2862 morts dans la catastrophe, selon un nouveau bilan

Ce direct consacré à la poursuite des opérations de secours au Maroc est terminé.

72h après la catastrophe, le ministère de l’Intérieur a annoncé un nouveau bilan provisoire de 2862 morts et 2562 blessés après le séisme survenu le week-end dernier dans le sud-ouest de Marrakech.

Le Maroc n’a pas accepté, à ce stade du moins, l’aide de la France pour venir en aide aux sinistrés. Seuls l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes unis ont reçu l’approbation de Rabat pour intervenir dans le pays meurtri. La ministre des Affaires étrangères a appelé à “respecter” les décisions du Maroc.

L’acteur et humoriste Jamel Debbouze, invité de BFMTV, a demandé que, face à ce “drame”, les touristes ne se freinent pas pour venir au Maroc: “c’est une doule peine si on déserte ce pays”.

Chef d’entreprise dans le tourisme à Marrakech, Thomas Chabrières se trouvait dans les montagnes marocaines aujourd’hui pour venir aider les populations dans les différents villages isolés après le séisme.

Ayant participé à la mise en place d’un camp dans le village de Toulkine pour accueillir 600 personnes, il a raconté ce soir sur BFMTV la “leçon d’humilité” qu’il a constatée sur place.

“L’inquiétude des villageois c’est le froid et la nuit”, a-t-il témoigné sur notre antenne, “les chefs de village, ne sachant pas définir si une maison est saine ou pas, demandent à tout le monde de dormir dehors”.

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi soir l’envoi de nouveaux sauveteurs en renfort au Maroc qui fait face à une course contre la montre pour secourir d’éventuels survivants.

“L’Espagne envoie de manière immédiate au Maroc cinq nouvelles équipes (…) de recherches canines” composées de “31 spécialistes, 15 chiens de recherche et sauvetage et 11 véhicules” qui s’ajoutent aux équipes déjà envoyées, a annoncé le ministère espagnol de l’Intérieur dans un communiqué.

Ces effectifs doivent arriver mardi dans les zones d’opérations, précise le communiqué.

Le bilan provisoire du violent séisme qui a frappé vendredi une région au sud-ouest de la cité touristique de Marrakech au Maroc est monté à 2862 morts, a annoncé lundi le ministère de l’Intérieur.

La secousse a également fait 2562 blessés selon la même source. Un précédent bilan publié plus tôt lundi faisait état de 2681 morts et 2501 blessés.

Plus d’informations ici.

“Tous les soirs on a peur de dormir et de retrouver la maison écroulée sur nous”. Malika, une habitante d’Agadir au Maroc, raconte ce soir sur BFMTV comment elle a vécu le séisme qui a touché le pays dans la nuit de vendredi à samedi.

“Ce qui s’est passé vendredi soir c’était vraiment effrayant”, témoigne-t-elle sur notre antenne, “J’ai une fille qui a 11 ans et qui est encore terrorisée, dès qu’elle entend un bruit, elle fait des cauchemars et n’arrive pas à dormir la nuit”.

“Toutes les nuits on dort dehors. De la pleine lune jusqu’au petit matin”, poursuit la mère de famille marocaine, “pour l’instant notre maison n’a rien eu mais on a peur, tout peut se passer”.

Une décision difficile à prendre. Arnaud Fraisse, président de Secouristes Sans Frontières, a expliqué ce soir sur BFMTV pourquoi l’ONG française renonce à se rendre au Maroc pour prêter secours aux victimes du séisme.

“On a pris cette décision aujourd’hui avec le conseil d’administration parce que nous considérons qu’un départ ce soir ou demain matin serait largement impossible pur arriver dans les temps de recherche d’une personne”, a-t-il justifié sur notre antenne.

“Nous pensons qu’arriver quatre jours après la secousse (fait) que nous aurons peu de chances de retrouver des survivants”, a-t-il ajouté, estimant qu'”il y aura des miracles, c’est sûr”.

