EN DIRECT – “C’est une catastrophe humanitaire”: le chef de l’OMS Europe alerte sur la situation en Ukraine

“Aujourd’hui, il y a environ 50% de l’infrastructure civile d’énergie qui est détruite. Ça pose une menace phénoménale pour les Ukrainiens cet hiver”, a mis en garde le Dr Hans Henri Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe sur BFMTV.

“Comment les hôpitaux peuvent fonctionner sans énergie?”, s’interroge-t-il. “C’est une catastrophe humanitaire. Les gens me disent que même dans les zones récemment libérées, il n’y a plus de soins de santé primaires, plus de pharmacies”.

La péninsule ukrainienne de Crimée, contrôlée par la Russie, a été visée par une attaque de drones mardi, les forces russes sur place étant “en alerte”, ont indiqué les autorités installées par le Kremlin.

“Il y a une attaque avec des drones”, a déclaré sur Telegram le gouverneur de la région administrative de Sébastopol en Crimée, installé par Moscou, Mikhaïl Razvojaïev. “Nos forces de défense aérienne sont en train de travailler en ce moment même”.

Le réseau électrique ukrainien est détruit “à une échelle colossale” après les frappes russes, a affirmé Volodymyr Kudrytskyi, le directeur général de l’opérateur de réseau ukrainien d’électricité Ukrenergo. Le journal britannique The Guardian rapporte qu’il a déploré “des dégâts colossaux” causés aux infrastructures, et prévenu que les Ukrainiens pourraient donc faire face à de longues pannes de courant cet hiver.

Le chancelier allemand a prévenu, lors d’une conférence de presse à Berlin, que l’Allemagne devait se tenir “prête à une escalade de la situation en Ukraine”.

“Compte tenu du développement de la guerre et des échecs visibles et croissants de la Russie… nous devons être prêts à une escalade”, a déclaré Olaf Scholz. “Cela pourrait inclure la destruction des infrastructures”.

Des combats sont en cours ce mardi entre Ukrainiens et Russes sur la pointe de Kinbourne, bout de terre niché à la pointe de la rive gauche du Dniepr dans le sud de l’Ukraine, au sud de Mikolaïv, selon les autorités.

“Il nous reste trois localités (à reprendre) sur la péninsule de Kinbourne” avant de libérer entièrement la région de Mikolaïv, a affirmé le gouverneur régional, Vitali Kim.

La prise par l’armée ukrainienne des trois derniers villages de la région de Mikolaïv aux mains des Russes marquerait une victoire importante pour Kiev, quelques jours après avoir chassé les troupes de Moscou de Kherson, principale ville occupée jusque-là.

La Scala de Milan est loin de “faire de la propagande” pour Vladimir Poutine en ouvrant sa saison avec l’opéra “Boris Godounov” du compositeur russe Modeste Moussorgski, a assuré ce mardi son directeur Dominique Meyer, critiqué pour cette programmation en pleine guerre en Ukraine.

Le consul ukrainien à Milan, Andrii Kartysh, avait demandé en vain au prestigieux théâtre de “revoir” la programmation pour sa traditionnelle “Prima” du 7 décembre, estimant qu’il existait un risque d'”éléments propagandistes” en faveur du président russe.

“Nous ne faisons l’apologie de personne et certainement pas de Vladimir Poutine, c’est ridicule”, a déclaré Dominique Meyer.

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue cubain Miguel Diaz-Canel, en visite à Moscou, ont affiché ce mardi un front uni face à l'”empire yankee”, les Etats-Unis, que l’homme fort de La Havane a qualifié d'”ennemi commun”.

Miguel Diaz-Canel est l’un des rares dirigeants étrangers à avoir fait le déplacement en Russie depuis le début en février de l’offensive de Moscou contre l’Ukraine, vivement condamnée à travers le monde.

Et les déclarations des deux dirigeants avaient des accents rappelant l’époque de la guerre froide. “L’Union soviétique, (puis) la Russie ont toujours soutenu le peuple cubain dans sa lutte pour l’indépendance, pour sa souveraineté”, a déclaré Vladimir Poutine.

La Russie prévoit de consacrer près d’un tiers de son budget de l’année prochaine à la défense et à la sécurité intérieure, pour soutenir sa campagne militaire en Ukraine, rapporte Reuters.

