Paris’s stock market is experiencing a significant rise, driven by the prospect of Donald Trump’s potential return to the White House, currently leading with 266 electoral votes over Kamala Harris. The CAC 40 index increased by 2.10%, reaching 7,564.65 points. Economists anticipate Trump’s victory could lead to new trade barriers and tax cuts, potentially sparking a trade war with Europe. Meanwhile, Crédit Agricole reported a 12.8% drop in net profit for Q3, causing its shares to fall by 4.19%.
La Bourse de Paris en pleine ascension
La Bourse de Paris connaît une forte hausse ce mercredi, alors que la perspective du retour de Donald Trump à la Maison Blanche se clarifie, malgré le risque de nouveaux tarifs pour l’Europe. Actuellement, le candidat républicain Donald Trump est en tête avec 266 voix électorales, contre 219 pour la démocrate Kamala Harris. L’ancien président a déjà revendiqué sa victoire, une annonce qui a été rapportée par Fox News, le seul grand média américain à avancer un résultat définitif. À 10 heures, l’indice phare CAC 40 de la Bourse de Paris a enregistré une augmentation de 2,10%, soit un gain de 157,580 points, atteignant 7 564,65 points.
Les implications économiques du retour de Trump
Alexandre Baradez, responsable de l’analyse de marché chez IG France, a commenté que cette réaction est “surprenante et contre-intuitive avec le retour de Trump”. Une explication possible serait que la victoire de Trump pourrait inciter la Chine à renforcer son soutien à son économie, obligeant également l’Europe à “renforcer son jeu”. Les économistes et les investisseurs s’attendent à ce que Donald Trump mette en place de nouvelles barrières commerciales, réduise les impôts et procède à une déréglementation de l’économie américaine.
Concernant les tarifs, Trump a exprimé lors de sa campagne électorale son intention de les utiliser pour améliorer les recettes fiscales et comme monnaie d’échange contre des pays comme la Chine, qu’il accuse de nuire aux États-Unis. Il envisage d’augmenter les tarifs sur toutes les importations à 10 ou 20%, et même jusqu’à 60% sur les importations chinoises, ainsi qu’à 200% sur les véhicules importés du Mexique.
John Plassard, spécialiste des investissements chez Mirabaud, a précisé que l’Union européenne, déjà affaiblie par la concurrence des véhicules électriques chinois moins chers et la fin de sa dépendance au gaz russe, se trouve dans une situation précaire. Une guerre commerciale avec les États-Unis pourrait aggraver les difficultés économiques du continent, notamment dans son secteur manufacturier déjà largement touché.
Le marché anticipe une “croissance plus forte”. En réaction aux résultats des élections américaines, le dollar a grimpé ce mercredi contre la plupart des autres devises. Le dollar n’avait pas connu une telle hausse face à l’euro depuis mars 2020, progressant de 1,54% pour atteindre 1,0764 dollars pour un euro à 10 heures. Sur le marché obligataire, où la dette déjà émise est échangée, le taux d’intérêt des obligations américaines à 10 ans a bondi à 4,40%, contre 4,27% lors de la clôture précédente, tandis que le taux à deux ans a augmenté à 4,24%, contre 4,18%.
Cela indique que le marché s’attend à une “croissance plus forte et peut-être à une inflation plus élevée”, une combinaison qui pourrait “ralentir, voire stopper”, les baisses de taux anticipées par la Réserve fédérale américaine, selon Stephen Dover, directeur de l’Institut Franklin Templeton.
Crédit Agricole en difficulté
Le groupe bancaire Crédit Agricole a subi les conséquences de ses activités de banque de détail en France, affichant un bénéfice net en baisse de 12,8% au troisième trimestre, s’élevant à 2,08 milliards d’euros. Vers 10 heures, son action a chuté de 4,19%, se négociant à 13,71 euros.