On January 14, Prime Minister François Bayrou delivered a political statement without a confidence vote, prompting La France insoumise and left-wing deputies to propose a censure motion. However, the Socialist Party rejected the motion just 48 hours later, causing tension within the leftist alliance known as the Nouveau Front populaire (NFP). Despite previous cooperation, the PS’s decision has sparked criticism from LFI members, raising questions about the future unity of the left ahead of potential elections.
La Fracture au Sein de la Gauche
Le 14 janvier, le Premier ministre François Bayrou a prononcé sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, sans soumettre sa déclaration à un vote de confiance. En réponse, La France insoumise et plusieurs députés de gauche ont déposé une motion de censure, tout comme cela avait été le cas auparavant pour Michel Barnier.
Les Réactions au sein du Parti Socialiste
Cependant, seulement 48 heures plus tard, le Parti Socialiste a déçu ses alliés en refusant de voter en faveur de la motion de censure. La raison de ce revirement? Des victoires obtenues, telles qu’une conférence sociale sur les retraites, l’abandon des suppressions de postes dans l’Éducation nationale, une augmentation des dépenses de santé, ainsi que l’abandon de l’extension du délai d’attente pour les fonctionnaires. Cette décision a provoqué la colère de La France insoumise. Selon le député Éric Coquerel, le PS ‘n’est plus le partenaire’ de LFI, une déclaration faite ce vendredi sur LCI.
La question se pose alors : est-ce la fin du Nouveau Front populaire (NFP)? Cette alliance, née des dernières élections législatives, traverse sa première turbulence. Le climat du 12 juin paraît désormais éloigné. Rappelons qu’à peine trois jours après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, le Parti Socialiste a révélé avoir conclu un accord avec La France insoumise, le Parti communiste et les Écologistes pour la création du NFP. Un mois plus tard, cette stratégie semble fructueuse : l’alliance de gauche devient le bloc le plus important à l’Assemblée, avec 192 députés, devançant même la coalition entre le camp présidentiel et la droite républicaine.
Depuis, les quatre groupes de gauche ont voté conjointement sur tous les textes majeurs, y compris les deux motions de censure contre Michel Barnier. Cependant, le 16 janvier, seuls huit des 66 députés socialistes ont rejoint leurs partenaires pour soutenir la censure, alors que le bureau national du PS avait largement soutenu l’absence de vote. ‘Nous n’avons pas de négociation honteuse,’ a déclaré le Premier secrétaire Olivier Faure à l’Assemblée. ‘C’est notre honneur d’avoir évité des mesures ayant un impact direct sur le pouvoir d’achat.’
Cependant, ces arguments n’ont pas su convaincre les Insoumis. Éric Coquerel a critiqué les socialistes en affirmant : ‘Ils sont en majorité sans participation au gouvernement.’ Jean-Luc Mélenchon a également réagi, déclarant sur X que le PS ‘fracture le NFP.’ Clémence Guetté, vice-présidente de LFI à l’Assemblée, a ajouté que les socialistes se retirent du NFP, de son programme et de ses valeurs. Cela profite toutefois au camp présidentiel, comme l’a souligné François Bayrou, qui a exprimé sa satisfaction face à l’émergence d’une nouvelle voie, bien que difficile, pour construire un avenir différent.
Cet épisode pourrait laisser des traces au sein de l’alliance de gauche. Dès mardi, avant même la décision du PS, Jean-Luc Mélenchon avait averti qu’il investirait des candidats LFI dans toutes les circonscriptions où les députés socialistes n’avaient pas voté pour la censure. Cette menace a été réitérée jeudi : ‘Dans toutes les circonscriptions de France, il y aura une candidature alternative à l’ordre actuel, que ce soit par l’unité ou seul.’ Cependant, cette mise en œuvre pourrait ne pas se réaliser immédiatement, les élections législatives n’étant pas attendues avant cet été, au plus tôt, en cas de nouvelle dissolution. D’ici là, le PS aurait pu voter pour la censure…