplomatiques impliquant les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Ukraine et la Russie sont menées.

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