combats féroces dans le sud de Gaza, l’ONU redoute un “scénario infernal”

“Un des plus considérables dépôts d’armes de la bande de Gaza a été découvert près d’une clinique et d’une école dans le nord” du territoire palestinien, par une unité militaire, indique l’armée israélienne dans un communiqué.

Il contenait “des centaines de lance-roquettes antichar RPG et leurs munitions, des dizaines de missiles antichars, des dizaines d’engins explosifs, des missiles longue portée destinés à atteindre le centre d’Israël, des dizaines de grenades et de drones”, selon ce même communiqué.

L’armée israélienne y voit “une preuve supplémentaire de l’utilisation cynique par le Hamas des habitants de la bande de Gaza comme boucliers humains”.

La France déclare déplorer la frappe israélienne qui a tué un soldat libanais, le premier depuis le début le 8 octobre des échanges de tirs quasi quotidiens à la frontière entre Israël et le Hezbollah.

La France “est vivement préoccupée par la poursuite des affrontements à la frontière entre le Liban et Israël”, a ajouté la porte-parole du Quai d’Orsay dans un communiqué, appelant “toutes les parties” à “la plus grande retenue”. L’armée israélienne affirme n’avoir pas ciblé les forces armées libanaises, mais une position du mouvement armé libanais Hezbollah.

Les rues de Khan Younès, où sont aussi engagées des troupes au sol, étaient quasiment vides mercredi tandis que des morts et des blessés continuaient d’affluer dans les hôpitaux, selon des journalistes de l’AFP sur place.

Des milliers d’entre eux, à pied, entassés dans des charrettes ou leurs bagages empilés sur les toits de leurs voitures, continuent à fuir vers le sud et la ville voisine de Rafah, répondant aux injonctions de l’armée israélienne.

“Toute la ville subit des destructions et des bombardements incessants. Beaucoup de gens arrivent du nord dans des conditions désastreuses, sans abri, à la recherche de leurs enfants”, a raconté à l’AFP Hassan Al-Qadi, un habitant de Khan Younès déplacé à Rafah.

“Nous voulons comprendre. S’ils veulent nous tuer, qu’ils nous encerclent dans un seul endroit et nous éliminent tous ensemble. Mais nous pousser à nous déplacer d’un endroit à l’autre, ce n’est pas juste. Nous ne sommes pas de simples chiffres. Nous sommes des êtres humains”, a-t-il ajouté.

Le président russe, Vladimir Poutine, a atterri mercredi à Abou Dhabi, première étape d’une courte visite diplomatique aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite, pour discuter du conflit israélo-palestinien et du pétrole, selon le Kremlin.

A son arrivée, Vladimir Poutine s’est rendu au palais présidentiel émirati, afin de s’entretenir avec son homologue Mohammed ben Zayed al-Nahyane. 

Vladimir Poutine se rendra ensuite en Arabie saoudite pour rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane, avant de repartir, toujours selon le Kremlin.

Les Palestiniens à Gaza vivent dans “l’horreur la plus totale”, a dénoncé mercredi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, lors d’une conférence de presse à Genève.

Deux mois après “les horribles attaques perpétrées contre Israël par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens”, “les civils à Gaza continuent d’être bombardés sans relâche par Israël et punis collectivement”, a-t-il ajouté, affirmant craindre des “atrocités”.

L’armée israélienne a réclamé mercredi que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) puisse avoir accès aux otages israéliens et étrangers détenus depuis le 7 octobre par le mouvement palestinien Hamas et ses alliés dans la bande de Gaza, territoire sous intenses bombardements israéliens.

“Chaque minute en captivité met en jeu la vie” des otages, a déclaré le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, “la communauté internationale doit agir. La Croix-Rouge doit avoir accès aux otages”, a-t-il dit.

Cible de critiques en Israël, le CICR a rappelé fin novembre à l’AFP ne pas savoir où se trouvaient les otages et ne pas pouvoir y accéder faute d’accord de leur geôliers.

“La situation est cauchemardesque” dans la bande de Gaza, selon les équipes de Médecins sans frontières sur place, rapporte le chef de mission pour l’ONG en Palestine, Leo Cans.

Les humanitaires sur place lui ont fait part d'”enfants qui ont les membres arrachés”, auxquels ils doivent dire après une opération que “toute leur famille est morte”, explique-t-il.

