In September, France’s popular savings account, the Livret A, saw a significant decline in net deposits, totaling only €210 million, marking one of the lowest results in recent years. The Livret de développement durable et solidaire (LDDS) also reported no additional growth. In contrast, life insurance collected €2.5 billion. Contributing factors include increased household expenses and competition from other guaranteed investments, despite the Livret A’s unchanged 3% interest rate.
Bien qu’il soit un produit d’épargne essentiel en France, le Livret A a enregistré une baisse significative en septembre, comme l’indiquent les chiffres de la Caisse des Dépôts. La collecte nette pour ce livret a atteint seulement 210 millions d’euros, l’un des pires résultats de ces dernières années. De son côté, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), avec un taux d’intérêt identique de 3 %, n’a pas non plus connu de gains supplémentaires. En revanche, l’assurance-vie, un concurrent direct, a récolté 2,5 milliards d’euros pour le même mois, marquant un contraste frappant.
Un ralentissement marqué en septembre pour le Livret A et le LDDS
La baisse des dépôts sur le Livret A et le LDDS en septembre n’est pas vraiment surprenante. Ce mois est souvent impacté par les dépenses de la rentrée scolaire et les prélèvements fiscaux. Cependant, cette année, la chute est particulièrement sévère, avec un déclin de 71 % par rapport à septembre 2023, où la collecte s’élevait à 730 millions d’euros. Ce chiffre est également bien en dessous de la moyenne des cinq dernières années, qui tourne autour de 1,2 milliard d’euros.
Une concurrence accrue pour le Livret A
Plusieurs éléments expliquent la baisse d’attractivité du Livret A. Bien qu’il bénéficie d’un taux de 3 % depuis février 2023, ce dernier reste supérieur à l’inflation, qui a chuté à 1,2 % en septembre 2024. Néanmoins, ce produit, autrefois imbattable en rendement, fait face à d’autres placements garantis. Par exemple, les fonds en euros d’assurance-vie sont devenus plus attractifs cette année, affichant des rendements en hausse, ce qui attire des investisseurs vers eux et entraîne des sorties nettes de divers livrets.
Paul Esmein, directeur général de la fédération professionnelle de l’assurance, souligne que cette collecte record prouve une fois de plus l’attrait de l’assurance-vie. De plus, bien que les comptes à terme aient connu une légère baisse de rentabilité, ils continuent d’intéresser les épargnants à la recherche d’options d’investissement alternatives.
Un ralentissement durable observé depuis le début de l’année
Entre janvier et septembre 2024, le Livret A et le LDDS n’ont collecté que 19,52 milliards d’euros, en forte baisse par rapport aux 41,4 milliards d’euros de 2023 durant la même période. Ce déclin pourrait également être alimenté par la prévision d’une diminution de leur taux d’intérêt, prévue pour février 2025, avec un ajustement anticipé autour de 2,5 %, ce qui pourrait réduire l’attrait de ces produits pour les épargnants.
Le LEP : une exception dans le paysage de l’épargne réglementée
En revanche, les Livrets d’Épargne Populaire (LEP) continuent de susciter un vif intérêt, malgré une récente réduction de leur taux de 5 % à 4 % en août. En septembre, leur collecte a atteint 330 millions d’euros, portant le total à 77,6 milliards d’euros, un niveau record. Cependant, le nombre de ménages possédant un LEP a stagné à 11,6 millions fin août, ce qui est bien inférieur aux 19 millions éligibles. Cette stagnation s’explique en partie par des critères d’éligibilité qui limitent l’accès à ce produit destiné aux ménages à revenus modestes.
Des plafonds atteints et des défis pour les banques
Le développement du Livret A est également freiné par son plafond de 22 950 euros, atteint par 12,7 % de ses détenteurs. En moyenne, un Livret A contient 7 077 euros, soit environ un tiers de sa capacité maximale. Bien que ce produit d’épargne réglementé soit entièrement défiscalisé et garantisse un accès immédiat aux fonds, il exerce une pression sur les marges des banques, qui doivent assurer un taux de 3 %.
Le patrimoine financier des Français au plus haut
Malgré les récentes évolutions des livrets réglementés, le patrimoine financier des ménages français a atteint des sommets, s’élevant à 6 267,6 milliards d’euros en mars 2024, selon la Banque de