“Bien sûr que nous sommes tristes”, a poursuivi le président de l’ONG sur notre antenne, “on aurait bien aimé aider donner un coup de main au Marocains pour sauver des vies”.

Le Maroc a annoncé dimanche avoir accepté l’aide de quatre pays seulement après le puissant séisme qui l’a frappé: l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes unis. La France, elle, n’a pas reçu l’aval de Rabat pour envoyer des secours.

“Nous sommes certainement peut-être pris en otage ou en balles de ping pong dans le grand ballet politique mondial, c’est souvent ça la règle du jeu”, a estimé Arnaud Fraisse.

“Nous n’allons pas aller contre la politique d’un pays souverain qui ne nous demande pas de venir”, a-t-il enfin déclaré.

Le Maroc est endeuillé après le séisme qui a frappé le pays dans la nuit de vendredi à samedi. L’aide humanitaire peine à être acheminée dans certains villages qui ont été totalement détruits par les secousses.

“Il faut réguler cette solidarité pour que tout soit bénéfique et que ça ne se disperse pas”, alerte le comédien. “Il ne faut pas que cette solidarité s’annule”.

Comme “tout le monde donne son corps et son âme”, “aujourd’hui, il ne s’agit pas de critiquer mais de soutenir et d’aider” déclare-t-il.

L’humoriste redoute toutefois que dans une semaine tout le monde “passe à autre chose” alors qu’il va “falloir des années pour que la vie reprenne son cours dans certains villages”.

“Il va falloir beaucoup de force, d’abnégation, d’amour, et évidemment d’argent et de moyen, conclut-il. Toutes les aides sont les bienvenus.”

Selon l’acteur franco-marocain, le pays fait ce qu’il a à faire soit “sauver des vies” et les polémiques à ce sujet “sont déplacées”.

“On a vu comment le pays a géré la crise Covid, c’était un des premiers pays à distribuer des masques, à vacciner sa population, souligne Jamel Debbouze. Le Maroc n’a pas beaucoup de leçons à recevoir dans ce domaine mais toutes les aides sont les bienvenues”.

“On sert à ça nous autre artiste […] à dire qu’il faut être solidaire. Et on n’a pas besoin de le dire, on s’est aperçu sur place qu’il y avait un élan de solidarité incroyable”, déclare Jamel Debbouze qui a donné son sang dans la matinée.

“C’est la force des Marocains, mais pas que, il y avait des personnes de toutes les origines […]. J’ai vu des touristes uruguayens, des Espagnols, des Français, des Chinois.”

“Il y a de longues queues, des gens qui attendent parfois 6-7 heures pour donner leur sang”, ajoute-t-il en précisant qu’il se tient à disposition de toute initiative pouvant émerger dans le monde de la culture.

Interviewé par BFMTV, l’humoriste Jamel Debbouze constate que la “vie reprend son cours” et que les “touristes reviennent” à Marrakech.

Le parrain de l’association marocaine L’Heure joyeuse rappelle toutefois qu’en-dehors de la ville, la situation reste un “drame”.

Selon lui, les touristes doivent continuer à venir au Maroc: “c’est une double pleine si on déserte ce pays”.

“Faire du tourisme dans un pays meurtri, c’est aider ce pays”, ajoute-t-il.

Le gouvernement marocain a accepté l’aide de quatre pays: l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes unis. Des pays qui ont essentiellement dépêché des équipes de secours sur place.

L’Espagne a envoyé 86 membres de l’unité militaire d’urgence spécialisée dans la gestion des catastrophes naturelles. Ils sont partis de Saragosse hier dans l’après-midi.

60 spécialistes du secours et une équipe médicale d’urgence ont été prêtés par la Grande-Bretagne.

Le Qatar a envoyé 87 personnes et 5 chiens de recherche. Quant aux Émirats arabes unis, ils ont mis en place un pont aérien d’urgence entre leur pays et le Maroc.

