EN DIRECT – Guerre en Ukraine : une frappe russe fait au moins 21 morts près de Kharkiv – Libération

Guerre entre l’Ukraine et la Russiedossier

Au 22e jour de l’invasion russe en Ukraine, les dénonciations continuent de s’accumuler autour du siège de Marioupol par l’armée russe. Mercredi soir, le président américian Joe Biden a qualifié pour la première fois Vladimir Poutine de «criminel de guerre».

En résumé :

– Le Théâtre dramatique de Marioupol, bombardé mercredi par l’armée russe, abritait «plus d’un millier de personnes», d’après la municipalité ukrainienne. Le bilan de l’attaque n’est toujours pas connu.

– Le président américain Joe Biden va s’entretenir par téléphone vendredi avec son homologue chinois Xi Jinping.

– Devant le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté ce jeudi l’Allemagne à abattre le nouveau «mur» érigé en Europe contre la liberté depuis l’invasion russe de l’Ukraine.

17h01

«aucun décès» signalé après le bombardement du Théâtre de Marioupol, pour le moment. Le bilan des victimes reste, à cette heure, inconnu. En milieu d’après-midi ce jeudi, «aucun décès» n’avait été signalé, selon l’agence de presse AP. Plusieurs sources institutionnelles, du conseil municipal local au gouverneur ukrainien de l’oblast de Donetsk, en passant par le ministre des Affaires étrangères ukrainien, ont annoncé, mercredi en fin de journée, qu’un des théâtres de Marioupol, abritant «des centaines de civils», avait été fortement endommagé. Cette ville portuaire du sud-est de l’Ukraine est assiégée et pilonnée par les forces de Moscou depuis plus de deux semaines. Plusieurs sources rapportent qu’un certain nombre de personnes étaient réfugiées dans le théâtre, mais leur nombre varie. Ils étaient «au moins 500 civils», selon l’ONG Human Rights Watch, «des centaines» pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, et «plus d’un millier», d’après la mairie de Marioupol. Le chiffre le plus récent étant celui de «1200 femmes et enfants», cité par le ministre de la Défense ukrainien Oleksii Reznikov devant le Parlement européen.

16h45

La France va débloquer 300 millions d’euros pour l’Ukraine. Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian confirme, lors d’un entretien avec son homologue Dmytro Kouleba, «le déblocage dans les prochains jours d’une enveloppe d’assistance financière de 300 millions d’euros, conformément à l’engagement pris» par le président Emmanuel Macron auprès de son homologue Volodymyr Zelensky. La France livre également des équipements de défense et un soutien en carburant aux forces ukrainiennes. L’Ukraine bénéficie d’un soutien massif des Etats-Unis et des autres pays membres de l’Otan. Washington a ainsi annoncé une enveloppe militaire d’un milliard de dollars en une semaine. Jean-Yves Le Drian s’est engagé par ailleurs à «poursuivre les efforts (de la France) au niveau européen pour renforcer le coût pour la Russie de la poursuite de ses opérations militaires», ajoute le ministère.

16h33

Suspension de la mission ExoMars, l’ESA confirme, Moscou regrette. «Les Européens se retirent du projet ExoMars. C’est un évènement très amer pour tous les enthousiastes spatiaux», écrit le chef de l’Agence spatiale russe (Roscosmos), Dmitri Rogozine sur Telegram. Dmitri Rogozine affirme toutefois que la Russie pourrait effectuer toute seule cette mission, «dans quelques années». L’ESA a acté la suspension de la mission russo-européenne ExoMars et la recherche d’alternatives pour le lancement de quatre autres missions, à la suite de l’arrêt de la coopération avec l’agence spatiale russe Roscosmos en raison du conflit en Ukraine, selon un communiqué publié jeudi à l’issue de son Conseil. Initialement prévu en 2020, le lancement d’ExoMars avait été reporté à cause de la pandémie de Covid, à septembre 2022. Il est aujourd’hui plus que compromis à cause d’une fenêtre de tir vers la planète rouge qui ne s’ouvre que… tous les deux ans.

