EN DIRECT – Eoliennes, batteries… Emmanuel Macron annonce un crédit d’impôt industrie verte

Emmanuel Macron veut flécher le bonus écologique “sur les véhicules produits en Europe”

Le bonus écologique sera fléché sur les “véhicules produits en Europe”, a annoncé Emmanuel Macron dans le cadre de l’annonce du plan “industrie verte”.

“On va soutenir les batteries, les véhicules qui sont produits en Europe parce que leur empreinte carbone est bonne”, a dit le chef de l’Etat.

“On va passer de 18 mois à 9 mois pour les délais d’implantation des usines”, promet le chef de l’Etat

Un nouveau choc de simplification administrative. C’est ce que promet Emmanuel Macron aux entreprises qui voudraient s’implanter sur le territoire.

“On peut proposer beaucoup de milliards à des industriels mais si on met trois ou quatre ans à les déployer, on est déjà en retard”, assure le chef de l’Etat.

L’objectif est de réduire drastiquement les procédures.

“Les délais réel sur les projets industriels aujoud’hui c’est 17-18 mois, estime-t-il. On les a déjà beaucoup réduit, avant c’était 2-3 ans. Ce qu’on doit faire c’est les amener à 9 mois garantis.”

Comment le chef de l’Etat souhaite atteindre cet objectif?

“C’est possible en mettant en parallèle toutes les procédures, détaille Emmanuel Macron. […] Nos procédures elles se font en bout à bout. On a la procédure environnementale et puis on a la procédure d’urbanisme… Toutes ces contraintes c’est l’administration qui doit les prendre.”

Des équipes projets seront en charge de traiter les différentes procédures en parallèle pour garantir les 9 mois de délais pour l’obtention des permis.

Emmanuel Macron annonce “un crédit d’impôt industrie verte”

Emmanuel Macron a annoncé la création d’un “crédit d’impôt industrie verte pour les technologies identifiées dans les textes européens”, comme les batteries électriques, les pompes à chaleur, les éoliennes ou les panneaux solaires.

Cette mesure devrait “permettre de déclencher 20 milliards d’euros d’investissement sur le territoire national d’ici à 2030”, a indiqué le président de la République.

Macron confirme l’investissement de 700 millions d’euros pour améliorer les formations aux “métiers d’avenir”

Emmanuel Macron a confirmé ce jeudi un investissement de 700 millions d’euros pour améliorer les formations aux “métiers d’avenir”, en particulier dans les domaines des industries de de la décarbonation (hydrogène, batteries…).

Emmanuel Macron: “Si la France s’est désindustrialisée par rapport aux voisins, c’est parce que nous travaillons moins dans le cycle de vie”

Lors de la présentation de son plan “industrie verte” ce jeudi, Emmanuel Macron a promis une industrie française “décarbonée, respectueuse de la biodiversité, numérisée et transformée” à horizon 2030.

Pour y parvenir, le président de la République a dit vouloir tenir “la ligne de la compétitivité”. “J’aurais une politique de constance sur le plan macroéconomique: continuer d’être compétitif sur le capital, le travail et l’innovation et augmenter la quantité de travail”, a également dit le chef de l’Etat, évoquant la réforme des retraites, réalisée dans cette logique.

Car “si la France désindustrialisée par rapport aux voisins, c’est que nous travaillons moins que nos voisins dans le cycle de vie”, a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron: “environ 90.000 emplois industriels créés depuis 2017”

Emmanuel Macron a vanté le bilan de sa politique en matière de réindustrialisation en affirmant que “300 usines” et “environ 90.000 emplois industriels” avaient été créés depuis 2017. Par ailleurs, “pour la quatrième année consécutive, nous sommes le pays le plus attractif d’Europe” en matière d’investissements étrangers, a rappelé le chef de l’Etat, évoquant le dernier rapport du cabinet EY.

“Compte tenu de l’accélération (de la réindustrialisation) que j’évoquais, on peut et on doit aller beaucoup plus loin à horizon 2030”.