“On a une population qui est maintenant complètement nassée sur le sud de la bande” de Gaza, où “les infrastructures ne sont plus à la hauteur pour subvenir aux besoins essentiels de la population”, alerte-t-il.

“On ne peut pas justifier le fait qu’on va opérer un enfant, devoir amputer un enfant sans morphine, parce qu’on refuse de faire entrer de la morphine dans les hôpitaux”, déclare l’humanitaire sur BFMTV.

Alors que les combats à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, font rage, le colonel Olivier Rafowicz, porte-parole de l’armée israélienne, confirme un “un effort important de Tsahal” autour de cette ville.

“Khan Younès reste un épicentre extrêmement important du Hamas” et c’est “également, peut-être, l’endroit où se cachent les chefs du Hamas actuellement”, affirme-t-il sur BFMTV.

L’armée israélienne largue chaque jour sur Khan Younès des tracts avertissant de l’imminence d’un bombardement, ordonnant aux habitants de quitter leur quartier. Mais “pour les personnes qui ont reçu l’ordre d’évacuer, il n’y a nulle part où aller en toute sécurité et il y a très peu de quoi survivre”, a déclaré le porte-parole du secrétaire général de l’ONU mardi.

Le colonel Olivier Rafowicz, porte-parole de l’armée israélienne, affirme sur BFMTV qu'”il est clair que des sévices ont été commis par les terroristes” sur des otages retenus par le Hamas, “entre autres des médicaments (administrés, NDLR) qui ne sont pas les bons”.

Le porte-parole dénonce aussi les “atrocités commises” par le Hamas le 7 octobre, des viols par exemple.

Il y voit “l’ADN du Hamas, qui est l’un des groupes terroristes les plus cruels au monde aujourd’hui”.

L’agence de l’ONU d’aide aux réfugiés palestiniens, l’UNRWA, affirme sur X (ex-Twitter) qu’une “nouvelle vague de déplacements est en cours à Gaza” où “la situation s’aggrave de minute en minute”.

“Il n’y a pas de zone ‘sûre’, l’ensemble de la bande de Gaza est devenu l’un des endroits les plus dangereux au monde” et les centres d’hébergements de l’agence “débordent”, poursuit l’UNRWA.

“Le carburant et le matériel médical ont atteint un niveau critique à l’hôpital Al-Aqsa”, dans le centre de Gaza, en raison des fermetures de routes et alors que “des centaines de patients ont besoin de soins d’urgence en raison des bombardements israéliens incessants”, alerte l’ONG Médecins sans frontières (MSF) sur X (ex-Twitter).

L’hôpital reçoit “en moyenne 150 à 200 blessés de guerre par jour” depuis la reprise des hostilités le 1er décembre, selon MSF.

“Il est essentiel de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. L’hôpital a un besoin urgent de matériel chirurgical, de fixateurs externes pour maintenir les os cassés, et de médicaments essentiels, y compris des médicaments pour les maladies chroniques”, affirme aussi Marie-Aure Perreaut Revial, coordinatrice de MSF à Gaza.

Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi s’est entretenu mercredi par téléphone avec son homologue américain Antony Blinken à propos du conflit entre Israël et le Hamas, selon leurs ministères respectifs.

“La priorité absolue est qu’un cessez-le-feu mette fin aux combats dès que possible”, a indiqué Wang Yi durant cet appel, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.

Mia Schem, Franco-israélienne enlevée par le Hamas le 7 octobre, est sortie mardi de l’hôpital où elle se trouvait depuis sa libération le 30 novembre. À bord d’une voiture avec sa famille, elle a été acclamée par la foule, comme le montrent ces images.

Une situation humanitaire catastrophique. Alors qu’Israël a repris son offensive, la situation de la population de la bande de Gaza empire au fil des jours.

Dans l’hôpital de Khan Younès, ou une partie de la population du nord de l’enclave a trouvé refuge, les patients sont soignés à même le sol dans des conditions extrêmement précaires. Une situation qui rend la population locale en colère.

“Ils nous ont dit de quitter Gaza parce qu’il y a une guerre, on a quitté le nord pour aller dans le Sud comme ils nous l’ont demandé et maintenant c’est pareil dans le Sud, que pouvons-nous faire?”, dit un père de famille.

Dans une étude de 66 pages intitulée “trading on terror” (“trader sur la terreur”), rédigée par Robert J. Jackson, professeur à la New York University et David J. Greenwald, de la Columbia University, les deux chercheurs estiment que le Hamas a parié contre Israël avant les attaques du 7 octobre.