Les dépenses de sécurité à elles seules augmenteront de 50 % par rapport à 2022. Par conséquent, le financement du système de santé sera réduit de 9% et celui de l’éducation de 2%.

L’opérateur du réseau électrique national ukrainien a déclaré mardi que les dommages causés sur les infrastructures d’électricité par les frappes russes étaient “colossaux”, mais a rejeté la nécessité d’évacuer les civils.

Pratiquement aucune centrale thermique ou hydroélectrique n’a été épargnée par les attaques russes, a précisé Volodymyr Kudrytsky, directeur général d’Ukrenergo.

Il a également déclaré qu’une courte vague de froid était attendue à partir de mercredi, mais que les températures remonteraient ensuite, ce qui donnerait l’occasion de stabiliser le système de production d’électricité.

Ce mardi matin, le service de sécurité ukrainien SBU et la police ont perquisitionné un monastère chrétien orthodoxe à Kiev. Les autorités ukrainiennes ont déclaré qu’elles soupçonnaient un réseau d’espionnage russe d’opérer dans le bâtiment.

L’Église orthodoxe russe a déclaré que ces perquisitions étaient un “acte d’intimidation”, rapporte Sky News.

“Comme de nombreux autres cas de persécution des croyants en Ukraine depuis 2014, il est presque certain que cet acte d’intimidation des croyants passera inaperçu par ceux qui se font appeler la communauté internationale des droits de l’Homme”, a déclaré Vladimir Legoida, porte-parole de l’Église.

Des explosions ont tué trois personnes dans la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a annoncé ce mardi le gouverneur de ce territoire régulièrement frappé par des tirs et où des fortifications sont en construction.

Sur Telegram, le gouverneur Viatcheslav Gladkov a indiqué qu’une femme était morte après avoir subi un traumatisme crânien lors d’un bombardement à Chebekino, une ville située à huit kilomètres de l’Ukraine.

Selon la même source, deux personnes ont été tuées dans l’explosion “d’une munition d’un type non identifié” dans le village de Starosselié, frontalier de l’Ukraine et où l’état d’urgence est en vigueur depuis le 27 octobre, d’après le gouverneur.

Le président ukrainien a exprimé ce mardi sa reconnaissance envers l’Union européenne et la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen pour “leur solidarité et leur soutien”.

Il confirme que l’Ukraine a reçu une aide de 2,5 milliards d’euros, alors que l’UE a affirmé prévoir une enveloppe de 18 milliards en 2023.

“C’est une forte contribution à la stabilité de l’Ukraine à la veille d’un hiver difficile”, a-t-il affirmé.

Le président polonais s’est entretenu au téléphone avec un homme se faisant passer pour Emmanuel Macron quelques heures après la chute d’un missile en Pologne la semaine dernière.

Deux comédiens russes ont publié un enregistrement de plusieurs minutes dans lequel on entend le chef de l’Etat polonais, Andrzej Duda, parler anglais avec un interlocuteur qui tente d’imiter l’accent français.

“Pendant l’appel, le président Andrzej Duda a réalisé, à la manière inhabituelle dont son interlocuteur menait la conversation, qu’il pouvait s’agir d’une tentative de canular et il a mis fin à la conversation”, explique la présidence polonaise ce mardi.

Le géant russe Gazprom a menacé ce mardi de réduire ses livraisons de gaz vers la Moldavie en accusant l’Ukraine de siphonner le gazoduc qui transite sur son territoire.

“Le volume de gaz fourni par Gazprom au point de passage de Soudja pour transiter vers la Moldavie via le territoire de l’Ukraine dépasse (en réalité) le volume” qui parvient à la frontière entre l’Ukraine et la Moldavie, a déploré le géant gazier, propriété de l’État russe.

Selon Gazprom, l’Ukraine a accumulé illégalement 52,5 millions de mètres cubes de gaz en novembre en “violant” une partie des livraisons pour l’utiliser à ses propres fins.

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a annoncé ce mardi que l’Union européenne prévoit d’envoyer 18 milliards d’euros à l’Ukraine en 2023.

“Nous continuerons à soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire”, a-t-elle affirmé dans un tweet.

La Russie a inauguré ce mardi un nouveau brise-glace à propulsion nucléaire qui doit faciliter ses exportations d’hydrocarbures vers l’Asie via l’Arctique, au moment où Moscou réoriente sa stratégie énergétique du fait des sanctions occidentales contre son offensive en Ukraine.