Cette aide n’est qu’une première salve qui sera renforcée si le ministère de l’Intérieur marocain affiche d’autres besoins.

La Croix-Rouge est “en lien” et “en appui” avec le Croissant-Rouge marocain, a expliqué Florent Vallée, le directeur délégué de l’urgence et des opérations de secours de la Croix-Rouge française à BFMTV.

L’association le Croissant-Rouge demande de l’aide “sur de l’abri, sur des tentes” et pour l’accès à l’eau.

Des équipes d’experts vont être envoyées: il s’agit de spécialistes “de l’eau, de la distribution, du soutien psychosocial”.

“Nous, on est sur un temps un petit peu plus long que ce qu’on voit pour les premiers secours”, a souligné le membre de la Croix-Rouge française tout en pointant du doigt la complexité d’acheminer l’ensemble sur place.

“On est dans la montagne, avec des routes qui ont été détruites, et ça c’est le plus compliqué”, a-t-il poursuivi.

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“La générosité des Français est exceptionnelle à l’heure actuelle”, observe Alexandre Giraud, directeur du mécénat de la Fondation de France.

Ce réseau philanthropique a reçu plus de 2 millions d’euros de dons depuis samedi matin. En début d’après-midi, la Fondation avait déclaré avoir reçu 1,5 million d’euros, soit une augmentation de 500.000 euros en quelques heures.

Cet argent va servir à mettre les populations dans le besoin à l’abri, à leur donner accès à de l’eau potable, à de la nourriture ou encore à un soutien psychologique.

“Il y a des besoins de toilette aussi, car si on n’a pas un réseau d’assainissement correct, on peut avoir des épidémies qui se développent”, alerte Alexandre Giraud. “Il y a des besoins d’urgence”.

Le bilan provisoire du violent séisme qui a frappé vendredi le Maroc est monté à 2681 morts, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

La secousse a également fait 2501 blessés selon la même source.

Un précédent bilan publié plus tôt lundi faisait état de 2497 morts et 2476 blessées

Les secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, poursuivent une course contre la montre pour retrouver des survivants et fournir l’assistance à des centaines de sans-abris dont les maisons ont été rasées.

Malgré les promesses de “souplesse”, soit l’absence de frais pour modifier ses dates de départ ou de destination, certaines compagnies aériennes rechignent à suivre le mouvement.

Transavia et Ryanair sont plusieurs fois épinglés sur X (anciennement Twitter).

Ces frais sont vertement dénoncés par le syndicat des tour-operators (SETO) alors que les voyagistes ont demandé de ne pas pénaliser les touristes présents au Maroc ou qui devaient prochainement y aller.

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Sébastien Leducq et sa femme possèdent un hôtel à Amizmiz, au cœur de l’Atlas, près de l’épicentre du séisme

“On a entendu un drôle de bruit, je n’ai pas compris ce qu’il se passait, ça s’est mis à bouger, ça montait de 20cm”, raconte-t-il à BFMTV.

Alors qu’il se trouve à l’extérieur, il pense que quelque chose à exploser dans son hôtel, il s’approche et découvre un bâtiment effondré. “Là, ça devient un moment de panique”, déclare-t-il.

Même si aucun blessé n’est à déplorer, “dans les familles des employés, il y a beaucoup de décès”, rapporte Sébastien Leducq. “On se dit que, franchement, nous on a pas à se plaindre on va pouvoir se reconstruire, il y en a qui ne pourront pas”.

Les villages du Haut Atlas, particulièrement touchés par le séisme, sont majoritairement constitués de maisons en pisé, un assemblage de terre, de pierre, et de paille.

Ces maisons, construites avant les normes sismiques marocaines des années 2000, s’écroulent comme un château de cartes en cas de séisme.

“Beaucoup ne peuvent pas payer des architectes et finissent par construire leur maisons eux-mêmes”, souligne Omar Farkhani, ancien président de l’Ordre national des architectes du Maroc.