16h22

Rouble russe, hryvnia ukrainienne : deux devises fragilisées. L’onde de choc du conflit russo-ukrainien s’est propagée aux économies des deux pays, dont les devises fragilisées, suivies de près par les autorités nationales, sont suspendues à de possibles nouvelles sanctions contre Moscou et aux négociations de paix. La monnaie russe, qui tournait autour de 90 roubles pour un euro (80 pour un dollar) avant le 24 février, jour de l’entrée des troupes russes en Ukraine, a perdu en quelques jours près de 40 % de sa valeur, affichant des niveaux jamais vus (160 roubles /euro et 150 roubles /dollar). Jeudi, la devise russe était de retour aux alentours de 110 roubles pour un euro (100 roubles /dollar), paraissant profiter de la progression des discussions en cours entre les parties russe et ukrainienne. En Ukraine, sous le coup de la loi martiale, la banque centrale (BNU) a suspendu tous les échanges de devises et a maintenu fixe le taux du 24 février, soit environ 32 hryvnias pour un euro et 29 hryvnias pour un dollar. Elle a aussi gelé les retraits de devises et paiements transfrontaliers.

16h04

Un «millier» de volontaires tchétchènes en route pour l’Ukraine. Le dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, assure jeudi qu’un «millier» de volontaires tchétchènes sont en route pour aller combattre en Ukraine, trois semaines après le début de l’offensive de Moscou. Sur son compte Telegram, Kadyrov affirme que l’un de ses proches, Apti Alaoudinov, se trouve «à la tête d’un millier de volontaires de la république tchétchène» qui sont «en route pour participer à l’opération spéciale pour la dénazification et la démilitarisation de l’Ukraine».

15h51

La Turquie comme pour faire le pont entre l’Ukraine et la Russie. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba aurait demandé que la Turquie soit «l’un des garants» d’un éventuel accord avec la Russie, selon son homologue Mevlut Cavusoglu, en visite à Lviv dans l’ouest de l’Ukraine. «L’Ukraine a fait une offre sur l’accord de sécurité collective : P5 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, ndlr), plus Turquie et Allemagne», avance Mevlut Cavusoglu, assurant que «la Fédération de Russie n’y voyait aucune objection».

15h27

Au moins 21 morts et 25 blessés à Merefa, près de Kharkiv, après des tirs d’artillerie sur une école. «Des militaires russes ont procédé à des tirs d’artillerie sur la ville de Merefa dans la région de Kharkiv vers 03H30 jeudi. Une école et un centre culturel ont été détruits. 21 personnes ont été tuées et 25 blessées dont 10 sont dans un état grave», précise le parquet de la région de Kharkiv sur son compte Facebook.

14h35

La France prête à intervenir dans la procédure de la Cour internationale de justice contre la Russie. La France a «salué» jeudi la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) d’ordonner l’arrêt immédiat de l’offensive russe en Ukraine et s’est dite prête à «intervenir» dans l’examen sur le fond des «graves violations» du droit international imputées à Moscou. «Cette décision ordonne notamment à la Russie de suspendre les opérations militaires commencées le 24 février 2022 et dont les prétextes déclarés sont de prévenir et de réprimer un prétendu génocide dans les régions (séparatistes prorusses, ndlr) de Lougansk et de Donetsk en Ukraine», a relevé la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. La CIJ, plus haut tribunal de l’ONU, a ordonné mercredi à la Russie de suspendre immédiatement ses opérations militaires en Ukraine, se disant «profondément préoccupée» par l’ampleur des combats.

14h05

Dans Kyiv pris pour cible par les forces russes. Les troupes russes tentent toujours d’encercler Kyiv, la capitale de l’Ukraine. Depuis le début de la semaine, elles multiplient les frappes contre des zones résidentielles, faisant au moins six morts et poussant à bout des habitants traumatisés.

