Measuring Economic Well-Being: Insee’s Approach to Climate and Inequality Beyond GDP

New data from Insee reveals insights into economic growth beyond GDP by incorporating environmental and social factors. The introduction of “augmented national accounts” highlights greenhouse gas emissions and income inequalities, with annual updates planned. A study indicates a decoupling trend between economic growth and emissions, as France’s emissions fell by 5.6% in 2023 despite a 1.1% GDP increase. Additionally, stark income disparities persist, with the wealthiest 10% earning nearly 24 times more than the poorest, emphasizing significant consumption and savings differences among households.

Coût de la disruption climatique et inégalités de revenus : Nouvelles données de l’Insee

Le mardi, l’Insee a publié des données inédites permettant d’analyser la croissance économique “au-delà” du PIB, en intégrant des dimensions environnementales et sociales. “Les comptes nationaux et leur indicateur phare, le produit intérieur brut (PIB), restent des références reconnues. Cependant, il est essentiel de les compléter pour mieux prendre en compte les enjeux environnementaux et sociaux”, a déclaré l’Institut national de la statistique et des études économiques.

Pour enrichir les publications macroéconomiques traditionnelles, l’Insee a présenté des “comptes nationaux augmentés” qui mettent en lumière les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les inégalités de revenus parmi les ménages. Ces données seront mises à jour chaque année.

“Cette approche est quelque peu innovante et représente l’aboutissement d’un projet de longue haleine, visant à élargir les frontières de la comptabilité nationale”, a commenté Jean-Luc Tavernier, le directeur général, lors d’une conférence de presse.

Tendances de décrochage entre croissance économique et émissions de GES

Une première étude révèle “une tendance vers le décrochage” entre la croissance économique et les émissions de GES. En 2023, les émissions de la France ont diminué de 5,6 % par rapport à 2022, atteignant 403 millions de tonnes équivalent CO2, tandis que le PIB a augmenté de 1,1 %.

En conséquence, l’empreinte carbone, qui prend également en compte les émissions dues à la production à l’étranger des biens importés pour répondre à la demande française, a baissé de 4,1 %, s’établissant à 644 millions de tonnes, soit 9,4 tonnes par personne.

“Pour chaque dépense de 50 euros, nous émettons en moyenne 10 kilos de CO2”, a souligné Nicolas Carnot, directeur des études économiques. Les données montrent également qu’à l’exception du transport aérien, tous les secteurs ont contribué à la réduction des émissions l’année dernière, y compris l’agriculture, l’industrie et l’hôtellerie.

Entre 2010 et 2023, les émissions générées par l’activité économique en France (hors ménages) ont chuté de 25 %, tandis que l’empreinte totale a diminué de 18 %. Dans le même temps, le PIB et la demande finale ont progressé respectivement de 15 % et 16 % (en euros constants), selon l’Insee.

Disparités de revenus marquées en France

En ce qui concerne les revenus, une autre étude révèle que le revenu national net des 10 % les plus riches était presque 24 fois supérieur à celui des 10 % les plus pauvres en 2022, avant les mécanismes de redistribution. Après impôts, prestations sociales et prise en compte des services publics, ce ratio chute à 3,8.

Environ 57 % de la population française bénéficie de mécanismes de redistribution, avec 99 % parmi les plus modestes et 17 % chez les plus riches. Cependant, les disparités de consommation selon les catégories de ménages sont “fortes”.

Les 20 % les plus riches ont dépensé en moyenne 2,3 fois plus pour leur consommation privée que les 20 % les plus modestes en 2022. Le taux d’épargne augmente considérablement avec le niveau de vie, l’éducation ou la catégorie socio-professionnelle, atteignant jusqu’à 27 % du revenu disponible net pour les plus riches, tandis que les plus modestes n’épargnent rien.

Le logement représente 34 % des dépenses de ces derniers, contre 20 % pour les plus riches, qui dépensent presque deux fois plus en loisirs et culture (9 % contre 5 %). Ces publications sont accompagnées d’indicateurs synthétiques complémentaires au PIB, étant à un stade “expérimental” selon Nicolas Carnot, afin de prendre en compte le climat dans les comptes nationaux, tels que les coûts des dommages futurs.

En conséquence, le PIB net ajusté pour les GES (PINA) se révèle être inférieur de 4,1 % par rapport à l’indicateur habituel, et les économies nettes ajustées (ENA) sont négatives à -133 milliards d’euros en 2023, alors qu’elles sont actuellement positives, soulignant

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