“Le développement des (routes maritimes du Nord) permettra à la Russie de réaliser pleinement son potentiel d’exportation et d’établir une route logistique efficace, y compris vers l’Asie du Sud-Est”, a affirmé Vladimir Poutine.

Ce nouveau navire à propulsion nucléaire, de plus de 170 mètres de long, peut briser la glace jusqu’à trois mètres de profondeur. Il est le troisième exemplaire d’une série lancée par le géant de l’énergie atomique Rosatom.

Les enquêteurs ukrainiens ont affirmé ce mardi avoir arrêté pour “trahison” un responsable des centres de détention provisoire russes à Kherson, ville libérée le 11 novembre après plus de huit mois d’occupation des troupes de Moscou.

“Dès les premiers jours de l’occupation de Kherson, cet employé d’un centre de détention a travaillé pour les envahisseurs (…) en tant que responsable des centres de détention provisoire et des lieux d’exécution des peines”, a indiqué le Bureau d’Etat d’enquête ukrainien (SBI) dans un communiqué.

Selon le SBI, cet employé “a permis l’évasion de criminels emprisonnés juste avant la libération de Kherson”.

Vladimir Poutine va rencontrer les mères des soldats qui combattent en Ukraine, a annoncé ce mardi le Kremlin, rapporte Sky News.

“Le président organise souvent de telles rencontres, elles ne sont pas toutes publiques”, a ajouté le porte-parole Dmitri Peskov.

En septembre, Moscou a annoncé une mobilisation partielle de 300.000 soldats supplémentaires – enrôlant de nombreux Russes dans la guerre en Ukraine.

Un bombardement russe a touché ce mardi un centre de distribution d’aide humanitaire dans la ville d’Orikhiv, dans le sud-est de l’Ukraine, tuant un volontaire et blessant deux femmes, a déclaré le gouverneur de la région de Zaporijia.

“Les terroristes russes bombardent les points de livraison humanitaire, poursuivant le chantage nucléaire – une tactique pitoyable des perdants militaires”, a écrit Andriy Yermak, chef du personnel présidentiel, sur l’application de messagerie Telegram.

“Pour chaque action de ce type, il y a une contre-action ukrainienne”, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s’est attiré des critiques après s’être rendu à un match de football en portant une écharpe montrant certains territoires ukrainiens comme parties de la Hongrie.

“La promotion des idées révisionnistes en Hongrie ne contribue pas au développement des relations ukraino-hongroises et n’est pas conforme aux principes de la politique européenne”, a déclaré le porte-parole du ministère ukrainien des affaires étrangères, Oleg Nikolenko.

L”écharpe de Viktor Orban représenterait une carte de la “Grande Hongrie” comprenant des territoires qui font aujourd’hui partie de l’Autriche, de la Slovaquie, de la Roumanie, de la Croatie, de la Serbie et de l’Ukraine.

Le Kremlin a déclaré ce mardi qu’aucun progrès substantiel n’avait été réalisé en vue de la création d’une zone de sécurité autour de la centrale nucléaire de Zaporijia.

Cette dernière, contrôlée depuis plusieurs mois par les forces russes, a été touchée par des tirs d’obus ce dimanche.

Depuis le 24 février dernier, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a enregistré 16.784 victimes civiles en Ukraine: 6595 morts et 10.189 blessés.

C’est dans les régions de Donetsk et de Luhansk que le bilan est le plus élevé avec 3939 morts et 5338 blessés.

L’organisation onusienne estime que les chiffres réels sont considérablement plus élevés, car la réception des informations en provenance de certains endroits est difficle et de nombreux rapports sont encore en attente.

En Ukraine, dans la ville de Lyman, libérée il y a un mois de l’occupation russe, des habitants vivent dans leur cave pour se protéger du froid. Entassés à plusieurs dans des endroits exigus qui ne leur permettent même pas de s’allonger entièrement, ils se cotisent pour acheter du bois pour se chauffer.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que son pays “n’a pas l’intention de mener une ‘opération spéciale’ pour changer le gouvernement en Ukraine”, rapporte Sky News.

Une prise de parole qui contraste avec le début de l’invasion en février, lorsque Moscou semblait vouloir renverser le gouvernement ukrainien et installer un régime favorable à la Russie.

Tôt ce mardi, le service de sécurité ukrainien SBU et la police ont perquisitionné un monastère chrétien orthodoxe vieux de 1000 ans à Kiev, dans le cadre d’opérations visant à contrer des “activités subversives présumées des services spéciaux russes”.