(Fadel Senna/AFP)

13h49

La guerre en Ukraine coûtera plus d’un point de croissance mondiale en un an selon l’OCDE. Pas encore remise de la pandémie, l’économie mondiale pourrait voir sa croissance amputée de plus d’un point et son inflation augmenter de 2,5 points sur un an si les effets de la guerre en Ukraine s’avéraient durables, avertit l’OCDE, une organisation internationale d’études économiques qui rassemble les pays les plus développés du globe. Dans un rapport publié jeudi, l’institution concède que «le rôle de la Russie et de l’Ukraine dans l’économie mondiale est faible». Elle chiffre ce poids à 2 % du PIB mondial, tout comme la part de ces deux États dans le commerce mondial. Mais ces deux pays ont une influence «importante sur l’économie mondiale» au regard de leur poids dans de nombreuses matières premières : ils représentent 30 % des exportations mondiales de blé, 20 % pour le maïs, les engrais minéraux et le gaz naturel, et 11 % pour le pétrole.

13h24

Ukraine : l’Unesco va fournir à des journalistes des casques et des gilets pare-balles. L’Unesco va fournir un premier lot de 125 casques et gilets pare-balles siglés «presse» pour que le «maximum possible de journalistes opérant en Ukraine ait cet équipement vital», a annoncé jeudi l’organisation onusienne dans le cadre de mesures d’urgence pour protéger les journalistes couvrant ce conflit. Depuis le début de la guerre en Ukraine, cinq journalistes – trois Ukrainiens, un Franco-Irlandais, un Américain – ont été tués. A lire aussi : Depuis le début de la guerre en Ukraine, des journalistes pris pour cible

13h20

Depuis le théâtre de Marioupol bombardé : «j’ai cherché mon mari partout». Plus d’un millier de personnes avaient trouvé refuge au sein du théâtre dramatique de Marioupol. Depuis le ciel, on pouvait lire le mot «enfants» inscrit sur le parvis en immenses lettres cyrilliques, comme en témoigne une photographie satellite prise lundi. Olga se trouvait à l’intérieur avec son mari, leurs deux enfants de 14 et 6 ans, et sa mère, lorsque le bâtiment a été bombardé, mercredi, par l’aviation russe. «Je ne peux pas vous dire ce qui s’est passé. Je ne m’en souviens pas», raconte-t-elle ce jeudi matin, «sous le choc», au micro de France inter. Deux envoyés spéciaux de la radio ont recueilli son témoignage par téléphone. «Blessée à la tête», elle a réussi à prendre la fuite avec ses enfants et sa mère. Son époux, est «resté sous les décombres». «Je l’ai cherché partout, mais les gravats sont énormes, on ne peut rien faire à mains nues. À l’endroit où il était, tout est détruit…».

13h02

Le Conseil de l’Europe alerte sur le risque de trafic de réfugiés. Alors que selon l’ONU près de 3 millions de personnes ont déjà fui la guerre en Ukraine, le Conseil de l’Europe a alerté ce jeudi contre le risque pour les réfugiés de tomber dans des réseaux de trafic d’êtres humains. Selon le Groupe d’experts sur la lutte contre la traite des êtres humains du Conseil (Greta), «90 % d’entre eux seraient des femmes et des enfants». Les «enfants fuyant l’Ukraine sans parents» seraient notamment ciblés par les trafiquants, mettent en garde les experts. «Les personnes fuyant la guerre sont physiquement et psychologiquement affaiblies», «fortement susceptibles de devenir la proie des criminels», souligne encore la présidente du Greta, Helga Gayer.

12h46

Au moins 107 enfants tués depuis le début de la guerre. Selon le bureau du procureur général ukrainien, au moins 107 enfants ont été tués et plus de 120 ont été blessés depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février. La plupart des décès ont été signalés dans les régions de Kyiv, Kharkiv, Donetsk, Tchernihiv, Sumy, Kherson, Mykolayiv et Zhytomyr. Selon les autorités ukrainiennes, plus de 410 établissements d’enseignement ont été endommagés par les bombardements, et 63 d’entre eux ont été entièrement détruits, indique le rapport repris par la BBC. Au moins 11 hôpitaux ont également été bombardés.