Emmanuel Macron: “Nous n’avons pas vocation à devenir les consommateurs de l’industrie américaine”

La réindustrialisation de l’Europe est “un enjeu de souveraineté” a déclaré Emmanuel Macron. “Si nous ne le faisons pas, nous dépendrons des autres”.

Evoquant la recrudescence des tensions géopolitiques, notamment entre la Chine et les Etats-Unis, le président de la République a distingué deux modèles: “On a une Chine qui investit massivement avec un modèle stratocentré” et des valeurs qui “ne sont pas les nôtres (…) et un choix américain en rupture avec les dernières années et qui est plutôt America First”.

Dans ces conditions, Emmanuel Macron a martelé sa volonté de renforcer la souveraineté industrielle européenne. “Réindustrialiser est un enjeu “économique, politique, territorial et géopolitique”, a-t-il dit. “Dans cette bataille, nous n’avons pas vocation à devenir les consommateurs de l’industrie américaine”, a-t-il dit.

Emmanuel Macron: “La France s’est davantage désindustrialisée que les autres pays en Europe”

“La France s’est davantage désindustrialisée que les autres pays en Europe”, a déclaré ce jeudi Emmanuel Macron à l’occasion de la présentation du plan de réindustrialisation.

Selon lui, “on a parfois laissé faire” la désindustrialisation, en raison d’un “choix presque idéologique”.

“Et puis ça a été aussi subi”, a-t-il ajouté, précisant que le poids de l’industrie dans le PIB avait chuté de 12 points en 40 ans. “Depuis la fin des années 2000 jusqu’à l’été 2017, nous avons perdu chaque trimestre des emplois industriels, un million sur la période”, a également indiqué le président de la République.

Thierry Breton: il faut continuer “à adapter nos règles de concurrence”

Lors d’une table ronde à l’Elysée, le Commissaire européen au Marché intérieur souligne que le prochain défi de la Commission sera d’adapter “ce qui a été fait dans les semiconducteurs” à d’autres secteurs.

Pour y parvenir, “il faut adapter nos règles de concurrence comme on l’a fait dans la cleantech ou dans les semiconducteurs”.

Il faudra égalemenbt “maîtriser la chaîne de valeur, un enjeu primordial”.

Thierry Breton: “Un monde dans lequel l’industrie se trouve à 10.000km, c’est terminé”

Quelques minutes avant l’annonce du plan de réindustrialisation par Emmanuel Macron, le Commissaire européen au Marché intérieur et à l’Industrie, Thierry Breton a assuré depuis l’Elysée qu’une “véritable mutation” avait été “enclenchée” à Bruxelles pour la réindustrialisation de l’Europe.

“Ce qui est indispensable, c’est que l’industrie a besoin d’être proche des usagers, proche des clients. Un monde dans lequel l’industrie se trouve à 10.000km, c’est terminé”, a-t-il déclaré.

Bruno Bonnell (France 2030): “18 milliards d’euros” engagés

Sur le plateau de BFM Business, le Secrétaire général pour l’investissement en charge de France 2030 indique que “18 milliards d’euros” ont été à ce jour engagés à travers ce plan qui dispose d’une enveloppe de 54 milliards.

“Ce représente 2000 projets en France dont 1000 PME et ETI” précise Bruno Bonnell.

“Pour un euro que l’Etat met dans l’industrie, il y a 4 euros du privé qui viennent s’associer, c’est un effet de levier considérable” ajoute le responsable.

 

Doris Birkhofer (Siemens): “il faut des subventions”

La Présidente de Siemens France attends du gouvernement “des subventions” pour les nouvelles usines “car on ne peut pas être compétitif dès le début”.

Sur le plateau de BFM Business, elle ajoute: “la plan France 2030 est un outil magnifique mais il faut le compléter avec de l’argent privé et là c’est encore compliqué”.

Doris Birkhofer (Siemens): “je vois une dynamique énorme en France”

Sur le plateau de BFM Business, la Présidente de Siemens France dit voir “une dynamique énorme en France” en matière de réindustrialisation.

“C’est une chance car on peut réindustrialiser de manière décarbonée et construire une industrie qui nous permet de jouer un rôle très important dans l’Union européenne” explique-t-elle.