Selon ces travaux, des activités boursières inhabituelles, dont d’importantes ventes à découvert, comprendre des paris boursiers à la baisse voire des ventes à perte, ont été repérées sur des actions israéliennes sur une période allant du 14 septembre au 5 octobre, soit quelques jours avant l’attaque.

Pour le journal financier Globes, ces mouvements suspects ont particulièrement concerné Leumi, la plus grande banque d’Israël.

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Le président du Consistoire central de France a appelé ce mercredi Emmanuel Macron à fixer une date pour l’hommage aux victimes françaises de l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël.

“On peut entendre pourquoi le Président n’avait pas souhaité précédemment donner de date, en raison de son action diplomatique pour essayer de libérer les otages français, et en accord avec les familles”, a-t-il affirmé à l’AFP.

Mais deux mois après l’attaque du Hamas, “il est important qu’une date soit à présent annoncée officiellement pour la cérémonie d’hommage aux 40 victimes françaises”, a-t-il toutefois insisté.

Âgée de 5 ans, Emilia Aloni a été enlevée le 7 octobre lors des attaques perpétrées par le Hamas. Libérée le 24 novembre, elle a pu retrouver ses camarades de classe le 5 décembre.

Le ministère israélien de l’Éducation a partagé une vidéo des retrouvailles avec ses amies sur X, ex-Twitter, ajoutant: “Il n’y a rien de plus excitant que cela”. On voit Emilia être embrassée par les autres enfants.

“Elles ont été accueillies par une foule tenant des drapeaux d’Israël, venue applaudir leur retour”, racontaient nos confrères d’I24 News.

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Qu’adviendra-t-il de la bande de Gaza quand la guerre entre Israël et le Hamas, qui contrôle l’enclave, sera terminée? Mardi, le Premier ministre israélien a martelé lors d’une conférence de presse sa volonté de “démilitariser” ce territoire bombardé presque quotidiennement par ses troupes depuis le 7 octobre et la riposte del’Etat hébreu aux attaques du groupe islamiste palestinien.

“Gaza doit être démilitarisée et, pour ce faire, il n’y a qu’une seule force capable de faire respecter cette démilitarisation. Cette force est l’armée israélienne”, a déclaré Benjamin Netanyahu.

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Un total de 82 militaires israéliens ont péri dans les combats dans la bande de Gaza depuis le début de l’offensive israélienne visant à “anéantir le Hamas”, a indiqué l’armée.

Mardi après-midi, le bureau de communications de l’armée avait indiqué que le nombre de soldats tués jusqu’ici dans les opérations militaires à Gaza atteignait 80, après le décès de cinq militaires hier.

En soirée, l’armée a annoncé dans un communiqué que deux soldats supplémentaires étaient tombés aujourd’hui au combat dans la bande de Gaza.

Les États-Unis ont annoncé l’imposition de sanctions contre des colons juifs accusés d’attaques contre des Palestiniens, pour tenter d’enrayer les violences en Cisjordanie occupée.

“Aujourd’hui, le département d’Etat met en oeuvre une nouvelle politique de restriction des visas à l’encontre des personnes soupçonnées d’avoir contribué à saper la paix, la sécurité ou la stabilité en Cisjordanie, notamment en commettant des actes de violence” envers des Palestiniens, affirme le secrétaire d’Etat Antony Blinken dans un communiqué.

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Israël dénombre désormais 138 otages israéliens et étrangers détenus dans la bande de Gaza, a annoncé le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, après avoir ajouté à la liste une personne jusque-là considérée comme portée disparue.

Le cabinet n’a voulu donner aucun détail sur l’otage en question (identité, âge, sexe…) ou sur la façon dont les autorités avaient confirmé sa situation.

Celles-ci recensaient avant le nouveau chiffre 20 femmes et deux enfants parmi 137 otages retenus à Gaza.

L’armée israélienne encercle mercredi la grande ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où font rage les combats parmi les plus intenses en deux mois de guerre contre le Hamas.

“Nous avons sécurisé de nombreux bastions du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, et nous menons maintenant des opérations contre ses bastions dans le sud”, a déclaré le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, dans un communiqué.

Et bon réveil. Bienvenue dans ce direct consacré à la situation au Moyen-Orient et au conflit entre Israël et le Hamas.