12h34

La Russie fait «semblant de négocier», déclare Jean-Yves Le Drian. Dans une interview au Parisien, le ministre français des Affaires étrangères estime que Vladimir Poutine fait «le choix de continuer à faire parler les armes». «C’est sa responsabilité», note-t-il, ajoutant que les sanctions occidentales à l’égard de Moscou pourraient se durcir «jusqu’à ce qu’il apparaisse au président Poutine que le prix à payer pour la poursuite du conflit est tellement élevé qu’il est préférable d’engager un cessez-le-feu et d’engager une vraie négociation avec le président Zelensky». Alors que les bombardements continuent sur plusieurs villes du pays, dont Marioupol, Jean-Yves Le Drian dénonce un «processus dramatique de brutalité de longue durée», dans une logique de «guerre de siège» similaire à ce qu’il s’est passé à Grozny, en Tchétchénie, et Alep, en Syrie.

12h10

A Tchernihiv, au nord de Kyiv, la ville «subit de grandes pertes». Dans cette ville du nord du pays, pilonnée par l’artillerie russe, les pertes civiles augmentent. «L’ennemi poursuit ses frappes d’artillerie et aériennes systématiques sur notre centre régional, détruisant les infrastructures civiles», a écrit Vyacheslav Chaus, le chef de la région, sur Telegram. «Pas plus tard qu’hier [mercredi], 53 corps de nos citoyens morts, tués par l’agresseur russe, ont été apportés à la morgue de la ville», a-t-il précisé. Mercredi, dix personnes qui faisaient la queue pour acheter du pain ont été tuées par des tirs russes dans cette ville, avait annoncé le parquet général ukrainien.

12h00

Pour Londres, des preuves «très solides» montrent que Poutine est un «criminel de guerre». Alors que le président américain Joe Biden a, pour la première fois, qualifié le président russe Vladimir Poutine de «criminel de guerre», mercredi soir, le gouvernement britannique s’est également exprimé dans ce sens. La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a ainsi affirmé au micro de la BBC qu’il existe des «preuves très, très solides» selon lesquelles Poutine est un «criminel de guerre». «C’est en fin de compte à la Cour pénale internationale de décider qui est ou n’est pas un criminel de guerre et à nous d’apporter les preuves et la meilleure chose que nous puissions faire en ce moment, ce que nous faisons», a-t-elle ajouté. Le Royaume-Uni «recueille» actuellement «ces preuves sur le terrain pour s’assurer que Vladimir Poutine est tenu de rendre des comptes pour ces crimes», a-t-elle précisé.

11h39

Fragilisée par les sanctions, la Russie paie une première tranche d’intérêts. Moscou a assuré ce jeudi avoir payé une première tranche d’intérêts liés à des obligations, éloignant dans l’immédiat la possibilité d’un défaut de paiement. Le versement, «d’une valeur totale de 117,2 millions de dollars», a été «exécuté», a indiqué le ministère russe des Finances dans un communiqué. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, la Russie est visée par une série de sanctions économiques et financières. Ses avoirs à l’étranger sont ainsi gelés, et les biens des oligarques proches de Vladimir Poutine sont également dans le viseur des Etats-Unis et des pays européens. «La Russie a tous les moyens nécessaires et le potentiel pour éviter un défaut, et aucun défaut ne peut avoir lieu, a écarté de son côté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un point presse. Si un défaut se produit, il sera uniquement de nature artificielle.»

11h17

Le Kremlin rejette la décision de la Cour internationale de justice lui ordonnant de suspendre son offensive. Moscou a rejeté ce jeudi la décision de la Cour internationale de justice (CIJ), le plus haut tribunal de l’Organisation des nations unies, qui a ordonné mercredi à la Russie de suspendre immédiatement ses opérations militaires en Ukraine. «Nous ne pourrons pas tenir compte de cette décision», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en soulignant que les deux parties, la Russie et l’Ukraine, devaient être d’accord pour que la décision puisse être mise en œuvre. «Dans ce cas-là, aucun accord ne peut avoir lieu», a-t-il affirmé.

11h13

Un convoi de taxis espagnols en partance pour la Pologne, le 11 mars. Partis de Madrid, un groupe de chauffeurs de taxi a rejoint la Pologne pour livrer des dons et ramener des réfugiés ukrainiens fuyant la guerre.