Tous les Marocains n’ont pas les moyens de s’offrir une maison aux normes, munie d’ossatures métalliques qui permettent de maintenir la structure.

Depuis les premières heures samedi, l’antenne de BFMTV est quasi exclusivement consacrée à cette catastrophe, et à ses conséquences. Et nos équipes sont sur le terrain, au plus près de la population.

La grande reporter Clémence Dibout, accompagnée de la JRI (journaliste reporter d’images) sont les premières à être arrivées dans la zone de l’épicentre, dans des villages de montagne complétement détruits. Leurs images et leurs récits sont terribles.

Dans ce podcast, elles racontent ce qu’elles voient depuis samedi, ainsi que leurs conditions de travail.

Maroc : nos reporters dans les villages dévastés

Alors qu’au moins 2476 personnes sont blessées, Jamel Debbouze, comme beaucoup d’autres anonymes, a décidé de faire don de son sang. Il s’est rendu dans un centre de transfusion sanguine ce matin à Marrakech.

“Je suis très ému d’être ici. On a eu l’occasion de voir toute cette solidarité qui est incroyable, insiste l’humoriste franco-marocain.

“Il faut voir combien les Marocains sont solidaires les uns avec les autres”, conclut-il.

En raison de la composition des bâtisses, faites de torchis et de pierre avec un toit de 30 à 40cm de terre compactée, lorsque cela s’éboule avec une magnitude de 6,8, “c’est comme si une voiture à 100km/ arrivait sur vous”, déclare Christophe Bezzazi, sapeur-pompier volontaire de l’ONG Pompiers urgence internationale au micro de BFMTV.

“Dans les zones rurales, à mon avis, il n’y a plus d’espoir”, déplore-t-il.

Cela fait déjà plus de 48h que le Maroc a été frappé par le séisme. Les secours s’attellent à retrouver des rescapés coincés sous les décombres par des températures avoisinant les 33 °C ce lundi.

Une véritable course contre la montre.

“Plus de 90 % des rescapés des tremblements de terre sont secourus dans les trois jours suivant la catastrophe”

C’est ce qu’assurait en février dernier, après le séisme en Turquie et en Syrie, le professeur Ilan Kelman, chercheur en catastrophes naturelles à l’University College de Londres (UCL).

>> Pour en savoir plus, lire cet article.

À 12h aujourd’hui, l’UNICEF dit avoir récolté 340.000 euros via leur cagnotte en ligne.

Aucune équipe française du Fonds des Nations unies pour l’enfance n’est prévu d’être dépêchée sur place car une quarantaine de personnes s’affairent déjà au sein du bureau marocain.

Des mécanismes de coordination entre les différentes agences, associations et autorités marocaines sont en cours. Notamment pour les secteurs sur lesquels l’UNICEF Maroc est focalisé: accès à l’éducation pour tous, la protection de l’enfance, la santé materno-infantile et la protection sociale.

Selon le ministère de l’Intérieur, le bilan du séisme est désormais d’au moins 2497 morts. Cette même source annonce également que le nombre de blessés s’élève à 2476.

Difficilement accessibles car situés en zones montagneuses, dans l’Atlas, des villages isolés du Maroc sont complètement détruits. Un drone a pu filmer les dégats et les ruines sur plusieurs communes.

Comme pour tous les drames, les arnaques existent. Plateformes de cagnotte en ligne, demandes de virements directs, multiplications des entités appellant aux dons… Il s’agit d’être prudent pour être sûr que notre argent est acheminé au mieux.

>> Voici les bons réflexes à avoir avant de réaliser un don en ligne.

Les associations et ONG françaises s’organisent. Samedi matin, le Secours Populaire a ouverte une plateforme en ligne pour recueillir les dons. Ce lundi à 10 heures, 800.000 euros ont été récoltés.

L’objectif est de récolter des dons et acheter le nécessaire sur place. Il n’y a pas d’appel aux dons matériels car cela peut être “contre-productif”.

En outre, le Secours populaire a débloqué 150.000 euros de son fonds d’urgence.

