Accusé de viol, un Américain qui s’était fait passer pour mort est extradé

L’homme avait tenté de se faire passer pour mort afin d’échapper à la justice. Mais son stratagème n’a pas fonctionné. Londres a donné ce mercredi son feu vert à l’extradition de cet Américain poursuivi pour viol aux Etats-Unis et qui se dit victime d’une erreur d’identité. Visé par une notice d’Interpol, Nicholas Rossi, 35 ans, avait été arrêté en octobre 2021 alors qu’il avait le Covid-19 et s’était rendu dans un hôpital de Glasgow.

Un tribunal d’Edimbourg a tranché mercredi en faveur de son extradition vers les Etats-Unis. Il avait prétendu s’appeler Arthur Knight mais la police et les soignants l’avaient identifié comme Nicholas Rossi – homme recherché par la justice américaine dans le cadre d’une enquête sur le viol d’une femme dans l’Utah en 2008 et d’autres agressions sexuelles – car ses tatouages correspondaient à la description d’Interpol.

Une rocambolesque théorie du complot

Mi-novembre, un tribunal d’Edimbourg avait officiellement identifié l’homme arrêté comme étant Nicholas Rossi, jugeant « improbables et fantaisistes » les explications de l’accusé. Mais malgré cette décision, il soutient qu’il est victime d’une erreur d’identité et affirme s’appeler Arthur Knight et être un orphelin né en Irlande. Il est allé jusqu’à affirmer que les tatouages lui avaient été faits à son insu alors qu’il était inconscient à l’hôpital.

Il disait aussi que ses empreintes, prises à l’hôpital, avaient été échangées avec celles de Rossi afin de le faire passer pour l’homme recherché. Pendant l’audience dans la procédure d’extradition au mois de juin, il était apparu dans ce qu’il avait décrit comme des habits portés par les juifs orthodoxes, expliquant s’être converti en prison. Il était également apparu en fauteuil roulant électrique et avec un masque à oxygène, mais un médecin a jugé qu’il n’y avait aucune raison médicale à cela, qualifiant ses jambes de « fortes et athlétiques ».

source site