Donald Trump and Kamala Harris present starkly contrasting views on NATO and foreign policy. Trump’s threats to withhold NATO protection based on members’ financial contributions raise concerns, especially in the context of Russia’s aggression in Ukraine. His tenuous relationship with Vladimir Putin further worries Western allies. Conversely, Harris emphasizes a pro-NATO stance, aligning with President Biden’s vision and warning against isolationism. As both candidates vie for the presidency, their differing approaches to international alliances and security remain pivotal, particularly for Ukraine.
Donald Trump est connu pour ses critiques envers l’Otan et sa proximité avec Vladimir Poutine. À l’inverse, Kamala Harris, qui a récemment réaffirmé son engagement envers les alliés des États-Unis, adhère à la vision atlantiste de Joe Biden, dont elle a été la vice-présidente pendant quatre ans. Les divergences entre Trump et Harris en matière de politique étrangère, notamment sur l’Otan, soulèvent la question de l’impact sur l’Alliance atlantique en cas d’élection de l’un ou l’autre.
Les déclarations préoccupantes de Trump
Donald Trump a souvent mis en garde contre le fait de ne plus assurer la protection des pays membres de l’Otan s’ils ne respectaient pas leurs engagements financiers envers l’Alliance. Cette position remet en cause l’article 5 de la charte, qui stipule que tous les membres doivent soutenir un pays attaqué par un tiers. Lors d’un meeting en Caroline du Sud, il a même évoqué l’idée d’encourager des attaques contre des États membres qui n’auraient pas payé leur dû. Ces remarques sont particulièrement inquiétantes pour les nations de l’Europe de l’Est, qui se retrouvent en première ligne face aux ambitions de la Russie, surtout dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine.
Les inquiétudes liées aux relations Trump-Poutine
Bien que Trump ait précisé par la suite que ses déclarations n’étaient qu’une ‘stratégie de négociation’, son affinité apparente avec Poutine demeure un sujet d’inquiétude pour les alliés occidentaux, surtout alors que les sondages montrent une compétition serrée entre lui et Harris avant les élections. Selon le livre récent de Bob Woodward, l’ancien président et Poutine auraient eu au moins sept conversations téléphoniques depuis 2021, la dernière ayant eu lieu début 2023, sans conseillers présents. De plus, Trump aurait même envoyé des tests Covid à Poutine en 2020, alors que les Américains en manquaient, un geste que Poutine aurait conseillé de garder secret.
Trump affirme souvent qu’il pourrait résoudre la crise ukrainienne ‘en 24 heures’ s’il était réélu, mais sans détailler son plan. On peut supposer qu’il privilégierait un statu quo, évoquant des concessions ukrainiennes à la Russie concernant des territoires comme le Donbass et la Crimée, un compromis que Zelensky a toujours rejeté, le considérant comme une victoire pour Moscou.
Kamala Harris, la voix de l’engagement
Kamala Harris, vice-présidente depuis quatre ans, adopte une approche complètement différente envers l’Alliance atlantique. Lors de la conférence de Munich sur la sécurité, elle a cherché à rassurer les alliés américains sur les intentions de son administration et a mis en garde contre un retour possible de Trump à la présidence, quelques jours après ses déclarations controversées sur l’Otan. Elle s’est alignée sur la politique de Joe Biden, affirmant que l’isolationnisme affaiblirait les États-Unis et soulignant les efforts de Biden pour restaurer la confiance des alliés, érodée par la présidence précédente de Trump. Son soutien indéfectible à Kiev face à Moscou, exprimé à plusieurs reprises, en est une illustration claire.
Les préoccupations des dirigeants américains ont évolué, se concentrant davantage sur la menace chinoise que sur la russe. L’administration Biden-Harris l’a montré en formant l’alliance Aukus dans l’Indo-Pacifique, qui a été élaborée sans consulter les partenaires de l’Union européenne, ce qui a conduit à la perte d’un contrat de sous-marins pour la France. Selon Nicole Bacharan, spécialiste des États-Unis, Harris a une perception plus tournée vers le Pacifique, ayant passé la majorité de sa vie à s’y intéresser plutôt qu’à l’Europe.
Une éventuelle présidence de Trump suscite des craintes parmi les alliés occidentaux, à l’exception notable du Premier ministre hongrois pro-russe, Viktor Orban. En raison du conflit en Ukraine, plusieurs pays, dont la Finlande et la Suède, ont accéléré leurs démarches d’adhésion, rejoignant officiellement l’Alliance en 2023 et 2024. L’Otan, bien que renforcée, reste très tributaire du soutien financier et militaire des États-Unis.
Les Ukrainiens attendent anxieusement l’élection du 5 novembre, craignant qu’une victoire de Trump n