Acheminer l’aide après un tel séisme est très compliqué. “Le risque de réplique est très présent”, explique Florent Vallée, directeur de l’urgence et des opérations de la Croix-Rouge française.

“Acheminer de l’eau, des tentes et des abris, c’est de la priorité, mais c’est une logistique extrêmement lourd”, affirme-t-il. Se pose, par exemple, la question d’amener des centres de traitement d’eau dans les zones sinistrées.

Ensuite, “il faut aider les gens à se reconstruire, notamment mentalement”. “C’est toute une génération au Maroc qui va être touchée et imprégnée de ce séisme”, explique Florent Vallée.

Des lentilles, des conserves, de l’eau, de la semoule, du café, “des biscuits et bonbons pour les enfants”… Abdessamad et Raja sont partis à 2 heures du matin de Marrakech, comme la veille, pour apporter des colis alimentaires dans les villages isolés proches de l’épicentre du séisme.

“Je pense que c’est un devoir, c’est avec plaisir de faire ça pour nos frères et nos sœurs qui sont encore bloqués là”, raconte à BFMTV Abdessamad.

“Si ça nécessite un autre voyage, ma femme et moi sommes prêts à faire ça”, ajoute-t-il.

>> Lire l’article complet ici.

Le ministère de l’Éducation marocain a annoncé dimanche la “suspension” des cours dans les écoles des localités les plus touchées.

Pour le reste, les cours reprennent dès ce lundi. C’est notamment le cas à Marrakech, où notre envoyé spécial Patrick Sauce explique que les réactions sont mitigées.

“Des gens sont très contents car qui dit école dit parler avec le professeur, manger à la cantine…”, explique-t-il.

D’autres, à l’inverse, disent ne pas avoir le temps de s’occuper de ça car il faut chercher à manger ou faire des allers-retours dans les logements.

Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas émis de consigne déconseillant à ses ressortissants de se rendre au Maroc.

La plupart des vols sont par ailleurs maintenus, même si certaines compagnies aériennes ont assoupli leurs conditions d’échange de billets.

>> Retrouvez tous les détails dans cet article.

Commentant la position du Maroc, qui n’a pas accepté l’aide proposée par la France jusqu’ici, Dominique de Villepin évoque sur France Info un “argument sérieux” de Rabat. Celui-ci “consiste à faire en sorte que la planification des aides puisse garantir l’efficacité”.

S’il refuse de “faire un lien de cause à effet”, Dominique de Villepin reconnaît néanmoins un “contexte de fortes tensions entre la France et le Maroc” et rappelle “l’affaire des visas” ou celle “d’espionnage” du logiciel Pegasus.

“Il faut prendre en compte ce contexte, qu’il pèse directement ou indirectement”, juge-t-il, avant d’ajouter: “Il faut partir de cette réalité pour dépasser les susceptibilités qui pourraient s’exprimer. Il est important pour la France de mettre son drapeau dans sa poche […] et de faire en sorte que cette aide puisse être acheminée par tous les moyens possibles”.

Et l’ex-ministre des Affaires étrangères de conclure par cette suggestion: “Nous pourrions parfaitement faire transiter notre aide par l’Union européenne”.

Une troisième nuit très difficile. Dans le quartier du Mellah, à Marrakech, les habitants se réveillent après avoir dormi dehors, souvent sur la place centrale du quartier.

Si les habitations ne sont pas totalement détruites, nombre d’entre elles menacent de s’écrouler. Durant la journée, les locaux font des allers-retours pour sortir les dernières affaires de leur logement.

Pour l’instant, le bilan provisoire du séisme au Maroc, pour ce qui est des victimes françaises, s’établit à 4 décès et une quinzaine de blessés, explique Catherine Colonna.

“C’est vraiment une mauvaise querelle”. Catherine Colonna dément tout froid diplomatique avec le Maroc sur BFMTV-RMC, alors que Rabat n’a pas accepté l’aide de la France pour l’instant.

