November 12 is dedicated to combating energy poverty in France, where an increasing number of households struggle with insufficient heating and cooling due to inadequate insulation and financial constraints. In 2022, 3.2 million households faced this issue. Various associations provide support through energy-saving initiatives and financial aid for renovations. However, many remain vulnerable, with calls for increased energy vouchers and concerns about reduced accessibility to assistance programs.
Journée de Lutte Contre la Précarité Énergétique
Le mardi 12 novembre marque la journée dédiée à la lutte contre la précarité énergétique. En France, un nombre croissant de foyers fait face à ce fléau, souffrant tant de la chaleur que du froid à l’intérieur de leur domicile. Les principales raisons de cette situation sont le manque d’isolation des logements et des ressources financières insuffisantes.
Ce phénomène touche de nombreux Français, surtout avec l’augmentation des prix de l’énergie. La précarité énergétique, définie comme “la difficulté d’accéder à l’approvisionnement nécessaire pour satisfaire les besoins fondamentaux liés à l’énergie dans son foyer en raison de ressources ou de conditions de vie inadéquates,” a touché 3,2 millions de ménages en 2022, d’après les dernières données de l’Observatoire National de la Précarité Énergétique (ONPE).
Conséquences et Solutions Face à la Précarité Énergétique
Une des conséquences notables est la montée des factures impayées, avec le nombre d’interventions pour déconnections ou limitations dépassant un million en 2023. Cependant, les factures impayées ne représentent que la partie émergée de l’iceberg : les diagnostics effectués chez les ménages en difficulté révèlent souvent que ces derniers se privent d’énergie pour éviter des factures élevées, selon le réseau Rappel, qui regroupe des collectivités locales, des administrations, des associations, des entreprises et des citoyens pour sensibiliser à cette problématique.
En conséquence, de nombreuses personnes subissent le froid chez elles : 12 millions de personnes n’ont pas pu se chauffer correctement en 2023, selon le Médiateur de l’énergie, tandis que 55 % des ménages ont souffert de la chaleur excessive durant l’été 2023. Voici quelques solutions mises en place pour lutter contre la précarité énergétique.
Des associations nationales telles que la Fondation Abbé Pierre, les Compagnons Bâtisseurs, Habitat et Humanisme, ainsi que Stop Exclusion Énergétique, offrent diverses formes de soutien pour réduire la précarité énergétique. Ces initiatives incluent des visites à domicile pour identifier les opportunités d’économies d’énergie, des projets de solidarité, et des mesures d’aide pour réaliser des travaux de rénovation énergétique ou pour régler des factures d’énergie.
De plus, de nombreux particuliers produisent de l’énergie, notamment grâce aux panneaux photovoltaïques. L’énergie produite et non consommée peut souvent être donnée à ceux qui souffrent de précarité énergétique. Plusieurs associations ont lancé des initiatives en ce sens : KWh Suspendu, les Stations Énergétiques de Trièves, ou encore les Associations pour la Mutualisation de l’Énergie Locale (Amep).
Ces associations organisent parfois l’installation gratuite ou à faible coût de kits solaires pour les personnes aux ressources limitées. Certains fournisseurs proposent également d’autres méthodes, comme Enercoop, qui permet des micro-dons sur la consommation pour financer des actions contre la précarité énergétique.
En ce qui concerne les travaux de rénovation énergétique, des aides comme MaPrimeRenov’, les CEE, ou les prêts à taux zéro existent pour inciter les ménages à entreprendre des projets de rénovation et ainsi réduire leurs factures d’énergie. MaPrimeRénov’ peut financer jusqu’à 90 % des coûts pour des rénovations importantes (avec un plafond de 70 000 euros).
Il est toutefois conseillé d’être accompagné par France Rénov’ et de vérifier son éligibilité via le simulateur officiel pour éviter les arnaques qui touchent ce secteur. Certaines associations proposent également d’aider à couvrir les frais restants, souvent élevés.
En outre, plusieurs dispositifs méconnus peuvent aider à faire face aux difficultés de paiement des factures d’énergie. Il est primordial de ne pas attendre pour demander un échéancier de paiement à son fournisseur. Il est également possible de contacter le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de sa ville, qui peut offrir une aide. Une autre option est de soumettre une demande à un professionnel du secteur social pour bénéficier du Fonds de Solidarité Logement (FSL), une aide fournie par les départements ou certaines métropoles. Enfin, la MSA, la Caf, ou les fonds de retraite et de pension complémentaire fournissent souvent une assistance à leurs bénéficiaires dans ces situations.
Enfin, bien que l’énergie voucher soit plus connue, elle est versée chaque année à plus de 5 millions de ménages sous certaines conditions de ressources. Cette aide peut être utilisée pour payer des factures d’énergie ou une partie des travaux de rénovation énergétique. Le montant moyen perçu s’élève à 149 euros.
Cependant, ce montant reste insuffisant, selon de nombreux intervenants, notamment les associations de défense des consommateurs qui réclament depuis longtemps sa revalorisation. La Fondation Abbé Pierre appelle ainsi à tripler ce montant, comme l’a souligné Hélène Denise, chargée de plaidoyer chez Capital.
De plus, de nombreux acteurs s’inquiètent du projet de loi de finances, dont un article prévoit de mettre fin à l’envoi automatique du chèque énergie aux nouveaux bénéficiaires, ce qui pourrait augmenter le taux de non-recours. Le guichet spécial mis en place cette année semble en effet trop peu identifiable. En septembre, seulement 31 500 personnes avaient reçu une réponse positive, tandis que les associations avaient identifié un million de bénéficiaires oubliés.