Une femme et sa famille arrivant en Espagne, le 17 mars. Ils sont revenus en Espagne ce jeudi, au petit matin.

10h49

Le pilote qui a bombardé le théâtre de Marioupol est un «monstre», déclare le ministre ukrainien de la défense. Après le bombardement russe sur le Théâtre dramatique de Marioupol, le ministre ukrainien de la défense Oleksii Reznikov a qualifié l’auteur du bombardement de «monstre» lors d’une allocution vidéo devant le Parlement européen. Selon lui, le pilote a largué la bombe malgré le fait que le mot «enfants» était écrit en grosses lettres sur les trottoirs entourant le bâtiment. «Vous avez probablement déjà entendu parler de ce théâtre qui a été frappé par des missiles, un théâtre où se cachaient 1 200 femmes et enfants», a ajouté Oleksii Reznikov. La chaîne américaine CNN a géolocalisé des images montrant le mot «enfants» écrit en toutes lettres à côté du bâtiment avant qu’il ne soit bombardé.

10h42

«Quand on sait combattre, c’est notre devoir d’aider les autres.» Depuis le début de l’offensive russe sur l’Ukraine, le 24 février, des combattants venus de tous les pays rejoignent les forces ukrainiennes. Certains n’ont aucune expérience militaire, d’autres ont déjà combattu en Syrie ou en Afrique. Tous se disent prêts à affronter «une boucherie», alors que plusieurs villes du pays, dont Marioupol, sont en proie à des bombardements russes meurtriers. Lire l’article de notre envoyée spéciale à Mykolaïv, Justine Salvestroni.

10h04

A Marioupol, une piscine où s’étaient réfugiés des femmes et des enfants également bombardée. Selon le chef de l’administration régionale de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, cité par l’agence AP, les frappes aériennes russes sur la ville de Marioupol ont également touché un complexe de piscines municipales où des civils, dont des femmes et des enfants, s’étaient réfugiés. «Il y a maintenant des femmes enceintes et des femmes avec des enfants sous les décombres là-bas», a-t-il écrit sur Telegram. Le bilan n’est pas encore connu. La chaîne Telegram bélarusse Nexta a publié sur les réseaux des images des bâtiments endommagés.

9h43

L’abri sous le théâtre de Marioupol serait intact, le bilan toujours inconnu. Selon l’ancienne porte-parole de Volodymyr Zelensky, Iuliia Mendel, «l’abri anti-bombes du théâtre dramatique de Mariupol a survécu au brutal missile russe». «Les gens sortent des décombres», a-t-elle écrit sur Twitter. «Les gens en sortent vivants !», a également écrit sur Facebook le parlementaire ukrainien Sergiy Taruta. Aucune source officielle n’a, pour l’heure, confirmé cette information. Le bilan est également inconnu.

9h38

Devant le Bundestag allemand, Zelensky évoque un nouveau «mur» en Europe. Lors d’une allocution vidéo devant la chambre basse du parlement allemand, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté jeudi l’Allemagne à abattre le nouveau «mur» érigé en Europe contre la liberté depuis l’invasion russe de l’Ukraine. «Cher Monsieur le chancelier (Olaf) Scholz, détruisez ce mur, donnez à l’Allemagne le rôle de leader qu’elle mérite», a lancé le dirigeant ukrainien. «Chaque année, les politiciens disent plus jamais ça. Maintenant, je vois que ces mots sont sans valeur. En Europe, un peuple est en train d’être détruit», a-t-il encore déclaré, rapporte la chaîne américaine CNN.

9h31

Le théâtre de Marioupol a été délibérément visé par l’armée russe, selon un député ukrainien. Le député Dmytro Gurin a déclaré à la BBC que «plus de 1 000 personnes» s’abritaient dans le théâtre de la ville lorsqu’il a été bombardé par l’armée russe, et ce malgré un grand message avertissant de la présence d’enfants visible depuis le ciel. «Le pilote de l’avion a vu ces mots, et il a quand même bombardé le théâtre dramatique», a dit le député ukrainien. «Il n’y a plus de Théâtre dramatique, d’après mes souvenirs, juste le reste du bâtiment. Et nous ne savons pas encore le nombre de morts», a-t-il ajouté.