“Il faut réconcilier industrie et écologie”

Pour Estelle Brachlianoff, directrice générale de Véolia est au micro de BFM Business, il existe des solutions pour décarboner et dépolluer:

Roland Lescure: “On a un frémissement industriel, nous on veut un tsunami”

Invité de BFM Business, le ministre délégué en charge de l’Industrie, Roland Lescure, s’est félicité des résultats du dernier rapport d’EY qui classe la France en tête des pays européens accueillant le plus d’investissements étrangers.

“Ça se traduit en emplois. On a créé 90.000 emplois nets dans l’industrie depuis six ans”, même si “ce que dit l’étude, c’est qu’on crée moins d’emplois par euro investi qu’en Allemagne”, a reconnu le ministre. Pour autant, l’étude montre aussi “qu’essayer la France, c’est l’adopter”, puisque les entreprises qui y investissent “ont tendance à y accroître leurs investissements et c’est souvent cela qui crée de l’emploi”.

“On a un frémissement industriel, nous on veut un tsunami”, a ajouté le ministre, promettant que le gouvernement allait “passer la troisième” pour accélérer la réindustrialisation du pays.

Investissements étrangers: la France toujours en tête

Sur notre plateau, le ministre de l’Industrie Roland Lescure, évoque le rapport EY publié cette semaine qui classe la France – pour la 4e année consécutive – en tête des pays accueillant le plus d’investissements étrangers.

1259 projets d’investissement ont été recensés en 2022 par le cabinet EY, contre 929 pour le Royaume-Uni, 832 pour l’Allemagne et 324 pour l’Espagne..

Plus d’informations dans notre article: Investissements étrangers: la France toujours devant le Royaume-Uni et l’Allemagne (mais elle doit créer plus d’emplois)

Roland Lescure: “On va tout faire pour sauver les deux sites de Valdunes”

Interrogé sur BFM Business sur l’annonce du groupe industriel chinois MA Steel, unique actionnaire du dernier fabricant français de roues et essieux de trains Valdunes, de ne plus injecter d’argent dans les deux sites nordistes de l’entreprise, Roland Lescure a assuré que “l’Etat était prêt à accompagner les industriels qui ont un vrai projet stratégique pour développer les entreprises”.

“On va tout faire pour sauver ces deux sites industriels qui sont des sites importants” mais “dans lesquels il y a des investissements importants” à faire, a souligné le ministre délégué à l’Industrie.

Veolia: “un guichet unique, une priorité” pour la réindustrialisation

Afin d’accélérer les projets de réindustrialisation, Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia formule une demande prioritaire: que les entreprises n’aient qu’un seul interlocuteur administratif.

“Un guichet unique pour avoir un endroit où on peut obtenir toutes les autorisations car parfois il faut aller voir quatre ministères pour les avoir. Un guichet unique qui a pour ambition d’accompagner l’industrie ou la réindustrialisation, c’est une priorité” souligne-t-elle sur BFM Business.

Veolia: “investir en France pour accompagner la décarbonation de nos clients”

Sur BFM Business, Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia souligne que son groupe entend “investir en France pour accompagner la décarbonation de nos clients et transformer l’existant”.

“C’est un investissement que nous faisons par exemple en Lorraine pour le compte de Solvay. On leur a proposé une solution clé en main permettant de diviser par deux l’empreinte carbone d’un site comme ça” explique-t-elle.

Verkor va démarrer la construction de son usine “dans les prochains jours”

Invité de BFM Business à l’occasion de la journée spéciale réindustrialisation, le cofondateur et président du directoire de Verkor, entreprise de production de batteries de véhicules électriques, a annoncé le début de la construction de son usine de Dunkerque “dans les prochains jours”.

“Nous avons déposé les demandes d’autorisation, en décembre. Nous avons reçu les permis cette semaine (…). Nous aurons l’autorisation d’exploiter l’usine au début du mois de juin”, a-t-il déclaré pour illustrer la simplification des démarches administratives: “On n’est plus dans un monde où cela met 18 mois et où on nous embête sur tout”.