“Le Maroc est souverain, il est seul en mesure de déterminer quels sont ses besoins. Une soixantaine de pays ont fait des offres et le Maroc décide souverainement”, déclare la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

“Le Maroc n’a refusé aucune aide, il appelle telle ou telle aide, en fonction de l’évaluation qu’il fait”, explique-t-elle encore.

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Emmanuel Macron a “échangé à de nombreuses reprises avec le roi du Maroc, Mohammed VI, indique Catherine Colonna sur BFMTV-RMC.

Catherine Colonna annonce sur BFMTV-RMC que 5 millions d’euros seront consacrés aux ONG sur place au Maroc, qu’elles soient internationales ou françaises.

“Le Maroc, qui est un pays, souverain […] a pris la décision de prioriser l’arrivée de l’aide, en s’adressant aux pays disponibles au cas par cas et non pas en recevant des aides qui ne correspondraient pas à ses besoin”, déclare Catherine Colonna sur BFMTV-RMC.

La ministre de l’Europe et des Affaires étrangères réaffirme néanmoins la position de la France: “Nous nous tenons à disposition du Maroc”, dit-elle.

Invité de France 2, Gérald Darmanin a réaffirmé la position de la France concernant le Maroc, victime d’un séisme dans la nuit de vendredi à samedi, qui a fait plus de 2 100 décès. Si le Maroc “pense que d’une manière ou d’une autre, une aide internationale peut être au rendez-vous, la France sera là”, a indiqué le ministre de l’Intérieur, ajoutant néanmoins:

“Je sais que le Maroc a une grande protection civile, il est capable de répondre à ce genre de difficultés tout seul”.

Une accusation grave qui a provoqué une vive colère. Le président de l’association Secouristes sans frontières, Arnaud Fraisse, a affirmé ce dimanche que ses équipes au Maroc n’ont “toujours pas” reçu l’accord de Rabat pour intervenir après le terrible séisme qui a fait au moins 2122 morts. Selon lui, les équipes de secours sont “bloquées” par le gouvernement marocain.

Rabat n’a en effet toujours pas formulé officiellement une demande d’aide internationale. Dimanche soir, le Maroc a accepté l’aide de seulement 4 pays, dont l’Espagne et la Grande-Bretagne.

En attendant le déploiement des équipes de sauvetage étrangères sur le terrain, les autorités marocaines ont commencé à dresser des tentes dans le Haut-Atlas, où des villages ont été entièrement détruits par le séisme.

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Plus de 48h après le tremblement de terre, certains villages isolés du Maroc sont toujours en attente de secours.

Plusieurs de ces lieux isolés se situent dans les montagnes de l’Atlas, des petits hameaux accessibles par une seule route.

Ils sont coupés du monde et les personnes piégées sous les décombres doivent être secourues dans les sept jours.

Le tremblement de terre au Maroc a pour l’instant fait quatre morts et quinze blessés français, a indiqué dimanche le ministère français des Affaires étrangères

“Nous déplorons le décès de trois autres ressortissants français à proximité de Marrakech, ce qui porte le bilan, à ce stade, à quatre victimes françaises. Quinze ressortissants français blessés ont été identifiés”, a fait savoir le Quai d’Orsay dans une court déclaration écrite.

Samedi, le ministère des Affaires étrangères avait annoncé la mort d’un Français à Agadir.

Le Maroc a annoncé dimanche avoir accepté l’aide de quatre pays seulement après le puissant séisme qui l’a frappé: l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes unis.

Le ministère de l’Intérieur a indiqué dans un communiqué que le Maroc avait répondu favorablement, “à ce stade”, aux offres de ces quatre pays “d’envoyer des équipes de recherche et sauvetage”, alors que plusieurs autres États, notamment la France, se sont dits prêts à apporter leur aide.

Et bon réveil. Bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l’évolution de la situation au Maroc, qui a été frappé dans la nuit de vendredi à samedi par un important séisme.