9h15

Volodymyr Zelensky affirme qu’un quatrième général russe a été tué au cours des combats. Selon un conseiller du ministère ukrainien de l’Intérieur, le général de division Oleg Mityaev aurait été tué par le bataillon d’extrême droite Azov, lors de combats près de Marioupol, précisent des médias ukrainiens. Il s’agit du quatrième général qui aurait été tué. Selon la BBC, qui cite des analystes, une vingtaine de généraux dirigent les opérations russes en Ukraine. Un cinquième aurait donc été tué depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février. Face aux difficultés logistiques et psychologiques des troupes russes, les officiers sont contraints de monter au front, s’exposant aux contre-attaques ukrainiennes, comme nous l’expliquions dans cet article.

9h09

Les autorités ukrainiennes espèrent des couloirs humanitaires dans la journée. Le gouvernement ukrainien a déclaré ce jeudi qu’il espérait ouvrir neuf «couloirs humanitaires» à partir de plusieurs villes du pays, notamment depuis Marioupol, ville assiégée par l’armée russe et en proie à des bombardements meurtriers. La vice-première ministre Iryna Vereshchuk a déclaré que le gouvernement espérait ouvrir des routes dans le courant de la journée.

8h36

Plus de 3 millions de réfugiés ont fui l’Ukraine, selon l’ONU. Selon les dernières estimations des Nations unies, plus de trois millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis l’invasion de la Russie, le 24 février. La plupart ont trouvé refuge en Pologne. «Le peuple ukrainien a désespérément besoin de paix, a écrit sur Twitter le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Et les gens du monde entier l’exigent. La Russie doit arrêter cette guerre maintenant.»

8h28

A Kyiv, un civil tué par des fragments de missile endommageant un immeuble résidentiel. Un immeuble de la capitale a été touché par des fragments d’un missile abattu, provoquant la mort d’une personne, ont rapporté les services d’urgence de la ville. Trois autres personnes ont été blessées. L’immeuble de 16 étages a été touché à 5 h 02, précise le service d’urgence dans un communiqué. Trente personnes ont également été évacuées du bâtiment. Toutes les vitres de cet immeuble de construction soviétique ont été soufflées, et plusieurs bâtiments avoisinants également endommagés, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse sur place.

8h16

Un établissement d’enseignement bombardé près de Kharkiv. Le Guardian rapporte qu’un établissement d’enseignement de la ville de Merefa, dans la région de Kharkiv, aurait été frappé par des missiles russes dans la nuit de mercredi à jeudi, selon les services d’urgence ukrainiens. Ces derniers ont indiqué avoir reçu un appel d’urgence dans la nuit, signalant qu’un bâtiment de deux étages était endommagé et en feu. Pour l’heure, aucune victime n’a été signalée. Les équipes de secours tentent toujours d’éteindre l’incendie.

8h12

L’offensive russe «bloquée sur tous les fronts», selon les services de renseignement britanniques. Le ministère de la défense britannique a publié ce jeudi matin son dernier rapport de renseignement sur la situation en Ukraine. Il affirme que l’invasion russe dans le pays est «largement bloquée sur tous les fronts». «Les forces russes ont fait des progrès minimes sur terre, en mer ou dans les airs ces derniers jours et elles continuent de subir de lourdes pertes», note le ministère. Qui ajoute : «La résistance ukrainienne reste vigoureuse et bien coordonnée. La grande majorité du territoire ukrainien, y compris toutes les grandes villes, reste aux mains des Ukrainiens.»