BFM Business en direct de l’Elysée

Dès 14h, Thomas Sasportas et Audrey Tcherkoff sont en direct de l’Élysée avec leurs invités:

Audrey Tcherkoff et Thomas Sasportas en direct de l’Elysée le 11 mai 2023 © Clément Lesaffre BFM Business
  • Benoit Lemaignan, cofondateur et président du directoire de Verkor
  • Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia
  • Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie

La relocalisation: une alternative à la pénurie de médicaments?

“Le problème des tensions d’approvisionnement de médicaments est un problème relativement ancien mais qui s’est accentué ces dernières années”, explique sur BFM Business Thomas Borel, directeur scientifique du Leem, lobby fançais de l’industrie pharmaceutique.

Les causes de ces pénuries sont connues et variées. Le manque d’usines sur le territoire national en fait partie. Par ailleurs, “il y a une problématique d’ajustement de l’offre alors que la demande ne fait que croître ces dernières années sur le plan international”, indique Thomas Borel.

“Il faut ajuster l’outil de production pour répondre à cette demande”, ajoute-t-il, réclamant “des actions extrêmement concrètes et un pilotage au plus haut niveau de l’Etat” en priorisant notamment certaines molécules. Le Leem demande également la nomination d’un “haut ou haute commissaire au médicament pour assurer la coordination du plan d’action au niveau français et européen”.

BFM Business: les coulisses de cette journée spéciale

Notre journaliste Clément Lesaffre est sur place, à l’Elysée, pour vous faire vivre les coulisses de cette journée spéciale:

Vincent Guibout (Flying Whales): “Nous avons une base industrielle très forte”

“Aujourd’hui, on constate qu’il y a un attrait très fort pour venir travailler pour des entreprises qui apportent un changement comme la nôtre”, a déclaré ce jeudi sur BFM Business Vincent Guibout, vice-président de Flying Whales, l’occasion de la journée spéciale réindustrialisationà.

D’après lui, “nous avons en France une base industrielle qui reste forte. Il y a eu un désindustrialisation mais on reste un pays avec le train, le spatial, la défense, l’aérospatial. On a une base industrielle très forte sur laquelle on peut s’appuyer”.

En outre, “on a la chance en France d’avoir de très bonnes formations, de très bonnes écoles, on a un vivier très intéressant”, a-t-il dit. Ajouté à cela “une administration très performante”. Pour accélérer l’industrialisation du pays, le sujet est donc “de mettre tous ces acteurs ensemble et de créer une dynamique pour aller plus vite, mieux se coordonner”, a déclaré Vincent Guibout.

Dans la pharma, le mouvement de relocalisation est enclenché

Depuis deux ans, la France est dans une démarche de reconquête sanitaire. Le Covid-19 a fait office d’électrochoc, en mettant en lumière notre dépendance vis-à-vis des pays tiers, surtout asiatiques. Depuis, on compte près d’une centaine de projets labellisés dans le cadre du plan “France Relance”: 800 millions d’euros d’investissements, et même 1,7 milliard avec effet de levier, selon la Direction générale des entreprises.

>> Plus d’informations dans notre article: Industrie pharmaceutique: le mouvement de relocalisation est enclenché

Réindustrialisation: on en est où?

Même si le mouvement est enclenché, la France se place encore parmi les mauvais élèves de l’Union européenne en matière d’industrie, si l’on en croit les dernières données d’Eurostat.

Notre pays est seulement 22e (sur 27) en termes de part de l’emploi industriel dans l’emploi total, et 24e pour la part de la valeur ajoutée industrielle dans la valeur ajoutée totale.

>> Toutes les explications dans notre article: Où se situe la France en termes de réindustrialisation?

La réindustrialisation, c’est “la mère des batailles”

Emmanuel Macron réinvestit jeudi le terrain économique en dévoilant sa stratégie pour “accélérer” la “réindustrialisation” de la France. Un discours à suivre en direct sur BFM Business et dans cet article.

Dans un entretien accordé à Challenges hier, le président de la République a donné le ton: “Réindustrialiser, c’est créer du pouvoir d’achat, financer notre modèle social”, mais aussi “réduire le déficit du commerce extérieur”. “Et puis, bien sûr, stopper le décrochage de cette France des territoires”, a-t-il plaidé.

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