Il s’agit du siège de la branche de l’Église orthodoxe ukrainienne soutenue par la Russie.

Le SBU a précisé que la fouille visait à empêcher l’utilisation du monastère comme “centre du monde russe” et qu’elle avait pour but d’examiner les soupçons “concernant l’utilisation des locaux pour abriter des groupes de sabotage et de reconnaissance, des citoyens étrangers, et pour stocker des armes”.

15.000 œuvres ont disparu du musée de Kherson. Juste avant le retrait des forces russes de la ville, entre le 31 octobre et le 3 novembre, des dizaines de soldats ont chargé des camions sous le regard des habitants.

“Ils ont pris presque 80% de la collection du musée des Beaux-Arts et une grande partie de la collection d’un autre musée”, explique Olesksandr Tkachenko, ministre ukrainien de la culture.

Ces vols sont autorisés par la loi martiale russe qui parle ainsi de “restitution”. Depuis le début de l’invasion, le patrimoine ukrainien est particulièrement visé par les Russes.

Ce dimanche, la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia a été touché par des bombardements russes. “Il y a plus de douze frappes”, affirme sur BFMTV Petro Kotin, président de l’entreprise publique d’énergie nucléaire ukrainienne Energoatom.

“Il y a eu 19 épisodes qui ont mis en danger la centrale durant les neuf derniers mois: elle devient la plus dangereuse du monde”, déplore-t-il.

Selon lui, “les Russes tiennent le monde en otage en occupant cette centrale et en détruisant les infrastructures énergétique”.

Selon un responsable militaire ukrainien, les forces russes ont tiré près de 60 obus sur Nikopol dans la nuit, poursuivant leur assaut de plusieurs jours sur le district du sud de l’Ukraine, rapporte CNN.

“Ils ont bombardé plusieurs villages de la communauté de Marhanets”, a écrit le chef de l’administration militaire régionale de Dnipropetrovsk, Valentyn Reznichenko, sur Telegram ce mardi matin.

Il a déclaré que personne n’avait été blessé dans les bombardements de la nuit.

La Pologne et l’Allemagne ont annoncé le déploiement de lanceurs de missiles anti-aériens Patriot supplémentaires près de la frontière polonaise avec l’Ukraine, a déclaré le ministre polonais de la Défense.

Berlin a offert à Varsovie ce système de défense après qu’un missile s’est écrasé en Pologne la semaine dernière, rapporte Reuters.

Les systèmes de défense aérienne basés au sol, tels que le Patriot, sont conçus pour intercepter les missiles entrants.

Les Ukrainiens vont très probablement vivre avec des coupures de courant au moins jusqu’à la fin du mois de mars, a déclaré le responsable d’un important fournisseur d’énergie du pays.

La moitié des infrastructures énergétiques ukrainiennes a été endommagée par les attaques russes, a déclaré Volodymyr Zelensky, laissant des millions de personnes sans électricité ni eau alors que l’hiver s’installe.

A Kiev, le direction régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Europe, Hans Kluge, a prévenu que l’hiver menacera la vie de millions d’Ukrainiens, après les séries de frappes russes dévastatrices sur les infrastructures énergétiques du pays.

Dans ce contexte, le gouvernement ukrainien a appelé les habitants de Kherson à “évacuer pour l’hiver vers des régions plus sûres du pays”, particulièrement les femmes, enfants et personnes âgées.

Après les tirs, d’origine indéterminée, qui se sont abattus ce dimanche dans l’enceinte de la centrale nucléaire de Zaporijia, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont insisté ce lundi, lors d’un appel téléphonique, sur “l’absolue nécessité de préserver la sécurité et la sûreté” du site.

Emmanuel Macron “a dit sa vive préoccupation” quant aux “nouveaux tirs contre la centrale” en Ukraine, que Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’avoir bombardée.

La sécurité de la centrale nucléaire n’a pas été remise en cause par les bombardements, a néanmoins déclaré l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Le parquet général ukrainien a annoncé ce lundi avoir trouvé quatre “sites de torture” utilisés par les Russes à Kherson avant leur retraite forcée de la région il y a une dizaine de jours, Kiev accusant Moscou de crimes de guerre.

Bienvenue dans ce direct consacré à la guerre en Ukraine ce mardi.