7h45

Pour Zelensky, la Russie est un «état terroriste». Dans une vidéo publiée dans la nuit de mercredi à jeudi sur sa page Facebook, le président ukrainien n’a pas mâché ses mots à l’égard de la Russie. «Le monde doit enfin reconnaître officiellement que la Russie est devenue un état terroriste», a-t-il lancé, estimant que «l‘aviation russe a délibérément largué une bombe sur un théâtre du centre-ville» de Marioupol. «Des centaines de personnes s’y cachaient pour échapper aux bombardements. Le bâtiment est détruit. Le nombre de victimes est encore inconnu. Mon cœur est brisé», dit encore Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a appelé à de «nouvelles sanctions» car «l’économie russe permet encore de soutenir la machine militaire». Volodymyr Zelensky a également voulu s’adresser directement au peuple russe, les exhortant à se demander si «le siège de Marioupol était bien différent de celui de Leningrad» pendant la Seconde guerre mondiale. La ville – désormais rebaptisée Saint-Pétersbourg – avait été encerclée pendant quelque 900 jours par la Wehrmacht, entre 1941 et 1944, siège dont elle était ressortie exsangue.

7h28

La journaliste russe anti-guerre refuse la proposition d’asile de Macron. La journaliste russe Marina Ovsiannikova, devenue une égérie anti-guerre après son irruption pendant un journal télévisé pro-Kremlin pour dénoncer l’offensive en Ukraine, refuse l’offre d’Emmanuel Macron, qui s‘était dit prêt mardi à lui offrir «une protection consulaire». «Je ne veux pas quitter notre pays. Je suis patriote, mon fils l’est encore plus. Nous ne voulons en aucun cas partir, nous ne voulons aller nulle part», déclare-t-elle dans une interview du magazine allemand Der Spiegel.

Elle estime aussi que son coup d’éclat «était avant tout une action pacifiste : il est dans l’intérêt de la Russie et du monde de mettre fin le plus rapidement possible à cette guerre. C’est une guerre contre un peuple frère ! Aucune personne saine d’esprit ne peut l’accepter.» La jeune femme née à Odessa, en Ukraine, d’un père ukrainien et d’une mère russe, voulait «aussi montrer que les Russes aussi sont contre cette guerre, ce que beaucoup de gens en Occident ne comprennent pas. La majorité des gens intelligents et éduqués ici s’opposent à cette guerre. La plupart des gens qui travaillent pour la télévision nationale comprennent très bien ce qu’il se passe. Ils ne savent que trop bien qu’ils font quelque chose de mal. Ce ne sont pas des propagandistes convaincus, souvent tout sauf cela !»

7h00

«Plus d’un millier de personnes avaient trouvé refuge» dans le théâtre bombardé de Marioupol. Dans la nuit de mercredi à ce jeudi, la municipalité de Marioupol a indiqué, dans un message publié sur Telegram, que «plus d’un millier de personnes avaient trouvé refuge» dans le Théâtre dramatique de la ville, bombardé mercredi par l’armée russe. «L’avion a largué une bombe sur le bâtiment […]. Il est impossible d’établir le bilan dans l’immédiat car les bombardements des quartiers d’habitation se poursuivent», a indiqué la mairie. Un cliché satellite du Théâtre dramatique de Marioupol est venu ajouter à l’effroi : pris lundi par la société américaine spécialisée Maxar Technologies, il montre que le mot «enfants» était écrit sur le sol, en immenses lettres blanches et en russe, devant et derrière le bâtiment.

6h45

Un navire marchand panaméen coulé par des tirs russes en Mer Noire. Un navire marchand battant pavillon panaméen a été coulé par des tirs de missiles russes en Mer Noire, a annoncé mercredi soir l’administrateur de l’Autorité maritime du Panama, Noriel Arauz. «Nous savons que trois embarcations (battant pavillon panaméen) ont été victimes d’attaques par des missiles russes», a déclaré Noriel Arauz à des journalistes. L’un de ces navires «a coulé, et deux se maintiennent à flot mais ont subi des dégâts matériels», a-t-il ajouté, précisant que les équipages sont sains et saufs. Le 25 février, après une première attaque contre un navire battant pavillon du Panama, les autorités du pays d’Amérique centrale ont demandé «instamment» d’éviter de naviguer dans les eaux ukrainiennes et russes en Mer Noire et en Mer d’Azov. En tout, quelque 200 à 300 bateaux commerciaux seraient empêchés de quitter la Mer Noire par les Russes, dont une dizaine de bateaux battant pavillon panaméen, dédiés notamment au transport de céréales.


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